Mes bagages étaient déjà toutes faites pour mon départ pour New York le lendemain. Je commençais déjà à me sentir un peu mal mais j'essayais de faire abstraction à tout ça. Je ne pouvais pas commencer à faire une crise de panique dans l'avion. Bref, tout ça pour dire que j'étais là, dans le salon des mather, à ne pas faire grand chose si ce n'est essayer de ne pas penser aux prochains jours. Sauf que c'était pratiquement impossible. J'avais vraiment trop en tête. Déjà les absences répétées de Maximilian, sans oublier ma conversation avec Ioann lors du cinéma ouvert, et surtout, l'anniversaire de Mily qui arrivait à grand pas. J'essayais vraiment de me concentrer sur ce livre mais mon cerveau ne voulait juste pas me laisser me concentrer. Je finis par lâcher un soupire, le fermant d'un coup sec. Peut-être devrais-je sortir prendre l'air? Au même moment, quelqu'un vint prendre place à côté de moi. Je me tournais alors et une grimace s'afficha sur mes lèvres quand je vis un Matthéo tout souriant. « Quoi, qu'est-ce que tu veux? » Oui, j'aurais pu être plus sympathique mais... j'en n'avais pas envie.
Je n'avais rien de prévu aujourd'hui, comme une journée qui en enchaînait une autre, les vacances étaient tellement bien, le soleil brillait dans le zénith, et pourtant je commençais sérieusement à me faire chier, hésitant quelques fois à rentrer pour de bon à Londres pour me mettre au chevet de ma soeur jumelle qui se trouvait dans le coma. Son sourire, son rire, ses coups de téléphone me manquaient terriblement comme si en réalité une partie de moi s'était éteinte en même temps que ses paupières lourdes s'étaient fermées pour une durée indéterminée. Décidant alors de me balader dans la Mather House, je vis Ely assise sur le canapé, m'approchant alors esquissant un sourire aux lèvres malgré mon humeur des plus massacrante, un gobelet de café à la main, sa voix était dure et je savais que j'aurais mieux fait de ne pas m'arrêter. Parce que les gens viennent vers toi que lorsqu'ils veulent quelque chose ? Soit elle était sur la défensive ou alors c'était réellement vrai et dans ce cas là il fallait réellement qu'elle change d'amis.
Matthéo et moi, ça n'avait jamais été l'amour fou. Je n'ai jamais compris pourquoi mais il adorait faire de moi, les victimes de ses conneries en tout genre et ça m'énervait, mais à un point! Bon, parfois ça me faisait rire mais plutôt mourir que de le lui montrer. Mais là, franchement, ce n'était pas le moment pour me faire chier. À ses mots, je claquais ma langue contre mon palais. Voilà qu'il m'ennuyait déjà alors qu'il venait tout juste d'ouvrir la bouche. « Bien sûr que non. Mais toi, si tu viens me voir, c'est parce que t'as quelque chose en tête. » Bien sûr que mes amis ne venaient pas me voir parce qu'ils avaient quelque chose à demander, ce serait quand même problématique. D'un côté, je ne les comptais que sur les doigts de la main. En réalité, ça me suffisait, je n'avais pas besoin d'être entourée. Je préférais nettement avec 3 véritables amis qui me connaissaient par coeur et inversement qu'une panoplie de mouche tournant autour de moi alors qu'ils ne me connaîtraient même pas.
Et bien pour une fois tu te trompe .. je suis venu en tout innocence ... Tu veux peut être boire quelque chose ? demandais je en buvant une gorgée de mon café qui commençait déjà à refroidir. Personne ne se trouvait par ici à cette heure ci, il faut avouer que depuis que les cours étaient fini beaucoup de monde avait quitté la Mather house. D'ailleurs j'étais de moins en moins présent, depuis que j'habitais dans la villa en colocation avec Jorden et les filles, un moyen de partir un peu de ce monde de fou, peut être aussi d'avoir un peu plus de vie privée. Tu as pas l'air d'être en forme, tu veux en parler ou bien tu préfères que je te laisse tranquille ? Je la regardais pour voir son visage, hésitant un instant à la faire un peu chier à la chatouiller pour la faire sourire, mais je ne fis rien ce n'était surement pas encore le moment.
Je le regardais alors, les yeux écarquillés. Il était vraiment sérieux là? Il n'allait pas me faire chier? Mouais... J'allais quand même rester sur mes gardes, on ne sait jamais. Il me proposait vraiment de boire un truc? Je lui lançais alors un regard suspicieux. « Non c'est bon... merci. » Ouais, j'suis polie, tu vois? Il me demanda ensuite si j'allais bien. Depuis quand il se préoccupait de mon bien-être? De plus en plus bizarre tout ça. Finalement, je ne fis que poser mon livre sur la table basse et alla poser le dos de ma main sur son front. « T'es sûr que tu vas bien? Tu n'as pas de fièvre pourtant... » Désolé mais le fait qu'il se comporte sagement avec moi, ça ne me rassurait carrément pas.
