When we fight - Amaliya & Akira

Le répit fut de courte durée. Déjà, je sentis l'un des types me tirer par les cheveux pour me soulever, et je me laissai entraîner. Je n'avais plus tellement la force de me débattre. Ca me semblait de plus en plus inutile de toutes façons. "P'tit con"... Je crois qu'un petit sourire m'échappa alors que je fixai ce type de mon regard tuméfié. J'avais jamais été dans une telle situation, et j'me rendais peu à peu compte à quel point j'étais foutu.

Son genoux s'écrasa sur mon abdomen, son poing sur mon visage. Tout mon corps se contractait dans cette douleur violente, laissant s'écouler encore un peu plus de sang entre mes lèvres. " Baisse-toi ! ". C'était Amaliya. Sans trop savoir ce qui m'attendait, j'obéis. Ou plutôt, je me laissai tomber à genoux. Elle faucha les deux types. J'avais du mal à y croire, et tournai faiblement la tête vers elle. Je sentais les liens autour de mes mains se défaire, me libérant enfin dans mes mouvements. J'avais encore le souffle saccadé, mais j'attrapai l'arme qu'elle me tendait et me relevai en vacillant. Fallait se reprendre : c'était la dernière ligne droite pour s'en sortir.

Un autre type s'approcha et je rassemblai mes forces pour lui fracasser ce morceau de chaise contre le crâne. Il tomba, assommé. Et je ne me fis pas prier pour aller moi-même à la rencontre des autres. J'avais la rage au ventre. L'envie de tous les tuer; pour ce qu'ils nous avaient fait subir à Amaliya et moi.
J'écrasai mon arme sur l'un des mecs qui encaissa le coup en la bloquant dans ses mains. Soit. C'est pas ça qui allait m'arrêter. J'avançai brusquement, le coinçant contre un mur, et enfonçai mon pied dans son estomac. Il relâcha sa prise et se recroquevilla. J’abrégeai ses souffrances en l’assommant d'un coup à la tête.

Ils semblaient s'être calmés. Ma vision était toujours brouillée par la fatigue et le sang qui perlait de mon front jusqu'à mes yeux; mais le silence était revenu. Je reculai doucement vers mon amie et m'emparai de sa main. Toujours en regardant les autres, je lâchai un ferme " Allons-y. ". Et sans attendre davantage, j'avançai avec elle vers la grande porte de l'entrepôt.

Je pensais que, ce que disait les gens sur l'instinct de survie était faux, que l'on était soit-disant plus fort que la normal lorsque l'on sent que notre vie est en danger. Qu'on développe des choses qu'on n'a pas l'habitude de faire. Bin, j'y croyais pas du tout. Comment on peut développer une force plus grande sous la peur ? Ce n'est pas logique. Enfin, c'est ce que je pensais... Et bien maintenant je comprends mieux ce qui dise ça. Effectivement quand on a l'impression qu'on va y passer, nos force se décuple. Je ne suis pas consciente de tout ce que je viens de faire là maintenant. Après avoir aidé Akira à se libérer je le regardais se défendre contre ses asseyant. Comme si je venais de réaliser tout ce qu'on venait de subir. Je commençais à ressentir la douleur des coups que l'on m'avait donnés, depuis tout à l'heure. Autant je reconnais être une bagarreuse, mais ce que je viens de faire là, je ne l'avais jamais fait auparavant. Et je vous avoue que j'étais encore choqué de ma personne. Alors, je ne préfère même pas parler d'Akira. Après qu'il se soit débarrassé d'eux, je détachais mes liens encore sous le choc. Il vient ensuite me prendre par la main pour m'inciter à sortir. Je le regardais en le suivant de près. Qu'est-ce qu'il vient de se passer et pourquoi il y a tellement d'adrénaline en moi? Je serai sa main contre la mienne comme pour calmer cette sensation étrange qui était en moi et qui me donnait envie de tout casser. Lorsqu'on sortit enfin de cet enfer je ne pus m'empêcher de prendre Akira dans mes bras, comme pour me rassurer, être sûr que ce soit bien lieu, que ce n'était pas un rêve et qu'il n'était pas mort comme le disait l'autre con.

"J'ai eu peur..."

