◘ Et trois nuits par semaine... Même sept. | PV Leandro

Leandro&Ornella

Je ne sais pas pourquoi mais depuis quelques instants, nous n'étions plus réellement énervés. On se parlait, on se taquinait. Enfin, c'est surtout lui qui me taquinait, croyant que je m'amusais beaucoup avec les hommes alors que ce n'était pas du tout le cas. Pourtant, dans le passé, beaucoup d'hommes me tournaient autour et je restais sage étant en couple et amoureuse de Fabio. Maintenant que je suis célibataire, c'était le moment de pouvoir en profiter. Et ce n'était pas le cas. Comme si j'avais une casquette « Maman » sur mon front. Super, vive ma jeunesse... Leandro me taquinait, il me draguait mais je savais pertinemment que ce n'était pas réel. Nous avons vécus un mois dans un hôtel, à Capri, tous les trois et il ne s'est strictement rien passé. Des moments complices, à rigoler, à parler mais plus de baiser, ni de nuit à partager. Alors pourquoi est-ce que quelque chose commençait ici, au Summer Camp ? C'était impossible. À présent, nous étions liés pour toujours. J'avais forcément un sentiment envers Leandro, mais c'était simplement le fait qu'il était le père de ma fille. Il n'y avait rien d'amoureux. Non, rien du tout. Je ne répondais donc rien lorsqu'il disait que les hommes me regardaient tous, ou alors ils étaient aveugles. Je levais au ciel aux yeux, il disait vraiment n'importe comment mais je savais que c'était pour rigoler. On essayait de détendre l'atmosphère comme on pouvait. Il s'installait sur le lit pour nourrir Malvina, bien qu'elle n'en avait pas très envie. Je m'installais à leur côté tout en suppliant notre fille d'arrêter de pleurer, puis en demandant à Leandro, si on n'était pas trop cons. Ça ne devait pas être si compliqué d'être parents...

Juste après, il me disait bien qu'elle allait finir par m'endormir, ce qui serait normal... Et ce qui nous soulagerait. Et puis, c'est sûr que les voisins allaient finir par râler. Se faire réveiller au milieu de la nuit par des pleurs d'enfants, c'est assez agaçant. Il me donna Malvina tout en se levant pour s'habiller, comptant faire un tour sur la plage, peut-être que la fraîcheur extérieure ferait du bien à la petite. « Bonne idée... » C'était la dernière solution pour tenter de la calmer et de ne pas rendre fou les voisins, ni nous d'ailleurs. Alors que Leandro continuait de s'habiller, il revenait sur le lendemain : il me proposait de rester dormir ici et de le laisser seule avec notre fille, mais en échange, je gardais celle-ci le lendemain soir. Je le regardais, il gardait son large sourire aux lèvres. Ce fameux sourire qui devait faire craquer toutes les participantes du Summer Camp. « Mais je rêve... T'es tombé amoureux ou quoi ? » C'est vrai, qu'il ait envie de la voir... Ok. Mais il insistait en plus, comme s'il n'attendait que ça. Je jetais un coup d'oeil sur Malvina avant de le regarder à nouveau, un sourire amusé aux lèvres. Première fois que je souriais de la soirée, d'ailleurs.

