THÉLIA ❥ Time to let go.

Qu'elle me demande s'il y avait une suite possible pour notre histoire m'avait limite laissé haletant, car personnellement je n'avais pas envisagé durant la moindre seconde qu'elle puisse vouloir de nouveau une histoire en ma compagnie. Je ne me privais pas ainsi de lui dire ce que je pensais alors que préalablement, je m'étais appuyé contre ses jambes avant de laissé aller une trace qui allait contre ma masculinité. Si elle ne me regardait pas en un premier temps, les paroles que je prononçais furent ce qui déclencha un torrent de larmes sur ses propres joues, faisant en sorte que je me morde la lèvre de culpabilité. «  Pas juste pour moi ? Me dire que tu retrouve la mémoire pour me dire que tu veux plus de moi, de nous, c'est juste peut être ? » Si elle semblait plus en colère que compréhensive, je baissais la tête, très honteux par mon comportement lorsque j'étais amnésique. J'avais toujours l'impression de lui en demander trop et de toujours être très fautif vis-à-vis d'elle. « Mais Elia...Me dis pas que toi tu veux encore de moi, de nous peut-être... » Ma voix n'avait pas été une question, seulement un faible murmure alors que ma tête était baissée vers le sable, mon regard ancré dans les minuscules billes jaunes. «  3 mois à supporter que tu saches même plus qui j'étais, à voir dans ton regard que tu me voyais comme une simple inconnue, que tu passais plus de temps avec d'autres qu'avec moi, que j'ai du me décider à enlever cette bague que tu m'avais offert, que j'ai du y a une semaine voir mon cousin se marier et n'avoir aucun cavalier alors que tu aurais du être le mien et qu'on aurait du être en train de parler tout ce temps de détails comme quand tu voudrais qu'on fasse le notre. C'est mieux pour moi ou mieux pour toi ? » Je ne savais comment interpréter les choses et j'étais incapable de lui répondre de façon correcte. Sa question à la fin me laissa chancelant et comme elle s'était relevée, je limitais tout en répondant : « Les deux. » Mais croyais-je vraiment mes paroles ? Je n'en étais pas certain du tout. Elle ancra alors son regard au mien et j'eus envie d'embrasser les larmes qui roulaient sur ses joues. « Sais tu ce que j'ai ressenti et comment j'étais vraiment, tout ce temps, pour pouvoir décider à ma place ce qui est mieux pour moi ? » Non je ne savais pas, mais je l'imaginais bien. Je baissais une nouvelle fois mon visage vers le sol, ne sachant quoi faire, ne comprenant même plus ce que je ressentais. « Qu'essais-tu de me faire comprendre Elia ? Avec toi j'ai été très heureux mais...On ne peut pas prétendre qu'après ce qu'il s'est passé, les choses seront comme avant. J'ai changé finalement...Je ne suis plus le même homme et je me refuse d'encore plus te faire souffrir. » Je marquais une pause, étant au moins sur de cela. « On est passé par tellement de chose toi et moi...c'était sûrement celle de trop. »

Dans la merde, voilà dans quoi je me trouvais. La jeune femme ne semblait absolument pas partager mon point de vue et plus je prononçais des paroles, plus j'avais l'impression que je m'enfonçais tout seul. Quand elle me demanda si ne plus être ensemble était mieux pour moi ou pour elle, le nombre deux s'échappa de mes lèvres et le sifflement réprobateur qu'elle prononça me fit froncer les sourcils. Non décidément, ce n'était plus de la tristesse que je pouvais distinguer chez elle, sinon bel et bien de la colère. Et plus je la découvrais et plus je me rendais compte qu'elle était justifiée et mérité à mon égard. J'avais mainte et mainte fois échangé nos places peu après avoir récupéré la mémoire. Plusieurs fois, j'avais tenté de me mettre à sa place imaginant comment je réagirais, ce que je ferais si c'était elle qui ne s'était plus souvenue de moi. L'aurais-je attendu ? Aurais-je continuer mon chemin sans elle ? Je n'en savais trop rien. Mais elle surtout, qu'avait-elle fait finalement sans moi pendant tout ce temps ? Lui dire que je me refusais de lui faire encore plus de mal me donna comme réponse qu'un rire faux et sonore qui me fit déglutir