This night is ours ! [Amakira]

  © Kaiji
 Ca faisait quelques jours déjà que le Summer Camp avait commencé, et j'avais de plus en plus de doutes sur mes motivations ici-bas... Certes, on voyageait et c'était agréable, mais je me retrouvais enfermé avec des personnes avec qui je nourrissais quelques tensions, plus ou moins électriques. M'enfin. Ce soir, j'avais décidé de venir embêter ma chère Amaliya, seul pilier à peu près stable de ma vie en ce moment. Je toquai à la porte de sa cabine. Il était un peu tard, peut-être même allai-je la réveiller, mais j'avais bien l'intention de la faire sortir de toutes façons, quitte à la traîner de force. On ne s'était pas encore vus depuis le grand départ en mer, et j'avais besoin de ma dose.

Depuis notre dernier incident qui nous avait propulsés tous les deux aux urgences, mon visage s'était remis des coups que j'avais reçu, mais j'avais gardé mon plâtre à la main, avec une petite dédicace au feutre de la jeune femme. En soit, c'était lié à un souvenir sombre : un passage à tabac dans un entrepôt, la peur de la perdre, qu'on lui fasse du mal... Peur de mourir, tout simplement. Mais après coup, je préférais me dire que ce n'était qu'un moment intense à nous. Le genre d'histoire incroyable qu'on aime se remémorer dix ans plus tard. Ca me fit un peu sourire. Mais putain, j'avais quand même hâte qu'on me débarrasse de ce truc. C'était littéralement infernal avec la chaleur lourde qui me faisait transpirer et le sable qui s'y immisçait. Et puis je me retrouverai blanc comme neige du poignet jusqu'à la paume de ma main après avoir passé tout l'été à bronzer sous un soleil de plomb.... Oh god.
 

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Le Summer Camp... Ou l’événement estival que tout Harvard attendait avec impatience.... Allez savoir pourquoi. Ce n'est pas que c'était nul, loin de là.. Endroit paradisiaque, activité plus que délirantes, soirée de fou... Mais j'ai l'impression de pas vraiment réussir à m'entendre avec les gens de mon équipe. Ils sont sympa, mais je n'arrive pas à me faire une place. Enfin ça aurait pu être pire, j'aurais pu tomber avec des gens qui me détestent. De plus mes colocataires sont sympa donc tout va pour le mieux logiquement. Enfin, je venais de terminer un appel vidéo avec ma famille ça m'a fait un bien fou de prendre de leur nouvelle. De les entendre les voir aussi. Tout ça était pour moi une sorte de bouée. Et après l'appel je ne vous cache pas que je commençais à m'assoupir. Pour ne pas dire sauter dans les bras de Morphée rêvant de sables blancs de plage bleue et d'un cocktail bien frais sous cette chaleur étouffante. Mais quelques minutes plus tard -qui en réalité était 45 minutes- une de mes colocataires vint me réveiller, en me disant qu'un mec était à l'entrée et qu'il me demandait. Quoi ? Comment ça, un mec ? Je regardais de nouveau mon téléphone dans le cas où j'avais raté un message m'indiquant une visite probable... Non même pas. Pendant que mes amies me charriaient comme des gamines, ce qui dans le fond me fit sourire, je me dirigeais vers l'entrée, en pyjama, mais comme dirait l'autre YOLO. Je restais muette en voyant Akira devant moi. Un grand sourire vint alors s'installer sur mes lèvres. Je l'avais vu à l’aéroport à notre venue ici, mais depuis on n'avait pas eu l'occasion de se voir.

« Kiraaaaaaaaaaaa!! » Ni une ni deux je lui sautais alors au cou. Ce n'est pas le genre à être habitué à ce genre d'élan affectif mais c'est pas grave le contraste que la situation créait m'amusait et puis c'est pas comme si je ne l'avais jamais fait. Je m'étonnais à remarquer un changement de parfum... C'est surement l'été qui fait ça. Je restais accroché à son cou un moment avant de lui rendre sa liberté.