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Ornella & Leandro

Je ne saurais expliquer pourquoi est-ce que soudainement je m'amuse à taquiner Ornella sur son charme naturel. Peut-être parce qu'elle me rappelle Elena, elles sont sœurs et ont quelques points en commun, je retrouve un peu de mon ex chez Ornella, même si ce n'est pas pareil, je n'éprouve aucun sentiment amoureux pour la mère de ma fille, je l'aime bien mais je pense pas qu'un jour ça ira plus loin que ça. Certes dorénavant nous sommes liés jusqu'à la fin de nos jours à cause de notre fille, mais d'un côté ça ne me dérange pas plus que ça. Au moins je sais que quoi qu'il arrive, contrairement à Valentin et Natalina, j'aurais toujours Ornella pour m'épauler même si elle a autant de difficultés que moi en matière de bébé, notre bébé. Finalement elle accepta cette petite promenade nocturne sur la plage, je tentais une nouvelle fois de gagner ma soirée de demain mais comme toujours, mon ex belle-sœur tenta de me taquiner. Amoureux ? Non, je veux juste m'amuser et passer une autre soirée à faire autre chose que bercer ma fille qui pleure encore et toujours. Amoureux ? Non mais faut bien avouer que cette fille, c'est un sacré morceau. Disais-je en rigolant, imitant une femme avec une grosse poitrine pour taquiner de nouveau la mère de ma fille. Je me doute bien qu'elle s'en fiche totalement de ces détails, alors ça m'amuse de lui dire. Je terminais petit à petit de me préparer pour sortir, j'hésitais à enfiler un maillot, mais j'imagine que la température doit tout de même être assez agréable pour pouvoir me balader sur la plage torse nu. Une fois prêt, je regardais Ornella toujours sur mon lit avec Malvina. Donc j'imagine que je peux toujours attendre pour avoir ma soirée de demain ? Ok .. Donc lève tes fesses tu viens avec nous. Je cherchais la poussette que je laissais constamment dans ma chambre pour Malvina, prenant tout de même son biberon si jamais elle a faim entre temps. Après quelques minutes j'étais fin prêt à partir, je n'attendais plus que ma fille et sa mère. Mine de rien je suis toujours aussi surpris que cette dernière ne s'amuse pas et ne profite pas de sa nouvelle vie de célibataire. Sérieux depuis qu'on est au Summer Camp t'en as pas encore profité pour sortir en soirée ? Si c'est le cas je vais devoir te secouer un peu .. Tu sais quoi ? Dès que je peux j'essaie de refiler Malvina une soirée à mon frère, comme ça je te sortirais un peu, t'as besoin de te changer les idées, t'en penses quoi ? Lui demandais-je très sérieusement. Ce n'était évidemment pas un rendez-vous galant ou quoi que ce soit, simplement une sortie entre deux adultes, deux amis j'imagine.. Et passer un peu de temps avec la mère de ma fille en dehors des pleurs et des couches sales n'allait pas nous faire de mal.

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Leandro&Ornella

Parfois, je me dis qu'avec Leandro, nous nous sommes vite pardonnés notre erreur. Certes, on ne pouvait plus retourner en arrière mais je ne pouvais pas oublier que j'avais détruit ma sœur. Je lui ai fais du mal comme personne ne lui en a jamais fais et je n'arrivais pas à me le pardonner. J'avais honte de ce que j'avais fais... Mais malheureusement, c'en était ainsi et Malvina était bien là. Je l'aimais plus que tout, c'était ma fille, un bout de moi. Je l'ai porté pendant neuf mois, bien que c'était neuf mois dans le mensonge, bercé dans la peur et le culpabilité : loin de ressembler à une grossesse idéale qui baigne dans le bonheur mais c'était la vie. Leandro était en train de s'habiller pendant qu'on se taquinait concernant la soirée qu'il voulait s'organiser le lendemain soir, avec une jeune femme rencontrée il y a peu, au Summer Camp. Il n'était pas amoureux mais m'affirmait que c'était un sacré morceau ce qui me faisait rire. Ça ne m'étonnait même pas de sa part... Lors du mois vécu à l'hôtel, j'avais appris à le connaître. C'était quelqu'un avec un fort caractère : il ne se laisse pas marcher sur les pieds, il est honnête et n'a pas froid aux yeux. Mais il pouvait être adorable, attentionné et drôle. Et il assumait sa fille, je ne l'en remercierai jamais assez pour ça. Des hommes qui abandonnent la femme qu'ils ont mis enceinte, c'est fréquent donc que lui n'agisse pas comme ça, prouve sa maturité. « Mais alors vous, les mecs... Une paire de seins, de bonnes fesses et c'est parfait... Pas très exigeant, dis donc ! » Quoi que... On ne pouvait pas dire que je ressemblais à Pamela Anderson donc oui, ce qu'ils demandent, ce n'est déjà pas mal. Leandro finissait de s'habiller lorsqu'il comprit que je ne céderai pas pour garder Malvina à sa place. C'était méchant, je sais mais je n'avais pas envie de le dépanner en sachant que c'était pour une soirée drague... S'il voulait voir Valentin ou Natalina, j'aurai acceptée mais pour une pouffiasse, je n'avais pas envie. Et évidemment, comme il n'avait pas sa soirée, je ne pouvais pas entamer ma nuit maintenant. Le marché n'avait pas été conclu, je devais donc les accompagner. Une balade en famille à trois heures du matin, ce n'est pas commun... Et cela nous caractérisait assez bien. Je me levais tandis qu'il prenait la poussette pour la petite. Une fois prête, je déposais la petite à l'intérieur, mettant soigneusement la couverture qui était avec. Il avait l'air surpris que je n'ai pas encore bien profité de l'événement actuel et disait que si cela me tentait, il pourrait déposer Malvina chez son frère afin de pouvoir passer une bonne soirée, sans le rôle de parents. Sauf que son frère, c'est Valentin... Une personne que j'adorais dans mon enfance, le grand frère que je n'avais jamais eu... Sauf que plus tard, j'ai appris par Natalina qu'il avait été incarcéré après avoir poignardé quelqu'un. Cette nouvelle, je ne m'en étais jamais remise. C'est tout de même grave et choquant... Je savais que Val' était l'une des seules personnes à pouvoir nous aider Leandro et moi, et il avait sûrement changé. Mais malgré cela, je craignais de le croiser à nouveau, ne pouvant plus le regarder dans les yeux. Et savoir ma fille seule avec lui, ne me plaisait pas vraiment. Lorsqu'il me demandait ce que j'en pensais, j'haussais les épaules. « Oui, pourquoi pas... On verra. » Son attention était adorable mais il est vrai que je préférerai avoir Natalina en baby sitter plutôt que Valentin. Mais il était trois heures du matin et je ne voulais pas entrer dans un débat à cette heure. « Il faudra juste passer cinq minutes dans ma chambre. Ce n'est pas que sortir en robe de chambre me dérange mais je n'ai pas très envie de passer pour la paumée du coin... » Dis-je simplement à Leandro, alors que celui-ci était prêt à sortir, tout comme Malvina, confortablement installée dans sa poussette.

