Minnie ✗ et le piège se referme.

Minnie et Tobias
et le piège se referme

Ce genre de film, je connaissais par coeur. Chaque moment, chaque instant. Et si elle était sensible aux scènes légèrement dégoutante, valait mieux qu'elle suive mon conseil. Je savais d'avance que dans le cas contraire, elle n'allait pas du tout aimer ce qu'elle allait voir. « Je joue aussi de la guitare! Mais le préfère le piano. » Une musicienne. Facette que je découvrais et que j'aimais bien. Restait à voir si elle était une vraie musicienne. Si elle vivait au rythme de ses mélodies laissant découvrir son monde ou si au contraire, elle ne jouait que les partitions donnés, tel un petit robot stupide. De toute manière, je m'en fichais. Je ne cherchais pas à la connaître ni même à l'apprécier. J'voulais me la faire, sans chercher à aller plus loin. Alors je souriais juste à ses paroles me concentrant davantage sur le film que sur ses babillages. Les filles, ça parlaient tout le temps et bordel ce que c'était chiant. Ecoutant le conseil que je venais de lui donner, elle fermait les yeux et la scène se déroula sans qu'elle ne puisse voir quoi que ce soit et une fois terminé, je repoussais sa main. C'est fini. Me redressant légèrement, je lâchais ses doigts venant glisser mes mains sous ses jambes pour la tourner vers moi. De sorte à ce qu'au final, elle soit sur mes genoux son visage incroyablement proche du mien. Et si j'venais à t'embrasser maintenant, tu dirais quoi ?

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et la brebis se jeta dans la gueule du loup (+ tobias)

Même si tu ne pouvais pas voir, tu pouvais toujours entendre. Et rien que la bande son te donnait des frissons dans le dos. Quelle idée quand même de l'avoir laissé choisir! Tu aurais juste demandé un film bien romantique, à l'eau de rose et c'est bon! Et puis, c'est lui qui te proposait et si ça se trouve, ça ne le dérangerait pas. Mais non, tu avais préféré lui laisser le choix et maintenant, c'était limite si tu regrettais. Au bout de quelques minutes, la voix de Tobias résonna à côté de tes oreilles tandis qu'il abaissait ma main. Tu rouvrais donc les yeux. Ah oui, c'était fini. Tu soupirais alors de soulagement. Au même moment, tu te sentais soulevée. Surprise, tu lâchais un petit cri. Et tu te retrouvais sur les genoux de Tobias, son visage trop proche du tien. Là, bien sûr, tu te mis à rougir, baissant les yeux, surtout en entendant sa question. Ton coeur se mit à battre bien plus vite que la normale, et tellement fort que tu étais certaine qu'il pouvait l'entendre. Et d'une petite voix, tu lui répondis. « Que ce n'est pas correcte parce qu'on se connait à peine. » Tu savais pourtant que ta réponse risquerait de tout gâcher. En réalité, tu avais envie qu'il t'embrasse. Peut-être qu'il n'aurait pas dû te le demander? Mais tu appréciais quand même sa manière de faire, très gentleman à tes yeux. Tu relevais ton visage, plantant ton regard azure dans le sien. « Mais que je regretterais si tu ne le faisais pas... » Et les joues toujours rosies, tu attendais un geste de sa part. Ou un mot. Quelque chose. N'importe quoi.