difficilement. J'avais beau dire ce que je voulais, ça ne servait pas à grand chose. « Tu plaisantes ? Justement après tout ça, tu retrouves la mémoire et tu t'avoues vaincu comme ça ? Alors que toi pendant trois mois tu vivais ta vie sans te soucier de moi ? & c'est moi là qui veut encore de toi et pas le contraire ? Tu te fous de la gueule de qui là ? » Pardon ? La colère commença alors à son tour à s'approprier le flux sanguin de mes nerfs, et je ne pus m'empêcher de glisser presque mécontent. « Je ne me fous de la gueule de personne bon sang. C'est toi justement qui te fous de la mienne ! Tu viens de me dire que pendant trois mois je ne suis plus soucié de toi, comment toi tu peux encore vouloir de moi après tout ce temps ! C'est toi qui te moque de moi, Elia ! » Je marquais une pause. « Soit ça soit t'es masochiste ! » La situation tournait au fiasco. Elle ne devait pas être comme ça en un principe et le contrôle de ladite situation m'échappait totalement, me faisant peur. «  J'ai plus envie de te dire que si tu as retrouvé la mémoire c'est peut être pour une raison. Si ça avait été la chose de trop, la fin vraiment, tu aurais pas retrouvé la mémoire justement. Tu sais si y a quelque chose derrière ça, assume, dit le. » Quoi ? Formant un rond avec ma bouche, cette fois-ci je ne pris plus le temps de bien réfléchir avant de parler. Tant pis si l'impulsivité prenait le dessus sur mes émotions. « Moi j'ai plus envie de te dire que toi et moi on a changé finalement. Tu ne peux pas me faire croire que tu es restée nonne pendant ces trois mois durant lesquels je n'étais plus moi et tu comprendrais pertinemment que je serais un menteur si j'osais te dire que je suis resté moine. J'ai commis un trop plein d'erreur avec notre relation. Je ne peux pas -et accessoirement toi non plus- prétendre à ce qu'on reprenne une idylle jeune et belle après tout ça, comme si rien de tout ça ne s'était passé. » Je marquais une nouvelle pause, la fixant comme elle m'avait fixé, tentant de garder mon sang-froid. Mais pour moi j'en étais persuadé, elle ne m'avait pas attendu, et peut-être qu'elle avait retrouvé quelqu'un soit disant en m'attendant. Néanmoins, je ne voulais pas qu'elle pense que je faisais cela car je ne voulais plus me marié et avoir la corde au cou. « Alors certes, j'ai peut-être récupéré la mémoire pour une raison, mais je doute que pour l'instant, malgré ce que je veuille, que ce soit pour cette raison là. »

«  Comment je peux vouloir encore de toi ? Tu demandes vraiment ou bien t'es con ou tu le fais exprès ? As tu voulu avoir cet accident et perdre la mémoire ? Je pense pas non et c’est pour ça que je veux encore de toi. Car même si tu as mis tout ce temps pour la retrouver, je peux pas t'en vouloir. Je peux pas t'en vouloir de m'avoir oublié alors que c'était pas de ton plein gré. Justement c'est parce que c'est pas toi qui le voulait que je veux encore de toi et de nous. » Je restais bouche-bée. Jamais de tout la période qu'avait durée notre relation elle n'avait daigné me parler ainsi. Je restais ébahit, secoué, en colère moi aussi. Elle n'avait pas à me parler ainsi alors que moi-même je ne le faisais pas. Peu importe qu'elle m'en veuille à mort ou quoi. «  Si tu oses me dire que tu m'aimes autant qu'il y encore trois mois, je ne te croirais pas. » Pas après tout ce qu'il c'était passé et le mal que j'avais pu lui faire, c'était tout simplement inconcevable. Que ce soit ma faute ou pas. «  Je t'arrête tout de suite là. Que toi tu as pas été un moine je m'en doute fortement, mais que tu oses croire que moi non vraiment ? Parce qu'en trois mois, y a seulement une fois où j'ai pas été une nonne et je m'en souviens pas puisque c'était pas de mon plein gré. Je pouvais pas concevoir de faire quoique ce soit avec quelqu'un d'autre justement. » Pas de son plein gré ? Je me mis à rire. Mais d'un rire fort et sonore en rejetant la tête en arrière. «  Là je comprends que c'est toi qui te fous pertinemment de ma gueule ! Pas de ton plein gré... Tout mais pas ça s'il-te-plait. Je sais qu'il t'en faut pas beaucoup