« Ca fait longtemps... Je pensais même que tu m'avais oublié.» C'était bien sûr sur un ton de plaisanterie. Je me frottais doucement les yeux pour me sortir de cet état de mi-sommeil. Je ne pus m'empêcher de remarquer qu'il avait encore une trace de notre folle après-midi. Les yeux fixés sur son bandage dédicacé un sourire triste fit son apparition sur mon visage.

« Ça te fait pas trop mal ? »

Je ne savais pas les raisons de sa venu, mais la simple idée de pouvoir discuter un peu avec lui me faisait plaisir.
 

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 Je fus quelque peu surpris quand elle se jeta à ma gorge, et reculai d'un pas dans son élan, posant tout de même ma main valide sur son dos. "Commence pas à me casser les oreilles.." lui fis-je en plaisantant, alors qu'un nouveau sourire se dessinait sur mes lèvres. Ca me faisait chaud au coeur de la tenir contre moi, surtout après l'épisode violent qu'on avait traversé, et le temps qui était passé sans qu'on ne puisse se revoir...

Finalement, elle me relâchait, et je plantai mon regard dans le sien. L'oublier ? C'aurait été dur, même avec toute la volonté du monde. Et je lui fis une pichenette sur le front pour la punir de dire de telles bêtises. "Ca va être dur, je me trimbale ton autographe partout avec moi." lui répondis-je en lui montrant le plâtre, faisant mine qu'il s'agissait d'un vrai fardeau. "Mais non, ça ne fait plus mal... C'est juste chiant. Je dois le faire retirer la semaine prochaine." Une libération très attendue et qui me semblait si lointaine. Et un peu stressante, puisque je devrais faire ça pendant le Summer Camp, dans un pays inconnu, avec des médecins dont je ne parlais pas la langue.... Bref. En attendant, j'avais trois doigts sur cinq de libres, mais avez-vous seulement déjà essayer de rouler avec l'auriculaire ? Moi oui, pour le coup, et c'est im-po-ssible.

"D'ailleurs si je suis là c'est pour qu'on sorte. J'ai besoin d'une assistante sexy." Lui fis-je en arquant un sourcil, à moitié sérieux. "Donc va t'habiller un peu, je t'attends. Mais dépêche toi." Oui, car contrairement à chez elle, j'me doutais que je ne pourrais pas entrer comme je le voulais, avec ses colocataires. M'enfin, tant qu'elle ne me faisait pas poireauter des heures durant, j'viendrais pas me plaindre.
 

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Alala, ce bon vieux Akira, toujours le mot pour rire. Genre moi, lui casser les oreilles pftpftpft... Sans commentaire. Je l'imitais avec des "gniagniagnia" tout en riant à sa remarque. Je ne savais pas si l'on s'en rendait compte mais... La dernière fois aurait pu être là... Dernière et cette simple idée me terrifiait et me faisait un pincement au coeur. Comment pouvait-on se douter qu'une simple virée chez un restaurant italien aurait pu tourner au désastre. Le seul point positif que j'ai pu en tirer... C'est de nous être rapproché grâce à ça.

« Mais n'importe quoi ! On sait très bien que ça t'avait manqué. Avoue-le que je t'ai manqué, hein. » cela ne faisait même pas cinq minutes qu'il était là et je lui pinçais déjà les joues en prenant un ton mielleux. Tout en faisant semblant d'avoir eu mal au coup de la pichenette -malgré qu'elle m'ait quand même un peu fait mal - je lui disais « Arrête Kira, tu dois câliner ton bandage tous les soirs avant de dormir tellement tu as kiffer mon écriture. Genre "Oh Amaliya tu me manques tellement, si tu n'étais pas marqué sur mon bras je ne saurais quoi faire "» Lui dis-je en voulant imiter sa voix. C'était bien sûr très raté . Nous lancer la balle? Une passion qu'on a dans la vie de tous les jours. Il me répondit ensuite que cela le gênait plus qu'autre chose. Je ne pouvais m'empêcher de me sentir coupable pour cet accident même si je ne lui disais pas... Si je lui avais proposé de manger à la maison rien de tout cela ne se serait passé.