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Ornella & Leandro

Évidemment qu'Elena me manque, que je regrette constamment ce que j'ai pu lui faire. Elle est la seule femme dont je suis réellement tombé amoureux, la seule avec qui je pouvais me projeter dans les années à venir, sauf qu'à présent je n'ai plus le temps de me morfondre, je dois m'occuper de ma fille, elle est mon présent et mon futur, tout comme l'ait Ornella. Alors j'essaie de faire de mon mieux pour oublier sa sœur et quelle meilleure solution que de fréquenter d'autres femmes ? J'en profite, je suis encore jeune et j'estime ne pas être trop moche, alors autant en profiter avant qu'il soit trop tard et qu'il ne me reste plus que mes regrets avec qui vivre. Je rigolais à la remarque d'Ornella, comme quoi nous les hommes, nous ne sommes pas difficiles. Je rigolais simplement, ne prenant pas la peine de lui répondre quoi que ce soit, car au fond je n'ai jamais eu d'idéal féminin, j'aime les femmes, avec leurs formes, leurs caractères. Cependant une petite grimace apparut sur mes lèvres lorsque je préparais la poussette de notre fille. Ma proposition de sortir un de ces quatre seulement tous les deux ne semblait pas l'enchanter. Est-ce à cause de moi ou de mon frère ? Je suis prêt à parier qu'il s'agit de Valentin, elle a été déçue par lui, mais au fond j'ai confiance en mon frangin, il est la seule personne avec Nat à vouloir nous aider, ils sont la seule famille qui reste à Malvina en dehors de nous. C'est de passer une soirée avec moi qui t'enchante si peu que ça ? Lui demandais-je avec un petit sourire en coin, même si je sais pertinemment que ça n'est pas totalement ça. Finalement elle me fit savoir qu'on devrait avant toute chose repasser dans sa chambre pour qu'elle puisse se changer. Je tournais doucement ma tête vers elle, la regardant de la tête au pied en souriant. C'est vrai que ses vêtements ne sont pas très approprié, mais il était presque trois heures du matin, les quelques personnes encore dehors doivent trop saoule pour faire attention à ce petit détail. Je pense que les seules personnes qu'on va croiser à cette heure-ci seront surtout les alcooliques qui essaient de retourner chez eux, mais trop alcoolisé pour retrouver leur chemin. Mais si mademoiselle veut se changer, allons faire un tour dans sa chambre. Puis nos bateaux étaient presque l'un à côté de l'autre, ça n'est donc pas une trop grosse perte de temps. Malvina pleurait toujours, même si par moments elle faisait des petites pauses, est-ce un bon signe ? J'ose espérer. Après quelques petites minutes nous voici devant le bateau de mon ex belle-sœur. Tu veux que je t'attende ici avec Malvina ? Je suis pas certain que t'apprécie de m'avoir derrière toi le temps que tu te changes. Lui disais-je avec un petit sourire taquin. Ça ne me dérangeait aucunement de l'attendre dehors le temps qu'elle revêtît d'autres vêtements, car autant se le dire, j'ai bien trop peur que mes yeux se posent malencontreusement sur elle lorsqu'elle se changera .. Je reste un homme avant tout.

