※ EMRYS, TEAMMATE ROOMMATE SOULMATE

19 heures passées, après avoir fait les présentations avec tous les membres de l'équipe noisette, arrivait donc le moment de gagner les chambres. Cody s'était éclipsé discrètement, il voulait la meilleure cabine du bateau. Il s'y voyait déjà avec son hublot bien situé plein est pour bénéficier chaque matin du lever du soleil – Cody, aka le mec qui avait oublié que le bateau se déplaçait et donc qu'il risquait de ne pas avoir tous les matins son soleil quotidien. En plus, il voulait être prems sur le choix du lit, monsieur avait des exigences très particulières en choix de literie. Voilà dix minutes qu'il parcourait le long couloir où s'alignaient les cabines, entrant et sortant de chacune d'elle. Tout à coup, alors qu'il sortit de la troisième chambre qu'il visitait, il tomba nez à nez avec Emrys. Il le connaissait un peu, vite fait, il était le genre de mec que Cody ne parlait qu'en soirée. « Cette chambre est prise. » affirma-t-il. En effet, il avait eu un groooos coup de cœur pour les matelas de cette cabine.

Nouveau summer camp, nouvelles destinations, que dire a part que ça ne pouvait que promette de nouvelles magnifiques aventures de folies. Je n'avais presque attendu que ça depuis la fin du dernier summer camp bien qu'il avait été riche en émotion. L'arrivée sur l'ile des Bahamas devint très vite étrange à la découverte d'un chemin que chacun prenait en direction de la plage presque déserte ou surtout, occupée par les summer camper d'Harvard mais presque aucun intrus. Je marchais sur le sable fin avec une certaine difficulté cherchant encore à faire comprendre à mon organisme qu'il était le temps de la plage, le temps de l'été, le temps de dire aurevoir au béton ! Je compris très vite en voyant les listes que je devais foncer pour une chambre parce que Mcdougall se ferait surement un plaisir de prendre la meilleure vu son caractère egoiste et con au possible surtout que bon ... ouais, ouais, ça m'importe : on est dans la meme équipe, dans le meme bateau alors quitte à le supporter dans la chambre aussi, je choisirais la meilleure ! Je courrais donc à l'abordage quoi, c'est presque ça vu la façon de faire puis je fonçais du meilleur coté et après avoir vu quelques chambres, je posais mes affaires bien dissimulées sous un lit avant d'aller découvrir le reste du bateau. Je revenais quelques longues minutes plus tard mais quand je voulus entrer, Cody en sortait. Ça va pas ça, pas du tout dirais-je ! Je le regardais d'un air provocateur alors que déjà, il me disait qu'elle était prise et je me marrais, insupportable et insolent ; ça m'étonnerai ... dis-je en m'avançant pour lui faire remarquer mes valises. Je suis arrivé le premier mon cher donc ... c'est ma chambre mon coco ! Dis-je avec assurance et vantardise.

Alors que Cody s'apprêtait à regagner le pont pour chercher ses affaires qu'il avait abandonnées là-bas – il n'avait, cependant, pas apporté grand-chose avec lui – il tomba nez à nez avec Emrys. No waaaay, s'il croyait qu'il pouvait virer Cody de SA chambre, il pouvait toujours se mettre le doigt dans l'oeil jusqu'au coude en passant par les intestins. Il avait décrété qu'il logerait là dans les deux mois à venir et ce n'était pas négociable. OK, là, tout de suite, Emrys ne lui avait encore rien dit mais étant donné qu'ils n'étaient pas comme cul et chemise, il craignait qu'il cherche à le virer. Et sa parano fut plus ou moins justifiée quand le Winthrop affirma que c'était la sienne. « J'étais là en prem... » Emrys s'avança, Cody le suivit du regard, regard qui se posa instantanément sur ses valises sous le lit. « T'as de la chance, c'est pas ce lit-là que je courtisais. » Même s'il ne cachait pas avoir essayé tous les matelas un à un. Mais Emrys n'était pas obligé de connaître ce petit détail. « Il va falloir qu'on trouve un terrain d'entente. » Être coloc, ou alors séparer la chambre en deux, ou alors combat de sabres sur une planche pendue au-dessus de la mer, avec des crocodiles en bas, comme le font les vrais pirates.

