I'm the Queen, please. -feat

I'm the only Queen

Le matin pour moi s'est ce qu'il y a plus sacré : si je ne suis pas debout depuis au moins 20 minutes, c'est déjà pas la peine de me parler, je serais en mode radar, et si je n'ai pas prit ma douche et mon petit dej, je serais d'une humeur de chien. Et ce matin, j'étais d'une humeur particulière bonne, fredonnant en descendant dans la salle commune de la Cabot House, habillée avec mes escaprins, un jean tout simple, et un T-shirt à motif fleuris, tout ce qu'il y a de plus classique, mais efficace pour aller me balader en ville. Mon bol de céréales à la main, je déjeunais, debout dans la cuisine que toutes les roses pouvaient utiliser, quand je vis Brynn descendre de sa chambre. Je la saluais d'un geste de tête, juste histoire d'être pas trop malpolie, même si je savais que si je n'avais pas bougé, ça n'aurait pas fait de différence. Elle balança son sac sur l'un des canapés, avant de tourner des talons pour aller dans les toilettes du rez-de-chaussé. Je fixais la porte un instant, avant de regarder son sac. Puis la porte. Puis encore son sac. Je devais encore me venger d'une crase qu'elle m'avait fait avant le summer camp.. Posant mon bol tout de suite, j'ouvris le frigo à la recherche de quelque chose de bien gluant, mais je ne vis rien pouvant convenir, et je n'avais pas le temps de fouiller plus que ça. Chopant une cuillère, j'ouvris le congélateur, et vidais rapidement de la glace dans son sac, rapidement, et en essayant de ne pas tâcher les canapés. Quand même, je vais pas salir notre maison pour elle ! Me mordant la lèvre pour ne pas rire, je reposais le pot de glace, et eu juste le temps de fourrer la cuillère dans ma bouche en entendant la porte des toilettes s'ouvrir.

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Tu étais là encore dans ton petit monde merveilleux où tu étais la plus gentille, la plus drôle et la plus belle des filles de la planète. Tu avais toujours su qu'un jour tu deviendrais miss univers avec l'écharpe &tout&tout juste pour le moment personne n'avait reconnu ton talent. C'est qu'ils étaient aveuglés par tant de perfection. Oui c'était la même chose touuuus les matins, t'auto-complimenter pendant au moins vingt minutes pour avoir toute la confiance nécessaire pour le reste de la journée. C'était ton petit rituel secret rien qu'à toi. Personne ne le savait, surement pas tes soeurs de la Cabot House, elles t'auraient forcément rit à la figure. Tu finis de te préparer, de te pouponner, de faire ta fille. Tu étais pas trop mal dans l'ensemble, t'avais la grâce de Kate Middleton, et l'attitude de Beyonce. Rassuré, tu allas dans la cuisine pour prendre de quoi grignoter. Malheureusement pour toi, en bas il n'y avait que l'autre vieille morue, aucune soeur potable avec qui parler. Par politesse, tu lui fis ton sourire de focus, comme si tu pouvais être contente de voir sa tronche de si bon matin. Tu déposas tes affaires et alla aux toilettes. Ouai même les plus grandes femmes du monde ont besoin de soulager leurs besoins naturels. Tu ne t'y attardas pas pendant mille ans; de peur que l'odeur s'accroche à ta peau. Tu te lavas les mains comme ta môman t'avait appris et retourna sur tes pas. Tu regardas à peine Olympe -genre le nom pas du tout prétentieux.- et pris un bol pour y mettre tes céréales. "Où sont les autres?" demandas-tu curieuse, pas du tout pour faire la conversation.