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Leandro&Ornella

Je n'avais pas encore revu Natalina et Valentin ici et je ne savais pas vraiment comment ça allait se passer. Nat', c'était ma meilleure amie d'enfance, on était toujours ensemble et on s'entendait à merveille. Puis, elle a quittée Capri mais on a essayé de garder des liens malgré tout. Cependant, je ne savais pas comment ça allait se passer au Summer Camp puis à Harvard. J'avais tout de même un enfant avec son grand frère, elle pouvait m'en vouloir. Je ne tarderai pas de la voir de toute façon. Quant à Valentin, je me doutais aussi que je devrais le voir sous peu, surtout si on lui demande de garder Malvina. Ce n'est plus quelqu'un que je porte dans mon cœur et pourtant, il faisait partie de ma famille, étant à présent l'oncle de mon bébé. Leandro avait bien remarqué que je n'étais pas très emballée par sa proposition, et il croyait que c'était passer une soirée avec lui qui ne m'enchantait pas. « Ah non, du tout... C'est une bonne idée, même. Mais tu te doutes bien qu'entre Valentin et Natalina, ma préférence est vite marquée... » On n'en avait déjà un peu parlé dans l'hôtel à Capri mais jamais en approfondissant le sujet. Valentin restait le frère de Leandro et je comprenais qu'il tenait à lui malgré tout, malgré ce qu'il avait pu faire dans le passé. Malvina était tranquillement dans sa poussette, parfois calme mais très vite, à nouveau agitée. En effet, il ne devait plus y avoir beaucoup de monde dans la rue ou sur la plage, mais j'étais comme ça : je faisais toujours attention à mon apparence et peu importe l'heure ou le contexte, j'aime être un minimum présentable. Je le regardais en souriant comme pour dire « Aller, s'il te plaît... Je me dépêcherai ». Nous arrivions assez rapidement devant le bateau où je dormais. Leandro proposait de m'attendre ici avec la petite, le temps que je me change. « Peu importe. Je me dépêche, j'en ai pour cinq minutes. » Je n'étais pas spécialement pudique mais c'est vrai que m'accompagner pour cinq petites minutes était inutile. Je souriais donc légèrement avant de prendre le chemin de ma chambre. Après avoir ôté ma robe de chambre ainsi que le shorty et le débardeur qui me servait de pyjama, j'enfilais un jeans blanc ainsi qu'un débardeur noir et une paire de spartiates aux pieds. Un coup de brosse dans les cheveux et j'étais prête. Je ne voulais pas les faire trop attendre et puis, il était trois heures du matin, je n'allais pas me préparer comme si je me rendais à une fête. En cinq minutes, j'étais présentable et je ressortis donc pour rejoindre Malvina et Leandro. En sortant du bateau, je les voyais au loin. Je trouvais ça tellement mignon, un homme avec un bébé... Encore plus, Leandro avec notre bébé. Ça faisait une jolie petite famille, malgré que nous ne sommes pas en couple. Je souriais bêtement : j'aimais ma fille à la folie et j'avais de la chance d'avoir Leandro... Peut-être qu'en réalité, ma vie est moins cauchemardesque que je voulais le croire. Je m'approchais d'eux en souriant légèrement. « C'est bon, je suis prête. On peut y aller, en espérant que la promenade endorme notre petit monstre... » Dis-je en regardant Malvina, qui avait l'air de plus en plus fatiguée.

