(flashforward) Toriony ✗ et bam, c'est le coup d'foudre.

Briony et Tobias

et bam, c'est le coup de foudre.

Un trou béant dans la poitrine. Comme un sentiment de vide. Vivre puis s'effondrer. Se sentir boussillé tout au fond de soi même. Mon quotidien, ma souffrance. Parfois, j'aurais aimé faire quelque chose pour me sentir mieux mais j'en ai jamais eu la force. Je ne me suis pas battu non plus. Par manque d'inspiration, d'envie, d'espoir. Et puis le temps passe, on se rend compte que le vide est toujours là, profondément ancré en sois. On continue à vivre jusqu'au moment où l'on se rend compte que rien ne sera jamais plus comme avant. Que ce vide sera toujours présent. Malgré les efforts, malgré les voeux, malgré l'envie. Parce que quand on sombre, on ne remonte pas. On cherche à survivre, on trouve parfois un peu de répit et puis.. On sombre à nouveau. Toujours plus loin. Toujours plus fermement. Dire qu'on s'habitue à la douleur est un mensonge. On ne s'y habitue pas. On apprend seulement à vivre avec. Encore et encore. Cette souffrance qui nous tiraillais les entrailles finit par devenir un simple pincement. Et puis plus rien. Plus rien jusqu'à maintenant. J'allais pas mentir en disant que mon humanité refaisait surface ou autre connerie du genre. De toute manière, je l'avais perdu depuis bien trop longtemps mais.. Y avait autre chose en moi. Un feu qui ne me consumait pas. Incertain. J'pouvais pas prédire ce qui allait se passer, ce que ça pouvait représentait mais, c'était une évidence. J'avais besoin d'elle. Maintenant. Demain. Toujours. C'est plus apaisant. J'continuais à serrer ses doigts dans les miens le regard plongé dans l'immensité du monde qui me faisait tant peur. Et sans trop savoir pourquoi, j'voulais sceller un pacte. Avec elle, pour elle. Pour lui prouver que j'étais là. Qu'elle avait pas besoin d'être dans ma vie depuis des années pour compter sur mon soutien. Si un jour t'as besoin de me trouver, de me parler. J'serais là.

Briony et Tobias

et bam, c'est le coup de foudre.

C'tait un refuge pour les âmes oubliées ici. Elles essayaient de sentir mieux, de se dire que c'n'était qu'une passage ou bien plus simplement d'accéder qu'elles étaient en pleine déchéance. C'est triste comme endroit mais en même temps.. c'est un havre de paix. Paix à laquelle j'aspire avec moi même mais que je n'aurai jamais car trop instable. Je n'arrivais pas à être en adéquation avec moi même. Avec les autres c'tait pire. Ou juste avec les âmes en peine. Comme lui. On était similaires. Ca faisait du bien de se sentir compris. C'est plus apaisant. C'est vrai. La nuit avait quelque chose de dangereux, de grand, de mystérieux.. mais aussi quelque chose qui nous rendait serein. C'tait la fin de quelque chose la nuit. Ca apportait une touche finale. Ca nous laissait vivre à notre grand jour à nous. C'bien connu que les âmes déchirées se sentent mieux dans les ténebres. Si un jour t'as besoin de me trouver, de me parler. J'serais là. Merci. Merci beaucoup pour tout ce que tu fais. Il m'offrait cet endroit sans me connaître. Fais gaffe j'risque de squatter souvent ici. dis-je nerveusement pour le mettre au courant.

Briony et Tobias

et bam, c'est le coup de foudre.

Pas trop envahissant. Proposition de nouvelle rencontre. Le juste milieu. J'passais le plus clair de mon temps libre ici. A réfléchir, composer. Si elle voulait vraiment me voir, pour n'importe qu'elle raison que ce soit, elle me trouverais sûrement là. A un moment ou un autre. Et ça restait sans engagement. Le jour où elle n'en aurait plus besoin, elle n'aurait plus à venir ici et les choses reprendraient leur cours. Fais gaffe j'risque de squatter souvent ici. Malgré moi, un sourire venait franchir mes lèvres. Mi amusé, mi sceptique. Si elle venait souvent, c'était plus de chance pour moi de la voir, de la laisser franchir une nouvelle fois mon illusion de solitude. Mais ça voulait surtout dire qu'elle n'irait pas mieux. Tant qu'elle viendrait ici, c'est que quelque chose n'irait pas. Double face. La proposition marche pour n'importe quand. N'importe quel jour, n'importe quel heure. Demain, la semaine prochaine, dans dix ans. C'était pas à durée déterminé. Quand elle voulait, si elle voulait, si ça lui allait. Elle avait juste à venir et s'asseoir ici attendant que le temps passe et que les soucis s'envolent pour quelques temps. La seule chose de simple dans nos vies. Attendre.

Briony et Tobias

et bam, c'est le coup de foudre.