Minnie et Tobias
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J'savais même pas pourquoi je demandais. J'avais presque l'impression d'attendre son autorisation mais, elle n'était pas comme les autres. Et j'avais la sensation que si j'faisais comme d'habitude, j'allais juste la faire fuir. C'était un peu un challenge. J'devais agir différement des autres fois. C'était toujours un défi mais différent de ceux que j'avais déjà eu. Et au final, je ne savais plus trop si c'était plaisant ou non. La seule chose dont j'étais sûr, c'est que je ne la laissais pas indifférente. Le simple fait de la rapprocher de moi avait accéléré les battements de son coeur, ses joues avaient prit une légère teinte rosé et un sourire venait automatiquement prendre place sur mon visage. On aurait dit une adolescente en proie à son premier amour. Amusant comme tableau, vraiment. « Que ce n'est pas correcte parce qu'on se connait à peine. » La douche froide. C'était sûrement le plus gros vent que je prenais de ma vie. Après Maggie bien sûr. Parce qu'elle, elle avait été la pire des tornades dans ma vie. Elle avait tout détruit sur son passage. Mais Minnie, elle venait de déclencher une mini tempête. Et j'fronçais les sourcils ne sachant pas trop quoi répondre à ça. « Mais que je regretterais si tu ne le faisais pas... » Là, elle me perdait totalement. Elle voulait ou elle ne voulait pas ? J'étais pas sûr de bien comprendre, j'voulais pas non plus faire les choses de travers. Puis je me rappelais que j'étais Tobias. Et que même si ça ne marchait pas, j'en avais strictement rien à faire. Son regard dans le mien, je poussais un soupir passant doucement mes doigts sur sa joue. J'avais rien à perdre. Vraiment rien. Et doucement, je posais mes lèvres sur les siennes, l'emprisonnant contre moi. Un baiser doux, digne d'un gentleman. Et puis avec plus d'avidité, d'envie. Après tout, j'étais un homme.

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Tu ne savais pas quoi faire. Attendre qu'il réagisse ou faire comme si de rien n'était? Ou encore prendre le devant toi-même? Tu étais une fille spontanée mais tu étais surtout encore innocente quant aux sentiments ou aux démonstrations d'affection plus qu'amicales. Du coup, tu restais un peu figée, perdant ton regard dans le sien. Et puis, tu sentis ses doigts caresser, frôler même, ta joue. Tu le voyais combler les derniers centimètres qui vous séparaient. Et tu fermais les yeux, sentant son souffle sur ton visage. Une explosion. Des papillons dans le vendre. Le coeur qui loupait un battement. Alors, c'était donc ça, être amoureuse? Tu avais déjà embrassés des garçons avant mais ce n'était pas pareil. Là, ce n'était pas un garçon, c'était un homme et tu pouvais sentir la différence. Si tes premiers baisers avaient été plus timide, là, c'était plus intense. Et c'était tout nouveau pour toi. On pourrait croire que tu te faisais des idées. Après tout, tu viens tout juste de rencontrer Tobias la veille, et là, tu te disais amoureuse. Mais ce genre de chose ne se contrôlait pas. il t'avait tout de suite plu. Et puis, ne dit-on pas qu'on tombait amoureux? Et on ne faisait pas exprès de tomber. C'était juste.... juste comme ça. Mais là... Là, tu ne veux pas dire que tu tombais amoureuse. Non, tu ne tombais pas. En fait, tu volais amoureuse. Tu étais dans ton petit nuage, appréciant le contact de ses lèvres sur les tiennes. Tu te sentais bien là, dans ses bras. Comme jamais. Et sans même t'en rendre compte, tes petites mains avaient trouvé une place dans le creux de sa nuque, tes doigts caressant la naissance de ses cheveux tandis que vos lèvres se mouvaient, l'une contre l'autre.

