Lucayan National Park << Théosis

Décidément cette journée était pleine de surprise inattendue, de bonnes comme de moins bonnes comme à cet instant où Théo me plaquait sur la paroi rocheuse de cette grotte plongée dans le noir presque total pour me sauver d'un éboulis de pierres. Il avait eu le bon réflexe bien que j'avais été totalement prise par surprise et que je lâchais un petit cri. Il m'avait évité de me faire assommer qui sait voir d'être blessée. Imaginez que ce ne soit moi qui ne perde la mémoire comme lui suite à un choc à la tête? Pour le coup, cette soudaine proximité troublante de son corps contre le mien avait poussé le jeune homme à me voler un second baiser. Je ne l'ai pas repoussé au contraire prise par ce moment troublant j'avais passé ma main dans sa nuque. J'avais profité de ce petit moment de totale perdition qui était aussi imprévisible que délicieux. Alors que nos langues se mêlaient dans un nouveau ballet, j'avais sentis ses mains se poser délicatement sur mes hanches. Je les sentais remonter le long de mes flancs jusque sur ma poitrine procurant cette sensation de chaleur intense. Il semblait être mu par une totale pulsion incontrôlable et je n'avais même pas cherché à la freiner. Il se stoppa abruptement, je pouvais sentir son souffle sur mon visage alors que mon pouls à moi s'était emballé dans ma poitrine. Il s'excusa alors très vite même si j'avoue que pour le coup j'avais du mal à saisir le sens de ses paroles. Oh heu... C'est rien y'a pas de mal. Bien joué Némésis, sur le moment je n'avais rien trouvé de mieux à lui sortir sur le fait qu'il s'excuse d'avoir eu cette pulsion envers moi. Ce moment ne m'avait pas paru si désagréable pour ma part, bien qu'un peu troublant, perturbant peut-être même. Il me dit alors qu'il devait arrêter ou il ne répondrait plus de rien, je saisis l'allusion bien qu'en ce moment précis j'étais incapable de voir l'expression de son visage, il faisait bien trop sombre. Je crois que spontanément ma main est venue chercher sa joue, la caressant doucement. Tu n'as rien fais de mal Théo... Non, rien de mal car dans le cas contraire je l'aurai certainement repoussé voir même giflé. Mais, je pense qu'on devrait chercher la sortie avant de finir enterrés vivant ici tout les deux. Le tout les deux ne me gêne pas mais, l'enterré ce serait dommage que tout finisse en drame. Voilà que c'était moi qui glissait ma main dans la sienne et à vrai dire ce petit contact me rassurait tellement que je serrais ma prise dessus, je n'avais pas envie de perdre le contact avec lui pas après cet épisode. J'avoue que j'avais un peu peur que tout ne s'effondre totalement et que l'on ne soit réellement pris au piège. On devrait d'abord bouger...murmurais-je, d'abord? Drôle de manière d'exposer la chose. Je décalai doucement mon dos de la paroi de la grotte assez froide d'ailleurs alors qu'un frisson me remonta l'échine. Frisson de crainte mais, aussi de trouble intense. Dire que je n'avais rien éprouvé à son contact serait un bien odieux mensonge. C'était un tout. Avions nous bien fait de partir explorer cet endroit sauvage et totalement inconnu, et est-ce que cela menait seulement quelque part.  