pour ouvrir les cuisses, alors sérieux tout mais pas ça, à moins qu'on t'ai violé, ce qui m'étonnerait fort ! » Il fallait pas non plus me prendre pour un con. Et puisqu'elle ne me croyait pas, et qu'elle ne voulait voir que ce qu'elle ne voulait voir, je n'allais pas plus me casser la tête. «  Tu veux me faire croire que tu voudrais la même chose que moi ? Ou tu veux juste retourner auprès de Leyna, qui elle n'a pas changé et était là durant les trois mois » Pardon ? Je restais pétrifié sur place. Comment osait-elle me dire ce genre de chose ? «  Oui voilà retourner auprès de Leyna, au moins elle me fait autant souffrir que je lui fait à elle et je me sens moins coupable. Je dois être masochiste moi aussi. » J'étais surtout un vrai connard d'oser lui dire de telles choses. D'ailleurs, c'était moi ou j'avais l'impression qu'elle allait se remettre à pleurer ? «  Ca t'a pas suffit la première fois à Noel ? Tu recommences là ? Tu étais censée retrouver cette fichue mémoire et revenir vers moi, tu devais revenir vers moi. Je te déteste. » Soupirant, je la laissais alors me frapper au niveau des pectoraux tout en fermant les yeux, m'y attendant grandement à ce qu'elle le fasse. Elle pleurait et j'avais très envie de l'imiter. « Je sais que tu me détestes...moi aussi je me haie. » Je reculais alors malgré tout sous ses coups, me sentant impuissant n'ayant pas non plus envie de riposter. Je me sentais faible et lasse, et plus encore, je le méritais largement. « Pourquoi avoir fait ça, pour prendre la fuite. C'est comme ça que tu voulais me voir après te souvenir de moi c'est ça. » Avec le ça, elle avait désigné le tatouage que j'avais fait en son honneur et je n'osais alors lui avouer que je l'avais fait retirer car ne me souvenant plus d'elle, je ne voyais pas l'intérêt de le garder. Soudain, j'arrêtais ses points avec mes mains et comme je savais si bien le faire, j'utilisais une de mes prises de judo pour la maîtriser et la retourner. Mais dans le sable et alors qu'on allait bientôt finir dans l'eau, je tombais juste sur le dos en l'entraînant avec moi, ventre sur ma personne. Mais craignant qu'elle ne veuille me noyer ou m'étouffer avec du sable, j'échangeais nos places. Me plaçant au-dessus d'elle, je la maîtrisais sentant qu'elle allait se débattre. « Arrêtes, Elia, je t'en prie... » Surtout ses larmes. Attrapant alors et ensuite ses poignets et les ramenant au-dessus de sa tête, je lui criais, pour masquer le bruit des vagues. « Arrêtes putain ! Je t'aime encore... ! »

Non il ne se passait pas ce qu'il était en train de se passer avec mon ex-fiancée. Je refusais de croire que le moment que j'avais cru pouvoir être tranquille et doux lorsque je lui aurais révélé que j'avais retrouvé la mémoire, allait finir en vrai cauchemar. Je lui disais des mots que je regrettais instantanément, me permettant même de franchir la limite de la bonne conduite, en rajoutant un peu plus à la souffrance que je lui infligeais quotidiennement. « Je te demande pardon ? Tu te prends pour qui à dire ça ? C'est pas moi qui draguait tout ce qui bouge. & si j'ouvrais si facilement les cuisses j'aurais couché avec toi dès le premier soir. » Ou pas. Je me souvenais néanmoins de notre première sortie à la plage et de son comportement vis-à-vis de moi. Si je lui aurais pas mis un stop, elle aurait carrément voulu qu'on le fasse sur la plage même alors que ce n'était que la troisième fois que nous nous voyions. Je ne répliquais alors rien, la regardant fixement dans les yeux. Pour le moment, je n'aurais su dire lequel d'entre nous était le plus en colère. Après il y avait une différence entre ce qu'elle disait et ce qu'il c'était passé pour elle...Et une différence par rapport à la raison de notre colère. Quand elle me parla de Leyna, je laissais mes mots dépasser ma pensée, un peu trop violemment et quand elle commença à me frapper de haine et en pleure, je l'avais laissé faire un bref instant avant de remarquer que nous penchions trop vers l'eau et ratant la prise de judo que je voulais lui faire pour la maîtriser, je tombais