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J'pouvais pas expliquer ce que je ressentais à ce moment même. C'était ça le plus étrange. Parce qu'au final, un baiser n'était qu'un baiser. Rien de plus. Surtout pour moi. Mais en sentant ses mains s'accrocher à ma nuque, en sentant ses lèvres répondre à ma demande, j'pouvais pas m'empêcher d'avoir du mal à respirer. Comme si je suffoquais. Comme si d'un coup, elle avait un impact. N'importe quoi. Je relâchais sa bouche l'espace de quelques secondes avant de la faire basculer pour me retrouver au dessus elle. Et à ce moment là, je repartais capturer sa bouche laissant mes mains caresser avidement sa peau. Elle ne représentait rien. J'étais un homme et j'avais juste envie qu'elle partage mon lit le temps d'une nuit. Je me faisais plus insistant faisant remonter doucement sa robe blanche que je rêvais d'arracher depuis qu'elle était entrer chez moi. Et entre deux baisers effrénés, j'finissais par murmurer : T'es tellement belle. Plus belle que les autres. Plus attirante. Et tout un tas d'autre chose avec. Mais toujours pour une nuit. Seulement pour ça. Parce qu'on ne changeait pas les bonnes vieilles habitude. Parce que j'étais un paralysé des sentiments. Un trouillard de l'attachement. Un briseur de coeur à temps complet. Y avait pas d'exception. Jamais.

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Tu avais complètement oublié le film. Tu ne voyais que lui, tu ne sentais que lui. Seul ses lèvres sur les tiennes comptaient. Tu pouvais même mourir à cet instant, tu aurais vécu, comblée. C'était bête mais c'était clairement ce que tu ressentais. Puis, l'espace de quelques secondes, tandis que tu reprenais ta respiration, il te fit basculer sur le côté. Et ses lèvres re-capturèrent les tiennes. Tu pouvais sentir ses mains caresser ta peau et tu en frissonnais. Tout était différent. Tu te rendais compte que c'était ça, être avec un homme, se sentir aimée par un homme, et surtout être désirée par un homme. Seulement, en le sentant remonter doucement ta robe, tu te figeais. Tu prenais peur, tu paniquais légèrement. Tobias n'était pas un garçon, il était un homme, il ne fallait pas oublier ça. Et si l'idée de te laisser faire pointait dans ton esprit, tu savais que tu ne pouvais pas. Tu ne te sentais pas encore prête à passer la prochaine étape, surtout que, soyons réaliste, tu ne le connaissais que depuis hier! Et puis, pour passer la prochaine étape, il fallait déjà que la première soit accomplie. Certes, vous vous étiez embrassés mais... et après? Ça voulait dire quoi? Il te plaisait, tu savais aussi que tu lui plaisais aussi, il n'arrêtait pas de te répéter que tu étais jolie. Mais et après? Alors, tu posais un main sur la sienne, l'arrêtant dans son ascension. Ta deuxième main se posa sur son torse pour le repousser. Et tu rompais le baiser. Tu rompais le charme. « Arrête... Désolé... Je... » Tu étais juste carrément trop gênée, surtout dans cette position, qui était une première pour toi. Non, tu ne jouais pas les vierges coincées. Tu en étais une, et tu ne te sentais juste pas prête à te donner à lui. Pas encore.

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Le coeur qui ratait des battements, le souffle de plus en plus saccadée et une envie plus forte. Mes doigts remontaient de plus en plus haut le long des jambes et je m'apprêtais à aller plus loin. Beaucoup plus loin. Parce que c'était ce que j'avais derrière la tête depuis le début. Ce que je voulais. Et j'étais en train de parvenir à mes fins. Quoi de plus jouissif ? « Arrête... Désolé... Je... » Et ma main quittait sa peau alors qu'elle me poussait légèrement. Whut ? C'était vraiment sérieux là ? Elle jouait à quoi ? J'étais en incompréhension total. Incapable de contrôler la situation. Me relevant assez brusquement, j'attrapais mon paquet de clope gisant sur la table avant de la regarder. Vierge ? Ou elle me jouait le coup de la fille pas facile. J'savais pas trop. La première option me semblait la bonne. Jeune, fraîche et innocente. J'aurais sûrement du m'en rendre compte plus tôt. Ouais, j'aurais du. Et là, je nageais dans un brouillard complet. Peu importe. Je me dirigeais vers le balcon ayant soudainement besoin de prendre l'air et allumais automatiquement ma cigarette. L'échec total. J'venais de tenter de séduire une meuf qui croyait encore au prince charmant.

