Li Mei & Akira - Oh salut cousin !

★ Oh salut cousin ! ★

« Et bien, un peu plus et je suis malade, et il faut me mettre chez un psy pour me soigner….Tu connais ma mère et mon père….Enfin, cela leur passera…. » Prenant un peu de mon thé, je m’apercevais qu’il fallait juste que je sache comment lui répondre. Mais bon, je réfléchissais un peu, et je tentais de lui donner une réponse. « Et bien…Elle est douce et gentille…On se connait depuis pas mal d’années, sauf que ses révélations comme quoi elle m’aime m’a vraiment perturbée….» Je me tenais devant mon cousin, et je ne voyais pas vraiment comment arranger le truc. Et tandis que j’espérais bien que cela s’arrange pour moi, je voyais la tête de mon cousin, et je me disais qu’il devait voir un peu mon état nerveux. Je ne savais pas comment est-ce qu’Akira allait réagir, mais bon, pour l’instant, je prenais plus le temps de réfléchir. Il fallait bien que je me calme et tout en buvant un peu de mon thé, je trouvais que mon cousin avait sans doute autre chose à dire : « Et toi, si tu veux parler de quelque chose, je suis là. » Je m’arrêtais de parler, et j’espérais bien avoir une réponse de sa part.

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J'avais du mal à comprendre ses parents. Ils devaient avoir l'esprit sérieusement étroit pour considérer leur fille comme malade. En même temps, les russes et les chinois ne sont pas connus pour être très tendres. Je soupirais et buvais un peu de mon café.

" Ca ne répond pas vraiment à la question " Je cherchais la petite bête, c'est vrai. J'voulais l'aider à se débloquer de cette situation, sans vraiment savoir si c'était possible ou non. En vérité, j'savais pas trop quoi lui dire à ce sujet. J'y connaissais rien en amour. J'me disais que deux femmes devaient mieux se comprendre entre elles, mais apparemment ça n'était pas nécessairement le cas. " Au moins, elle a été honnête avec toi. Tu ne pourras pas le lui reprocher. Essaie de faire de même. " Tout ce que j'avais appris de mon peu d'expérience, c'était que donner de faux espoirs était cruel. Valait toujours mieux être cinglant que trop gentil.

Et puis la conversation revenait vers moi. Je me disais que ce n'était peut-être juste qu'une façon de changer de sujet, mais souris quand même légèrement. " Merci. Mais il faut déjà que je fasse moi-même le tri de ce qui traîne dans ma tête avant d'en parler. " Je posai un billet sur la table et me levai de ma chaise. " On va faire un tour ? " J'aimais pas rester assis sans bouger.

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★ Oh salut cousin ! ★

« Si elle me plait….? Tu as une de ces questions….Je ne sais pas si elle me plait, elle est juste elle…Ma douce et tendre amie…. » Je souriais et je rajoutais patiemment : « Je ne sais pas moi-même, comment veux-tu que je te réponde. » Perdue, oui, je l’étais et j’avais comme le sentiment que tout cela finira par s’arranger. Je constatais aussi que le bonheur venait si on prenait la peine de le chercher. La remarque de mon cousin était vraiment importante, je n’allais pas non plus l’ignorer. De toute évidence, pour l’instant, je n’avais guère le choix, et il fallait juste que je comprenne comment faire pour la suite. Je lui disais : « C’est certains que je ne peux pas lui reprocher de ne pas me l’avoir dit. » De toute manière, il était naturel de faire en sorte qu’on se protège contre les petites choses de la vie qui nous gonflait énormément. L’amour était quelque chose qui faisait souffrir comme aimer. Alors là, j’étais plus qu’un peu surprise par la situation, et j’avais alors la forte impression que j’arriverais à comprendre un jour la situation. Je répondais à mon cousin tout en me levant et en laissant un billet pour la note : « Oui, on va faire un tour. Je te suis. »

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Ma chère cousine avait l'air paumée dans sa vie sentimentale. J'pouvais le comprendre, surtout avec ce qu'elle venait de m'avouer. Mais c'était aussi pour éviter ce genre de prise de tête que je faisais tout pour n'avoir aucune attache amoureuse. Quitte à jouer au connard avec les filles. " Ne te mets pas trop la pression en tout cas... " Conseil bien vague, certes, mais elle savait sans doute mieux que moi ce qu'elle devait faire.

