WESLEY HENRY KING ► Bradley James

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle votre pseudo et j'ai votre âge. Je suis nationalité et j'ai connu le forum grâce à top-site/forum de pub/autre.  Vos impressions sur le forum alors j'ai décidé de m'inscrire OU Je suis déjà présent sur le forum sous les traits de pseudos de vos comptes actuels (+ maison). J'utilise célébrité comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par crédits. Je fais environ nombre mots par RP et mon personnage est un personnage inventé/scénario crée par Pseudo du créateur du scénario si ç'en ai un.

Mot de la fin ? ▲ Ajout libre.
Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
adhérer un flood d'intégration (?)
participer au Summer Camp (?)

Je n’ai presque pas connu mon père. De lui, une seule image me vient : celle d’un homme passant son temps à se goinfrer de hot dog, au bord d’une piscine. Allez savoir pourquoi je l’imagine ainsi ! Une image pas très reluisante, je sais. Mais, c’est tout ce qu’il méritait ! Il se fichait pas mal des autres. Ne voulant vivre que pour lui. Oubliant les autres… ses proches… nous, qu’il a lâchement abandonné, une nuit de décembre 1989. J’avais six ans. Et je m’en souviens encore. De cette ombre qui s’éloignait, dans les brumes hivernales… sans même se retourner… ni même pour entendre les plaintes d’un petit garçon qui suppliait son papa de ne pas partir. En vain. Il s’en est allé et n’a plus réapparu depuis. Personne ne l’a jamais revu. Je lui en voulais à l’époque. Je lui en veux encore.

« Tu es sûre que c’était lui ? »
« Oui… j’ai reconnu sa voix… »

Aucune raison de douter de la parole de ma sœur. Si elle disait l’avoir vu, elle l’avait vu. Elle travaillait, ce soir-là, comme chaque jour depuis un an, au Burger King du coin. Elle ne s’attendait sans doute pas à cette rencontre. Si tant est que c’en fut une. Il venait de passer au Drive. Elle se languissait de terminer son service. Elle se sentait partir. La voix de cet inconnu l’avait ramené à la réalité. Interloquée. Choquée. « Comment se fit-il qu’il soit là ? Non, ce n’est pas possible. C’est pas lui ? » Elle n’eut, cependant, pas le temps de lui parler davantage. Encore faut-il qu’elle en ait eu envie. Ce n’était pas le cas. L’homme, après avoir payé, s’en était allé, sans un mot. Elle eu juste le temps d’apercevoir, dans la voiture, une fillette. Il avait eu donc un autre enfant !

« S’il te plait, n’en parlons plus !... Il nous a laissé, tu te souviens ? Il n’en vaut pas la peine ! »

De nous deux, elle était celle qui avait le plus souffert de son absence. Son départ l’avait marqué. Je pensais même que cela ne lui avait jamais rien fait. Je m’étais trompé. Elle est plus fragile que je le pensais. Elle a pris soin, pendant toutes ces années, de se forger une armure. Elle s’était blindée. Mais des fissures à cette armure étaient arrivées, et elle craignait de voir raviver d’anciennes souffrances. Or, elle ne voulait pas risque de pleurer pour lui. Pour un homme qui les avait laissé dans la nuit. A quelque jours de… Noël.


Pourquoi ?

Pourquoi diable faut-il que tout se passe mal quand les choses se passent de mieux en mieux ?

Pourquoi toujours les choses doivent prendre une tournure tragique ?

Pourquoi donc ?

Les jours passent et se ressemblent. Le temps finit par estomper les douleurs dit-on. Je n’en suis pas sûr. Je ne l’ai jamais cru d’ailleurs. Sinon, pour quelle raison ressentirais-je encore cette colère bruler en moi ? Pourquoi n’arriverais-je à trouver la paix ? Pourquoi, je n’arrive pas à pardonner ?

Les jours passent et se ressemblent. Il faut bien se faire une raison. Pourtant, malgré tout, je garde toujours cet espoir que les choses changeront. Qu’elles s’amélioreront tout du moins. Sans doute, suis-je un peu trop idéaliste… rêveur même ! Le fait est que je veux encore croire que les gens puissent changer. Et ce, même s’il m’arrive de me bruler les ailes.

Je voulais continuer à croire qu’il pourrait changer un jour. Les choses se passaient si bien autrefois, pourquoi cela n’en serait-il pas de même de nouveau ? Malheureusement, force est de constater que le changement n’est pas pour tout le monde. Toujours le même. Au fil des ans, il est toujours le même. Toujours le même salaud. Pourquoi se comportait-il ainsi ? Il avait des soucis dans sa vie personnelle, mais cela valait-il la peine de détruire celle des autres ? Devait-on subir, continuellement, sa mauvaise humeur ? Ce qu’il ne savait, ne se doutait sans doute pas, c’est que son comportement risquait de ne pas rester sans conséquences. Un jour ou l’autre, il finirait par se retrouver tout seul… pour de bon. Et il l’aura bien cherché. Oui. C’est ce qu’il risquait d’arriver. Les autres commençaient à saturer. Moi y compris. Mais alors pourquoi, est-ce que je ne parvenais pas à tirer un trait sur lui ? Pourquoi est-ce que je m’obstinais à toujours vouloir le défendre ?

Il avait dépassé la limite. Il le savait. Il s’en était excusé. Je lui en voulais pour ce qu’il avait fait. Malgré ça, j’ai fini par lui pardonner… une fois encore.


Très vite, le virus de la route me prit. Il s’était saisi de moi, une nuit, et ne m’avait plus lâché depuis. Je me souviens encore de la première virée que j’ai faite. La plus belle sans aucun doute. Parce que justement, je n’avais rien préparé. Je suis parti, comme ça, sac au dos, en solitaire. Bon, je n’étais pas allé bien loin, je vous l’accorde, mais ce petit voyage aura, au moins, eu le mérite de me faire un grand bien. Il faut dire que l’ambiance devenait insoutenable à la maison. Je me sentais, de plus en plus, à l’étroit. Je devais avoir, quoi, une quinzaine d’années. Ma mère venait de se remarier avec un homme, que je ne supportais pas. Il ne m’aimait pas beaucoup non plus d’ailleurs.

Envie d’ailleurs. Envie d’inconnu. De solitude. L’homme, bien qu’être sociable, a besoin de se retrouver seul de temps en temps. Pour se ressourcer. Se retrouver. J’éprouvais justement ce besoin viscéral de changer d’air. J’étouffais. Je ne pouvais plus vivre sous le même toit que cette ordure, qui en faisait voir de toutes les couleurs à ma mère depuis quelque temps. L’enfer avait vite remplacé le paradis des débuts. Rien n’était plus comme avant. Elle le savait. Elle s’en rendait bien compte. Mais elle voulait donner une chance à leur couple. Qui aurait pu la blâmer pour ça ? Pas moi en tout cas. Je la plaignais et la comprenais en même temps. Mais, je ne pouvais pas continuer à vivre de cette manière. L’oxygène me manquait. Il fallait que je m’en aille.

J’avais tout juste quinze ans quand je suis parti. J’ai parcouru les routes d’autocars en autocars. Heureusement j’avais quelques économies qui m’ont permis de tenir quelques mois.


U.C