Minnie ✗ et le piège se referme.

Minnie et Tobias
et le piège se referme

Vraiment, j'avais fais plus que des efforts là. En plus de jouer le mec adorable faisant des tonnes de compliment, je venais d'inviter la jolie blonde chez moi. A croire que j'essayais vraiment de toute mettre de mon côté pour parvenir à mes fins. Et pour palier le tout, moi le plus grand bordélique que cette pouvait porter, avait ranger l'appartement de fond en comble. Si bien qu'on pourrait presque croire qu'un maniaque du ménage vivait là. Mirage. Tout comme mon comportement, ce semblant de tableau sonnait faux et aurait très certainement fait rire Despe. Elle qui me connaissait si bien aurait bien compris qu'une nouvelle fois, j'avais lancé un jeu faisant de moi le prédateur. Et pauvre Minnie qui était la proie. Après confirmation de sa venue, je m'empressais de finir le travail envoyant même quelques pression de parfum dans la pièce pour donner un semblant de propre. Et une fois ceci terminé, je n'avais plus qu'à attendre la venue de cette petite fille si naïve qui semblait croire que j'étais un mec bien. Trêve de plaisanterie. La sonnette de la porte d'entrée retentissait et prenant un air nonchalant, je partais vers celle ci pour accueillir mon invité. Petit sourire en coin, cheveux impeccablement bien coiffé, je la laissais entrer dans mon chez moi qui ne ressemblait plus tant à Bagdad que ça. A croire que je pourrais relancer l'émission "c'est du propre" à moi tout seul. Le roi du chiffon aka Tobias. C'est cool que tu sois venue. Il me tardait vraiment de te voir.

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et la brebis se jeta dans la gueule du loup (+ tobias)

Un immense sourire sur tes lèvres, tu te laissais tomber dans ton lit. Tu attrapais ta peluche en forme d'énorme ourson et le serras très fortement entre tes bras. Un petit sourire niais sur tes lèvres, tu laissais ton coeur se calmer. Au bout de quelques minutes, tu finis par te lever. Tu te dirigeais vers ta penderie. Il fallait que tu te changes, que tu te trouves une jolie petite tenue. Même si c'était pour aller chez lui. Est-ce que tu pouvais considérer ça comme votre premier rendez-vous? Olala, rien que d'y penser, tu sentais le rouge te monter aux joues. Finalement, tu optais pour une simple petite robe blanche. Tu n'étais pas du genre à te maquiller mais cette fois-ci, tu fis exception. Néanmoins, les couleurs restèrent le plus naturel possible. Contente de l'image qui se reflétait dans le miroir, tu enfilais rapidement tes talons. Prenant ton sac à main, tu sortais de ta chambre puis de ton appartement dans un coup de vent. Ton père t'avait préparé une voiture lors de ton arrivée et pour éviter de te perdre, tu décidais d'y aller en voiture, même si c'était juste à côté. Après seulement trois minutes, tu te retrouvais devant l'adresse de son domicile. Tu soufflais un grand coup, posant ta main sur ton coeur, comme pour essayer de calmer les battements frénétiques. Tu finis par sonner. Rapidement, Tobias vint t'ouvrir. Ton regard s'illumina en le voyant. Il était toujours aussi beau. « Moi aussi. J'suis contente que tu m'ai proposé de se voir. » Il te laissa entrer et de tes yeux, tu parcourais son salon. « Wow, c'est tout propre! » Tu ne t'y attendais pas vraiment. Après tout, Tobias reste un homme... et c'est bien connu, les hommes ne sont pas toujours les mieux rangés. Suffisait de voir le bureau de ton frère. Dans un désordre ordonné, comme il aimait le dire.

