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the day has arrivedjackie & Aidan
Nous y étions, le jour tant redouté. Celui qui hantait mes esprits depuis plusieurs semaines. Étais-je préparée à tout cela ? Pas du tout. Je me regardais dans le miroir alors que toutes les invitées prenaient place dans la salle de réception. Tout était magnifique, digne des mariés. Je portais une robe mauve très claire en contradiction avec la robe de ma sœur Maddie. Je ne voulais pas y aller. Je n’avais qu’une envie quitter au plus vite ce lieu qui m’étouffait tant. Machinalement, je pris mon téléphone et appelai mon père pour la millième fois. Aucune réponse comme toujours. « Salut papa, j’espère que tout va bien… Tu me manques » dis-je avant d’entendre la porte s’ouvrir. Je tournais la tête et vu Aidan. Je fis : « je dois te laisser et il faut qu’on parle de quelques choses d’important. » dis-je avant de raccrocher et de me retourner une nouvelle fois vers le Lowell. Nous nous étions pas parlé depuis plusieurs semaines et me retrouver face à lui maintenant étions étranges. Je le regardais furtivement avant de dire : « C’est bon, j’ai terminé… tu peux rester. Je pars » dis-je en pointant du doigt la porte et en amorçant un semblant de sourire avant de me diriger vers la fameuse porte.
(Invité)
Cela fait des semaines qu'il espère une annulation, un imprévu de dernière minute. Mais c'est mal connaître son paternel qui s'entête dans chacune des décisions qu'il peut prendre et davantage lorsqu'il s'agit d'un mariage avec une femme encore inconnue il y a quelques mois. Le Lowell a revêtu le costume que son père lui a réservé pour l'occasion, son allure malgré l’élégance de la tenue renvoie son habituelle nonchalance, entre classe et décontraction, à croire qu'il est né pour le costard. Ses poumons suffoquent, sa main est moite et sa poitrine tressaille sous quelques palpitations. Son cerveau hurle le manque d'une dose de nicotine, et le décor parfait de l'endroit ne fait qu'exacerber cette envie peu recommandable. Il repère une porte au coin de la salle de réception et ses yeux se posent alors sur Jackie. Du moins, il est certain que c'est Jackie après ses dernières péripéties avec sa jumelle retrouvée. « Tu n'es pas obligée de partir. » lâche-t-il sans même y penser. Non, il n'a pas envie qu'elle parte. Ses prunelles s'attardent sur sa silhouette parfaitement moulée dans cette robe. Sa mère est une conne mais elle a bon goût, il faut lui reconnaître. « J'ai besoin d'une cigarette, tu veux m'accompagner ? » Parce que c'est un peu devenu une habitude entre eux, la détérioration commune de leurs poumons. Sans attendre vraiment la réponse de la Cabot, il se dirige vers la fenêtre qu'il ouvre et lui tend l'objet du délit.