Je le relâchais un peu honteuse de cet acte après tout ce qu'il venait d'arriver. Les câlins c'est pour les faibles d'abord ( ). Lorsque je regardais autour de nous je ne reconnaissais pas l'endroit. Mais ce qui est sûr, c'est que c'était un endroit reculé, une sorte de petite forêt. On était loin notre lieu de départ. Par chance, on vit une voiture un peu plus loin, je nous rapprochais de celle-ci et avec le bout de bois que j'avais encore avec moi je défonçais la fenêtre de celle-ci et déverrouilla la portière. Voyant l'état dans lequel était Kira je ne pouvais pas le laisser conduire comme ça il fallait qu'on aille aux urgences.. Mais que dire s'il lui demande comment il s'était fait ça... Je commençais à avoir peur, je rentrais dedans cherchant les clés du véhicule.

C'était fini... On s'en était sortis. Tout cela me semblait tellement improbable. Mais si j'avais pu avoir l'impression de rêver un instant, la vraie douleur arrivait effectivement. Mes côtes... Mon ventre, mes poings, ma tête. Tout me faisait atrocement mal. Et là où l'adrénaline me maintenait sur mes deux pieds, je faiblissais sérieusement. Si bien que lorsqu'Amaliya me prit dans ses bras, je me sentis aussi mal que profondément soulagé. J'crois qu'elle s'en était mieux sortie que moi physiquement. Je passai une main dans ses cheveux en geste de reconnaissance.

L'étreinte ne dura pas. Malheureusement. J'crois que ça me faisait du bien, quoi que je ne tarderais pas à avoir besoin de vrais soins. Enfin au pire je m’évanouirais, c'était pas bien grave...

On arrivait à une voiture. Je fus surpris par les talents de la jeune fille à la braquer si facilement... Et effectivement, je n'étais pas en état de conduire. Je m'installai sur le siège passager, lâchant un petit râle de douleur, alors qu'elle cherchait un moyen de la démarrer. " Tu sais conduire au moins ? " Nan, j'étais pas hyper rassuré. J'savais pas si elle avait son permis... Et en attendant sa réponse, j'eu la mauvaise idée de regarder mon visage dans le rétroviseur intérieur. " Oh putain... " Un oeil au beurre noir, la lèvre sûrement fendue derrière tout ce sang à moitié séché. Le nez probablement fracturé... Bah, j'avais toutes mes dents. Ca aurait pu être pire.

Ça par contre ce n'était pas la première fois que je le faisais. J'avais déjà volé des voitures dans ma période rebelle. Casser une vitre, déverrouillée une portière et parfois même la faire démarrer à l'aide d'un système électrique inventé par mon pote. Mais je ne l'avais pas sur moi, donc il fallait faire ça d'une autre manière. Je pense que c'était l'une des rares choses que je savais de moi-même depuis le début de cette histoire. Je m'arrêtais un moment. Tout d'abord, pour vérifier l'état de mon ami, puis pour réfléchir un instant. Je me retournais vers mon interlocuteur après la question qu'il venait de me poser.

"Bien sûr que je sais conduire!"

Lui dis-je avec un ton légèrement outré. Comment pouvait-il en doutait. Et puis après tout ce qu'il venait d'arriver je pense que ça devrait être le cadet de ses soucis. Je fouillais dans la boite à gant et par chance je trouvais les clés. Un léger "yes!" sortit de ma bouche un peu plus fort que je l'aurais voulu. Je regardais le brun en train de constater les dégâts physiques que lui avaient occasionné cette embrouille. Je grimaçais un peu.

"Je t'emmènes à l'hosto Kira..."

Je me mis à conduire et à sortir de cet endroit cauchemardesque. Tout allait pour le mieux. J'essayais de ne pas aller trop vite pour ne pas éveiller de soupçon. Tout d'un coup, un filament de sang se mit à couler de mon nez, j'essayais d'essuyer ça le plus rapidement possible. Nous tombions sur une autoroute et je tentais d'essuyer ça tout en conduisant. Puis tout d'un coup, une voiture de police ce fit entendre je la vis arriver à une vitesse Hallucinante les sirènes allumées, se dirigeant vers le sens d'où l'on arrivait, je regardais Akira l'air un peu effrayée.

A l'hosto ? Hm, ouais, j'en avais probablement besoin. Même si ma personnalité toute entière rejetait cette idée en bloc. J'aimais pas les médecins, l'attente, les examens, l'attente, les piqûres et surtout... l'attente. Mais j'avais perdu une bonne quantité de sang, j'le sentais avec ma tête qui tournait, mon visage pâle et mes gestes faiblards. Alors je me résignai dans un soupire.