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Sourire enjoleur. Sûr de moi. Je passais pour le mec calme et posé mais en l'appercevant, mon coeur avait fait un bon. Rien de sentimental, je ne l'étais pas. Mais sa robe blanche, sûrement un peu trop courte, suffisait à me donner envie de lui sauter dessus. D'ailleurs, je ne savais pas par quel pouvoir j'arrivais à me retenir. Sublime était le mot. Le plus étonnant était sûrement son manque de conscience. Jolie poupée. Et j'allais la détruire sans l'ombre d'un remord. D'une jolie chose, elle passerait à rien. Son innoncence allait la perdre sans même qu'elle s'en rende compte et je jouais le rôle principal dans cette comédie digne d'un shakespeare. Jouans toujours mon jeu de séducteur, je passais ma main derrière son dos la collant contre moi pour déposer mes lèvres sur sa joue. Un frisson, une envie. Après tout j'étais un homme et dire qu'elle ne m'attirait pas énormément aurait été le plus gros des mensonges. Et moi que tu sois venue. La laissant contempler mon antre, je refermais la porte verrouillant comme à chaque fois derrière moi. Ouais c'était.. Pour t'impressionner en fait. Et bien sûr, je ne doutais pas qu'elle soit ravie de cette attention pour elle. Une sorte de preuve pour lui montrer que je prenais les choses aux sérieux. Ou du moins pour le lui faire croire. Attrapant sa main je l'entraînais jusqu'au canapé. Sur la table basse était entreposé pop corn, différentes boissons et quelques DVD. Passant par de l'action à de la romance à mourir d'ennui. Mais aujourd'hui, elle libre de choisir ce qu'elle voulait. Mademoiselle désire quelque chose à boire ?

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Tu espérais que ta tenue ne faisait pas trop... trop. Mais d'un autre côté, tu voulais lui plaire alors autant lui montrer le peu d'atout que tu possédais non? Ce n'était pas grand chose mais au moins, tu espérais que ça marcherait, et que tu puisse t'immiscer un peu plus dans son coeur. Tu voulais mettre toutes les chances de ton côté et la tenue, ça aidait! D'un coup, tu te retrouvais contre son torse et une nouvelle fois, tu fermais les yeux en sentant ses lèvres caresser ta joue. Son parfum t'enivrais. Heureusement qu'il te délivra de cette étreinte sinon, tu aurais déjà flanché. Et donc, il avait rangé son appartement pour toi? Tu étais vraiment très flattée. « Tu n'avais pas à le faire tu sais. Ça ne m'aurait pas dérangé de voir le salon en pagaie. Au moins, j'aurais vu comment tu vis. D'ailleurs, tu vis seul? » Peut-être qu'il avait un colocataire ou quoi. C'était toujours possible non? Et puis, c'était toujours mieux. De ton côté, tu te sentais bien seule dans ton appartement, bien trop grand pour une seule personne. Après avoir fait le tour du salon de tes yeux, tu te laissais entraîner vers le canapé. Ton regard se posa alors sur la table basse. Il avait déjà disposé les boissons, le pop corn et les dvd. Il était vraiment adorable. Tu étais certaine de ne pas tromper sur son cas. Malgré cette impression de bad boy qu'il donnait, tu étais certaine qu'il était sensible au fond, et qu'il possédait un coeur en or - ou pas haha. « Et bien, je te laisse me concocter un petit cocktail? » Un cocktail ne devait pas être spécialement alcoolisé. Un mélange de jus de fruits te convenait aussi mais tu décidais de le laisser faire. Après tout, c'est lui le pro, pas toi. Et déjà, tu t'installais dans le canapé, prenant les dvd en main. « Tu as une idée de quel film tu veux regarder? Il y a trop de choix, j'arriverais jamais à choisir. »