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Ornella & Leandro

Au moins l'idée de sortir une soirée avec moi ne l'horripilait pas, c'est déjà ça. Même si nous ne sommes pas les meilleurs parents au monde, même si à présent je ne sais pas réellement ce que nous sommes l'un pour l'autre, j'ai tout de même envie qu'on essaie de garder une bonne relation, ne serait-ce que pour le futur de notre fille, j'ai pas envie qu'elle grandisse avec deux parents qui se détestent et s'adressent à peine la parole. Mais je voyais aussi que sa relation avec mon frère n'avait toujours pas évolué, je pense qu'ils ne se sont pas revus depuis le début du SC et je ne souhaitais pas m'immiscer dans leur relation. Et tu te doutes bien qu'entre Valentin et Natalina, l'un des deux a moins envie de me rendre service que l'autre. Ma relation avec Nat est bien plus bancale que celle que j'entretiens avec mon frère. Certes c'est tout de même tendu entre nous, mais beaucoup moins qu'avec ma frangine et je me vois mal lui demander de garder sa nièce pour une soirée même si je sais qu'elle l'adore déjà. Sauf si évidemment Ornella souhaite que ce soit elle qui la garde, dans quel cas j'irais demander à ma sœur, même si je sais déjà d'avance qu'elle m'enverra bouler. La mère de ma fille alla finalement se changer, je restais dehors avec ma progéniture, j'ai encore du mal à me dire qu'à présent je suis père, je n'arrive pas à me projeter dans les années à venir, d'ailleurs je ne sais pas comment je vais expliquer à Malvina lorsqu'elle sera plus vieille pourquoi je n'ai jamais été en couple avec sa mère .. Bref j'ai bien le temps de penser à ça, je profitais de ce petit moment père/fille pour me mettre devant elle et lui faire deux trois grimaces, elle est trop jeune pour comprendre quoi que ce soit, mais j'ai comme l'impression qu'elle se calme petit à petit. Après cinq petites minutes, Ornella revint vers nous, je souriais en la regardant totalement changé, j'évitais de lui faire la remarque comme quoi elle devrait déjà se déshabiller pour remettre son pyjama dans à peine une demi-heure si tout va bien, je me contentais simplement de sourire. J'espère aussi, mais elle semble déjà se calmer, je pense que ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle s'endorme. C'est quand même bizarre comme situation, notre première vraie sortie de 'famille' se passe ici, au summer camp à plus de trois heures du matin .. Qu'importe. Nous arrivions bien vite sur la plage et une question vint se nicher dans ma tête. Oui c'est les vacances, mais dans quelques semaines tout cela sera terminé et nous arriveront à Harvard, comment allons nous faire avec notre fille ? Je vais intégrer la Dunster House, je me vois mal dormir la-bas avec ma fille et déranger mes colocs, tout comme je vois mal Ornella s'occuper de notre fille à la cabot house. Une fois les pieds dans le sable, je tournais mon regard vers mon ex belle-sœur. Enfaîte on n'en a pas encore parlé, mais à la rentrée on va faire comment à Cambridge avec la petite, niveau logement ? Mieux vaut prévenir que guérir n'est-ce pas ?