« C'est tant mieux alors tu seras bientôt libéré. » lui dis-je toute sourire. Ce qu'il ajouta ensuite me fit bien rire je dois le reconnaître. « Tu as sonné à la bonne porte alors playboy. Plus sexy hot tu meurs! » dit la femme qui porte un short de sport et un débardeur blanc comme pyjama. « Akira me donne pas d'ordre je vais très lentement si je veux d'abord! » lui dis-je en lui tirant la langue avant de rentrer en courant, morte de rire sachant que s'il m'attrapait j'étais foutue. Je l'aurais bien invité, mais je n'étais pas seule et tout le monde ne portait pas le même genre de tenue que moi la nuit. Je me changeais un peu rapidement pour qu'il ne patiente pas trop longtemps. « Et tu veux aller où Si tard ? En boîte ? Ouaais! » Nous commencions à marcher sous le magnifique clair de lune
 

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 Elle était en train de se foutre de ma gueule ouvertement. Ah, j'vous jure, cette fille n'avait peur de rien. C'était bien la seule qui avait le droit de me parler de la sorte, la seule que je laissais me provoquer sans m'énerver. Elle me rendrait peut-être un peu plus patient, à force. Je tirai tout de même la gueule quand elle vint me pincer les joues. Nan, ça je ne m'y ferais définitivement pas. Et quand elle imita ma voix, je me mordis la lèvre dans un demi-sourire, ne sachant pas trop si je devais me fâcher ou rire. "Tu peux toujours rêver." que je lui lançais avec une bonne dose d'arrogance. Bien sûr, elle m'avait manqué, mais ce n'était certainement pas mon genre de le lui dire, ni même de le suggérer. Ouais, j'ai quelques soucis pour ce qui est d'exprimer mes sentiments.

En tout cas, ça me faisait plaisir de la voir aussi enthousiaste, voire carrément hyperactive. C'était peut-être pour compenser quelque chose, mais je le prenais comme ça venait. Et quand elle rentra enfin se changer, je soupirai en souriant, levant les yeux au ciel. J'attendis finalement un court instant avant de la voir revenir, ne pouvant empêcher mon regard de tomber sur ses jambes avant de remonter. "J'en demandais pas autant." Lui dis-je dans un mince sourire. J'avais simplement une chemise noire, manches retroussées, et un jean. Le comble de l'originalité, je sais. Et la seconde d'après, on commençait déjà à partir, quittant le bateau. En boite donc... Soit. C'était pas mon lieu de prédilection : trop de gens transpirants regroupés dans un trop petit espace. Mais ça me changerait certainement les idées, et je pourrais peut-être y trouver de quoi déconnecter mon cerveau le temps d'une soirée.

On marcha donc jusqu'à la ville, continuant de s'envoyer mutuellement des conneries, des taquineries. C'était quelque chose dont j'aurais du mal à me passer. Et finalement on arrivait, entrant sans problème et sans doute grâce à la présence de mademoiselle. Il y avait déjà pas mal de monde, et on se faisait un peu bousculer pour se faufiler jusqu'au bar, où je m'imposais un peu pour nous avoir deux verres. J'en glissai un dans les mains d'Amaliya, entamant déjà largement le mien. La musique n'étais pas si mal, mais surtout, elle était si forte qu'elle en faisait vibrer le sol. J'aimais bien ce genre de sensations, même si ça rendait toute conversation... compliquée. La salle était plus ou moins plongée dans l'obscurité, rythmée d'un jeu de lumières et de couleurs affolées. Certains étaient déjà bien éméchés, ça s'entendait aux quelques cris qui perçaient à travers le bruit assourdissant. Et ils dansaient, se défoulaient, avec plus ou moins de classe. J'étais pas très bon danseur, mais pour le coup, j'm'en foutais un peu, commençant à me joindre au mouvement, gardant la jeune femme près de moi.