Evidemment, il avait bien l'air de ne pas vouloir lâcher le fromage petit corbeau mais jamais, je ne laisserais quelqu'un gagner comme ça alors que je suis pas en tord ; crotte ! Je le regarde, menaçant, montrant qu'il peut crever pour que je me bouge. Je sens le désespoir quand il se fait couper l'herbe sous le pied en voyant mes affaires sous le lit. Là, j'ai clairement envie de tirer la langue mais je n'en fais rien, je suis pas méchante pour aucune raison. « T'as de la chance, c'est pas ce lit-là que je courtisais. » En gros, le brun voulait surement qu'on devienne colocataire pour le summer camp ou en tout cas, il émettait la possibilité. Je me mordais la lèvre, jouant les chefs de chambre qui devait bien sur, bien réfléchir avant de donner une réponse avant de sourire, satisfait d'avoir gagné du terrain. Je l'écoutais ensuite me dire qu'on devait trouver un terrain d'entente et je le frôlais pour pénétrer dans MA chambre. Je fis alors plusieurs pas avant de me tourner vers lui : En somme, tu me demandes soit de décider de dégager soit de rester mais tu viens aussi ... tu as pensé à simplement partir mon chat ? Dis-je provocateur, une lueur de malice dans les yeux. Je ne pensais que "mouahahaha" dans mon petit cerveau de grand sadique.

No waaay, aucune chance que Cody quitte les lieux. Il avait limite l'impression qu'Emrys lui demandait soit de quitter sa femme, soit l'autorisation pour coucher avec elle. Mais non, il pouvait toujours crever pour que Bleeker se sépare de son matelas archi confortable. Il le voulait, il l'aurait. Il voulait aussi la cabine toute entière, il voulait tout. Et ce n'était pas avec ses petits yeux pétillants style j'ai un Orangina sous la paupière, ni avec ses surnoms gentillets que Cody lâcherait cette aubaine aussi vite. Il fronça les sourcils tellement fort qu'un V se dessina au-dessus de son regard. « Je pars pas, c'est mort, je suis le fantôme qui hante ses lieux maintenant. » Caspeeeeeer sors de ce coooorps. Il allait transformer la chambre en Poudlard, avec des Nick Quasi-Sans-Tête et des Mimi Geinarde qui se promenaient partout. Non mais vraiment, quel toupet. Il se recula et posa ses fesses sur un des lits, signe qu'il prenait racine dans ces lieux. « Du coup, il faudra que tu me passes sur le corps pour que je parte. Je comprendrais que ça te fasse peur mon lapin. Au pire, tu connais la sortie. » fit-il en montrant avec un hochement de tête la porte juste derrière Emrys.  

Cody ne semblait réellement pas content que je ne dises pas que je m'en allais mais que croyait-il ? c'est clairement pas le genre de chose que je fais. J'étais là faut pas déconner puis j'adore provoquer en plus donc forcément, c'est un peu chiant pour lui je suppose. Je le vois réfléchir mais clairement, je sens qu'il va pas partir. Cody me regarde avec une grande étrangeté surement par mon expression face à son arrogance surtout qu'il poursuit ; « Je pars pas, c'est mort, je suis le fantôme qui hante ses lieux maintenant. » Je rigole ; en fait, il est marrant et ça fait plaisir des gens comme ça donc la possibilité d'accepter la colocation, ça évolue dans mon petit cerveau au final. Je souris timidement et je me dis qu'il doit croire que je veux toujours pas, la situation me fait rire. En plus, il me provoque avec son petit sourire et se pose sur un lit en mode je suis dans la place et j'éclate de rire. Je sens qu'il va me sortir le petit truc qui casse la baraque, la petite blague à la folie et hop; « Du coup, il faudra que tu me passes sur le corps pour que je parte. Je comprendrais que ça te fasse peur mon lapin. Au pire, tu connais la sortie. » Il se fout de moi, je secoue la tete, lasse de la situation mais tout sourire parce que je le trouve déjà très sympathique, plein d'humour. Je passe une main dans mes cheveux et m'asseyant sur le lit d'en face, je soupire avant de dire : Ahaha jamais je pars ... moi je suis trop le boss là ... premier arrivée, je reste mais toi aussi ... mon gars ! Je sens qu'on va régner ici ... Dis-je en lui faisant un clin d'oeil. Je me laisse tomber dans le lit carrément en fait pour montrer qu'on est bien installé et je lui dis : Tu crois qu'on va nous envahir ensuite ? Je le regarde, inquiet mais montrant que je rigole quand meme au fond.