Je vis Amaliya saigner soudainement du nez tout en conduisant. J'm'inquiétais. " Ca va ...? " Question un peu bête puisque de toute évidence, ça n'allait pas. Et les choses ne s'arrangèrent pas lorsque l'on vit débouler les flics dans l'autre sens, se dirigeant probablement vers l'entrepôt dans lequel on s'était battu, et devant lequel on avait volé cette voiture... " Prends la prochaine sortie, faut qu'on lâche cette bagnole. " J'voulais qu'on n'ait plus rien à voir avec ces autres types, qu'on ait aucune raison d'être impliqués dans quoi que ce soit, surtout pour elle. L'hôpital attendrait, j'm'en foutais. On trouverait bien une autre voiture à voler, ou on prendrait le bus, peu importait.

J'insistai pour que l'on se gare, et on sortait enfin, à pieds dans les rues de ce qui ressemblait à Cambridge... Mais je ne connaissais absolument pas ce quartier. Pour peu déjà que je ne me trompe pas de ville. On commençait à marcher, un peu au hasard. On était loiiin de passer inaperçu avec nos gueules en sang. Je tentai de nous choper un taxi, mais les chauffeurs ne semblaient pas vouloir s'arrêter en voyant nos têtes.

Merde qu'est-ce qui se passe? Pourquoi j'pisse le sang d'un coup ? Merde ça devait être dû au choc. Je me mouchais alors dans un mouchoir que je récupérais d'un paquet situé dans la boite à gant. Me mouchant pour me débarrasser de cette marre de sang. Akira me demandait ensuite si ça allé, je voyais bien qu'il s'inquiète. Je tentais de reprendre la face. Après tout de nous deux, il était bien plus blessé que je pouvais l'être. Je ne pouvais pas me plaindre en voyant son visage complètement ensanglanté. Je me mouchais tout en surveillant la route devant nous.

"Ouais t'inquiète. C'est seulement une petite coulée de sang. Rien de grave." Lui dis-je en regardant la route.

c'est d'ailleurs à ce moment-là que l'on vit les flics se diriger vers l'emplacement où nous étions. Merde. le brun près de moi me dit ensuite d'arrêter la voiture et de la laisser dans la forêt. Je le regardais clairement en refusant sa demande. Si on lâche la voiture comment on va bien pouvoir l'emmener à l'hôpital ?? Il a pu être touché quelque part de grave, mais il ne le sait peut-être pas encore. Je ne voulais pas prendre de risque inutile. Il avait besoin de soin.

"Non c'est trop dangereux il faut qu'on y aille le plus vite possible. Tu perds trop de sang Kira." Lui dis-je avec un ton inquiet.

Mais croire qu'il arrêterait aussi facilement c'est comme penser que c'était un chaton gentil et adorable. Donc non ce japonais ne s'arrêta pas à là. À tel point que je finis par accepter sa proposition. Lâchant la voiture après avoir tourné à gauche. Nous marchons maintenant dans une rue qui ne m'était pas inconnue. J'y étais déjà passé, mais pas assez souvent pour me souvenir d'où elle se situait j'observais alors autour de moi pour essayer de me repérer. Les gens donnaient l'impression d'observer des animaux atypiques lorsqu'ils nous virent arriver. Kira tentait tant bien que mal de nous trouver une voiture. Ce qui paraissait plus compliqué que ça en avait l'air vu les gueules qu'on tirait. Au bout de 15 minutes une dame peut-être âgé de la quarantaine vint nous demander si on avait besoin d'aide ou qu'on voulait qu'elle appelle les pompier. Je lui expliquais ensuite que mon ami était gravement blessé et que oui effectivement nous avions besoin d'aide. La dame nous dit ensuite qu'elle appelait son fils pour qu'il vienne avec sa voiture. Je souriais et remerciais du fond du cœur la dame qui faisait preuve d'une aussi grande bonté d'âme. Tout le monde ne pouvait pas en dire autant.

"Kira la dame veut nous aider!"

On voulait nous aider, malgré nos têtes à faire peur, notre allure débraillée. J'avais presque du mal à y croire. Si j'avais été seul, j'aurais sans doute fini la tête dans le caniveau, et ce jusqu'au petit matin... Je souriais un peu faiblement à cette femme, sans vraiment oser dire un mot. Je commençais à voir trouble de nouveau, et me tenais bien tant que mal sur mes deux pieds. Il fallait simplement qu'on attende.

