may day (marshall)

T’espérais secrètement qu’il te dépose au boulot, ça aurait été l’occasion d’apprendre à le connaître un peu plus sur le chemin du retour, sans pour autant laisser alexia dans la galère au lord. Tu l’écoutes attentivement parler, tes épaules se tassent, bon au moins tu pourras le connaître plus amplement mais qu’est-ce qu’il va dire le patron ? tu ne sais que faire l’appeler lui ? appeler alexia ? lui envoyer un message ? « j’vais m’faire tuer par le patron … bon j’reviens j’vais passer un coup d’fil. » dis-tu en t’éloignant un peu, un sms pour alexia, puis le moment que tu regrettes le plus, tu composes le numéro du lord, t’entends sa grosse voix à l’autre bout, il a bien compris que t’allais pas te ramener, tu lui expliques, il te dit qu’il comprends mais il peut pas s’empêcher de te lâcher quelques pics, quand une femme a une voiture entre les mains voilà c’qui arrive, et plein d’autre truc de ce genre là. tu reviens, il est toujours penché au-dessus du moteur en attendant que celui-ci refroidisse « bon bah du coup, je m'appelle inoa, et toi ? » autant se présenter.

« j’vais m’faire tuer par le patron … bon j’reviens j’vais passer un coup d’fil. » J’hoche la tête et la regarde partir sans m’cacher alors que je lui mate le cul. Ouais, elle est bonne. Puis je me penche à nouveau sur le moteur qui est presque assez froid pour que j’y touche. Pas facile quand ça surchauffe une journée pareille. Elle revient l’air triste. J’espère que son patron va pas la renvoyer. « bon bah du coup, je m'appelle Inoa, et toi ? » Je souris, lui tends la main, la regarde et me ravise. « Haha.. Marshall. Et pardon pour l’huile et tout ça. » J’réalise seulement après qu’elle s’est surement salit les mains en m’la prenant tout à l’heure pour calmer la brûlure. « Ton patron était frustré? » que j’demande en me tournant vers le moteur et en commençant à chercher la source du problème.

Tu t’apprêtes à lui serrer la main quand il te la tend, puis non, il s’explique et tu souris, c’est vrai que t’es pas fan de l’huile de moteur sur les mains, c’est bien pour ça que t’as pas ouvert le capot toi-même et c’est pas plus mal, parce que t’aurais pas su gérer, t’aurais tout cassé, tu te serais cramée, t’aurais foutu un bordel monstre et ta titine aurait fini à la casse. « oh je crois que ça aurait été bizarre que tu n’en ai pas sur les mains après avoir trafiqué là-dedans, alors… » dis-tu en haussant les épaules, un léger sourire sur tes lèvres. il replonge la tête dans le moteur et tu te postes à côté contre la rambarde en fer qui délimite la bretelle de sécurité. Malgré tout tu t’en décolles quand une voiture passe à côté de toi à toute vitesse. « on peut pas dire qu’il était heureux, mais il a compris, puis... j’suis une fille au volant… » dis-tu avec la plus grande ironie du monde, t’aimes pas ces dictons à la con qui disent qu’une fille au volant signifie accident, t’es juste pas une pro de la mécanique mais c’est normal ça.

La tête toujours enfouie sous le capot, je me rend à peine compte que les voitures passent à toute vitesse près de nous. Néanmoins, je sens Inoa qui se rapproche de moi et ça me fait sourire. Ouais, cette fille est vraiment belle et si j’étais pas un gentleman aujourd’hui, j’aurais déjà eu au moins mille occasions de lui faire comprendre qu’elle pourrait finir dans mon pieux si elle le désirait. Je lui demandai donc si son patron était frustré, ce à quoi elle me répondit d’un ton ironique : « on peut pas dire qu’il était heureux, mais il a compris, puis... j’suis une fille au volant… » Je relevai les yeux vers elle avec un grand sourire. « Oh, ouais, mais si tu l’étais pas, j’serais pas là alors.. » je lui offris un large sourire entendu. Genre ouais, on savait tous les deux que j’étais pas trop déçu d’être là.

HJ: Pardon pour l'attente épouvantable! D: J'ai eu une absence puis après juste pas le temps de rep x) En plus ma rep est nulle, vraiment, désolé meuf! T^T

t’avais pas rêver et ça voulait dire … ? son sourire l’avait quelque peu trahi aussi. ouais ça semblait vouloir dire ce que tu avais cru comprendre, lui aussi était alors content d’être là, bien que le cadre ne soit pas des plus idyllique, que la rencontre non plus d’ailleurs. t’esquissais un sourire, traînassant derrière lui, attendant qu’il est fini de trifouiller ta titine « j’pourrais t’inviter à boire un verre après ? pour te remercier bien sûr, croit pas que hein, fin non, fin oui, fin euh … » tu t’emmêlais les pinceaux, c’était ridicule, tellement ridicule, tu rougissais, comme une pivoine, comme une tomate. arrête de parler inoa, sérieusement ça vaut mieux, t’aurais dû garder la distance « professionnelle » au lieu de vouloir faire amie-amie avec lui, mais c’est sa faute aussi, si il n’avait pas dit ça, tu tournes en rond, les yeux rivés sur le bitume, tu n’oses plus dire le moindre mot.