J'esquissai un sourire quand elle se leva, et emboîtai le pas vers le parc. Je marchais à côté d'elle, sans me presser et m'allumais une clope. La rue était animée, pleine de monde. L'été faisant, on y retrouvait tous les étudiants en vacances... " Mais dis-moi, ça fait longtemps que tu aimes les femmes ? Ou genre ça t'a frappé d'un coup en rencontrant quelqu'un ? " J'étais pas familier avec ce genre des choses, et me posais sincèrement -et un peu naïvement- la question, sans sarcasme aucun pour une fois.

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★ Oh salut cousin ! ★

« Hum… » Je n’avais pas trop envie de m’étaler sur le sujet, et tout en regardant mes cheveux, je me disais que j’irai sans doute passer un petit moment chez le coiffeur…Voilà qu’il remettait cela sur le tapis, remarque j’avais lancé le sujet. Je lui répondais alors en souriant : « Cette question s’est posé lorsqu’à mes seize ans, j’avais la fille de notre gouvernante qui avait eu des mots assez vrais. Sauf que je ne l’ai avais guère écouté jusqu’au moment, où je me suis rendue compte qu’il y avait un doute…» Marchant toujours aux côtés de mon cousin, je me demandais bien pourquoi est-ce que je vidais mon sac comme ça. Seulement, il fallait que j’éclaircisse certains points afin de savoir où est-ce que j’en étais. « Ma mère nous avait vu, et donc, on ne pouvait pas nier. Donc, voilà, j’ai dit par la suite, qu’il s’agissait d’une erreur, et que je m’étais trompée. » Continuant de marcher, je rajoutais : « Je suis même allée voir un psy. Et cela m’a fait du bien, c’est vrai. Il faudra d’ailleurs que je l’appelle. Elle est de bons conseils. » Souriant, je me disais que cela avait sans doute était une bonne chose de dire ce que j’avais dans mon panier. Comme quoi parfois, c’était bien aussi de le vider si on voulait aller mieux.

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" Hm. " J'acquiesçai d'un mouvement de tête ce qu'elle me disait. Aller voir un psy parce qu'on est ou qu'on se pense homo, je trouvais ça un peu bête, mais je comprenais que ses parents étaient sans doute à l'origine de ce "choix". En tout cas, j'étais heureux de voir qu'elle le vivait bien, que ce n'était plus tabou, et qu'elle se confiait à moi comme à un ami, finalement.

Et puis je décidai de la laisser un peu tranquille avec ça. J'devais être lourd à force. " Et tes études ? Tu as fini, non ? " J'savais qu'elle était en gynécologie, mais pas trop où elle en était. C'était d'ailleurs le genre d'études dont on pouvait se vanter. C'était pas à la portée de tout le monde. Mais bon, on était un peu tous des têtes, dans la famille.

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★ Oh salut cousin ! ★

« Oui, je travaille à l’hôpital depuis pas mal d’années déjà, j’ai tout fini, j’ai eu mon diplôme en Juin. Et toi ? Tu en es où ? » Je n’allais pas laisser mon cousin comme ça sans répondre, et tout en ayant la bonne idée de continuer à marcher, j’avais mis mon sac en bandoulière afin qu’on ne me le prenne pas. Seulement, la dame pas loin de moi une personne âgée n’avait pas cette chance. Un type lui prenait son sac tout en la bousculant, elle tombait sur le sol. Surprise je me dirigeais vers la personne âgée, j’appelais un ami pompier de suite : « Tommy, tu es où là ? » J’attendais sa réponse, et je lui disais tout en regardant la dame : « J’ai une dame qui a subi un vol à l’arraché, elle est sur le sol, je suis dans le quartier chinois devant le centre commercial. Je t’attends. » Je fermais mon téléphone, et je disais à la dame : « Je suis docteur, je vais vous allongée, je bougez pas. » Je disais à mon cousin : « Akira aide-moi, il faut lui tenir la tête bien droite. » Je continuais : « Il faut que tu mettes tes deux mains sur les tempes et tu tiens bien le cou, je vais l’allonger doucement. » Regardant la dame, je lui souriais, et je lui demandais : « Est-ce que vous avez mal quelque part ? »

