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Oh oui, plein de films stupides, c'était tout à fait ce qu'il fallait à Leo, et des films niais aussi, il aimait bien les films niais. Alors imaginez l'effet que lui faisaient les films niais ET stupides. Le jeune homme jouait les hommes virils comme ça, mais faut pas croire, il aimait bien les comédies romantiques. Il trouvait ça léger, mignon, il aimait la façon dont ces films finissaient bien. Le garçon et la fille finissaient toujours ensemble malgré tout ce qu'il pouvait leur arriver. Puis après ils finissaient par s'embrasser sous la pluie, ou alors sous la neige, parfois sous le lâcher de ballons pendant le bal de promotion. La caméra tourne autour d'eux, la fille est toujours plus petite que le garçon et elle s'accroche à lui. Puis après le garçon la soulève, la fait tourner, ils se sourient et en arrière-plan on voit l'ex-petite amie du garçon fulminer. Vous voyez combien il pouvait aimer ces films. On pouvait bien se moquer de lui, mais il trouvait ces films fabuleux même s'il ne le disait pas toujours. Leo aimait ce qui était léger et il n'y avait rien de plus léger que les films de ce genre. Oh il ne parlait pas de ces films où la fille meurt à la fin ou l'inverse, ce genre d'histoires qui vous font verser des litres de larmes. En plus, c'est pas un bon film à regarder avec une fille parce que forcément, elle se met à pleurer, elle a de la morve au nez, les yeux gonflés, et après impossible de la mettre dans son lit. Voilà voilà, l'élégance et le romantisme à la Halberstam. En réalité, il fallait plutôt voir le côté que le brunet ne supportait pas voir les gens pleurer. Ça le gênait, il ne savait pas comment réagir, il finissait pas donner une bon gros câlin parce que c'était la seule chose qu'il faisait bien. Il parlait beaucoup, ne cachait presque rien de ce qu'il pensait, sauf ses sentiments. Oh, il arrivait un moment où il devenait un vrai moulin à paroles des sentiments, mais il fallait qu'il y ait une sorte de déblocage avant, un truc qui le fasse bouger, une prise de conscience. Un jour il dirait sûrement à Violet qu'il l'appréciait bien plus que comme une simple amie, ça arriverait le jour où Violet aurait un super petit copain adorable contre qui Leo aurait de la peine à se battre. On verrait ça plus tard, c'était déjà suffisamment compliqué comme ça dans leurs deux pauvres petites têtes même si pour une fois, il lâcha un vrai éclat de rire, pas un truc à moitié gêné, à moitié faux, avec une bonne note de malaise. Il la regarda en secouant la tête. « Tu peux toujours rêver, je vais plus regarder toi, les cousins et la glace que le film. » Surtout elle, il allait surtout la regarder elle. Il allait la boire du regard comme il faisait maintenant. Elle avait beau s'être écartée, il se sentait tout empli d'essence de Violet. Mouhaha. Leo ne s'était jamais senti aussi proche d'elle qu'à ce moment précis. Une vilaine partie de lui-même souhaitait littéralement lui sauter dessus, combler tous ses désirs, tout ce que la blonde éveillait chez lui, mais il repoussait ça tout au fond de lui, il mettait un couvercle dessus. Il savait qu'il ne lui suffirait pas de lui faire l'amour sur son petit lit dans cette petite cabine sur ce petit bateau pour éteindre la petite flamme qui lui bouffait le cœur à ce moment même. Quand je vous disais qu'il s'enflammait rapidement. Ils se reparleraient, c'était décidé, ils ne laisseraient rien les séparer … Dit comme ça c'était beaucoup plus romantique qu'on ne dirait. Alors il lui sourit en retour passant un bras autour de ses épaules, l'attirant un peu puis laissant retomber son bras dans le dos de la jeune femme. C'était purement amical, et sans ironie. Il respirait mieux, le problème n'était sans doute pas éradiqué, mais ils étaient sur la bonne voie. La jeune femme se confondit en excuse, comme si c'était sa faute si Leo était dans tous ses états, incapable de se retenir d'être attiré par elle – en même temps c'est pas un truc qui se contrôle. Il leva les yeux au ciel avant d'éclater de rire. Pourquoi s'excusait-elle ? D'abord il riait parce qu'il ne comprenait pas pourquoi elle paraissait si perturbée à son tour. Il la vit s'allonger à moitié il se tourna un peu vers elle, calmant son hilarité du moment. « Pourquoi tu serais désolée ? Arrête un peu, tu fais tout bien, aies confiance en toi. C'est juste que tu embrasses bien les joues. » Il sourit à la jeune femme, mi-sincère, mi en train de se moquer, du pur Leo. Mais au moins, cette fois-ci, c'était elle qui avait détendu l'atmosphère. Le jeune homme l'aurait bien embrassée pour fêter ça.
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