On pouvait applaudir l'efficacité des menaces de Cody qui, en un temps record, firent changer d'avis le Winthrop face à lui. En effet, il ne chercha plus à chasser le Lowell de la cabine, au contraire, il lui proposa de rester … Avec lui. On est tous d'accord pour dire qu'il s'agissait là de la solution la plus facile, la plus logique. En plus, Cody savait d'avance qu'il allait se retrouver en colocation avec au max cinq gugus qu'il ne connaissait pas forcément, puisque déjà dans l'équipe il ne connaissait pas grand monde. Donc Emrys ou un autre … ça va, Emrys avait une bonne tête, pas la ganache du serial killer qui t'étouffe dans ton sommeil avec son oreiller en plume d'oie. « On est les rois de la chambre, les autres seront nos serviteurs ! » poursuit-il en s'imaginant déjà un Game Of Thrones sur le voilier pour déterminer qui régnera sur l'équipe en entier. Le grand manitou s'appelait Ludwick et sa poule de luxe Candice, mais il fallait se méfier d'Emrys et Cody qui n'allaient pas tarder à entrer dans la bataille. D'ailleurs, Emrys le questionna au sujet de leurs potentiels futurs colocs. Le brunet haussa les épaules ; « J'crois qu'on nous laissera pas le choix. Si tu veux, on peut toujours essayer de marquer notre territoire. » En évitant la technique des chiens par contre, parce que bonjour le travail pour la femme de ménage après. Ah ? Il n'y a pas de femme de ménage ? Il fallait qu'il fasse une réunion au sommet à ce sujet, aussi.

Je relativise parce que il a l'air cool et je dois cesser clairement de me jouer de lui en faisant croire qu'on va se battre pour la chambre. Clairement, ça ne me dérange pas de la partager avec lui et je préfère choisir maintenant de dire oui que de devoir dire oui après à 5 personnes que je vais haïr car clairement, je sais que dans l'équipe ... y a des personnes que je veux pas avec moi mais que je risque d'avoir dans la chambre : Andy. Charlie Freeman. Je pleure d’avant intérieurement alors au moins, Cody ne me fait ni chaud ni froid, ne me dérange pas. Il a l'air bon délire en plus ! Bien sur, il sourit à mes paroles et je le sens plus heureux de cette nouvelle finalité alors qu'il montre son humour. Là, je rigole enfin franchement montrant qu'il a tout à fait compris mon état d'esprit ! Je pose alors ma valise sur le lit et commence déjà à l'ouvrir pour déballer mes objets fétiches et décorer mon coin entre le lit d'au dessus et le mien, décoration au top assurée. Je l'entend alors me dire : « J'crois qu'on nous laissera pas le choix. Si tu veux, on peut toujours essayer de marquer notre territoire. » Je souris à ses dires, faisant volte-face en faisant attention de pas me cogner, je passe, fier, ma main dans mes cheveux et lui dit : Fais comme moi décore la chambre en mode ... on est bien là, in the place ! Dis-je en pouffant de rire en le regardant les yeux brillants de malice. Je continue donc à accrocher mes photos avec mes potes ou mes frères dans le coin de mon lit surplombé par un autre histoire de montrer où je dors puis à un moment je me pose sur celui-ci et lui dit : Y a des gens que tu as vu dans la liste de l'équipe que tu veux pas voir ici ? Dis-je en rigolant tout en grimaçant d'inquiétude.