 

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Je souris en voyant l'expression blasé de mon ami sur son visage. Je savais que très peu de personnes -enfin surtout de jeune fille- pouvait se permettre de l'enquiquiner comme je le faisais. J'étais en quelque sorte une privilégiée. Je répliquais avec une grimace la remarque sur mes rêves. Dans le fond le simple fait qu'il ait souri à moitié en disait long sur la question. Si vous l'aviez fréquenté aussi longtemps que moi vous comprendriez qu'un tel signe signifiait beaucoup. (J'ai mis deux mois avant de le voir faire un demi-sourire). Enfin bref j'étais prête pour sortir lorsque je me présentais à mon ami tout sourire.

« Oh, tu sais pour toi y'en a jamais assez » accompagné d'un clin d'oeil. Allez deviner si j'étais sérieuse ou pas. En tout cas ce fut comme ça pendant toute la durée du trajet et je peux vous dire qu'avec lui on a pas le temps ni de s'ennuyer ni de répliquer avec autant de répartie que lui le faisait. Mais j'essayais quand même c'était amusant. Nous arrivions ensuite à notre lieu de rendez-vous. LA boîte branchée apparemment vu comment il était bondé. On entrait alors l'ambiance était déjà bien rodée. Je souris en suivant de près mon ami pour ne pas le perdre dans cette masse. Il se dirigeait alors vers le bar et nous pris deux verres.

« Merci Kira. Je m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de monde ! » Lui dis-je à l'oreille tout en entamant ma boisson. J'observais plus ou moins les lieux, enfin les personnes qui m'entouraient. Lorsque je terminais ma boisson je me joins à Akira pour danser avec lui. Vu les la folle de gens qui étaient présents nous étions plutôt proches l'un de l'autre et bien sûr Amaliya en boite c'est une Amaliya qui bouge tout ce qui peut être bougé, qui sait danser et qui en profite, mais qui fait aussi la folle. Il n'a pas souvent eu l'occasion d'aller en boîte avec moi, mais ce qui est sûr c'est qu'il s'en souvient du peu de fois ou c'était arrivé et inversement.Par contre, à la différence d'Akira il m'arrivait plus de rentrer complètement torché chez moi. Et puis, je n'en ai pas plus tellement le droit. Je passais mes mains sur ses épaules et continuant de bouger à cette même proximité. À la fin de la chanson je m'éloignais du jeune homme un peu euphorique. Une jeune femme blonde avec le corps de Barbie vient vers lui pour lui quémander une danse en espagnole langue que je parlais grâce à papa. Et quand je dis le corps de Barbie je ne sous-entend pas les formes, c'est plutôt le plastique qui va avec que j'entends par là. Je ne pouvais pas trop m'interposer donc je le regardais faire, observant la situation légèrement amusé, mais avec un pincement. Jalousie quand tu nous tiens. Vous ne verrez jamais plus jalouse et possessive que moi en amitié.
 

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 Cette proximité qui s'installait avec Amaliya était assez... sensuelle, même si je me disais que c'était normal pour elle, pour nous. On avait toujours été proche, et c'était bien loin de me déranger. C'était d'ailleurs à cause de cela que j'avais fini par dérapé plusieurs mois auparavant. Mais j'allais me tenir à carreaux... Enfin j'essaierais. Je lui souris quand elle passa ses bras autour de mes épaules, et posai mes mains -et mon plâtre- sur ses hanches qui se balançaient au rythme de la musique. On resta comme ça un moment, à danser, se défouler autant que possible.