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Leandro&Ornella

Je ne sais pas vraiment comment je considère Leandro, c'est le père de ma fille, mais est-ce tout ? En repensant à notre conversation précédente, quand il souhaitait tant revoir une fille, j'avais refusée comme si cela me dérangeait, pourtant, il n'y avait aucune raison. Il n'y avait jamais eu d’ambiguïté entre nous et si on me demandait si on pouvait un jour finir en couple, je vous rigolerai au nez. Ça me semblait impossible, notre folle nuit n'avait existé que sous l'effet de l'alcool et depuis, le néant. Pas le moindre sous-entendu, ni même un regard déplacé. Comme s'il n'y avait absolument aucune attirance entre nous et pour être honnête, je ne m'étais jamais demandé si je le trouvais sexy. Mais oui, il est sexy. C'était un italien après tout. Pour en revenir au moment actuel, Leandro m'affirmait qu'entre sa sœur et son frère, il n'y avait aucun doute, ce dernier accepterait bien plus facilement de lui rendre service. « Mais il ne s'agit plus uniquement de TE rendre service mais de NOUS rendre service... Bien que ce soit ton frère et ta sœur, j'ai aussi besoin de leur aide. Et crois moi que vu la situation actuelle, ça m'écorche la gorge de devoir dire que j'ai besoin de Valentin, sans vouloir méchante, vraiment. » J'avais toujours été proche de Valentin, comme un frère et une sœur. Notre relation était particulière et c'est bien pour cette raison que Leandro n'avait pas vraiment le droit de s'en mêler. Une explication devra avoir lieue et uniquement entre Valentin et moi... Ce jour n'est pas arrivé mais je crains que ce soit le cas bien plus vite que je ne le pense. J'étais donc retournée quelques courtes minutes dans ma chambre afin d'être habillée plus correctement bien que vu l'heure qu'il était, les gens ne me remarqueraient même pas du haut de mon 1m65 (ce qui est petite est mignon, non?). En revenant, je souriais en voyant ma fille et son père. Ils étaient beaux. Ils étaient beaux mais nous n'étions pas une famille normale et je crains que je ne pourrais jamais l'offrir à Malvina. J'espérai qu'elle s'endorme rapidement lorsque Leandro me rassurait, pensant que ce n'était plus qu'une question de minute. Je souriais, commençant à se diriger vers la plage, assez proche de là. En effet, assez rapidement, nous étions sur place. ~~Ou sur plage~~. J'enlevais mes spartiates afin de marcher plus confortablement dans le sable. Alors qu'on pouvait entendre les quelques vagues de la mer, Leandro prit la parole. La rentrée. Les cours. Les confréries. Et Malvina. Je n'y avais pas pensé et une nouvelle fois, on pouvait remarquer que j'étais plutôt immature et que je ne me projetais jamais très loin. Ça me faisait défaut, encore une fois. « Bonne question... Je n'y avais pas encore pensé... Il va falloir songer à lui trouver une baby-sitter pour la journée aussi. Et il ne faut pas être très intelligent pour se douter que mes parents n'ont pas dû remplir mon compte en banque. Il va falloir que je me trouve un job... » Et rien que d'y penser, ça me terrorisait. Je n'avais jamais travaillé et je ne savais pas dans quoi je pouvais me lancer. Un talent ? Je ne suis pas persuadée d'en avoir un. Je regardais devant moi, en reprenant : « Il va falloir trouver une solution, parce-qu'entre tes futurs colocataires et les miens, je doute qu'il y en ait qui se prêtent volontaire pour avoir un bébé dans leur chambre toute une année... » Les problèmes ne faisaient que commencer. Je passais ma mains dans les cheveux, jetant un regard sur Malvina, qui se calmait tout doucement.