Putain, dans quel pétrin venais-je de me fourrer ? Il y a cinq minutes je nageais dans des eaux presque transparentes bien que sombres à cause de la pénombre de l'endroit et voilà que maintenant suite à une chute vertigineuse de rochers, je me retrouvais le corps plaqué contre celui d'une superbe créature idyllique et à l'embrasser. Que quelqu'un me pince, je dois sûrement rêver. Je nous avais néanmoins fait échapper le pire et je me sentais désormais comme un gros prétentieux qui abusait de la situation. Je n'avais pas pu résister à sa peau, son odeur qui m'appelait, à sa proximité qui m'avait complètement tué. Dans ma tête, c'était comme si une voix avait résonné en boucle me disant « donnes-moi un nouveau baiser » Truc de vieux pervers quoi. Et comme mes lèvres avaient frôlé la peau de son cou après avoir quand même pu goûter à ses propres lèvres lorsque je lui avais demandé un baiser pour son gage, ben mon corps avait réagit au quart de tour. Et comme je n'étais qu'un pauvre humain sans défense qui ne pouvait pas résister aux jeunes et belle créature dans son genre, je n'avais pas pu m'empêcher de venir chercher un peu plus qu'un petit baiser volé. Sa langue rencontrant la mienne me procura énormément de sensations tout comme mes mains qui devinrent les exploratrices de son corps durant de brèves secondes. Brèves secondes après lesquelles la réalité me revint abruptement en pleine face m'obligeant à m'éloigner d'elle et à lui présenter des excuses. « Oh heu... C'est rien y'a pas de mal. » J'étais gêné et j'avais définitivement très chaud après notre petit ébat serré. Je secouais la tête en me passant une main sur le visage. Bordel, ce que j'aurais donné pour ne pas être en train de me comporter comme un lâche et la prendre à même le mur derrière nous mais je ne pouvais pas, pas dans cet endroit alors que je ne savais pas si nous étions coincés ou pire, ensevelis vivants. « Tu n'as rien fais de mal Théo... Mais, je pense qu'on devrait chercher la sortie avant de finir enterrés vivant ici tout les deux. Le tout les deux ne me gêne pas mais, l'enterré ce serait dommage que tout finisse en drame. » Non en effet car je n'avais pas senti la moindre résistance de sa part. Comme si l'attraction que je ressentais à égard ainsi que l'attirance qui me poussait toujours plus vers elle était réciproque. « Je sais bien...Mais disons que ma conduite n'a certainement pas été celle d'un gentleman. » Et j'avais été très bien élevé moi, enfin..Dans tous les cas on m'avait jamais appris à contrôler mes pulsions. Je retenais ensuite un sursaut en sentant sa main se glisser dans la mienne et je la serrais légèrement comme pour la rassurer un tant soit peu, étant même gravement rassuré de voir que la jeune femme ne me repoussait pas ou ne me fuyait pas après ce qu'il s'était passé. « On devrait d'abord bouger.. » D'abord ? Fronçant les sourcils, un sourire se dessina malgré moi sur mes lèvres. Était-ce une façon de me dire qu'elle voulait continuer la chose plus tard ? Secouant la tête, ma main de libre attrapa son bras pour limite la forcer doucement à se retrouver face à moi. « Ça m'a l'air trop dangereux. J'suis pas du genre peureux mais là je m'inquiète grandement. Je ne voudrais pas qu'il t'arrive quoi que ce soit tu sais..On devrait rebrousser chemin. » Et comme je ne voulais pas entendre quoi que ce soit de contraire, je remontais doucement la pente, détachant nos mains pour enrouler un bras autour de sa taille afin de la maintenir contre moi et l'aider à remonter. Mais putain ce que j'avais chaud avec elle contre moi et comme je devenais peu catholique en sa présence. Arrivant bien vite au bord de l'eau, le fait de retrouver un peu de lumière était toujours mieux que rien et nous retrouver sur cette micro plage était toujours mieux que rien. Tournant mon regard pour croiser celui de la jeune femme, je n'avais toujours pas lâché sa taille presque volontairement. « Ça va toujours ? » Question banale mais essentielle.