Finalement, Emrys était plutôt cool. Encore heureux, si c'était pour se coltiner quelqu'un qui faisait des chichis pour trois fois rien ... Cody atteindrait vite le bout du rouleau. Déjà, il fallait savoir que Bleeker appréhendait un peu les journées en mer, il ignorait s'il arriverait à supporter l'idée de voir toujours les mêmes gens, les mêmes têtes, entendre les mêmes personnes encore et encore, des heures durant. Bref. Autant donc s'entendre avec ses colocataires de cabines ou, au moins, s'embrouiller le moins possible avec. Il s'amusa d'Emrys qui prenait à coeur l'opération marquage de territoire en déballant ses affaires et en entamant un D&CO dans la cabine, à base de bibelots et de photos. Il poussa Cody à faire de même mais force est de constater que lui, sa valise était encore sur le pont. Il avait la flemme d'aller la chercher. Il était où le service d'étage ? *siffle* Du coup, sa seule – et bonne – idée fut de désordonner le lit qu'il courtisait en arrachant la couette, décoiffant l'oreiller, laissant croire que quelqu'un venait de passer une nuit torride dedans. « Ça ressemble à un lit occupé maintenant, non ? » s'esclaffa-t-il, se disant que personne ne choisirait le sien après la tornade Bleeker. Il se calma bien vite quand Emrys lui demanda s'il y avait des gens qu'il aimerait éviter dans la cabine. C'était pratique car en réalité, Cody ne connaissait pas trop les gens de son équipe, hormis Lowell et futur Lowell, Leo, Candice … Peu de monde. Mais il avait bien quelqu'un dans le collimateur. « Le Wilcox, si on pouvait l'éviter celui-là ... » grogna Cody. En soit, il avait rien contre lui. C'est plutôt Charlie qui avait quelque chose contre Cody et ce dernier souhaitait éviter la casse. « Et toi ? » S'il posait la question, c'était sûrement qu'il avait lui-même quelqu'un en tête.

Je rangeais mon coin tout ravi de mon entreprise. Je devais montrer que les deux mois de summer camp, personne ne toucherait à ce lit dans le bateau clairement et que là, si quelqu'un entrait ... il trouverait place ailleurs. Je souriais à ma connerie tandis que je constatais la simple entreprise de mon camarade de chambre, lit juste en face, qui deviendrait surement l'ami des commérages du soir car faut pas croire que les mecs ne sont pas commères ; il n'avait que foutu le bordel dans son lit ! Je ris alors qu'il me demandait, avec humour, si on voyait l'appartenance a quelqu'un et je me contentais d’acquiescer en tapant du pieds sur le sol tant je riais sans aucune réponse oral trop occupé à m'esclaffer. Bien sur, ça ne pouvait rester tout rose parce que clairement la question suivante risquait quelques appréhensions ;: si Cody adorait les ennemis d'Emrys et au contraire, si les amis de D'Emrys n'était pas apprécié de Cody. Je grimaçais d'avance et plus encore, jusqu'à en déformer mon visage lorsqu'il annonça celui qu'il ne voulait pas voir : « Le Wilcox, si on pouvait l'éviter celui-là ... » Je n'osais pas dire que je risquais de l'avoir inviter en fait dans cette chambre mais étant d'une honnêteté sans nom, je préférais alors je retirais tout sourire de mes lèvres et repris : Bah écoute, je t'avoue qu'il est comme un petit frère alors je propose qu'on se dise qu'on n'a pas le droit de dire non aux gens qui viennent comme ça si mon ennemi vient je dis rien ? Je rigolais ... jaune en le regardant inquiet parce que je savais pas si il avait clairement compris que je le voulais dans la chambre 'le wilcox" mais je l'espérais clairement. là, je repris donc face à sa demande : Ouais, moi c'est le Mcdouggal qui me gave clairement, c'est limite la guerre dis-je en soupirant. Là, je passais ma main dans mes cheveux montrant ma prise de tete.