Et la musique s'arrêta, un bref instant avant que la suivante ne commence. Je laissais Amaliya s'éloigner en la regardant, et finis mon verre d'un trait. J'avais un peu la flemme de retourner faire la queue au bar pour en reprendre un... Mais heureusement, le Saint Graal arriva. Timing parfait. Une blonde, l'air un peu bête, qui s'approcha de moi et me dis quelques mots à l'oreille. En espagnol, je crois. Je ne pigeais rien, mais acquiesçai avec un léger sourire quand je distinguai une bouteille dans ses mains. Elle n'avait l'air ni très belle, ni très futée, mais j'avais ma petite idée en tête.

Apparemment, c'était une danse qu'elle m'avait réclamé, puisqu'elle se mit à se dandiner, collée dos à moi... Je restai un peu avec elle, quelques minutes, et quand je devinais qu'elle était assez plongée dans son délire, je pris doucement la bouteille qui lui glissa des doigts pour rejoindre les miens. Elle semblait l'avoir complètement oubliée... Soit. Je souriais un peu, amusé, et chopai un mec par le col près de moi pour échanger de place avec lui. Je me cassai avec de la boisson gratos, laissant Barbie avec son nouvel amant, avec qui elle ne tarda pas à échanger sa salive. J'avais eu chaud. Je me glissai vers mon amie, lui montrant la vodka fièrement acquise, espérant qu'elle fut témoin de mon exploit. Et puis sans rien dire -parce que la musique était bien trop forte de toutes façons-, je bus quelques longues gorgées et la lui mis dans les mains avant de me remettre à danser tout naturellement.

 

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Oh mon dieu.. Ça fait bien un moment que je n'ai pas dansé avec Akira à une proximité pareille. Et cela a quelque chose... de spécial. C'est peut-être moi qui déraille, peut-être que c'est l'ambiance qui me fait dire ça, mais danser avec lui, en tout cas pour moi c'est quelque chose de particulier. Un peu comme avec Dez. Et lorsque le jeune homme dépose ses mains sur mes hanches cette sensation est doublée me procurant au passage un frisson que je cache en me trémoussant encore plus au rythme de la musique. Après la chanson je m'éloigne un peu histoire de reprendre mon souffle et surtout d'aller voir si je peux nous reprendre à boire. Mais l'une des règle fondamentale en boîte -et que j'avais apparemment oublié- c'est bien de ne jamais laisser, son mec, son pote, son frère.. Bref tout ce qui peut avoir un sexe de type masculin seul ou alors vous le retrouverez surement soit, en train de draguer soit, être dragué et ce fus le cas pour Akira. Lorsque je me retourne je le retrouve dans les bras d'une blonde siliconée jusque la moelle. Je le regarde mi-amusé tout en cherchant à me faire une place au bar. Cette proximité entre eux me gênait, mais ce n'était pas nouveau. Si la jalousie devait avoir un visage ce serait surement le mien. Surtout avec mes amis! Rien que d'en parler j'en ai mal au cœur. Bref, arrivé au bar, un homme m'invite à m'asseoir à sa place et il en profite pour me payer un verre. Bien sûr je ne dis pas non. Un verre gratuit.. Pourquoi refuser? Il tente bien de communiquer avec moi mais c'était peine perdue j'étais trop concentré sur mon ami en me demandant ce qu'il fait, car il regarde une partie précise de la dame que j'ai du mal à voir à cette distance et à vrai dire je crains le pire, je prends alors mon téléphone pour filmer la scène. On ne sait jamais je pourrai peut-être le faire chanter avec ça. Blablabla.. Mais monsieur ! Déjà vous êtes un russe qui parle portugais et vous pensez que je vais vraiment vous faire la conversation ? Sérieusement ? Laissez-moi observer mon ami, bon sang de bois!