Rien de tout ceci n'avait été prévu encore moins que les choses ne deviennent à ce point ambigües entre nous. D'abord, un gage auquel j'avais répondu sans la moindre petite once de remords. Après tout j'étais libre comme l'air moi. Du moins à ce stade du voyage, j'étais sans aucune attache. Je ne savais pas trop ce qu'il en était pour lui car le fait qu'il ai été fiancé était resté à mon esprit. Bien que les choses ne soient pas aussi faciles que cela. Je ne savais pas qu'elles se compliqueraient par la suite aussi pour moi. J'étais indéniablement troublée par ce nouveau baiser, un baiser volé en quelque sorte. Il y avait même eu un peu plus alors que son corps était collé contre le mien. L'impulsion du moment avait rendu ses mains baladeuses, exploratrices et sur le moment, je n'avais pas réagit. Je ne l'avais pas empêché, je n'en avais pas eu l'envie. J'avais répondu à ce baiser langoureux qui n'avait quelque peu transportée. J'avais apprécié ce contact, dire le contraire me ferait mentir. Alors je n'ai rien trouvé d'autre à dire quand il s'est décollé de moi, qu'il n'y avait aucun mal. Je le pensais. Mais, en fait je n'en savais rien. Théo était le meilleur ami de mon cousin et pour être franche, je ne savais pas du tout comment il prendrait la chose. Peut-être bien, peut-être mal. Et de son coté, il y avait cette ombre du passé. Même si je ne connaissais pas réellement la demoiselle dont il m'avait parlé. J'avoue que j'étais un peu paumée, il était sorti tel un diable de l'enfer pour me soumettre à une tentation que je n'avais clairement pas prévue. Non c'est vrai, sa conduite ne relevait pas de la bienséance, c'est vrai que j'aurai très certainement envoyé une claque bien sentie au premier inconnu qui aurait osé un tel geste envers moi. Sans que je ne l'ai désiré moi. Mais, parfois ce n'est pas la tête qui nous commande mais, nos ressentis. Ne te prends pas la tête pour ça, personne n'est parfait et tu ne m'as pas manqué de respect. dis-je en venant lui saisir la main, enfin du moins ce n'était pas ce que je pensais moi alors je n'allais pas me priver de le lui assurer. Mais, le plus pressant était de sortir de ce trou, nous aurions tout le loisir d'en rediscuter s'il le voulait. Quoique était-ce nécessaire puisque je ne lui en voulais pas. J'étais prête à continuer le chemin, après tout rien ne nous disait que nous ne ressortirions pas d'un autre coté. Mais, Théo m'arrêta en m'attrapant le bras et en me faisant pivoter face à lui. Je restais interdite quelques secondes me demandant ce qu'il avait. Il semblait s'inquiéter de ce qui pourrait m'arriver, cela me fit sourire bien qu'il ne puisse sans doute pas le remarquer. Mais, s'il pensait que c'était mieux alors je n'allais pas insister pour jouer la Lara Croft. Oui tu as sans doute raison il vaut peut-être mieux qu'on profite de la journée sans risquer nos vies. Il m'avait alors prise par la taille me ramenant une fois de plus contre lui. Pour m'aider à remonter ceci dit mais, cela n'enlevait rien au trouble dont j'étais la proie quand il était aussi près que ça. J'essayais toute fois d'en faire fi pour ne pas nous planter encore en beauté si je n'étais pas attentive à la remontée. Au prix de quelques efforts nous finissions par voir le clair de la grotte s'annoncer au bout du tunnel. Au bord de l'eau sur les rochers son bras toujours enroulés sur mes hanches il me fit face. Oui, ça va. Enfin à part toute cette poussière qui te recouvre. dis-je alors en riant alors que je le regardais. L'éboulis ne nous avait pas complètement épargnés, d'un geste léger de la main je venais essuyer la poussière qu'il avait sur le front. Je ne devais être guère mieux sans doute. Au moins on est entier. Et quand on replongera on sera de nouveau tout beaux, tout propres. Il valait mieux rire de cet épisode non, même si on l'avait échappé belle.