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En tant que barman attitrée -du moins jusqu'à ce qu'elle atterisse dans mon lit- je me devais bien de lui proposer une boisson. Galant ? Ouais, sûrement un peu trop même. Mais il était essentiel qu'elle puisse croire que j'étais un chouette type. Ce que j'étais loin d'être d'ailleurs. En la voyant continuant à scruter l'appartement de ses grands yeux, elle me rappelait Lia. Pour la seconde fois. Et une nouvelle fois, je chassais ces pensés de mon esprit. Peut être que c'était la raison pour laquelle j'avais jeté mon dévolu sur elle. Parce qu'elle me rappelait des souvenirs. Pas forcément heureux mais ça restait des souvenirs d'elle. De la période où la mort ne me l'avait pas encore arraché. Alors forcément, j'avais faiblis. Peu de temps. Mais je l'avais fais. Et pour enterrer des souvenirs bien trop douloureux, je laissais remonter à mon esprit des pensés d'homme. Pûrement masculine. Comme mon envie de la posséder le temps d'une nuit. Un sourire joueur prit place sur mes lèvres alors qu'une nouvelle fois, je me vêtissais de mon rôle. Totalement seul. Aucune contrainte, je fais ce que je veux, quand je veux. Ce qui était plaisant quoi que parfois, il m'arrivait de regretter cette solitude. Solitude me bouffant, submergé par mes démons sûrement trop nombreux. Tes désirs sont des ordres. Pour le moment. Attrapant un verre, j'ouvrais plusieurs bouteille glissant chaque fois des petites quantité pour concoter quelque chose de délicieux. Si être barman n'avait jamais été mon envie la plus grande, je devais bien avouer que j'avais toujours pris énormément de plaisir à effectuer toute sorte de mélange. Si bien qu'au Lord Hobo, certains habitués avait fini par me demander de faire moi même mes petites inventions plutôt que choisir les propositions de la carte. Assez glorifiant, fallait l'admettre. Lui tendant le verre, je jetais un coup d'oeil à la pile de film posés juste devant elle. Choisis le thème et je choisis le film Histoire que ça reste quand même dans quelque chose qui pourrait lui faire plaisir. M'asseyant à ses côtés, j'attendais de connaître son choix frôlant doucement sa jambe de mes doigts. T'es belle.

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Alors, vous étiez deux à vivre seul. Ce n'était pas toujours facile, tu le savais. Surtout la nuit. Déjà que tu n'aimais pas trop être toute seule le soir mais le pire était sans doute la nuit. Avant, il y avait toujours quelqu'un à la maison, que ce soit ton frère, tes parents ou encore Peneloppe, ta nanou comme tu aimais encore l'appeler - en gros, la gouvernante slash femme de ménage slash ta nounou. Mais là, tu étais vraiment toute seule et tu détestais ça, surtout que tu avais terriblement peur du noir. Du coup, tu dormais toujours avec la lumière du hall ouvert et ta porte entrouverte. On ne sait jamais. « Moi aussi je vis toute seule pour le moment. C'est vraiment pas agréable, surtout la nuit. Mais à la rentrée, je serais sans doute dans une des confréries alors ça ira mieux. D'ailleurs, tu es dans laquelle? » Tu ne savais pas dans quelle confrérie il faisait partie mais avec ses tatouages et son talent pour inventer des alcools, tu le verrais bien chez les mather. Ou peut-être qu'il était chez les winthrops comme Andrea? Après tout, à tes yeux, il en avait largement les capacités. Bref. Tu le regardais donc te préparer un petit rafraichissement tandis que tu t'installais confortablement dans le canapé. Après quelques instants, tu te retrouvais avec un verre en main. Il s'assit juste à côté et te proposa de choisir un thème. Et tandis que tu allais ouvrir ta bouche pour lui répondre, ses doigts vinrent effleurer ta jambe, te faisant légèrement frissonner. Et sous son compliment, ton regard s'illumina une nouvelle fois alors qu'un immense sourire s'afficha sur tes lèvres. Tu ne pris pourtant pas la peine de lui répondre, ton expression suffisait à lui montrer que tu appréciais grandement ses petites attentions. « Comme j'imagine que tu ne dois pas être un fan de films romantiques, on peut regarder un film d'action, ou dramatique, ou d'horreur. C'est comme tu veux. » Enfin, peut-être pas trop d'horreur non plus sinon, t'arriverais pas à dormir ce soir, même si vous n'étiez qu'en milieu d'après-midi.