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Ornella & Leandro

Par le passé je ne me suis jamais interposé dans les histoires de mon frère, c'est d'ailleurs ce qu'on m'a reproché et ce que Nat me reproche encore, mais je ne comptais toujours pas m'interposer dans sa relation avec Ornella. Ils étaient tous deux adultes, ils pouvaient gérer ça ensemble. Mais c'est vrai qu'on a besoin d'eux à présent, mais je me vois mal demander constamment de l'aide à ma sœur, entendre ses reproches constants, ça a tendance à m'énerver. J'hochais donc les épaules avant de lui répondre. Ouais t'as raison .. On fera comme tu veux, mais si tu optes pour la frangine, c'est toi qui lui demande. Nat a été clair avec moi l'autre jour, elle acceptait d'aider Ornella et Malvina, mais moi je suis juste de trop dans le tableau. Finalement tout en marchant en direction de la plage, la question de la rentrée se posait. Comment allons-nous faire avec un bébé de quelques mois dans les bras ? Impossible de vivre dans nos confréries avec Malvina, j'écoutais donc Ornella proposé de trouver une baby-sitter et qu'elle pourrait éventuellement trouver un job. Je réfléchissais quelques secondes, elle n'avait que 21 ans, elle doit avant tout se focaliser sur ses études, autant que ce soit moi qui m'occupe de trouver un boulot. Ou dans le pire des cas je me trouverais un petit travail à côté des cours pour pouvoir me payer un loyer et de quoi nous occuper de Malvina. Je pourrais prendre un petit appartement et tu n'auras qu'à venir quand tu veux pour Malvina. C'est plus pratique que de réveiller toute la cabot et la dunster house non ? J'aurais aussi très bien pu l'inviter à venir vivre dans le même appartement que moi pour pouvoir s'occuper à deux de Malvina, mais ça serait bien trop étrange de vivre sous le même toit, nous l'avons fait un mois à Capri, mais à la rentrée ce sera totalement différent. Une fois sur la plage, je me stoppais net pour tourner mon regard vers la mer, en profitant pour revenir au sujet de la baby-sitter avec un petit sourire en coin. Et pour la baby-sitter, je me porte volontaire pour la choisir, je veux la meilleure baby-sitter pour ma fille .. Et puis si elle est canon c'est encore mieux. Lui avouais-je en hochant bêtement des sourcils. Évidemment notre fille s'en moque totalement que sa baby-sitter soit un canon ou un laideron, mais pour le plaisir de mes petits yeux de jeune papa italien, ce serait bien d'avoir une baby-sitter talentueuse et mignonne à la fois, du moins c'est mon point-de-vue. Petit à petit je m’asseyais sur le sable, en profitant pour bailler un peu parce que je suis clairement mort de fatigue. Doucement je tournais mon visage vers Ornella toujours debout à côté de notre fille et sa poussette. Elle se calme ? Demandais-je en regardant Ornella qui semblait elle aussi fatiguée.

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Leandro&Ornella

Je n'avais pas encore vu Natalina et Valentin depuis notre arrivée mais puisque Leandro savait que son frère serait plus apte à nous aider que sa sœur, je me doutais que lui s'était déjà entretenus avec eux. Je n'en savais pas plus concernant leur conversation mais de toute façon, ils s'étaient forcément dit des choses qui ne me regardaient pas. Mais à l'entendre, Natalina n'avait absolument aucune envie de l'aider contrairement à Valentin qui semblait plus pardonner l'absence de son frère que la jeune femme. Sachant ce qu'il s'était passé, je pouvais la comprendre mais honnêtement, vu ce que j'avais fait à ma sœur, j'étais très mal placé pour donner des leçons de morale. « J'irai lui demander, il n'y a pas de souci... » Bon, on en n'était pas encore là. Il fallait déjà arranger les relations avant d'oser leur demander de nous garder notre fille afin de pouvoir passer une soirée agréable, à se changer les idées. Enfin, Leandro se projetait en me demandant comment nous allions gérer Malvina à la rentrée. C'est vrai que c'était un grand problème et qu'il fallait trouver une solution avant le départ du Summer Camp et de la reprise des cours. Il proposait de se prendre un appartement et de se trouver un job pour pouvoir payer le loyer. Par moment, j'avais peur qu'il se gâche sa jeunesse (malgré ses vingt six balais) pour Malvina. Bon, il l'avait conçu lui aussi et devait l'assumer, c'était logique. Mais quand je vois tous les hommes qui partent après avoir mis une femme enceinte et que Leandro est resté pour m'accompagner, j'ai l'impression qu'il s'est sacrifié. C'est assez complexe à expliquer et j'avais la sensation que je devais plus en faire que lui, c'était normal. Alors que non. Mais dans ce cas-là, c'est lui qui prendrait les devants en se prenant un logement afin que Malvina puisse vivre correctement, sans gêner personne. « C'est sûr que c'est une solution... Mais ce n'est pas la plus pratique pour toi... » Lui dis-je en souriant légèrement. Ce dont j'étais sûre, c'est que je me prendrais moi aussi un travail, quoi que puisse dire Leandro. Je n'avais pas envie que lui seul paye tout à notre fille. La baby sitter serait aussi indispensable et elle aussi, il faudrait la payer. Il me disait alors qu'il se portait volontaire pour la choisir... Il en voulait une bien foutue évidemment, et puis, le cliché baby-sitter/père de famille, c'est réel. Je le regardais donc, en répondant simplement. « Hé mais si on paie une nounou, c'est pour garder notre fille, pas pour combler tous tes fantasmes ! » Si c'était une mamie complètement gaga de notre bébé, cela m'arrangerait considérablement. Je souriais pendant qu'il s'asseyait dans le sable. La température était agréable, le décor, quant à lui, magnifique. Je regardais Malvina qui se calmait tout doucement, cessant ses pleurs de plus en plus régulièrement. « Tout doucement, oui... » Deux zombies, c'est ce que nous étions Leandro et moi. Je caressais la joue de notre fille, avant de m'asseoir dans le sable, à côté de lui. Je pliais les jambes contre moi, posant mes chaussures à côté de moi. « S'il y a un an, on t'avait dit "Dans un an, Leandro, tu es papa", tu aurais répondu quoi ? » Lui demandais-je calmement. Il fallait bien faire la conversation malgré la fatigue que nous éprouvions tous les deux. Et puis, c'était bien de partager nos états d'esprit sur certains choses. Je regardais toujours la mer, devant nous.

