(+ Shishi) et c'est reparti...

« C’est simplement parce qu’elle vient juste de me retrouver après m’avoir attendue un temps interminable… laisse-la s’habituer à toi, tout va bien se passer » reprit Bambi, persuadée que tout irait au mieux pour peu que Shiloh fasse preuve d’un tout petit peu plus de patience. « Tu as raison, un restaurant c’est sûrement plus sage ! Mais dis-toi que ce père là est sûrement moins nul que le précédent, c’est l’avantage » fit remarquer Bambi avant d’applaudir dans ses mains. « Oh oui joue-moi quelque chose ! »

« Tu crois qu’il ne s’agit que de ça ? Bon alors je veux bien patienter » lui répondis-je après une brève hésitation non pas parce que je ne me sentais pas capable d’attendre que la petite m’accepte entièrement mais simplement parce que j’aimais tellement les enfants que cela me peinait un peu, je devais bien l’admettre. « En même temps, on ne peut pas faire plus craignos qu’Anconetti » soupirais-je car dans mon esprit et dans mon cœur, Anconetti restera à jamais mon bourreau et non mon père. Toutefois, l’enthousiasme de Bambi chassa rapidement ses sinistres pensées et je me relevais rapidement pour aller chercher mon merveilleux instrument pour me planter face à elle. « Heureusement qu’on est plus en appartement, je n’osais pas jouer de peur de déranger » soufflais-je avant de fermer les yeux et de commencer à jouer seulement comme à mon habitude, je fus incapable de rester bien droite et me mit à bouger en rythme avec la mélodie que je jouais.

La mélodie

« J’en suis même persuadée ! Je la connais bien, et pour cause, elle me ressemble… » Bambi était d’accord au sujet d’Anconetti : plus salopard, il fallait déjà le vouloir. « Alors Vassilievykh mérite peut-être que tu tentes le coup ? » proposa-t-elle, ne sachant que trop bien ce que cela faisait que d’avoir un père pourave. Autant qu’elle en profite si d’aventure son géniteur biologique était avenant… mais bien loin de vouloir y penser, la brunette se laissa plutôt bercer par la mélodie de Shiloh, ne l’interrompant à aucun moment jusqu’à ce qu’elle n’ait esquissé la dernière note. « C’était fabuleux ! Pourquoi tu ne joues jamais ? »