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Si j'avais tiré la tête en voyant Brynn arriver dans la salle commune de la Cabot House, j'étais maintenant ravie. C'était tellement bien joué que j'étais fière de moi : toutes ses affaires allaient être noyées dans de la glace à la vanille à moitié fondue. Cela dit, je n'avais pas fait ça par pure méchanceté : elle le méritait, tout simplement. Puis d'abord, son sac était moche. Je lui rendais service en le bousillant, se balader avec ça au bras est une honte, elle ne devrait même plus avoir le droit d'être Cabot, c'était une honte pour toutes mes soeurs et moi. Je fis un grand sourire en la voyant se sortir un bol, sans avoir touché à son sac. Parfait, tout allait bien fondre. "Où sont les autres?" Prenant tout mon temps pour porter la cuillère pleine de céréales à mes lèvres, je ne levais pas les yeux vers eller, mâchant avec application ma bouchée pendant vingt fois, avant d'avaler, et de répondre, tout en remplissant ma cuillère de nouveau, sans lui jeter un seul regard : " Elles ont fuit en te voyant arriver, désolée. Faudrait que tu songes à changer de coiffure, on te prendra moins pour une clodo venue squatter notre maison. " Reprenant une bouchée avec un sourire aux lèvres, je désignais ensuite sa tenue de ma cuillère, de haut en bas : " La robe aussi, au passage. " Eh oui, elle s'est attaquée à Olympe Jones, elle ne va pas s'en sortir comme ça, elle va en baver. Fallait réfléchir avant de foutre de la farine dans mon sèche cheveux.

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Tu te dépêchas de mettre tes céréales et ton lait dans ton bol, tu voulais éviter un maximum de passer des minutes supplémentaire en sa compagnie. Tu n'aimais pas Olympe, c'était tout simplement physique. Tu ne te souvenais même plus comment vos gamineries avaient commencé, mais ces dernières persistaient. La dernière en date c'était toi qui l'avait commise en mettant volontairement de la farine dans son sèche-cheveux. La voir énervée, sortir de ses gongs était certainement un des plus beaux cadeaux que tu pouvais escompter avoir. Même si tu avais subis quelque remontrance, tu étais prête à le refaire si besoin. "Ah bon t'es sur? Cela ne serait pas dû à ta mocheté légendaire qu'elles ne seraient pas venus? Ta tronche est un peu un mélange entre Jocelyne Wildenstein et Jackie Stallone....je me demande comment le miroir fait pour ne pas se briser tous les matins devant ton reflet." répliquas-tu sèchement lâchant à ton tour ton venin. Tu n'étais pas du tout affecter par les mots exécrables qu'elle avait prononcé à ton sujet, tu savais que cela était faux. C'était juste de la jalousie mal placé. Tu tournas plusieurs fois ta cuillère dans le lait, admirant les ondulations avant de mettre une fourgué de céréale dans ta bouche. Si elle croyait qu'elle te faisait peur, elle se fourrait le doigt dans l’œil. "Va dire ça à Karl Lagarfeld, je suis sûr qu'il appréciera de savoir ce que tu penses de son travail." ajoutas-tu moqueuse. Bah ouai tu ne portais pas de la merde, c'était une robe Dior que tu avais acheté à Paris lors de la fashion week.

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Brynn et moi, c'était même pas de la haine à cause d'une histoire passée : on pouvait juste pas se voir en peinture, et nous laisser seules dans une salle, c'était risquer l'apocalypse. La preuve, on était ensemble depuis à peine une minute dans la pièce commune, et il y avait déjà de la glace dans son sac, et elle venait de me comparer à des monstres vivants avec un visage à vomir. Mais je savais que ce n'était que de la pure jalousie : toute façon, mon visage est parfait, et ces deux tronches doivent plutôt être de sa famille toute proche. Soupirant, je mordillais une céréale avant de lui répondre : " Ma glace se porte très bien, par contre si tu me vois comme ça, tu devrais songer à porter des lunettes. Et puis physiquement ça pourrait qu t'embellir et rétrécir ton nez, des lunettes. Ton grand nez. " Je mit la cuillère au bout de mon nez, pour lui montrer la taille du sien. Fallait pas me chercher, Brynn. Critiquant ensuite sa robe, avant qu'elle ne me dise que c'était Karl qui l'a faite, je prit encore une cuillère, répliquant : " Tout le monde sait que Karl a des ratés dans la vie. Après tout, il a habillé Nabila. Et puis, pour être classe en toute circonstance, j'ai toujours préféré les italiens, qui savent ce qu'ils font, eux. " Armani, Gucci, Versace, Prada, et Massimo dutti : rien qu'à elles 5, ces marques forment un tiers de mon dressing.