Quoi ?! J'explosais de rire! La bouteille! C'est pour ça qu'il l'a collé comme ça ! J'en pleurais presque et le pauvre homme à côté qui ne comprenait pas pourquoi je riais à ce point... Le jeune japonnais revient vers tout fier après le switch qu'il venait de faire. C'est un échange équivalent non ? Un homme contre une bouteille. Je ris devant lui en l'applaudissant aussi fort que je le peux. Je lui tends alors mon cocktail Malibu à peine entamé et lui me refila son trophée avec fierté, nous trinquons alors avec amusement nos boissons respectives et je bus la vodka à même le goulot tout en tentant de ne pas tout recracher par le nez tant la scène était épique. Waaw pour quelqu'un qui ne doit pas trop boire je me laisse beaucoup aller je trouve... Allez, juste une fois ça ne me fera pas de mal! Et puis, je suis aux caraïbes un peu de lâcher prise merde! Je me levais ensuite pour aller danser voyant le regard dépité de l'homme près de moi je lui promets une danse avant la fin de la soirée puis je pars rejoindre Akira la bouteille encore à la main en dansant et je lui dis à l'oreille.

« Mec j'ai filmé toute la scène c'était juste énorme! C'était la folie dans ta tête ou quoi ? » lui dis-je encore morte de rire.
 

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 Je me retrouvai avec un Malibu dans la main, et il y resta approximativement cinq secondes, le temps que je le descende et que je le repose sur la table. Oui, j'avais envie de me mettre minable comme on dit, de ne plus être capable de marcher droit, exploser de rire sans raison, tout ça. Je savais que ça avait aussi quelques effets néfastes sur mon caractère : j'étais plus enclin à provoquer des bagarres, à être impulsif... mais ça avait aussi son bon côté. D'ailleurs, je commençais à sentir l'éthanol se faire sa petite place dans mes veines, chauffant doucement mon corps, embrumant lentement mon esprit.

Je jetai brièvement un regard sur l'homme qui se tenait à la table et qui apparemment avait essayé de se mettre Amaliya dans la poche avant que celle-ci ne lui propose d'elle-même une danse en fin de soirée. J'espérais faire bien comprendre à ce mec que ce n'était même pas la peine d'y penser. Je ne suis pas jaloux... je dirais plus protecteur. J'allais pas laisser n'importe qui l'approcher.

Je la rejoignis une nouvelle fois, l'écoutant me dire quelques mots à l'oreille. "Qu'est ce que tu veux, je suis irrésistible." que je lui faisais l'air faussement arrogant... Et on se remettait à danser ensemble; j'crois que j'en étais arrivé au point où je perdais un peu le contrôle de mes mouvements. M'enfin, j'étais pas plus ridicule que les mecs près de nous. D'ailleurs, j'observai la salle un instant. Une intuition dirigea mon regard droit vers celui de... celle qu'on continuera à appeler "Barbie". Elle venait sans doute de se rendre compte de mon coup, et ne tarda pas à voir la bouteille entre les mains d'Amaliya. Je l'aperçus nous montrer du doigt à quelques uns de ses amis... Oh shit.

Sans prendre le temps de dire un mot, je pris Amaliya par la main et l’entraînai presque de force à travers la foule, dans le sens opposé à la blondasse. Un mec un peu normal aurait sûrement paniqué, mais en toute franchise, j'étais en train de me taper une GROSSE barre. On arriva devant une porte de service, que j'ouvris sans regrets, avant de nous engouffrer dedans et de la refermer. C'était un long couloir, assez étroit, avec plusieurs portes de chaque côté. Je m'arrêtai dans mon élan et me retournai vers mon amie en lui souriant un peu bêtement, surpris et excité en même temps par l'enchaînement des événements. Je soufflai et lui pris la bouteille des mains, finissant d'achever ce qu'il me restait de matière grise. Cela fut apparemment efficace, puisque l'instant d'après, je repris un air plus sérieux et avançai vers la jeune femme, l'obligeant à reculer dos au mur. Je la regardai un instant, sans vraiment réfléchir, presque contemplatif de chacun de ses traits, de tout ce qu'elle était. J'avais l'impression d'être irrémédiablement attiré par elle; la musique était presque aussi forte que dans l'autre salle, assourdissante. Et on était seuls. Seuls et largement alcoolisés. Damn... J'espérais qu'elle me foute une baffe. Car sans lui laisser trop le choix, je plaquai brusquement mes lèvres contre les siennes, lui volant un baiser... électrique.
 