Je m'adossai à un muret, prenant la main d'Amaliya dans la mienne pour qu'elle se tourne vers moi. " Une fois qu'on y sera, je compte sur toi pour passer des examens aussi... Ne prends pas de risque. " lui faisais-je avec le peu d'autorité qu'il me restait. Saigner autant du nez et de manière aussi soudaine après une telle mésaventure pouvait être le signe d'un tas de trucs... Enfin, je supposais. J'avais surtout aucune envie qu'il lui arrive quoi que ce soit, mais je me doutais bien qu'on serait plus ou moins séparés une fois aux urgences.

Il se passa peut-être dix, vingt minutes. J'avais plus trop de notion du temps. Mais le fameux jeune homme arriva finalement avec sa voiture, et il nous fit tous les deux monter à l'arrière, et celle qui devait être sa mère devant avec lui. On échangea vaguement quelques mots de présentation, d'explications, et il démarra pour l'hôpital. Je reposai finalement ma tête sur le siège, posant une main sur mon visage en soufflant. J'avais mal, bordel, comme si un putain de marteau-piqueur avait décidé de creuser des tranchées dans mon crâne. Ca et les articulations de mes doigts défoncées sous les coups que j'avais donné, les hématomes naissants sur presque chaque parcelle de ma peau pour ceux que j'avais reçus... Le bruit de la voiture, les paroles des autres, mes propres pensées, tout se brouillait, se mêlait dans un brouhaha incompréhensible. Ma main ne quittait plus celle de mon amie, quitte à ébranler mon image du mec froid et au dessus de tout. Je faisais de mon mieux pour ne pas le laisser paraître, mais j'étais inquiet, j'avais eu peur. J'étais tout de même largement soulagé qu'on s'en soit sortis, que mes blessures n'avaient pas été inutiles. Qu'elle aille bien. J’espérais que les flics, pour une fois, fassent leur job et chopent cette putain de bande d'abrutis.

[ Je pense que tu peux faire une ellipse jusqu'à l'hosto, voire y ouvrir un nouveau sujet ]

Comment vous dire que cette dame est pour nous une gourde d'eau en plein désert. Nous restions là à attendre la dite personne. Je remerciais encore la femme avant de sentir la main d'Akira dans la mienne qui me retournait à sa direction. Des examens ? ... Non j'en ai pas envie et la moue que je faisais le laissais bien comprendre. L'idée même de devoir passer un tas d'examens m'horrifiais. Et puis merde de nous deux c'est lui qui est en sale état! C'est d'abord lui ensuite on verra. Je savais qu'il disait ça pour moi, mais je ne me considérais pas comme étant la plus dans ce besoin-là pour le moment. J'haussais alors simplement les épaules en guise de réponse. Du pouce je caressais doucement le dos de la main d'Akira. J'essuyais un filament de sang qui coulait au coin droit de sa tête en souriant doucement. « On fait peur à voir... Tout ça pour finalement même pas manger cette pizza. » Mieux valait en rire qu'en pleurait. Légèrement pensive... Je réfléchis à tout ce qu'il venait de nous arriver. Je lui devais la vie quelque part. En quelques instants, Akira, venait de prendre une place primordiale dans ma vie... J'étais du genre super reconnaissante.. alors imaginez seulement ce qu'il se passe dans ma tête à la simple idée que je lui devais la vie actuellement. Je restais là à parler avec lui ou du moins à essayer de communiquer, car je ne sais pas pour lui, mais j'avais du mal à parler, le mouvement de ma mâchoire me faisait souffrir. Après un petit moment l'homme arriva enfin et nous nous installions sur la banquette arrière. Je ne lâchais toujours pas la main de mon ami. Je ne veux pas prendre de risque. On était dans un sale état je voulais être la première au courant s'il faisait la moindre crise. Je remarquais tout de même que le jeune homme eu un moment le regard mal placé par le biais de son rétroviseur: Il regardait ma poitrine sous mon vêtement lacéré par nos agresseur, lorsqu'il vut que je l'avais remarqué il détourna son regard tout gêné. Je ne dis rien et pris sur moi cet acte accidentel. Nous arrivions alors à l'hôpital. Je tentais de remettre mon t-shirt de manière à cacher ce qui m'appartenait. La vieille dame nous dirigea ensuite vers les urgences qui étaient pleines à craquer. Merde! De plus, on n'avait pas nos papier d'identité sur nous... On alla tout de même inscrire Akira qui pour mon plus grand malheur m'obligea à me noter aussi.