Avec toutes ces peines, avec la mort de mon premier amour, j'avais pu retrouver le temps d'un instant mon meilleur ami. Il avait accepté qu'on fasse une trêve. Mais j'avais besoin de nouvelles personnes, de nouveaux appuis et de ne pas rester dans mes habitudes, avec des gens qui en avaient ptete rien à foutre de moi en fait.. Tobias me faisait du bien. C'était simple comme relation. Y avait pas encore de dispute, de tension, de passé.. on vivait dans le présent, sans se prendre la tête, sans chercher à cacher les apparences. La proposition marche pour n'importe quand. J'déglutis avec difficulté, avant de m'éloigner un peu du bord, de peur de me jeter tellement le vide m'appelait. Et toi.. Moi j'avais pas mon endroit. J'avais un endroit avec Andy, avec Alex, avec Keyla.. mais pas un endroit à moi. J'ai pas d'endroit à moi à te faire partager, j'suis désolée. Et j'tais sincère. Ca m'rendait malade de ne rien pouvoir lui offrir.

Briony et Tobias

et bam, c'est le coup de foudre.

J'crois qu'en fait, j'étais résigné. Résigné à cette vie et cette sensation d'être en trop. J'me contentais d'observer le monde qui m'entourais sans pour autant chercher à y trouver une place. Entre les hypocrites et les menteurs, j'me sentais plutôt bien où j'étais. Dans la limite du possible. Et j'savais pas trop où tout cela allait me mener. J'avais pas des centaines d'amis, du moins pas de très proche. Pas de famille non plus. Alors ouais, j'étais autant un solitaire dans ma vie que dans mon âme. Le jour où j'suis venu au monde, c'était écrit. A croire que le destin privilégiais certaines personnes et qu'il avait vraiment pas été de mon côté. Et toi.. L'air vide, j'attendais la suite de ces mots sans trop savoir ce qu'elle voulait bien dire. Moi quoi ? J'ai pas d'endroit à moi à te faire partager, j'suis désolée. Un soupir, un haussement d'épaule. Encore une fois, il fallait qu'elle comprenne que ce n'était pas forcément à double sens. Que je n'attendais pas qu'elle me donne quelque chose. Tu m'donnes de ton temps, ça me va comme ça. Et puis, c'était notre endroit maintenant. Parce qu'elle était la seule à pouvoir venir ici alors c'était à nous. En quelque sorte, elle me faisait partager un peu aussi.

Briony et Tobias

et bam, c'est le coup de foudre.

Tu m'donnes de ton temps, ça me va comme ça. J'hochais la tête, comprenant où est-ce qu'il voulait en venir. D'accord, on fait comme ça. Un sourire complice, puis je le repris dans mes bras un doux instant où le temps s'était arrêté. J'demandais pas des montages, juste qu'une personne soit tout le temps là avec moi et ne me laisse pas tomber dès que ça devient beaucoup trop compliqué. Merci. J'repris mes affaires avant de partir. J'veux pas d'un on se revoit bientôt ou à demain ou un truc comme ça, j'veux qu'on garde notre authenticité et qu'on soit juste nous. C'est à dire intemporel. On est uniques. J'sais pas quand j'allais le revoir. Bientot je suppose.. mais dans tous les cas, j'allais très certainement pas l'oublier, soyez en certains.

hj: j'préfère couper maintenant pour qu'on commence un autre et qu'on voit l'évolution mais tu peux continuer ?

Briony et Tobias

et bam, c'est le coup de foudre.

J'savais bien que j'avais une façon étrange de voir les choses. Que j'étais pas forcément cohérent parfois dans ma manière de penser. Mais j'trouvais vraiment que même sans endroit, elle me faisait partager. C'était sûrement l'essentiel dans tout ça. J'avais pas besoin de plus. Pas aujourd'hui. Elle m'avait donné comme un second souffle. Une raison de ne plus me croire seul. Pour combien de temps ? Seul l'avenir le dirait. J'aimais pas prévoir, j'aimais pas espérer. Les chutes étaient beaucoup trop douloureuse par la suite. Mais j'aimais ce qu'elle m'avait fait ressentir aujourd'hui. Et elle se collait contre moi. Moi qui était pas tactile, je la serrais une nouvelle fois dans mes bras. Une étreinte qui voulait tout dire. Y avait pas besoin de mot dans ce genre de situation. Merci ? Merci de quoi ? C'était moi qui devrait lui dire merci. Pour tout, pour rien, pour aujourd'hui. Et elle finissait par prendre ses affaires pour quitter l'endroit. Je la suivais du regard sans rien dire encore une fois. Y avait pas besoin de mettre de mot sur tout ça. On s'était compris. On avait tout compris.

HJ : Voilà, j'ai clôturer du coup, j'suis d'accord pour en recommencer un autre :sifle: