◘ Et trois nuits par semaine... Même sept. | PV Leandro

Leandro&Ornella

Pour le moment, tout allait plus ou moins bien, les problèmes n'étaient pas présents si ce n'est le fait qu'on ne peut pas profiter à 100% du Summer Camp mais il ne s'agit là que d'un détail. Et encore, je suis certaine que Leandro en profitait plutôt bien. Mais dans un mois, les choses seront différentes : il faudra gagner de l'argent pour pouvoir payer une baby sitter à Malvina et tout ce qui peut lui être utile. Je n'avais jamais manqué d'argent, au contraire et pourtant, j'avais l'impression qu'on s'apprêtait à vivre dans la misère : compter la moindre dépense et faire attention au moindre centime. Je peux vous affirmer que ça me faisait bizarre, ce n'était pas mon mode de vie habituel. Cependant, Leandro avait trouvé une solution concernant le problème de logement. « Je vais réfléchir et voir les différentes solutions qui se présentent à nous... Mais en effet, je doute qu'il y en ait beaucoup... » Malvina me faisait grandir d'un coup. Enfin, pour être honnête, ça dépendait des jours. Parfois, j'agissais comme une adulte et je savais réfléchir posément. Mais la plupart du temps, je reste la jeune femme de 21 ans, capricieuse, qui a toujours eu ce qu'elle voulait et qui ne pense qu'à son petite bonheur. Or, à présent, je devais rendre heureuse ma fille, sans négliger Leandro. Il était là lui aussi et s'il était malheureux, j'aurai l'impression que Malvina l'était aussi. Assis sur le sable, on évoquait une baby sitter et Leandro confiait l'envie qu'elle soit agréable à regarder. Une nouvelle fois, il disait que je faisais ma jalouse. Peut-être un peu mais n'exagérons rien. Je riais à ses paroles. « Mais arrêtes de penser que je suis jalouse ! Ne prends pas tes rêves pour des réalités ! » Notre relation était complexe, elle avait plusieurs facettes en quelque sorte et à ce moment précis, je le taquinais tout comme lui pouvait parfois le faire. En le regardant, sans quitter mon sourire, je repris la parole. « Et puis, pourquoi UNE baby sitter ? Je suis persuadée que je pourrai facilement trouver des hommes, ravis de garder Malvina... » Un sourire fière de moi au visage, je reposais les yeux sur la mer. Souvent, je pensais au passé et à l'avenir et j'en faisais part à Leandro en lui posant une question à laquelle il répondit sérieusement. Il savait me convaincre. Il rigolait à la fin de sa phrase, je le regardais donc, un léger sourire aux lèvres. Il ne regrettait pas notre petite fille, bien qu'il n'ait jamais eu envie d'avoir un enfant. « Ne dis pas que tu es un mauvais père... » Lui disais-je assez doucement, en le regardant. Il me retournait en quelque sorte la question : il y a un an, si on m'avait que j'aurai un enfant avec mon beau frère, comment aurais-je réagi ? « Je ne serais pas partie en courant mais je pense que j'aurai rigolé aussi... T'étais heureux avec Elena, moi avec Fabio. Je ne me voyais pas maman avant de nombreuses années de toute façon donc Malvina est une surprise... Mais maintenant qu'elle est là, je l'aime plus que tout... Et peu importe qui est le père... » Je ne quittai plus la mer des yeux, j'avais répondu sérieusement et très calmement. J'avais souvent l'impression de plus me prendre la tête que Leandro et de plus souvent répéter mes erreurs que lui. Non pas qu'il ne culpabilise. Simplement, il est plus âgé que moi, plus mature et a bien comprit qu'il était impossible de faire marche arrière.

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Ornella & Leandro

Le mieux serait de réfléchir à nos options lorsque nous aurons une bonne nuit de sommeil derrière nous. Pour l'heure la fatigue, l'énervement et surtout l'alcool que je n'avais pas encore tout à fait digéré faisaient en sortes que nous n'étions pas tout à fait en forme pour réfléchir correctement. Par contre ça ne m'empêchait pas d'embêter Ornella, j'aimais bien faire ça, au moins lorsqu'on se taquine mutuellement on ne s'engueule pas, on ne se prend pas la tête. Je sais pertinemment qu'elle n'est pas jalouse, mais je sais pas pourquoi, j'aime imaginer que c'est bel et bien le cas, sans savoir pourquoi à vrai dire. En tout cas je secouais négativement la tête rien qu'à l'idée d'avoir une nounou homme pour garder ma fille lorsque nous sommes trop occupés par les cours. Non je serais pas rassuré en la sachant avec un mec. Tu sais comment j'appelle un mec qui veut passer sa journée avec un enfant parce qu'ils les adorent ? Un pédophile ! Bon ok j'exagère un peu .. Mais je serais plus rassuré de savoir Malvina avec une charmante demoiselle, qu'un gars louche. Bon j'étais peut-être de mauvaise foi je l'admets. Tous les hommes qui gardent des enfants ne sont pas des psychopathes, cependant je sais pas pourquoi, je préfère tout de même une baby-sitter fille pour garder la nôtre. Mais d'un côté nous avons encore quelques semaines pour y penser, nous trouverons bien une personne de confiance pour garder notre petite Malvina. J'étais surpris lorsqu'elle m'avoua que je ne suis pas un mauvais père, pourtant c'est la sensation que j'ai constamment. Je n'arrive pas à calmer ma fille quand elle va mal, j'ai même failli l'oublier l'autre jour au supermarché quand j'ai retrouvé mon frère. Bref je ne me sens pas l'âme du père de l'année, mais un jour peut-être, je deviendrais un papa digne de ce nom, mais pour ça j'ai besoin d'Ornella à mes côtés, tout comme elle a besoin de moi j'imagine. On était d'accord sur l'avenir, à présent nous avons Malvina et nous allons devoir faire en sorte qu'elle grandisse heureuse et comblée. Ouais j'étais heureux avec Elena .. De toute façon on ne peut plus faire marche arrière. D'ailleurs tu t'en souviens de cette soirée-là ? J'étais tellement bourré que je me souviens que de très peu de choses. Je me demande bien lequel de nous deux a commencé à draguer l'autre ce soir-là. Disais-je en rigolant. Je me souviens que de quelques fragments de cette nuit-là, les verres que j'ai enchaîné, me retrouver avec Ornella dans son lit et surtout la gueule de bois le lendemain matin .. Donc j'étais bien curieux d'entendre les faits selon la mère de ma fille, savoir si selon elle c'est moi qui ai commencé à lui faire du rentre dedans ou l'inverse. Cependant j'entendais le bruit de la mer .. Des vagues .. La voix d'Ornella mais plus aucun bruit venant de Malvina. J'ouvrais grands les yeux en regardant mon ex belle-sœur à mes côtés. Je rêve où ça fait bien dix minutes qu'on ne l'entend plus ? Tu crois qu'elle dort ? Étant plus près de Malvina que moi, elle pourrait sans aucun doute voir si notre progéniture dort ou non.

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Leandro&Ornella

Quand je me dis que dans quelques années, il faudra expliquer à notre fille que ses parents n'ont jamais été ensemble, je me demande comment elle le prendrait. Enfin, il n'y a aucune logique là-dedans. Que les parents se séparent juste après la naissance de leur enfant, c'est une chose mais ne jamais avoir été ensemble, c'est complexe et difficile à vouloir croire. Il fallait surtout espérer qu'elle ne croise jamais ses grands-parents, ils seraient bien capables de lui dire la vérité et là, je perdrais toute ma crédibilité de mère qui souhaite que sa fille soit sérieuse dans sa vie sentimentale. On pouvait croire qu'ils l'épargneraient mais ils ne voulaient déjà pas la voir, alors la rendre heureuse, ils s'en contre-fichaient. Nous n'y étions pas encore et d'ici, j'espère que les choses auront évoluées. Quoi que, comment faire évoluer le fait que Leandro et moi n'avons jamais été en couple ? Parfois, je réfléchissais bizarrement. Il me faisait part qu'il n'avait aucune envie que ce soit un homme qui garde notre fille et qu'une étudiante plutôt mignonne serait plus apte à prendre soin d'elle. Je riais à ses propos avant de le regarder avant de grands yeux. « C'est quoi ces clichés ? Homme pédophile OU charmante demoiselle ? J'hallucine... » Lui répondis-je en souriant. Nous arrivions ensuite sur le sujet du fameux soir, celui où tout a basculé. Leandro ne se rappelait pas de beaucoup de choses et honnêtement, moins non plus. « Pour être sincère, je n'ai pas de détails croustillants à te fournir... Et tant mieux d'ailleurs ! » Disais-je en rigolant. Non pas qu'avoir partagé une nuit avec lui me répugnait, et j'étais sûre que ça devait être un bon partenaire... Quoi que je n'en savais rien et franchement, c'était mieux ainsi. « Je me demande même si on s'est dragués avant d'aller plus loin... Peut-être qu'on s'est sautés dessus sans même s'adresser la parole. De toute façon, ce soir-là, on aurait pu me faire faire n'importe quoi. Je ne sais même pas pourquoi j'ai enchaîné les verres... » J'haussais les épaules, regardant devant moi et reprenant mon sérieux. Leandro me faisait remarquer que Malvina était calme et il n'avait pas tort. À la fin de ses paroles, je me levais afin d'y jeter un coup d'oeil. Je souriais en regardant notre fille. Les yeux fermés, elle dormait. Elle était si belle. Je regardais alors le jeune homme pour lui répondre doucement. « Je te confirme notre victoire... Elle dort paisiblement... »

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Ornella & Leandro

Un rire s'échappa de ma gorge lorsque Ornella me fit les gros yeux à propos de notre futur baby-sitter. Oui c'était cliché, mais peu importe, j'ai envie d'une baby-sitter sexy et mignonne pour ma fille, Ornella pourra fantasmer plus tard sur le prof de sport de collège de Malvina, chacun notre tour j'ai envie de dire. Mais plus sérieusement, même si nous rigolions de la situation, des tas de questions se bousculaient dans ma tête, notamment lors de ce fameux soir où nous avions bien déconné tous les deux. Néanmoins je fis les gros yeux lorsqu'elle sembla contente de ne pas se souvenir de la conception de notre progéniture. Pardon ?! Tu sais que plus d'une femme aurait aimé être à ta place et se souvenir de chaque instant ! Bon parmi elles très peu auraient aimé tomber enceinte, mais ce n'est qu'un détail. Disais-je en rigolant, un détail qui va dorénavant entièrement changer nos vies. Évidemment je faisais semblant d'être vexé, à vrai dire c'est peut-être mieux ainsi, qu'on ne se souvienne plus de cette soirée, sans quoi ça aurait très certainement pu compliquer encore plus les choses. Mais ouais t'as certainement raison pour cette soirée. En tout cas j'espère que plus tard Malvina ne nous demandera pas comment elle est venue au monde, ça serait bien compliqué de lui expliquer qu'avant de venir au monde, j'étais en couple avec sa tante .. Oh que non, je veux bien m'occuper de ma fille, quitter Capri et me mettre mes parents à dos pour elle, mais hors de question de lui expliquer toute cette histoire abracadabrantesque, je laisserais cette tâche ingrate à sa mère, je me contenterais de faire peur à ses futurs petits amis, comme tout bon père devrait le faire. Puis plus on discutait, plus on se taquinait mutuellement ou plus nous parions de choses plus sérieuses, moins j'entendais les pleurs de notre petite fille. C'est pour cette raison que j'ai demandé confirmation à sa mère, priant le ciel pour que Malvina se soit endormie et en entendant la réponse d'Ornella un soupir de soulagement s'empara de moi. À tel point que je me laissais tomber comme une étoile de mer sur le sable, soulagé mais aussi exténué par cette soirée longue, très longue. Enfin !! Elle en aura mis du temps à s'endormir, je suis même prêt à parier que dans à peine deux petites heures elle va se réveiller pour réclamer son biberon. Depuis qu'elle est venue au monde, je crois que nous avons pratiquement jamais dormi plus de cinq heures d'affilée et autant se l'avouer, les grâces matinées me manquent cruellement. Par contre maintenant nous devions rentrer dans nos bateaux, cependant j'en avais pas la force, je restais allongé au sol toujours dans la même position. On doit rentrer maintenant .. Je suis trop fatigué pour me lever. Expliquais-je en rigolant.

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Leandro semblait choqué, vexé que je ne me souvienne pas de notre nuit. Il m'affirmait que plus d'une femme aimerait passer une nuit avec lui ce qui me faisait rire. Quelle prétention ! Cela dit, je ne pouvais pas lui reprocher ; il est vrai que les femmes en général le trouvait plutôt sexy et on en avait la preuve au Summer Camp, il avait l'air d'être convoité et d'en profiter. Tant mieux pour lui. En attendant, je ne me souvenais strictement de rien de notre nuit et c'était plus simple comme ça. Quoi que, c'était tout de même bizarre d'être tombée enceinte, d'avoir à présent une petite fille et pourtant, de ne se souvenir de rien. Comme si je m'étais réveillée un matin et que tout était arrivé par magie. Je le ressentais comme ça, et c'était assez particulier. Cependant, on ne pouvait pas revenir en arrière et je doutais que des détails me reviennent au fil du temps. Si ça aurait dû se produire, ça se serait fait dans les jours suivants cette nuit. « On n'a pas tout à fait la même définition de détail mais bon... Et puis, même si j'avais envie de me rappeler de cette nuit, je ne pourrais pas alors ne te vexes pas. » Lui dis-je en souriant. C'est vrai, on n'y pouvait rien après tout. Par la suite, Leandro me confiait qu'il n'avait pas hâte d'arriver au jour où Malvina nous demandera comment elle est venue au monde et il s'agissait aussi de l'une de mes craintes. « Malheureusement, je crains que sa curiosité ne prenne le dessus un jour... Elle nous demandera pourquoi on n'est plus ensemble, sauf que le problème, c'est qu'on ne l'a jamais été. Et comme elle aura entendu à la télé que les bébés sont le fruit de l'amour, elle sera vexée. La vérité sera assez complexe à lui faire accepter, elle finira par nous détester en sachant que sa tante, qu'elle n'aura jamais vu mais qu'elle aimera tant, aura souffert. Et puis, à 17 ans, on ne pourra même pas lui faire la morale sur les moyens de contraceptions, ni sur les méfaits de l'alcool... On aura perdu toute notre crédibilité de parents. On est finis Leandro... » Disais-je en regardant devant moi. Le visage neutre, j'avais parlé calmement et sérieusement bien que, évidemment, mon discours n'était pas des plus sérieux. Je faisais seulement part à Leandro que j'étais désespérée de l'avenir de notre rôle de parent. Alors que nous passions de sujet de conversation en sujet de conversation, Malvina se calmait ses pleurs ne retentissaient plus dans nos oreilles. Je m'étais donc levée pour regarder dans la poussette si, en effet, elle dormait. Et c'était bien le cas. Leandro semblait plus que soulagé ce qui me faisait sourire. Encore un peu et je faisais une danse autour de la poussette. Cependant, il pariait que dans deux heures, elle se réveillerait à nouveau pour son biberon. « Oh, par pitié, ne me portes pas malheur ! J'aimerai juste enchaîner quatre ou cinq heures de sommeil... » Je riais, toujours doucement pour ne pas la réveiller, en voyant que Leandro n'avait plus la force de se lever pour rejoindre nos bateaux. « Tu peux toujours dormir ici... Et tu te feras réveiller par les crabes qui viendront te pincer les orteils. » Lui dis-je en souriant.

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Ornella & Leandro

En aucun cas le fait qu'elle ne se souvienne plus de cette nuit me blessait, à vrai dire ça me faisait rire plus qu'autre chose, en quelque sorte. En tout cas cette nuit restera un grand mystère pour nous, simplement quelques fragments de souvenirs mais rien de plus. Peu importe, ça ne changera rien à la situation actuelle qui nous était totalement inconnue. Comment une jeune femme de 21 ans et un homme qui ne connaît pas l'esprit de famille peuvent devenir de bons parents ? C'est presque mission impossible. Et je m'en rendais compte lorsque Ornella me fit part de ses doutes concernant l'avenir, pour ce que Malvina allait nous réserver au fil des ans. Je soupirais avant qu'un petit rire nerveux - probablement à cause de la fatigue - s'empare de moi. Je pourrais toujours casser la gueule de ses prétendants, comme ça elle restera vierge jusqu'à la fin de ses jours et nous n'aurons pas un petit-fils venu de nulle part sous le bras ! Ou alors on lui explique que c'est les cigognes qui nous l'ont amené, tu penses que ça marchera, même lorsqu'elle aura 20 ans ? Disais-je en tentant de sourire, mais au fond comment sourire lorsqu'on sait que l'avenir nous réserve aucun cadeau ? J'ai peut-être 26 ans, mais je dois avouer que le futur me fait peur. Malvina n'est qu'un bébé et je n'arrive déjà pas à m'occuper d'elle, alors comment est-ce que je ferais lorsqu'elle sera adolescente ? Aucune idée et ça se voyait sur mon visage que toute cette histoire me dépassait réellement. Non plus sérieusement je sais pas comment on va s'en sortir, c'est juste infernal. Allons-y déjà étape par étape, pour l'instant elle ne sait même pas encore parler, on a le temps de réfléchir à la suite plus tard. Lui avouais-je en soupirant. Puis petit à petit, notre petit monstre ne fit plus aucun bruit. Mes oreilles s'étaient presque habitués à l'entendre pleurer toute la nuit, néanmoins un peu de silence et de tranquillité n'est pas de refus, que ce soit pour Ornella ou pour moi. Un soupir de soulagement s'échappait de ma gorge pendant que je m'étirais sur le sable. Je rigolais lorsque la mère de ma fille m'expliqua vouloir plus que tout enchaîner au moins quatre heures de sommeil et je ne pouvais que la comprendre. N'ayant plus la force de me lever, j'écoutais Ornella me taquiner sur les possibles crabes. Oh non, je veux juste dormir sans que personne ne me réveille, encore moins des crabes. Expliquais-je en rigolant avant de me relever du sabla, totalement exténué, impatient de retrouver mon lit. Nous marchions donc côte à côte en direction des bateaux. Tu veux que je garde Malvina pour le reste de la soirée ou tu penses réussir à gérer toute seule si elle se réveille ? Lui demandais-je très sérieusement. De toute façon une heure de plus ou de moins, ça n'allait en aucun cas changer mon état actuel, fatigué constamment, donc avoir Malvina pour le reste de la nuit ne me dérangeait pas, même si demain soir c'est aussi moi qui devais la garder, les minutes de sommeil sont donc à présent compté.

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Leandro&Ornella

Je ne savais pas pourquoi mais j'avais comme l'impression que plus tard, Leandro serait un père très protecteur. Comme tous les pères, c'est vrai, mais peut-être encore plus lui. C'est sa petite fille, son premier (et dernier ?) enfant, il n'a pas envie qu'elle souffre à cause d'abrutis. Et moi non plus, je n'en avais pas envie, même si on ne peut pas dire que je sais ce que c'est. Je n'ai eu qu'un homme dans ma vie, Fabio, et c'était moi qui lui avait brisé le cœur. Je n'ai pas dans l'optique de me rendre en couple sur un court terme mais j'espère que jamais, je ne tomberai sur un c*nnard. Malheureusement, ce sont des choses qui ne se contrôlent pas. Alors que nous parlions de l'avenir et de la vérité que devra affronter Malvina, Leandro avait raison : ce n'était pas demain la veille que ce moment allait arriver. Pour le moment, tout ce qui importe notre fille d'un mois, c'est d'avoir un biberon, une couche propre, un lit et des parents qui l'aiment. Et à l'heure actuelle, elle avait tout cela. « On pourra toujours essayer mais je doute que ça marche... J'ai surtout le pressentiment que ce sera une grande rebelle et qu'on va galérer à un point... Ohlala, je préfère arrêter d'y penser ! » Dis-je en souriant légèrement. C'est à ce moment-ci que Leandro disait qu'il fallait éviter d'y penser pour le moment, et qu'il valait mieux pour tout le monde d'avancer étape par étape. « Tu as raison... » Malvina avait bien cessée de pleurer, pour notre plus grand bonheur. J'étais à présent debout, devant la poussette, tandis que Leandro était en étoile de mer dans le sable, exténué. Je rigolais légèrement lorsqu'il disait qu'il n'avait aucune envie de se faire réveiller par qui que ce soit et je le comprenais. Malheureusement, il fallait prendre son courage à deux mains et se lever, afin de pouvoir rejoindre nos bateaux et nos lits respectifs. C'était moi qui dirigé la poussette lorsqu'il me demandait si je gardais ou si je préférais lui laisser pour le reste de la nuit. « Non, c'est gentil, mais il faut bien que je gère... Ou du moins, que j'essaye de gérer. Je pourrais pas passer le reste de ma vie à te refiler notre fille parce-que je n'arrive pas à la calmer. Même si c'est ce que je viens de faire, mais j'étais au bord de la crise de nerfs... Mais je vais la garder. Tu es aussi fatigué que moi... » Lui dis-je en souriant légèrement. Même si ce n'était pas facile et même si nous étions toujours là l'un pour l'autre, pour se soutenir et s'épauler, il fallait bien que j'assume mon rôle de mère. Ce n'est pas en confiant Malvina à son père, à chaque fois, que j'arriverais à m'en sortir.
Assez rapidement, nous étions devant les bateaux, le sien et le mien étant assez proches. Je m'arrêtais donc, regardant Leandro pour le remercier une dernière fois. « Merci encore... Parce-que j'imagine qu'après une longue soirée entre alcool et rencontre, la dernière chose que l'on a envie, c'est d'être embêté par un bébé. » Je souriais légèrement, le laissant câliner une dernière fois sa fille. Je savais que pour lui, c'était normal de m'aider et d'assumer ses pleurs incessants... Une relation complexe et pourtant, on se soutenait à cent pour cent... « Bonne nuit ». Et c'est ainsi que chacun retourna dans son bateau pour enfin entamer une nuit de sommeil. Prions pour que Malvina soit aussi fatiguée que moi...

THE END

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