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Forcément il n'avait fallu que d'une étincelle pour allumer le feu de gentillesse entre vous deux.À croire que dire quelque chose d'aimable à l'autre allait vous écorcher la bouche, vous étouffer. Si elle croyait que ses paroles t'affectaient, elle se trompait lourdement. Quand tu as comme soeur jumelle Heaven, que tu dois la supporter depuis votre naissance, tu avais vu pire, bien pire. "Je n'ai pas besoin de tes conseils à deux balles, surtout venant de toi. Tu t'es cru dans Fashion Police? Puis c'est vrai qu'on a pas toutes fait comme toi, on a pas eu recours à la chirurgie esthétique. " dis-tu acerbe, en mangeant avec férocité tes céréales. Genre elle se permettait de te donner des conseils, c'était l'hôpital qui se foutait de la charité. Plus moche qu'elle ce n'était pas possible. "Moiii j'aaaiimme les moooches parce que l'ooon seee seeent pluuus beeau à coooter. ♪" commenças-tu à fredonner, un sourire machiavélique accroché au visage. Tu ne savais plus où tu avais entendu cette chanson, dans un bar à Paris, ou quelque chose du genre. N'empêche que les paroles étaient véridiques. Tu ne savais pas qui était Nabila, mais vu le ton employé cela n'était certainement pas un compliment. Puis tu étais persuadé que Karl n'aurait jamais fait quelque chose de tel, Gauthier lui, surement. "Parce que tu sais où se trouve l'Italie sur une carte toi?" ajoutas-tu avec une ironie non feinte.

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Brynn me faisait vraiment pitié. Fashion Police, sérieusement? Elle n'avait pas quelque chose d'encore pire à me proposer en référence, non? Je me doutais que c'était pas brillant, son niveau, mais là.. c'était ridicule. Je lui offris le sourire le plus affreux du monde pour répondre à sa remarque sur la chirurgie. Comme si j'avais des muscles coincés partout sur le visage. " Ho oui, j'ai fait tellement de chirurgie, c'est connu. " Puis je détendis mon visage, avec un visage radieux et surtout un sourire cruel. " Cela dit moi je n'en ai pas besoin. Toi, par contre tu devrais y songer. " Parce que si elle se permettait de faire des commentaires sur mon visage, je n'allais pas me gêner pour faire de même. Après tout, elle devait bien voir à quel point son visage est plus laid que le miens, elle le voit régulièrement sur sa soeur. En l'entendant chanter, je fronçais les sourcils. Je ne parlais pas bien français, du coup j'étais pas certaine de comprendre ce qu'elle disait. Je me doutais que c'était pas gentil, mais j'avais jamais entendu cette musique.. Du coup je répliquais avec un soupir : " Tu vas briser les vitres si tu chantes, tais-toi. " Evidement ensuite elle me fit une remarque, sous entendant que j'étais conne. Bah voyons, prends tes rêves pour la réalité. Tu parles à Olympe Jones, pas à une conne du genre Paris Hilton, dans son genre. " Parce que toi tu sais ce que c'est, une carte? Autre chose qu'une carte de crédit? Tu m'impressionne dis donc ! " Me remercie pas, c'est gratuit.

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"Nan mais tu vois, contrairement à toi, on utilise une photo de moi comme modèle, pas dans la section de ceux qu'ils ont loupés. Tu vois j'inspire les gens...toi par contre...tu les rends aveugle." répondis-tu froidement, catégorique. Tu savais au fond de toi, que derrière son sourire de sainte nitouche, elle ne ressemblait pas du tout à un ange. Plus à un démon hideux, venu tout droit des enfers. Dans son genre peste et manipulatrice, cette femme était pire que toi. "Avec un peu de chance j'arriverais à te briser les tympans." ajoutas-tu avec un rire de méchante sorcière digne de Cruella d'Enfer. D'ailleurs, il fallait mieux que ça soit toi qui devienne sourde, ça t'éviterait d'entendre autant de conneries sortant de sa bouche. Qu'elle aille cracher son venin ailleurs, elle avait pas genre une vie? des gens à qui parler? Remarque vu sa gentillesse légendaire, elle devait certainement avoir aucun ami. Tu n'étais même pas sûr de savoir si elle connaissait la définition de ce terme. "Bah ouai, comme quoi tu arrives encore à être surprise. Tu comprends avec ton visage tout botoxé on arrive pas à lire tes émotions...ah non suis-je bête tu n'en ressens aucunes, tu es froide comme la pierre." Genre toi aussi tu pouvais dire des trucs méchants, elle était pas la seule, elle avait pas le monopole de la méchanceté dans cette maison. Tu manges une nouvelle cuillère de céréale, satisfaite.