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Et pas qu'un peu. Cette fille était juste magnifique. Quelque part, je trouvais ça dommage qu'elle tombe sur quelqu'un comme moi. Parce que je ne lui voulais rien de bien et qu'elle allait vite comprendre que je n'étais pas de ceux qui pouvait offrir de l'amour ou de la vrai attention. Certes, je lui en donnais à ce moment même mais ce n'était que fictif pour mieux la detenir sous ma coupe. Rien de bien gratifiant à son égard en somme. Et elle fonçait tête baissée comme si elle n'avait jamais eu à faire à des gars comme moi. Aucune hésitation, aucune question. Elle se laissait juste enfermer par mes belles paroles sans savoir que je la plongerais dans un gouffre sans fin. Si elle avait un peu de chance, je me lasserais bien vite de sa beauté et la laisserait retourner à une vie sûrement plus joyeuse mais, j'avais pour habitude de bien jouer encore et encore avec les victimes que je choisissais. Comme un psychopathe ne se délectant que de la souffrance des autres. L'empathie était comme un don chez moi. Et ressentir les sentiments des autres, pour peu qu'ils soient mauvais, me faisait sentir mieux. Comme si de par leur détresse, j'arrivais à me sentir mieu l'espace de quelques instants. Comportement égoïste, machiavélique et un tantinet pathétique. Je ne le savais que trop bien mais ce n'était pas pour autant que je cherchais à y changer quoi que ce soit. Aucune. Je ne rentre pas dans une case. Sourire confiant aux lèvres, je reprenais. Laisse moi deviner. J'aurais bien dit Cabot mais tu me sembles trop intelligente pour ne jurer que par ton physique. Trop coincée pour être Mather, pas assez snob pour être Eliot. Définitivement pas chez les Winthrop par souci de sexe. Pas Dunster par simple avis personnel. Quincy ou Lowell. Je me trompais rarement. Et je la voyais bien intégrer une de ces maisons. J'avais bien senti que le fait de la toucher ne la laissait pas indifférente. Même si c'était furtif. Même si c'était bref. Puisque tu me laisses le choix.. Je quittais ma place pour attraper un DVD et le glisser dans le lecteur éteignant les lumières avant de retourner m'asseoir. Les films d'horreurs, c'était chouette. Et si par chance, elle était comme toute les filles, peureuse à souhait, y avait possibilité qu'elle vienne chercher de la protection. D'une pierre deux coup. Si tu flippes vraiment, suffit de venir contre moi.

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Tu n'avais absolument aucune idée qu'en réalité, Tobias faisait tout ça dans l'objectif d'obtenir une seule chose de toi: ton corps. Non, tu étais juste trop naïve, voire même bête. Tu pensais juste qu'il t'appréciait que tu l'appréciais alors que tout n'était que mascarade. Et tu allais finir par te brûler les ailes. La chute allait être fatale. Mais tu n'y étais pas encore, ce n'était que le début. Le début d'une descente aux enfers. Tu ne t'attendais pas à ce qu'il te dise qu'il n'était qu'un simple étudiant en dehors du geek system. Tu trouvais ça un peu dommage. Après tout, les confréries restaient quand même une grande partie de l'expérience universitaire. C'était d'ailleurs un peu pour cette raison que tu voulais te trouver un petit groupe à toi. Tu le laissais donc deviner quelles étaient tes choix. Bien qu'à un moment, tu avais songé aux cabots, tu avais finalement tourné tes choix vers les lowells et les quincys. Et quand il visa juste, tu écarquillais des yeux. « Waaa, tout juste! J'hésite entre les lowell et les quincys mais je pense que je serais mieux chez les lowell, comme j'adore la musique, et puis la danse aussi. D'ailleurs, tu joues d'un instrument? » Tu le voyais bien derrière une batterie par exemple, ou avec une basse ou guitare électrique entre les mains. Bref, quelque chose d'un peu rockeur quoi. Il avait le style en plus. Ton regard posé sur lui, tu le regardais choisir un film d'horreur. Tu grimaçais alors quand il entra le dvd dans le lecteur. Directement, tu te penchais pour enlever tes chaussures et te mettre plus confortablement, les jambes repliées sur le côté. Tu savais que tu allais avoir peur mais tu ferais en sorte de ne pas crier. Le pire dans tout ça, c'est que tu n'avais même pas de coussins pour te cacher les yeux. « J'suis sûre que je vais en avoir besoin. D'habitude, je regarde les films d'horreur avec un coussin devant les yeux. On sait jamais tu vois. »