Putain, j'étais le roi des malins moi maintenant. Je me rendais compte après un rapide coup d’œil lancé à la jeune femme que je n'aurais jamais du faire ce que j'avais fais et qui consistait à l'embrasser alors que mon corps avait été collé contre le sien. Certes, je nous avais échappé de justesse à une mort par lapidation à cause des rochers qui avaient décidé de se la jouer aux tirs volants mais cela ne m'avait en aucun permis de faire ce que j'avais fait. Et putain, bien sur que j'en mourrais d'envie. Je n'avais qu'à l'observer d'un demi-oeil ou frôler sa peau pour comprendre que dans mon boxer c'était la fête du 4 juillet. Elle me rendait définitivement fou cette jeune femme et ce depuis que je l'avais rencontré sur le pas de la porte de l'appartement que je partageais avec Emrys et depuis que nous avions partagé un agréable moment en déjeunant ensemble. Mais maintenant tout ce dont j'avais envie c'était d'elle et non d'aller visiter une grotte qui avait de peu, failli causer notre mort. Mais la réalité me rattrapa comme une prédatrice à sa proie et je me décalais d'elle et même si celle-ci me disait que je n'avais rien fait de mal, je ne pouvais m'empêcher de croire que si et de surtout lui dire que je ne m'étais certainement pas comporté comme un gentleman. À vrai dire, si ça n'en tenait qu'à moi, je serais déjà en train de lui faire milles et unes petites choses contre le mur derrière nous, mais je devais me contrôler même si comme elle ne m'avait pas repoussé, cela signifiait qu'elle avait aussi apprécié, mais la question était de savoir si oui ou non, elle aurait apprécié que je continue à pousser la chose plus loin encore. « Ne te prends pas la tête pour ça, personne n'est parfait et tu ne m'as pas manqué de respect. » J’appréciais énormément ce qu'elle était en train de faire pour moi et je ne pus que sourire dans la pénombre de l'instant. « Je ne me serais pas permis de te manquer de respect. » Je valais quand même un peu mieux que cela, même si j'avais définitivement très envie de l'embrasser encore et encore et de goûter son corps tout entier. Secouant la tête, je tentais de faire partir toutes ces idées de mon esprit , tentant de retrouver une certaine contenance, respirant à fond. Néanmoins, comme elle semblait montrer l'envie de continuer à observer les alentours de la grotte, je tentais à mon tour de l'en dissuader. « Oui tu as sans doute raison il vaut peut-être mieux qu'on profite de la journée sans risquer nos vies. » Évidemment, pour moi sa sécurité me semblait bien plus importante que la mienne, et je n'étais pas vraiment près à revivre un événement comme celui des rochers volants et mettre sa vie en péril. « Qu'on en profite, en effet... » J'avais utilisé sans trop m'en apercevoir une voix rauque et presque sensuelle qui faisait limite écho à travers les parois de la grotte. Attrapant ensuite sa taille, je l'aidais à remonter, usant toute ma bonne volonté pour ne pas lui sauter dessus et faire abstraction du tourbillon d'émotions qui s'emparait de mon être. Une fois arrivé de nouveau au bord de l'eau, je ne la lâchais pas pour autant et je lui demandais même comment elle se sentait avec la mine soucieuse, maintenant que je pouvais apercevoir mieux son visage. « Oui, ça va. Enfin à part toute cette poussière qui te recouvre. » Fronçant les sourcils, je me rendais compte qu'elle aussi avait de la poussière dans ses cheveux mouillés et sur les épaules. Sa main qui vint enlever la poussière de mon font me fit fermer les yeux durant quelques secondes. J'aimais ça et je venais inconsciemment de lui prouver. Quand elle eut fini, je dépoussiérais à mon tour ses épaules avec un sourire et ma main de libre. L'autre était bien calée autour de sa taille et n'avait pas envie d'y bouger. « Au moins on est entier. Et quand on replongera on sera de nouveau tout beaux, tout propres. » Je secouais alors la tête, amusé. « Même avec de la poussière, tu es toute belle toute propre. » Je retenais presque ma respiration tellement notre proximité était évidente et me faisait ressentir des choses folles. Puis soudain, je rapprochais mon visage du sien, venant à faire glisser mes lèvres le long de son cou, pour ensuite les remonter jusqu'à sa mâchoire et ensuite finir près de ses propres lèvres, avant de croiser son regard avec le mien interrogateur et de littéralement replonger dessus en un autre baiser passionné. Et oui j'en voulais toujours plus.