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Toute ma vie, j'avais infligé la peur, et l'admiration de nombreuses filles : mes regards noirs faisant généralement se coucher les plus téméraires. Mais cette Brynn, j'arrivais pas à la faire plier : elle me provoquait sans cesse, de façon ridicule, et en plus, jamais elle ne pourrait rivaliser avec moi. J'étais la reine suprême ici, et la plus canon, c'est moi, pas cette blondasse : toutes les autres Cabots étaient bien plus jolies qu'elle ! Levant les yeux au ciel, je secouais la main, comme pour lui montrer qu'elle pouvait parler autant qu'elle voulait, et que moi, je m'en foutais royalement. " C'est ça Brynn, brise moi donc les tympans au lieu de me casser les pieds. " Jouer l'indifférence et la supériorité, y'a rien de plus efficace. Elle était trop hâtive, tch. Avalant encore une cuillère de cérales, je fronçais les sourcils : froide comme la pierre. C'est clair que je pouvais paraitre insensible, mais je choisissais de paraitre distante, parce que c'est plus facile et parce que l'on reste objectif. " Brynn, sérieux, tais-toi, tu me fais pitié là, à t'exciter comme ça pour essayer de me blesser. Tu as pas d'autres personnes dont tu es jalouse à aller embêter? Parce que je déjeunais tranquillement là. " Et j'ai une putaaain d'envie de te voir mettre la main dans ton sac aussi. Prise la main dans le sac, héhé !

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Tu levais les yeux au ciel, à ton tour exaspéré. Cette fille était une grosse gamine pourrie gâtée. Surement en manque étant donné son niveau d'agressivité.. En même temps; avec autant de venin qui sortait de sa bouche, et sa tronche de fesse de mamouth, ce n'était pas étonnant qu'elle soit seule. Complètement seule. Le seul mec qui oserait passer en action avec elle, devrait sacrément être aveugle. Tu devrais l'inscrire à cet émission de téléréalité, l'amour est dans le pré, elle serait à son aise au milieu des vaches. Tu affichas un petit sourire narquois, imaginant très bien la scène. La voir galérer te mettait toujours dans une joie immense, que tu ne cachais d'ailleurs jamais, surtout quand elle était dans les parages. À tes yeux, cette fille n'était pas croyable, elle se prenait définitivement pour le centre du monde. À croire que l'univers ne tournait qu'autour d'elle. Au final c'était une version brune de toi-même, dans le genre moins, moins. Moins belle, moins intelligente, moins sympa, moins classe, moins tout quoi. Tu ignoras même sa dernière pique, ne voyant pas l'utilité de lui répondre. Après tout comme le disait si bien ton cher papa, il ne faut pas parler aux cons, ça les instruit.
En entant le mot jalousie, tu faillis t'étouffer avec un céréale. Genre toi, tu étais jalouse d'elle? Mais bien sûr, cette fille prenait beaucoup trop ses rêves pour la réalité. "Mais ouai tu as tout compris je suis suuuper méga jalouse de toi. Dans la vie mon rêve c'est de devenir aussi stupide et moche que toi." Le pire dans tout ça c'est qu'elle semblait croire à ce qu'elle disait. Tu allais rajouter une réplique cinglante, quand un petit bruit familier retenti. Tu avais reçu un message sur ton portable, parce que ouai tu avais des amis toi. Tu te dirigeas vers ton sac, le bol à la main, ignorant complètement l'autre cabot.

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