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Ornella & Leandro

Maintenant que le sujet Val et Nat est derrière nous, c'est au tour de celui du sujet 'avenir' de nous poser problème. Tant de questions, tant de possible problèmes dès que nous serons à Cambridge, l'argent, le logement, le temps que nous aurons pour nos études, bref ce n'était pas chose facile mais nous allons faire de notre mieux pour réussir. Sauf que mon idée - bien qu'approuvé dans un certain sens - ne semblait pas forcément plaire à la mère de Malvina. J'hochais les épaules en marchant toujours sur le sable. Malheureusement c'est la seule que j'ai .. Si tu vois d'autre option, je suis preneur. Lui demandais-je très sérieusement. Je passais mes mains sur mon visage, j'en ai marre de ne pas réussir à me projeter dans l'avenir sans me dire qu'une tonne d'ennuis va nous tomber sur le coin de la gueule, mais c'est bel et bien le cas. Au moins parler de notre futur baby-sitter me remontait un peu le moral, je rigolais en écoutant une nouvelle fois Ornella faire sa petite jalouse malgré elle, je sais qu'en réalité elle veut simplement une bonne nounou pour sa fille, mais ça a tout de même le don de m'arracher un sourire. T'es même jalouse d'une nounou qui n'existe pas .. Mais bon à Harvard les seules nourrisses qu'on pourra trouver sont des étudiantes qui ont besoin d'argent .. Disais-je sans lâcher mon sourire des lèvres. Une chose est sûre, c'est qu'en vivant près du campus, nous aurons très peu de chance de tomber sur une nounou de plus de 30 ans et très franchement, ça ne me déplaisait pas tant que ça. Sauf que bien évidemment je ne choisirais pas une femme sans l'accord d'Ornella, c'est sa fille à elle aussi, il faut donc que la nounou nous plaise à tous les deux. J'étais content d'apprendre que Malvina commençait doucement à se calmer, je m'installais sur le sable en fermant les yeux, profitant de la brise fraîche sur mon visage avant de tourner mon regard vers Ornella qui s'installait à mes côtés. Un petit rire s'échappait de ma gorge à sa question. Mon entourage tout entier peut confirmer que jamais, ô grand jamais ils m'auraient vu avec un enfant dans les bras, ni avec Elena, ni avec personne d'autre. Cependant j'étais dorénavant papa et bien que la situation m'échappe très souvent, au fond de moi je ne le regrette pas. J'aurais très certainement explosé de rire. Je me voyais marié avec ta sœur, mais j'ai jamais voulu avoir d'enfant, m'occuper de quelqu'un, ça n'a jamais été mon projet de vie. Mais si t'as question c'est 'est-ce que je regrette d'avoir eu Malvina ?' la réponse est non. Je suis pas un bon père, mais je l'aime notre petit monstre. Disais-je en rigolant. Non je ne regrette pas d'avoir eu Malvina. Je tournais mon regard vers Ornella en souriant. Et toi on t'aurait dit 'Dans un an, tu auras une fille avec ton beau-frère', j'imagine que tu serais partie en courant ? Lui demandais-je en rigolant. Je préférais en rire qu'en pleurer, mais je voulais tout de même savoir si de son côté, elle regrettait d'avoir eu notre fille, je sais très bien qu'elle aurait cent fois préféré l'avoir avec son ex, chose totalement normale, mais le mal est fait. Je suis le père de son enfant.

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