Il ne se le serait pas permis. J'en avais la conviction intime. Il n'avait nul besoin de le préciser, du moins à mes yeux. Je ne savais pas si j'avais raison ou tord de lui faire ainsi confiance mais, c'était bien le sentiment qu'il m'inspirait depuis qu'on avait fait connaissance. Le fait qu'il insiste autant prouvait en quelque sorte que mon instinct ne me trompait sans doute pas. Seul l'avenir pouvait confirmer tout ça. N'empêche que mon fin sourire s'étira de plus belle. Il semblait bien plus gêné par ça que moi. J'aurai pu encore le rassurer mais, nous aurions fini par tourner en rond et puis, il venait de me dissuader de continuer notre exploration un peu trop dangereuse. J'avais écouté son conseil sans trop rechigner. Puis nous étions là pour profiter des merveilles de cet endroit et non pour y jouer nos vies. Imaginez un peu la tête de nos amis si nous ne revenions jamais à bord des bateaux? Il sembla assez d'accord avec ça et sa voix accompagné de son bras autour de moi me donna des frissons. Je le laissais alors m'aider à remonter la pente, nous menant à nouveau dans la petite grotte secrète que nous avions pu découvrir à deux. Là même où tout ce trouble semblait avoir débuté. Un petit effort plus loin et nous nous faisions face, bien contents tout les deux d'être sortis. Enfin, je crois. Je venais de lui ôter un peu de poussière du front, ça me faisait rire de voir l'état dans lequel nous nous retrouvions. Je venais même de lui dire qu'on serait vite propre une fois dans l'eau, y mettant une petite teinte d'humour pour dédramatiser ce qui venait de nous arriver. Il en fit alors de même avec mon épaule me démontrant bien que je n'étais pas dans un meilleur état. Mes yeux s'arrêtèrent dans les siens. Toute propre je sais pas trop mais, c'est un compliment original. J'avoue ça l'était et cela sonnait tellement spontané que je ne doutais pas une seule seconde qu'il ne le pense réellement. Par contre, je n'étais jamais très douée pour savoir quoi répondre aux compliments. Remarque toi aussi ça te donne de petits airs d'Indiana Jones en plus sexy. Oui bon, je ne pouvais pas m'empêcher de faire de l'humour. Ou alors c'était parce que je me sentais complètement transpercée par son regard ancré dans le mien et que cela avait le don de me perturber au plus haut point. C'était à croire qu'il cherchait à m'hypnotiser voir à m'envoûter avec ce regard charmeur. C'est clair, il avait un charisme incroyable. A ce moment nous étions si proche, en proie au trouble qu'une fois encore l'attraction sembla l'emporter sur la raison. Ses lèvres se rapprochent, partent explorer la peau de mon cou, son souffle chaud me fait instantanément frissonner. C'est un réflexe que je ne peux réprimer, ça me fait toujours perdre pied. Il remonte peu à peu alors que de ses yeux je le sens aussi perplexe que moi. Je suis loin de comprendre tout ce qui se passe. Alors il vient une fois de plus happer mes lèvres dans un doux baiser, le troisième. Rien que ça. Je l'écourte un bref instant, je le regarde et finalement c'est plus fort que moi je repars m'y risquer une nouvelle fois. Je scelle nos lèvres à nouveau. C'est ça on a du perdre la tête, ou alors sans le savoir on a pas éviter les rochers s'écroulant. Oui ça doit être ça, toute cette hérésie. Ou alors ce sont nos hormones qui nous jouent un tour pendable. Quoiqu'il en soit une fois de plus la tentation devient trop forte. C'est tellement palpable alors que mes mains rejoignent ses épaules, toujours nichée au creux de son bras.