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Irresistible? Mais oui bien sûr. Je souris en roulant des yeux. Il est vrai qu'il avait un certain charme doublé d'une belle gueule. Je repris alors une longue gorgée de cette boisson forte. Cela était à la fois désagréable tout en me procurant une chaleur enivrante. On commençait à être assez éméché . La preuve, l'instant d'après j'étais en train de courir main dans la main avec Kira tout autour de la boite et tout ce que j'eus le temps de voir était la blonde de tout à l'heure nous montrer du doigt. Je regardais Akira mi-surprise et mi-amusée en train de rire, on attirait les problèmes apparemment. Il m'emmena alors vers une porte de service. J'explosais de rire, je ne savais pas si c'était l'alcool ou l'action qui venait d'arriver qui avait cet effet là. Je me calmais petit à petit en regardant Akira qui en faisait de même il me reprit alors la bouteille je le regardais faussement outré avant de sourire de nouveau. Mais sans que je m'y attende il se rapprocha de moi avec cette démarche qui lui était propre: Pleine d'assurance et de nonchalance. Je reculais un peu malgré moi le cœur battant osant à peine tenir son regard me confrontant malgré à un mur qui bloquait tout mouvement de plus. Je ne savais pas si c'était à cause de l'alcool ou de notre rapprochement soudain, mais je le trouvais encore plus attirant que d'habitude je me mordillais l'intérieur de la joue pour m'empêcher de penser à des choses comme celle-là. Il restait pourtant là, face à moi je le regardais dans le blanc des yeux puis... Le noir. Mon cœur qui manque un battement, ses lèvres contre les miennes se caressant dans une danse sensuelle et pleine d'envie s'entremêlant avec douceur... Damn, je n'avais jamais pensé qu'il pouvait avoir les lèvres si douce et qu'il avait une telle façon d'embrasser.. Mes mains se plaquèrent sur ses joues puis descendirent sur sa taille. Merde! Meuf qu'est-ce que tu fais! C'est une mauvaise idée ! Vous êtes saouls ! Merde Liya reprend toi! C'est.. Vous n'avez pas le droit! Je finis par rouvrir les yeux me rendant vraiment compte de cet acte que j'aurais pensé impossible. Je me rapprochais de lui en serrant sa chemise entre mes mains avant de scelle ce baiser . Je restais là sans bouger, en aillant l'impression que le battement de mon cœur résonnait encore plus fort que le son de la musique. Je finis par le repousser doucement avec un léger sourire qui se voulait amusé pour cacher la gêne qui remontait. Bin bravo ma grande tu rejettes les gens après acte toi ? Je me fis une face-palm mentale. Je le regardais un peu en le cherchant avant de longer le couloir en courant un peu tout en riant jusqu'à arriver à la porte de sortie qui me mena à l'arrière du bâtiment. Je regardais des deux côtés en attendant mon ami.

« Alala... Je commençais à étouffer... » je le regardais du coin de l'oeil avant de prendre le chemin de droite.

« J'ai encore soif. Ah y'a une alimentation là on y va!... Kira j'ai oublié mon sac ! » Je regardais le jeune homme l'air choqué. Qu'est-ce que je pouvais être bête! « Je vais le récupérer et tu m'attends là ok ? » Je ne laissais même pas le temps au jeune homme de me répondre que je me dirigeais à nouveau dans la boite.