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" Oh, toutes mes félicitations... J'ai fini ma quatrième année. Je vais commencer mon projet de diplôme, et je pensais... " Je me stoppai net quand la situation bascula. Une femme âgée venait de se faire voler son sac, et tomber par terre. Sur le coup, je restai un peu hésitant, me demandant si je devais poursuivre le voleur ou rester près de la victime. Ce n'est pas le genre de décisions qu'on doit prendre tous les jours... Et c'est finalement le deuxième choix qui me sembla le plus logique. Voyant ma cousine prendre les choses en main avec tant de sang froid et de professionnalisme... j'me sentais un peu impuissant.

Finalement, je suivis les indications de Li Mei, maintenant précautionneusement la tête de la femme entre mes mains. J'avais un peu peur de mal faire... Ou plutôt, ça me stressait. Mais bon, je soufflai, faisant de mon mieux pour garder mon calme. Et la dame indiqua qu'elle souffrait au niveau du dos. Les pompiers n'allaient certainement pas tarder, mais je regardai ma cousine en me demandant si je pouvais me montrer plus utile que ça. Les gens autour commençaient à s'arrêter pour nous regarder, moitié inquiets, moitié voyeurs. " Bougez de là ! " que je leur lançai un peu agressivement. Et ils passèrent leur chemin, mais ce ne fût que jusqu'à ce que d'autres ne prennent leur place.

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★ Oh salut cousin ! ★

« Merci cousin. » Souriant doucement, j’appréciais grandement cette conversation avec lui. Tout en m’occupant de la jeune femme, j’avais eu les réflexes qui devaient sans doute être un peu trop vu les gens. Mais bon, je voyais mon cousin crier fortement, et je souriais pour le rassurer. Tout irait bien par la suite, je m’apercevais que les pompiers arrivaient, et je voyais mon ami Tommy qui souriait : « Super docteur en action ! Dis-moi tout. » Le voyant venir avec son coéquipier, je disais : « Elle a mal au dos, une cheville cassée et apparemment, elle a un peu souffert du au choc. » Il disait à mon cousin tout en prenant sa place : « Allez jeune homme j’arrive ne bougez plus avant mon signal. » Il amenait une civière, et tout un arsenal pour aider la vieille dame. Il la déposait sur la civière. Et il regardait ses cervicales : « Merci jeune homme, c’est du bon travail. » Souriant, je lui disais : « Tommy, as-tu appelé la police ? Le voleur est parti avec le sac de la vieille dame. » Il souriait et il me répondait : « On l’a signalé, je pense qu’ils ne vont pas tarder à venir. » Regardant mon cousin, je lui disais : « Et bien ça si ce n’est pas de l’action. »

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[HJ : j'ai mis vachement de temps désolé :o]

Tout s'enchaîna bien trop vite pour mon esprit embrumé par l'adrénaline. Li Mei restait d'un sang froid admirable, et un homme arriva, un pompier apparemment. Je suivis ses instructions et la femme se retrouva sur la civière, prête à partir pour l'hôpital. Je me relevai finalement, la regardant se faire transporter jusque dans le camion.

Ils parlèrent ensuite du sac. J'aurais bien couru après le mec, mais il avait eu le temps de se fondre dans les passants, s'il n'était pas déjà parti bien plus loin. J'esquissai un sourire presque nerveux à ma cousine. "Ton sang-froid est étonnant." lui fis-je sincèrement, encore un peu surpris. "Tu crois que ça va aller pour elle ?" Je m'inquiétais un peu. Surtout parce que je n'y connaissais rien.

Finalement, on dut attendre la police. Je regardai la voiture qui arrivait, me disant que pour une fois, ça n'était pas pour moi. Et on commença à nous interroger sur le suspect. J'en avais pas une image très nette, mais je fis tout de même de mon mieux pour donner le maximum d'éléments.

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