juste sur le dos tout en l'entraînant avec moi dans ma chute. Inversant ensuite précipitamment nos places, je remontais ses poignets au-dessus de sa tête, ne l'écrasant pas pour autant par mon poids. Les larmes qui défilaient sur ses joues me donnèrent le sentiment d'être la pire personne qui pouvait exister au monde. Elle me détestait et cela m'était insupportable. Lui demandant d'arrêter de pleurer et de se débattre, sa réplique m'arracha un froncement de sourcils. « Arrêter quoi ? Toi arrête » Que j'arrête ? Mais c'était ce que je me tuais à lui expliquer depuis le début de notre conversation. J'étais nocif pour elle et elle ne s'en rendait même pas compte. Sans trop savoir pourquoi et comment, j'en vins à lui crier que je l'aimais encore et pour dire la vérité, sa réaction ne fut pas exactement celle que j'espérais. « Mais tu veux quoi Théo ? Tu veux que je te dis oui vas y casse toi, va avec Leyna, va avec qui tu veux et je vais reprendre ma vie comme si rien n'était ? Tu veux que je te dis que je t'aime plus, que je veux plus de toi, que je veux même plus entendre parler de toi, c'est ça que tu veux ? Ou tu veux que je te fasse souffrir pour te sentir moins coupable ? » Si dans un premier temps elle avait relevé sa tête pour me regarder dans les yeux, j'étais néanmoins incapable de soutenir son regard rempli de larmes et de tristesse par ma faute. Je ne savais d'ailleurs pas quoi lui répondre et malgré moi quelques larmes roulaient à mon tour sur mes joues. « Ben compte pas sur moi. Je te souhaite jamais de vivre et ressentir ce que j'ai pu ressentir durant ces trois mois où tu te souvenais plus de moi, ni encore moins de te faire rejeter par celle que tu aimes car elle aura retrouvé la mémoire mais ne pourra pas rester avec toi. Je le souhaite même pas à mon pire ennemi. Je t'aime encore aussi mais.. Je peux pas te forcer et je suis peut être plus la seule. » Là je n'y comprenais plus rien. « Tu te rends compte que tu me fait une histoire parce que je te dis non et que toi tu veux oui pour au final me dire non ? » Comprendras qui pourra. Lui lâchant alors les poignets alors que je remarquais ses faibles intentions de se détacher de mes mains, je me reculais puis je me relevais. « Toi, tu veux quoi exactement ? Tu peux pas prétendre à ce que tout redevienne comme avant, à ce qu'on s'aime comme avant ! Tout à changé rien n'est plus pareil. » La regardant toujours allongée et en pleure au sol, je ne m'étais moi-même pas rendu compte que je pleurais. « Tu aurais pu trouver quelqu'un de meilleur que moi ! Quelqu'un qui sache te rendre heureuse durant ces trois mois. Tu pourrais toujours le trouver au lieu de rester bloqué sur un sale type dans mon genre ! » Que j'eus perdu ou pas la mémoire contre mon gré, n'effaçais pas mes tords, et ce qu'il c'était passé. Néanmoins, les idées influaient trop vite dans mon cerveau et j'en perdais beaucoup le cours. Je signalais alors avec une main et paume ouverte, le centre-ville de Cuba, avant la plage. « Mais parfait Elia ! Si tu tiens toujours autant à moi et bien allons-y ! Allons nous marier dans la chapelle la plus proche que nous trouverons, ici-même ! Allons chercher ton fils et quittons ce Summer Camp pourri et allons-nous en quelque part ou on pourra refaire notre vie à deux, là où on pourra se réapprendre et se ré-découvrir comme avant ! » Je songeais rapidement à l'Italie qui avait été notre première destination ensemble. « C'est ça que tu veux ? » Ou pas. Elle n'était plus la Elia que je connaissais, prête à me suivre n'importe où. Me penchant en avant, j'avais un peu crier sans m'en rendre compte et je prenais conscience de cela lorsque mes mains vinrent de nouveau attraper ses poignets pour la relever cette fois-ci. La tirant ensuite vers le haut, je la faisais limite sauter en l'air, avant de l'intercepter contre mon corps, enserrant sa taille avec un bras. « Mais si tu préfères continuer à me taper et à m'insulter, je ne me défendrais pas. » Car après tout, je le méritais amplement, mais j'imaginais déjà qu'elle veuille simplement, partir.