Elysia n'avait pas l'air de croire à mes bonnes intentions et pourtant aujourd'hui j'étais loin de vouloir foutre la merde, mais la voir comme cela me faisait quelque chose, c'était étrange mais voir sa petite bouille me donnait plus envi de lui faire plaisir ou de la protéger. Peut être aussi que le fait que ma soeur soit loin de moi et dans un sale état, me donnait une bonté d'âme, allez savoir. Et non même pas de fièvre ... comme quoi des fois je peux avoir des bonnes intentions... dis je en la regardant un instant avant de me plaquer totalement contre le canapé, pour regarder un peu dans le vide pendant que le silence se faisait de nouveau entendre. Je ne savais pas réellement si elle allait exploser d'une minute à l'autre, ou alors si elle allait avoir envi de se changer un peu les idées, autant dire qu'elle avait l'air d'être au bout de sa vie. Qu'est ce qui te ferais plaisir alors miss Ravenswood ? J
Non, il avait vraiment l'air sincère et ça me perturbait. Je veux dire, à part venir m'ennuyer, Matthéo ne me parlait jamais vraiment. Pas que ça me dérange hein, j'en ai rien à faire de lui mais là, c'était carrément flippant. Je le regardais toujours un peu méfiante mais je finis par soupirer et acquiescer légèrement. Bon, s'il le disait hein... Mais à la première connerie qu'il sortirait, je me casserais sans demander mon reste. Sa question me laissa un peu perplexe. Je ne savais pas trop ce qui pouvait me faire plaisir en ce moment. Et même si c'était le cas, mes voeux les plus chers ne se réaliseront jamais. Je ne fis qu'hausser les épaules. « Rien qui ne soit réalisable. »
J'étais en train de devenir sympa avec une jeune femme qui par la passé était surtout ma proie pour mes blagues débiles et mes conneries en tout genre. Ah dire vrai je devais être en train de m'assagir et cela n'allait pas du tout, j'espérais du moins ne pas du tout devenir nian nian avant l'âge. Après tout quand on est jeune, il faut profiter de la vie, faire les 400 coups et s'amuser. Mais la jeune femme répondit d'un air totalement désabusé, ce qui me fit arquer un sourcils, je ne comprenais pas réellement comment elle pouvait être si déprimée, mais je savais pertinemment qu'elle ne m'en dirait rien et pour cause on ne se connaissait pas non plus comme les deux cinq doigts de la main. Ca tombe bien je suis tombé sur la lampe d'Aladdin lorsque j'ai fais mes cartons l'autre jour ... Après tout, on pouvait bien essayé de réaliser l'impossible, nothing impossible !
Sa réplique ne fit que m'énerver d'avantage. Mais merde, il ne pouvait pas me laisser tranquille? La mather house commençait à se vider en cette fin d'année et c'était bien pour ça que j'avais daigné sortir de ma chambre: parce que je pensais que personne ne viendrait me déranger. Et bien non, il était là lui, à déjà sortir la première connerie. Il croyait quoi, que j'allais me mettre à rire devant sa blague? Et bien, même pas. Je lui lançais un regard totalement irrité. « Et bien garde tes voeux pour toi alors, j'en ai pas besoin. » Et pourtant, dieu savait à quel point j'aimerais que cette lampe magique existe et puisse réaliser tous mes souhaits. Sauf que c'était impossible. Le monde est moche.
Je pense qu'en fait je n'arriverais jamais à comprendre cette jeune femme, elle semblait si lunatique, ou tout le temps en colère à remettre les gens en place, je ne comprenais pas comment on pouvait être si rigide mais peu importe. Alors qu'elle continuait à faire d'elle la plus malheureuse du monde, j'avais fini par me lever pour aller jeter mon gobelet avant de me diriger vers la fenêtre, regardant le soleil se coucher, le ciel rose magnifique qui se dessinait devant moi. Laissant le silence, je ne parlais plus car je savais pertinemment qu'elle serait de nouveau désagréable, mais je gardais tout de même un oeil sur elle discrètement pour ne pas qu'elle fasse n'importe quoi.
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Mes bagages étaient déjà toutes faites pour mon départ pour New York le lendemain. Je commençais déjà à me sentir un peu mal mais j'essayais de faire abstraction à tout ça. Je ne pouvais pas commencer à faire une crise de panique dans l'avion. Bref, tout ça pour dire que j'étais là, dans le salon des mather, à ne pas faire grand chose si ce n'est essayer de ne pas penser aux prochains jours. Sauf que c'était pratiquement impossible. J'avais vraiment trop en tête. Déjà les absences répétées de Maximilian, sans oublier ma conversation avec Ioann lors du cinéma ouvert, et surtout, l'anniversaire de Mily qui arrivait à grand pas. J'essayais vraiment de me concentrer sur ce livre mais mon cerveau ne voulait juste pas me laisser me concentrer. Je finis par lâcher un soupire, le fermant d'un coup sec. Peut-être devrais-je sortir prendre l'air? Au même moment, quelqu'un vint prendre place à côté de moi. Je me tournais alors et une grimace s'afficha sur mes lèvres quand je vis un Matthéo tout souriant. « Quoi, qu'est-ce que tu veux? » Oui, j'aurais pu être plus sympathique mais... j'en n'avais pas envie.