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Tu pouvoir voir cette incompréhension dans le regard, et brusquement, il s'éloigna de toi, comme si tu avais la peste. Tu sentis alors un petit PANG dans ton coeur. Tu pouvais comprendre qu'il était surpris mais tu ne t'attendais pas à ce qu'il s'éloigne de toi aussi soudainement. Tu pensais juste qu'il aurait freiné dans son ascension, c'est tout. Vierge. Oui, tu l'étais. Tu rougis violemment à sa question. Tu savais que tu n'avais pas besoin de lui répondre à vive voix, l'expression que tu affichais confirmait sa question. Peinée, tu le regardais se relever et se diriger vers le balcon sans un regard vers toi. Pourquoi? Tu ça parce que tu n'avais encore connu aucun homme? Parce que tu n'étais pas encore vraiment une femme? Il te regardait encore comme une enfant, c'est ça? Et sur le coup, tu te détestais. Tu étais en train de le décevoir pour quelque chose que tu n'avais pas fait. Mais d'un autre côté, il devrait aussi se sentir honoré non? Tu étais encore innocente, pure de tout touché. Il devrait apprécier... Alors, à ton tour tu te levais et tu allais le rejoindre, timidement. « Tu m'en veux? » D'être toujours vierge. De ne pas l'avoir prévenu plus tôt. De l'avoir arrêté.

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J'crois qu'on pouvait pas faire tableau plus pathétique. Et ça m'foutais les nerfs. J'me sentais stupide en fait. Parce que j'avais tenté mon manège sur une fille comme ça. Et que mine de rien, ça allait avoir des conséquences. De son côté à elle puisque moi, je m'en fichais. J'savais même pas ce que j'étais censé faire. Je ne m'étais jamais fait repousser par quelqu'un et encore moins pour une raison comme celle là. Et au final, le challenge était encore mieux. Quoi de mieux que voler la virginité de quelqu'un ? Ma clope se consumais et je l'entendais se glisser derrière moi certainement gênée de la réaction que je venais d'avoir. « Tu m'en veux? » Poussant un soupir, j'gardais mon regard rivé sur l'horizon ne lui répondant pas de suite. Lui en vouloir ? Pour quoi ? Ce n'était pas comme si elle m'avait fait réellement quelque chose. Et finalement, j'me retournais la regardant quelques secondes avant de l'attirer contre moi. Pourquoi ? J'savais même pas. Mais j'voulais pas qu'elle croit que j'baisais que les putes. Non. J'my attendais juste pas.

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Tu ne savais pas quoi faire. Et si il voulait plus te voir à cause de ça? Non, c'était impossible. Tu chassais rapidement cette idée de ta tête. Ce n'était pas à cause d'un petit détail comme ça qu'il allait arrêter de te voir. Enfin, tu l'espérais. Il ne te répondit pas tout de suite. Ce silence te stressait vraiment. Du coup, tu commençais à te mordiller doucement la lèvre inférieure, jouant avec tes doigts, le regard toujours fixé sur lui. Et puis enfin, au bout d'une longue minute, il se retourna. Ton regard était inquiet l'espace de quelques secondes, jusqu'à ce qu'il t'attire à nouveau vers lui. Et là, tu relâchais ta respiration. Tu n'avais même pas remarqué que tu la retenais. Tu souris alors, passant tes bras autour de lui. Oui, tu pouvais comprendre qu'il était choqué. Après tout, beaucoup de filles se donnaient avant leur majorité, mais toi, tu voulais attendre le bon. Et là, à cet instant, tu te dis que, peut-être, Tobias était le bon. « Et ça te dérange? » Après tout, tu étais encore jeune, tu rentrais en première année du coup, il devait bien se rendre compte de ton âge. Et tu avais peur que ça te fasse préjudice. Parce que ça prouverait que tu n'es encore qu'une enfant.

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