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Amaliya & Akira
Je ne savais pas bien ce que j'étais en train de faire. Ou plutôt, je ne contrôlais plus vraiment mon corps, qui se rapprochait encore un peu plus de celui d'Amaliya. Ses lèvres sur les miennes commencèrent à me répondre alors qu'elle passa ses mains sur ma taille, et je ne pu que mettre encore davantage de conviction dans ce baiser. Mais voilà, vint un moment où elle décida qu'il en était assez et me repoussa doucement. Je la fixai, sans vraiment douter de cet acte, sans y mettre quelconque signification, alors qu'elle cachait sa gêne sous un sourire. Elle me laissait sur ma faim, clairement, mais je décidai d'ignorer ce semblant de frustration qui me guettait, affichant finalement un mince sourire, lèvres pincées.
Depuis que je la connaissais, Amaliya m'avait toujours plu, et il était parfois difficile de se contrôler totalement. Quoique ce fut tout de même l'un des plus gros écarts que je pu faire. Je la laissai filer, emboîtant le pas sans me presser.
Ce genre de choses, ça peut vous retourner une amitié, et bien souvent vous la briser. Et pourtant, je ne ressentais rien qui puisse s'apparenter à du regret. Ca avait été presque naturel pour moi, mais je suppose qu'il ne s'agissait là que de l'expression de l'une de mes nombreuses pulsions, et malgré sa première réaction en ma faveur, je doutais qu'elle ne fut vraiment à l'aise.
Je la rejoignis dehors. Mais à peine eu-je le temps de dire quoi que ce soit qu'elle rentrait de nouveau pour chercher ses affaires oubliées... Je restai hésitant un instant, un peu figé par la vitesse à laquelle défilaient les événements. Mais une chose remonta en surface : Barbie était sûrement encore en train de nous chercher avec ses pas très charmants petits amis. Sans me soucier du vigile, je me glissai de nouveau à la poursuite de mon amie. Hors de question de voir cette nuit à l'entrepôt se répéter, hors de question de lui faire courir des risques, surtout lorsque j'étais le seul à châtier pour mes conneries. Mais voilà, je l'avais bien entendu perdue de vue dans cette foule très dense qui remuait tel un banc de poissons sous acide au rythme de l'électro. Je n'hésitai pas à bousculer pour me frayer un chemin jusqu'au bar où elle s'était assise, mais ne la trouvai plus. Finalement, je tournai la tête pour distinguer Amaliya et la blonde ensemble, alors que cette dernière venait de l'aborder -sans doute en espagnol vu que je ne bitais pas un mot en lisant sur ses lèvres. J'arrivai aux côtés de mon amie, sous le regard presque méprisant de son interlocutrice.
"Qu'est ce qu'elle raconte ?" Mais à peine eu-je le temps d'achever ma phrase, que les lumières de la boite de nuit s'éteignirent, la musique avec, laissant place à un silence très vite ponctué de quelques rires pour les plus pragmatiques et quelques cris pour les plus angoissés. Je ne réagis pas vraiment, cherchant juste à distinguer les silhouettes qui se mouvaient devant moi.
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