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Petite insinuation. Et une raison de la rapprocher de moi. En tout innocence, comme si de rien n'était. Fourbe, c'était le mot. Régisseur de théâtre. J'arborais un sourire confiant, sachant pertinement que j'étais en train de gagner, comme d'habitude. Mes parents avaient eu tord, je n'étais pas un perdant. Quand je voulais quelque chose, je l'obtenais. Manipulation, stratagème. J'étais doué, plus que les autres dans ce domaine. Guitare sèche. D'un revers de main, je montrais où était posé mon instrument, le centre de ma vie. Choque que je chérissais plus que les humains et les relations. Mon monde, mes sentiments, ma musique. C'était la seule chose de vrai chez moi. Le seul moyen de me percer à jour. Quand on comprenait bien sûr. Rare était ceux qui à travers des notes réussissaient à capter l'intensité de ce que je voulais faire passer. Peu importe. Ma musique, mes sentiments. C'était à moi et personne ne pourrait me l'enlever. Et alors qu'elle s'installait confortablement sur le canapé tout en avouant ne pas vraiment aimer ce genre de film, un nouveau sourire venait étirer mes lèvres. Me redressant légèrement, je l'attrapais doucement pour qu'elle vienne prendre appui sur moi. Je serais ton coussin alors. Et je lançais finalement le film laissant les premières minutes s'écouler dans le silence le plus total. Ma main venait trouver la sienne, entremêlant mes doigts entre les siens, toujours sans un mot. Je réduisais la proximité, feignant l'innocence la plus totale. Ferme les yeux, tu ne vas pas aimer ce moment.

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Ton regard se posa sur la guitare. Tes yeux se mirent alors à briller. Tu le savais, c'était un musicien, tout comme tu l'étais. Et sur le coup, tu avais presque encore de lâcher le film et porter toute ton attention sur sa musique. Tu espérais qu'un jour, il pourra jouer pour toi. Tu avais envie de le connaître un peu plus en profondeur et tu savais qu'en l'écoutant, tu y arriverais. Toi qui vivait pour ta musique, tu savais à quel point il pouvait être plus facile de s'exprimer à travers des sons. Et parfois, tu te perdais même dans ton propre monde, créant, imaginant, associant chaque bruit que ton oreille pouvait percevoir. À tes yeux, le monde de la musique était extraordinaire. À partir de rien, tu pouvais créer un nouvel univers. « Je joue aussi de la guitare! Mais le préfère le piano. » Tu avais commencé par cet instrument classique, à pianoter sur tes touches blanches et noires. La guitare était plus compliquée, surtout que les débuts étaient douloureux pour tes doigts. Tu avais eu du mal mais tu avais quand même fini par surmonter la douleur et les saignements après des heures de pratique. Sauf que ce n'était pas le moment d'y penser. Déposant le verre sur la table basse, tu te laissais enfoncée dans le canapé. Tobias te rapprocha de lui et tu te laissais faire, posant ta tête sur son épaule. Sa main se glissa sur la tienne et vos doigts s'entrelacèrent. Un léger sourire s'afficha sur tes lèvres. Au même moment, Tobias me demanda de fermer les yeux. Tu lui faisais confiance et franchement, si c'était vrai que la scène serait horrible, tu préférais ne pas regarder. Du coup, tu fermais tes yeux, posant même ta main libre dessus.

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