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nothing is more important than familyParler d'Isaline à quelqu'un comme il le faisait là, c'était une grande première. Oui, il ne considérait pas ses nombreuses entrevues avec sa psychologue comme des conversations, ça ne comptait pas, tout simplement parce que c'était d'ordre médical et non pas amical. Sa psy, il ne l'aimait pas. Il ne l'aimerait d'ailleurs jamais, et ça ne l'avait pas vraiment soulagé de lui en parler durant deux ans. Tandis qu'avec Despe, ça le délestait du poids énorme que toute cette histoire représentait. Il en venait à se demander si Isaline en avait parlé à quelqu'un, afin d'elle aussi se soulager d'un poids... La réponse était évidemment positive, il suffisait de penser à Andrew, qui s'était mis à le détester, sans aucun doute car il était au courant de tout. C'était, selon lui, tout ce qu'il méritait: la haine. De toutes manières, il se détestait déjà lui-même, et la vérité était que personne ne pouvait le détester autant qu'il se détestait lui-même. Ça, personne ne le lui enlèverait jamais. On aurait beau lui dire nombre de choses, il se haïrait toujours autant. Isaline pourrait par miracle revenir vers lui, il se détesterait toujours profondément de lui avoir fait tant de mal. Mais ce qui comptait, ce n'était évidemment pas lui, c'était les autres. Transformé, je vous dis... « Merci Despe. Ça compte énormément... » Relevant la tête, il lui décocha un léger sourire. Il s’inquiétait évidemment pour cela, et ce même sans lui avoir exactement tout raconté. Il recommença néanmoins à jouer avec le contenu de son assiette, jusqu'à ce qu'il ne lâche sa fourchette en entendant la tirade de la jeune femme. Elle avait raison, mais c'était la première fois qu'il voyait les choses sous cet angle. Ça donnait carrément envie qu'Isaline et Despe se rencontrent un jour. Après deux ans, cela faisait du bien d'entendre ce genre de paroles. « Tu sais que c'est la chose la plus gentille que j'ai jamais entendu ? Et qui compte le plus pour moi. J'veux dire... Merci Daisy, même si ce n'est que des mots, je sais déjà que j'ai l'amour d'une personne géniale. » Il lui sourit, et reprit rapidement: « Parce que tu m'aimes, hein !? » C'était devenu presque une obligation, c'était un mécanisme naturel chez Archibald que de se protéger des sentiments trop forts et de les masquer derrière soit le sarcasme, soit l'humour. Voire parfois la méchanceté. Il détestait par dessus tout que l'on connaisse ses sentiments, il se sentait toujours vulnérable lorsque ses émotions étaient visibles, il considérait cela comme une faiblesse.© toxic heart.
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