Au final, si jamais je m'étais reculé de la jeune femme après le baiser que je lui avais moi-même administrer, cela n'avait rien eu à voir avec le fait que je ne n'en avais plus envie, au contraire. Cela avait à voir avec le fait que j'en mourrais d'envie et que justement je me stoppais pour son propre bien avant de perdre contrôle sur mes moyens et de ne plus répondre de rien. Comme elle n'avait pas montré la moindre résistance après que je lui eus conseillé de remonter la grotte au lieu de la descendre et par la même occasion éviter de nous prendre d'autres rochers en pleine face, j'enroulais un bras autour de sa taille et je l'aidais à remonter, luttant malgré moi contre le tourbillon d'émotions que je ressentais chaque fois que mon corps frôlais le mien, à cause de mon bras qui enserrait la peau douce et lisse de sa taille. La jeune femme était juste parfaite à mes yeux et je me demandais si elle en était seulement consciente. Avait-elle conscience de cette espèce d'attraction qui me poussait à toujours me rapprocher vers elle ? Avait-elle seulement conscience de toute la bonne volonté que je devais user pour ne pas me jeter littéralement sur elle ? Lorsqu'on arriva à nouveau près de l'eau, les confidences de la jeune femme sur le fait qu'elle allait bien me rassurèrent quelque peu et la main qu'elle passa sur mon front afin de me retirer la poussière me poussa à fermer les yeux. C'était comme une caresse dissimulé en un geste anodin et je devais reconnaître que j’appréciais cela. D'ailleurs mes propres mains vinrent à se poser sur ses épaules afin de les dépoussiérer à leur tour. « Toute propre je sais pas trop mais, c'est un compliment original. » Me passant la langue sur les lèvres, j'haussais les sourcils de façon suggestive avec un grand sourire. « J'aime taper dans l'originalité, Némésis... » Je murmurais son prénom de façon doucereuse, réfléchissant subitement à une question qui venait de surgir dans mon esprit. « Tu as un surnom ? » Elle avait un très beau prénom certes, mais cela pouvait permettre aussi plus d'un pseudo. Mon bras était toujours enroulé autour de sa taille et je n'avais qu'une envie qui était de presser son corps contre le mien. « Remarque toi aussi ça te donne de petits airs d'Indiana Jones en plus sexy. » Je ne pus alors que me mettre à rire. « Plus sexy que Harrison Ford ? Tu ne pouvais me faire plus beau compliment, me voilà honoré. » Je tentais le sourire charmeur dans sa direction alors que son regard captivait totalement le mien. Sans trop savoir comment, mon visage était venu aspirer la peau de son cou, avant de remonter le long de son propre visage jusqu'à ses lèvres. De là, je me stoppais un bref instant, croisant mon regard interrogateur avec le sien et pour dire la vérité, je me laissais juste transporter par mes émotions et mes pulsions du moment. C'est ainsi que je pris possession une nouvelle fois de ses lèvres, les entremêlant. Néanmoins, la jeune femme y mit un terme bien rapidement et je crus durant un bref instant qu'elle allait sévèrement me réprimander mais, elle n'en fit rien, m'observant une nouvelle fois avant de m'embrasser à son tour, plaçant ses mains sur mes épaules. J'enroulais alors mon second bras contre son dos pour encore plus la rapprocher de moi, pressant sa généreuse poitrine contre mon torse, me laissant totalement aller. Et sans trop savoir comment, on termina par terre. Explication, voulant reculer un peu pour changer de position, je me pris malencontreusement le pied contre un rocher présent sur le sol et je tombais de dos en arrière, entraînant la jeune femme avec moi, amortissant sa chute sur mon propre corps, alors que mes bras l'enroulait toujours. Réalisant une grimace suite à la douleur que j'avais ressenti en tombant sur le dos, je prononçais quelques paroles avant de me mettre à rire. « Désolé... » J'étais bien maladroit et j'avais coupé malgré moi le baiser. Je vins alors à placer une mèche de ses cheveux derrière son oreille, sans la lâcher, fixant tantôt son regard, tantôt ses lèvres.