Pas la peine de la voir pour deviner son sourire quand elle a pigé ce que je venais de dire. Ou plutôt de sous-entendre. « j’pourrais t’inviter à boire un verre après ? pour te remercier bien sûr, croit pas que hein, fin non, fin oui, fin euh … » Je rigole, amusé par sa maladresse et aussi impressionné par son audace. Franchement, c’est moi qui doit faire tout le boulot la plupart du temps. Je l’aime bien celle-là! « Seulement si c’est moi qui paye alors. » que je lui dis en me retournant pour la regarder par-dessus mon épaule, tout sourire. Je lui sers même un clin d’œil en reculant, refermant le capot de sa voiture en faisant attention qu’il ne fasse pas tomber le pare-choc au passage. Sait-on jamais avec ce vieux truc. « Tu la fais démarrer pour voir? »

t’es gênée mais au final ça se passe mieux que ce que t’imaginais, à sa réponse t’es carrément moins mal à l’aise, tu dessines même un large sourire quand il te propose d’offrir le verre « bon alors si c’est la seule condition, j’accepte. » dis-tu en lui tendant la main pour sceller l’accord. il referme le capot et tu te diriges vers la voiture comme il te l’a demandé, tu t’installes, mets la clé, démarre, tu pries au fond de toi pour que ça marche, tu pries tous les dieux, tikis en premier et puis pour être sûre que ça marche vraiment les grecs, romains, hindous, tous tant que ta voiture démarre. et à croire que ça a marché, le moteur se met en route et ronronne comme à son habitude, tu pousses un cri de joie, t’es vraiment heureuse, t’oses pas l’éteindre on sait jamais, tu sors de la voiture, la laissant tourner « c’est bon, merci, merci, merci tu m’as sauvé la vie ! » sautillant un peu partout sur le bord de la route. Tu te calmes et retourne près de la voiture pour récupérer ton sac « je t’dois combien du coup ? » dis-tu en fouillant dans ton portefeuille.

« bon alors si c’est la seule condition, j’accepte. » Je souris largement et referme le capot, la laissant monter à bord de sa voiture pour aller démarrer, tester voir si j’avais bien fait mon boulot. Non pas que je doutais, mais ces vieux modèles ont tendance à vous foutre la poise et vous forcer à bidouiller plus longtemps que prévu. Là, j’ai une chance d’enfer puisqu’il part au premier essai. Je souris largement alors qu’elle lâche un petit cri de contentement. Elle sort de la voiture et j’vois bien qu’elle est très reconnaissante. « c’est bon, merci, merci, merci tu m’as sauvé la vie ! » Je souris de plus belle, me passant une main dans les cheveux. « C’est rien, c’est mon boulot après tout.» Ouais, il m’arrive encore d’être modeste. Elle sautille maintenant comme une gamine et je ne peux m’empêcher d’être attendri face à son comportement. « je t’dois combien du coup ? » Je secoue la tête. « Laisse tomber, c’est sur la maison. Mais tu peux toujours me filer ton numéro si t’as envie qu’on aille prendre ce verre un de ces quatre. »

t’es vraiment heureuse, terriblement heureuse, tu la voyais déjà partir à la casse mais il l’a sauvé, ton bébé. un peu comme un superhéros quand il sauve une demoiselle en détresse, tu le regardes les yeux remplis de joie « c’est vrai, mais j’aurais pas supporté de la perdre alors… » dis-tu en riant. t’es presque pathétique mais c’est pas grave, puis c’est un homme, il doit bien savoir ce que ça fait de tenir à sa voiture comme à la prunelle de ses yeux. tu lèves les yeux vers lui quand il refuse que tu payes, c’est con mais ça te gêne vachement « t’es sûr, mais ton patron il va rien te dire ? » puis tu sors un stylo de ton sac et attrape sa main où tu notes ton numéro « voilà, j’espère qu’il s’effacera pas avant que tu l’ai noté ailleurs » lances-tu un brin de malice dans tes yeux. tu retournes dans ta voiture poser ton sac puis reviens auprès de lui « bon, et puis, on avait dit un verre pour te remercier, alors, tu veux aller où ? » t’es beaucoup plus à l’aise que lorsque tu lui as demandé, faut dire qu’en te demandant ton numéro il t’a montré que ce n’était pas vraiment à sens unique, t’es plutôt ravie.

« c’est vrai, mais j’aurais pas supporté de la perdre alors… » Je souris à sa remarque, c’est exactement c’que j’me serais dit avec mon bébé. Mais bon, moi j’conduis pas un vieux taco, mais une Audi quoi. Qu’importe, l’âge de la bagnole n’a pas d’importance, c’est sa personnalité qui fait tout! Elle me demande combien elle me doit et je secoue la tête, lui assurant que c’est bon, c’est la maison qui paye, elle semble mal à l’aise et je souris. « t’es sûr, mais ton patron il va rien te dire ? » Je secoue à nouveau la tête, plongeant mon regard dans le siens. « Pas si c’est moi qui paie. » Je lui fais un clin d’œil pour la rassurer, après tout, c’est pas d’argent que j’manque moi et puis, s’il m’envoie toujours sur des boulots dans ce genre, j’veux bien payer mon propre salaire. Elle sort rapidement un stylo et attrape ma main, j’me sens comme un gamin dans les films et la regarde avec un sourire béat. « voilà, j’espère qu’il s’effacera pas avant que tu l’ai noté ailleurs » « J’vais le noter tout d’suite alors.. » dis-je en sortant mon téléphone alors qu’elle retourne dans sa voiture pour y poser son sac. L’heure des au revoir approche et j’avoue que j’sais plus trop quoi dire pour la retenir là. « bon, et puis, on avait dit un verre pour te remercier, alors, tu veux aller où ? » Je souris à nouveau, alors elle le veut maintenant ce verre. Elle m’a regardé un peu? « Tu veux prendre un verre avec moi alors que j’suis encore tout sale et malodorant? J’te fais de l’effet dit donc! » dis-je en sifflant, la taquinant bien sûr, mais j’avoue qu’une douche ne serait pas de refus.