« Kira tu m'énerves! Je te dis que j'en ai pas besoin! Toi t'es mal en point moi.. Moi en s'en fout pour le moment!» Il refusait tout bonnement d'écouter ce que j'avais à dire. Je m'installais près de Kira. Je me demandais bien si je devais porter plainte ou pas... J'hésitais trop effrayait à l'idée de devoir raconter tout ce qu'il s'était passé.

« ... Je ne sais pas si je vais porter plainte..» dis-je d'un coup après 30 bonnes minutes de silence. J'avais besoin d'en parler avant qu'il n'aille se faire examiner. Tout d'un coup, toute la peur que j'aurais dû avoir pendant notre combat me retombait à la face. Je ne savais pas s'il m'avait entendu. On allait devoir attendre mille ans alors...

On était arrivés à l'hôpital et j'insistai auprès d'Amaliya pour qu'elle s'inscrive avec moi sur la liste d'attente, même si cela l'énervait... On en aurait pour un bon moment. J'allais tenir, de toutes façons j'avais pas tellement le choix. Et on s'asseyait donc côte à côte sur les chaises de la salle d'attente. Le temps passait en silence. J'peux pas vraiment dire que je m'ennuyais, étant donné que j'avais la sensation d'essayer de faire tenir mon cerveau en place. Et... Je crois que je m'assoupis.

« ... Je ne sais pas si je vais porter plainte..»
Oh bordel. Je sursautai en sortant de mon demi-sommeil, sentant la migraine qui remontait en flèche, et posai une main sur mes yeux endoloris et endormis avant de réfléchir à cette question assez piégeuse. " Je... ne pense pas que ce soit une bonne idée. On a vu les flics se rendre là bas, enfin probablement. Vaut mieux pas qu'on s'implique là dedans. " J'avais peur qu'encore plus de problèmes nous tombent dessus, et j'avais un gros doute quand à la possibilité que ces mecs soient effectivement enfermés grâce à ça. Je me relevai et entraînai Amaliya avec moi jusqu'à une salle d'eau. Quitte à attendre, je voulais nettoyer le gros du sang que j'avais sur le visage et les mains. J'allai à un robinet, face à un miroir que j'aurais bien évité, et commençai à me laver, faisant rougir l'eau à chaque passage. Ca avait le mérite de me rafraîchir, et me rendre un physique relativement potable. " Tu aimes le look de criminel, j'espère. " Lui fis-je en souriant un peu via le miroir. Et je l'invitai à faire de même.

Je réalisais aussi tout juste ce qu'il venait de se passer, la mort probable qu'on avait frôlé... Mon coeur se serra un peu à cette pensée, que j'essayai de me sortir de la tête.

Bon... D'accord. Apparemment nous étions tous les deux pas sûr que cela soit une bonne idée. Le regardant un instant je finis par approuver d'un haussement de tête. Mieux valait ne pas se faire remarquer et attirer les problèmes vers nous. Surtout sur Akira. Il a quelques antécédents (souvent cachés) donc une enquête risquerait de faire ressortir pas mal de choses que le brunet tient à cacher. C'est vraiment une mauvaise idée. Si nos agresseurs devaient être arrêtés ils le seraient maintenant. D'ailleurs, qui a prévenu la police ? Tant mieux, mais cette question reste tout de même en suspens. Mon ami m'emmena ensuite vers dans une salle d'eau pour pouvoir nous nettoyer, car on avait des têtes improbables. Il commençait et je le regardais faire. Je souris doucement lorsqu'il me demanda si j'aimais le style criminel. Je ne vous cacherais pas que la chanson de Britney Spears "criminal" fou rire interne garantit.

« J'adore ça et sur toi c'est encore mieux Kira. Pour ne pas dire autre chose. » lui dis-je d'une fausse voix de sous-entendu tout en lui souriant. Je me rapprochais d'un des robinets pour en faire de même. Après un petit moment à faire notre toilette nous retournons à la salle d'attente un peu plus mouillé que prévu grâce à la bataille d'eau que j'avais démarré. Le médecin vint appeler Akira le priant de le rejoindre. Mon regard inquiet ne quittait pas le jeune homme jusqu'à ce qu'il disparaisse en entrant dans une pièce, j'attendais alors à la salle d'attente que mon gong sonne aussi.