Pour être totalement honnête, c'était assez dingue ce qui était en train de se passer. J'avoue je n'y comprenais rien. Comment tout était parti de cette rencontre fortuite aujourd'hui, d'un simple pari, un jeu rien de plus rien de moins. Et dès lors qu'il avait réclamé son gage, tout s'était embrasé comme un fétu de paille. J'avais beau essayer de jouer l'innocence, j'avais remarqué ce désir, cette attraction s'accentuant à mesure que les minutes passées ensemble s'égrainaient. Ce petit incident dans le tunnel de la grotte nous avait encore rapproché de ce trouble grandissant. J'avais du faire preuve d'un contrôle immense quand tout contre moi, il m'avait volé un nouveau baiser, quand ses mains s'étaient faites plus inquisitrices pour ne pas m'embraser moi aussi. Le souvenir du contact de ses mains chaudes le long de mes flancs remontant insidieusement pour me caresser. Oui j'ai senti ma tête me tourner un moment. Et pourtant, il n'avait pas insisté. Il me tenait captive mais, il m'avait redonné ma liberté. La liberté de choisir peut-être bien. Je lui devais aussi une fière chandelle. Il m'avait évité une attaque de pierre et à présent nous étions en sécurité. Pourtant il me tenait toujours dans ses bras. Nous étions là face à face, nous jaugeant du regard avec nos gestes diablement hésitants. Des balbutiements troubles. Et diable cette manière qu'il avait de faire passer sa langue sur ses lèvres en me regardant aussi intensément. L'endroit avait beau être assez frais avec cette pénombre et cette humidité nous entourant, j'éprouvais cette sensation de chaleur qui me perturbait au plus haut point. Et cette manière de susurrer mon prénom avec cette voix suave, savait-il à quel point il incarnait la tentation? Il me ramena à la réalité oui parce que je devais dormir debout c'est sûr, en me demandant si j'avais un surnom. J'en avais bien un même si j'avais toujours l'impression d'être associée à un met étranger quand on le prononçait. Hum oui en général on réduit mon prénom à Nem' mais, ça fait penser aux Nems japonais. du coup je ne pu m'empêcher de laisser échapper un petit rire. Tout autant d'ailleurs qu'il riait de ma comparaison avec Indiana Jones. Harrison Ford est très sexy pour son âge mais, il n'a pas ce visage d'ange. répondis-je alors. Je le pensais réellement, je n'avais pas dit ça juste pour lui faire un compliment. C'était tout simplement ce qui m'était venu à l'esprit en le regardant. Je me mordit de suite la lèvre me rendant compte qu'inconsciemment j'étais en train de lui en faire un second. Ok, je devais perdre la tête non? Comme si je tentais de l'attirer dans mes filets alors que je ne calculais strictement ni mes actes ni mes paroles. Il avait alors une fois de plus happé mes lèvres, j'avais stoppé avant de partir moi-même à l'assaut des siennes. Comme attirée tel un aimant vers cette folie du moment qui nous mettait un peu au supplice. Il était en train de m'emprisonner entre ses bras, pressant mon corps contre le sien et je n'arrivais pas à résister à cette nouvelle étreinte. Le baiser était en train de s'intensifier, tout autant que le sentiment de trouble éprouvé, lâchant prise je le laissais me captiver, me capturer même. Puis dans seul coup je me sentis basculer vers l'avant, tombant droit vers le sol ou dans ce cas-ci tombant directement sur le corps de Théo qui absorba tout le choc à ma place. Sur le coup j'avais fermé les yeux, surprise. Je les rouvrais alors au son de sa voix. No regards se captèrent d'emblée. Sa main vint repousser la mèche de cheveux qui barrait mon front, derrière mon oreille, m'arrachant un petit frisson au passage. Tu n'as rien? dis-je à voix basse, lentement. Il s'excusait mais, il avait du avoir plus mal que moi. Je fis remonter ma cuisse contre sa jambe pour m'appuyer sur le genou et le délester d'une partie de mon poids. Dans le mouvement je fis pareil avec la seconde pour me retrouver assise à califourchon au dessus de lui. Mes mains prenant appui sur son torse. J'espère que je ne t'ai pas trop écrasé. vins-je murmurer alors que je le dévisageais.