J'allais devenir fou. Je ne savais plus quoi faire, ni quoi dire. Et je m'en voulais tellement à cause des larmes qui régnaient sur les joues de la jeune femme que j'avais littéralement envie de plonger dans l'eau et de ne plus jamais ressortir la tête hors de celle-ci. J'avais envie de crier S.O.S. J'avais envie d'hurler que j'en avais marre et que mon fort intérieur n'était qu'un champs de bataille dans lequel une guerre sans merci faisait rage. Je ne savais pas du tout quoi faire. Si dans un premier temps je lui disais qu'elle aurait largement du ne pas m'attendre afin de refaire sa vie avec quelqu'un d'autre, lui reprochant limite de m'avoir attendu, je m'attendais à ce qu'elle riposte mais elle n'en fit rien du tout. Et lorsque je lui demandais si s'enfuir avec moi pour nous marier après avoir été chercher son fils afin que l'on puisse réapprendre à nous connaître était ce qu'elle voulait, elle n'eut pas non plus la réaction que j’espérais, me rendant subitement compte que j'attendais trop elle et que je me ramassais toujours le cul par terre comme un idiot. Étais-je au moins au courant de ce que j'étais en train de lui proposer ? Étais-je sensé ? Me comprenais-je ne serait-ce qu'un peu ? Non hein...J'étais un vrai mystère à moi tout seul. Évidemment que j'avais été heureux avec elle, mais je ne pouvais plus lui demander de revenir près de moi, même si c'était ce qu'elle souhaitait pertinemment et surtout ce qu'elle essayait de me faire comprendre avec acharnement. Étais-je en train de lui dire que oui ? Étais-je une nouvelle fois en train de me compromettre ? Je n'en avais aucune idée. Avais-je envie de me marier ? Non, mais avec elle, oui. Je l'avais toujours voulu, cela n'avait pas changé. Mais après être passé dans les bras d'autres filles et elle de je ne sais combien d'autres gars malgré ce qu'elle me disait, les choses étaient différentes. J'avais comme le sentiment que le lien en or qui nous unissait avec été coupé par une grosse pair de ciseaux. Finalement, même si les sentiments que j'avais à son égard était fort, j'avais aussi l'impression qu'elle était une étrangère à mes yeux. Comme je devais l'être aux siens.  «  & si je te dis que oui c'est ça ce que je veux hein ? » Je restais bouche-bée. Elle ne pouvait pas vraiment être sérieuse. Comme si elle n'avait rien entendu de ce que j'avais dit, de ce qu'elle-même avait dit, comme quoi je l'avais délaissé durant trois long mois. Était-elle si folle à ce point ? Néanmoins, savoir qu'elle voulait toujours se marier avec moi me remplissait de joie. Tellement que lorsque je me penchais vers elle pour attraper ses poignets, je répliquais. « Parfait ! Allons nous dégoter une église tout de suite alors ! » Sur qu'à cette heure-ci un petit prêtre cubain accepterait de nous marier. Mais j'étais fou putain. Après lui avoir fait réaliser un petit vol planer, la jeune femme atterri dans mes bras alors que j'enroulais l'un d'eux autour de sa taille, la maintenant contre moi, lui donnant mon feu vert pour me taper comme elle le voudrait. Mais si j'avais aussi cru qu'elle recommencerait à me taper, je m'étais bien trompé. La preuve, elle colla juste ses lèvres aux miennes, me faisant froncer les sourcils d'interrogation. Néanmoins, je fermais les yeux, savourant son contact, ses lèvres contre les miennes avaient d'ailleurs un goût mi-salé mi-sucré et mes joues trempées se mêlaient aux siennes. Lorsque je reculais mon visage, je fixais le sien. Je comprenais décidément plus rien. « Si tu savais comme ça fait du bien de se souvenir de toi et de me rappeler chaque détails... » J'avais parlé d'une voix vaincue alors que l'eau de la mer commençait à se rapprocher dangereusement de nous, me rappelant une nouvelle fois de notre premier rendez-vous à la plage. Je me reculais subitement l'air déterminé et essuyant l'eau sur mes joues, je lui attrapais la main. « Allez viens, allons-nous marier ! » Commençant alors à marcher, je la traînais limite derrière moi. À elle de me stopper. Ou pas. Mais dans ce cas-là, j'étais réellement fou.