(+ Declan) Highway to paradise... or not ~ FB

Mallory avait dîné dans sa chambre faute d’avoir la moindre présence parentale à la maison. La famille Hale avait encore voulu se rendre à leur maison de campagne dans le Surrey, et la jeune blonde en avait été privé pour cause de révisions. La belle affaire, son père la punissait parce qu’elle s’était rebellé oui ! En tout cas, la maison était vide pour tout le weekend mais la demoiselle s’ennuyait déjà… au point d’en délaisser son bouquin sur la constitution européenne pour aller se faire un en cas, du moins juste au moment où un bruit suspect attira son attention à la porte arrière de la grande maison londonienne. « Il y a quelqu’un ? » demanda-t-elle prudemment après avoir ouvert cette dernière. En quelques secondes, un jeune homme légèrement plus âgé qu’elle s’effondrait à ses pieds. « Oh mon dieu !! »

Merde ! Mes parents allaient me zigouiller si je m’en sortais vivant. J’avais commis une erreur de débutant alors que je n’en étais pas à mon premier contrat mais voilà que je me retrouvais à courir dans les rues de Londres comme un vulgaire rat à qui ses poursuivants voulaient faire la peau. Je n’eue d’ailleurs pas d’autres choix que de sauter au-dessus d’une clôture et de me planquer dans le jardin d’une grande baraque genre des bourgeois qui devaient sûrement se tirer dans leur maison de campagne le week-end. Cela tombait bien, cela me ferait un abri acceptable mais j’avais présumé de mes forces. De mes mains tremblantes, je peinais à crocheter la serrure de la porte arrière alors qu’elle ne fut pas ma surprise en la sentant s’ouvrir. Re merde. Je n’avais même pas fait gaffe si la maison était habitée. « Aide…Aide moi » la suppliais-je car pour le moment, cette ado était mon seul espoir.

C’était bien sa veine. Mallory, qui n’était franchement pas douée pour soigner les plaies ni aider les gens à proprement parler, se trouvait mêlée à cet adolescent lui demandant de l’aide… « D’a… d’accord ! » s’exclama-t-elle avant de prendre l’un de ses bras pour entourer ses épaules et ainsi l’aider à se soulever, refermant vivement la porte du pied afin de l’allonger sur le grand canapé en cuir du salon. « Vous… vous êtes blessé ? Vous avez faim ? Soif ? Dites-moi comment vous aider... »

J’avais bien envie de lui dire qu’elle pouvait aussi se taire mais j’avais appris à ne pas mordre la main que l’on me tendait. « Si t’as de l’alcool, du fil et une aiguille, ça sera parfait »marmonnais-je en m’appuyant sur elle tandis que je lançais un regard assez alarmé autour de moi. « Tu crèches ici toute seule ? »lui demandais-je pour être certain de ne pas avoir à subir la présence de ses parents ou d’un frère/d’une sœur. De tout de manière, elle ne vivrait pas très longtemps car la règle était de ne jamais laisser de témoin derrière soi.

« Mes parents vivent ici avec moi mais ils ne seront de retour que lundi soir… pourquoi ? » avoua-t-elle avant de s’absenter quelques secondes avant de revenir avec de l’alcool pour soins ainsi qu’une aiguille à peau. Pourquoi avait-elle ce genre de matériel, mystère et balle de golf mais en attendant, Mallory n’était pas contre lui donner un coup de main. « Si vous avez une plaie à recoudre, je vous conseille de me laisser faire, vos mains tremblent trop et vous risquez de vous faire mal… vous voulez un verre de scotch pour atténuer un peu la douleur ? »

« Pour savoir l’anglaise ! » lui dis-je en la détaillant. Je pourrais tout aussi bien m’amuser avec elle avant mais quelque chose me poussa presque à rejeter cette idée. Je devais être bien plus affaibli que je le pensais pour ne pas avoir envie de jouer de mes charmes face à une future victime. « Vas-y… faut juste que tu m’enlèves la balle que j’ai dans l’épaule avant… après si tu as du bon scotch et pas un truc à l’anglaise mais quelque chose qui vient de la bonne vieille Irlande, je cracherai pas sur un verre »lâchais-je en m’affalant sur une chaise. Putain que ça faisait mal.

Mallory ne fit aucun commentaire sur ce surnom dont il venait de l’affubler et parti chercher un excellent whisky irlandais de douze ans d’âge. Au pire, elle nierait avoir eu connaissance de l’existence de cette bouteille si son père s’étonnait de sa disparition. Elle lui servit une bonne dose dans un verre avant de s’emparer d’un petit clamp afin de saisir la balle. « Si je vous fais mal, n’hésitez pas à me le dire… je vais essayer d’y aller aussi doucement que possible, d’accord ? »

Je sifflais entre mes dents en voyant la bouteille. Putain, on se refusait rien dans cette piaule de richards mais je n’allais vraiment pas faire mon difficile et but cul sec le verre qu’elle me tendait. « Sérieux l’anglaise arrête de me vouvoyer et tutoie moi, j’ai l’impression d’être vieux de quinze piges supplémentaires et puis, charcute moi, pas besoin que tu prennes de gants, je ne suis pas une lopette comme les anglais ! » marmonnais-je en secouant la tête pour mieux faire passer mon T-Shirt par-dessus ma tête pour m’afficher torse nu devant elle. « La vision te plait ? » la provoquais-je avec un sourire charmeur.

Le tutoyer… Mallory n’avait pas vraiment l’habitude mais puisqu’elle allait lui enlever la balle logée dans son épaule puis le recoudre, autant éviter trop de distance. « Je peux avoir ton nom ou je suppose que c’est comme le reste de ta personne, ça va disparaître vite fait bien fait une fois soigné ? » demanda-t-elle car il ne fallait pas la prendre pour la dernière des courges. Elle rougit légèrement à sa question, cependant, avant de se reprendre un tantinet et d’arquer un sourcil. « Tu es musclé, je l’admets… et tu dois avoir au moins dix amantes dans chaque villes de ce pays. »

Finalement la petite fleur avait ses épines, c’était bon à savoir et puis ça rajoutait un peu d’intérêt à la chose. J’aimais les femmes avec un peu de caractère –pas trop sinon elles devenaient de véritables chieuses et me tapaient sur le système. « Thorin »lâchais-je en me régalant de son rougissement pour mieux éclater de rire. « Des amantes ?! C’est plutôt des plans culs que j’appelle ça… Et toi, un petit fiancé choisi par papa et maman ?! » l’emmerdais-je avant de l’attirer sur mes genoux. « Allez, charcute moi… tu as même le droit de toucher un peu l’anglaise, cela te changera de tes balais dans le cul sur pattes »