you can't hurry love ~ marika

Faire un pique-nique prenait toujours énormément de temps à Joan. En fait, elle était une pro du pique-nique, mais elle faisait ça bien. Or, elle n'était pas adepte du vite-fait-bien-fait. Non, un pique-nique c'est à prendre au sérieux. Après, c'était quand même assez compliqué. Parce qu'elle aimait bien les repas faits maison, mais les sandwiches jambon-emmental en triangle, les trucs dans les boîtes, faut avouer que c'est une tuerie. Et encore plus dans les longs pains bien chimiques. Et ce jour-là, Lindley finit par se décider pour des sandwiches tout prêts, un paquet de chips – mais les chips avec les bosses là – des tranches de cheddar, et toutes sortes de barres chocolatées. Ça c'est du pique-nique. Sa mère la fouetterait si elle voyait ça, elle était une pro-bio. Elle fourra le tout dans son sac et se rendit en bus jusqu'au bord de la Charles River où elle avait donné rendez-vous à sa bestah forever, Marika, pour un moment entre filles, ce qui n'était pas arrivé depuis très longtemps. La Quincy avait l'impression de ne plus voir la blonde comme avant. Leurs vies respectives étaient chargées, mais l'étudiante comptait bien remédier à ça et rattraper le temps perdu. Surtout que les deux filles avaient des tas de choses à se dire. La brune s'avança et reconnut sa meilleure amie et courut presque vers elle. « Marika ! Maaaariiiiiikaaaaaa ! »

Joan eu la brillante idée de faire un pique-nique entre filles aujourd'hui, adieux les mecs bonjour les filles. Nous n'étions que deux, Jackie devait d'abord se remettre un peu de ses derniers évènements, alors on la laissait se reposer et un autre jour, on lui sautera dessus, même s'il fallait faire attention au bébé dans son ventre, puis de toute façon, avec ses hormones de femme enceinte, Jackie nous aurait rien laissé à manger. Une chose est certaine, la journée d'aujourd'hui allait être génialissime. J'avais l'impression que ça faisait une éternité que je n'avais pas vue ni Joan, ni Jackie. Il faut dire qu'en ce moment nos soucis, nos emmerdes, nos quotidiens nous prenaient trop la tête. On avait vraiment pas eu le temps de se croiser, comme l'avait précisé Joan au téléphone, ce pique-nique sera un petit rattrapage des jours perdus sans se voir et à dire vrai, nous avions énormément de choses à se raconter. Tellement que j'étais toute excitée, je ne me suis même pas rendu compte de l'heure à laquelle j'avais déboulé à Charlies River, j'étais arrivé avec quelques minutes d'avances. Peu importe, je m'étais confortablement assise dans l'herbe voyageant rapidement à travers mes pensées. Ce n'est que quelques minutes plutard que la voix de ma meilleure amie m'interpella. Égale à elle-même, Joan criait mon prénom comme une cinglé sortie d'asile. J'éclatais de rire, me levant et courant au ralentit vers elle. Ouai voilà, nous étions en train de faire un remake d'une scène de film bourré d'émotion digne de mériter un oscar. « Joannn ! Joannnnnnnnnnnnn ! » Bonjour la folie !. Même l'asile nous refuserais j'vous jure. Une fois dans ses bras, j'éclatais de rire en la serrant jusqu'à l'étouffement. « Tu m'as manqué ma crème d'amour !. » surnom débile, mais osef, c'est Joan et Marika, on les comprend.

Certaines avaient peut-être l'impression de n'être bien que dans les bras d'un homme, mais Joan se sentait à sa place dans les bras de sa meilleure amie et nul part ailleurs. Elle s'imaginait qu'il y avait un espèce de bouclier qui se formait autour d'elle, genre la formation tortue des romains dans Astérix. J'vous jure Joan c'était Brutus, elle mordait méchamment lorsqu'on touchait à ses amies. Et amis d'ailleurs. La brune tira sa meilleure amie par le bras pour qu'elles s'installent. La Quincy commença à déballer ses sandwiches. « J'ai trop de trucs à te raconter et à te demander d'ailleurs j'te dis pas le bordel. » Déjà, la jeune femme avait pour ambition de s'informer sur l'affaire Duncan. Et oui, parce qu'en bon chien de garde qui se respecte, elle avait trouvé très intelligent d'aller menacer le Mather. Ça s'était pas vraiment passé comme ça, mais elle avait du mal à s'avouer qu'elle l'avait trouvé cool et qu'ils s'étaient bien entendus et que si elle n'avait pas su que c'était le Duncan de Marika, elle serait probablement devenue amie avec le brun. « Tu sais que j'ai croisé Duncan ? » L'étudiante toussota, histoire de détourner légèrement l'attention. Elle ne voulait pas se faire taper. Avec l'habilité de Lindley et son tact légendaire, elle avait peur d'avoir mis les deux baskets dans le plat et d'avoir fait une grosse bêtise.

Il n'y a que dans les bras de mes vraies amies que je pouvais totalement me sentir bien, à l'aise et que je pouvais me lâcher, car à vrai dire, j'étais un peu sur la réserve face à un homme, même si j'essaie de soigner ce côté-là. Non pas que j'étais homosexuelle, juste qu'en ce moment niveau mec, j'en avais un peu marre. Ça sentait la moisissure à chaque fois que je m'attachais à un mec, soit il était prit, soit il était sur le point de l'être, soit il en aimait une autre aussi. Il faut clairement dire que je n'avais pas de chance, j'étais comme gopher le malchanceux, mais évidemment en plus sexy hein. P'tain pourquoi les dessins ne pouvaient pas prendre vie ? J'aurais dessiné avec mes doigts de fée, l'homme parfait, un moi au masculin, le reflet même de mes attentes et désirs. Enfin bref, de toute façon, la facilité n'avait jamais été jouissive. L'impossible est plaisir d'après un dicton et je partage tout à fait cette opinion. J'avais serré ma meilleure amie dans mes bras aussi fort que je pouvais parce qu'elle m'avait affreusement manqué, cette petite tête brune qui ne ratait jamais l'occasion de me faire rire, sa joie et son humour étaient assez contagieux et j'étais fière de pouvoir la compter parmi les plus importants à mes yeux. « J'ai trop de trucs à te raconter et à te demander d'ailleurs j'te dis pas le bordel. » M'annonça-t-elle en me tirant par la main afin de nous installer confortablement pour finir par faire sortir toutes les bonnes choses qu'elle avait apportés. Miam, tout cela me donnait l'eau à la bouche. « Ça tombe bien ! Moi aussi j'ai tellement de choses à te raconter, mais vas-y toi d'abord !. » J'avais hâte d'écouter tout le bordel qu'était sa vie en ce moment histoire de l'aider à y voir plus clair ensuite, tout comme moi j'avais besoin de conseils. « Tu sais que j'ai croisé Duncan ? » Elle toussota comme-ci après cette annonce, elle s'attendait à ce que je lui donne une petite tape. Je fronçais plutôt les sourcils. « J'vois, j'espère qu'il ne t'a pas trop importuné et te connaissant, j'suis sûre que t'as comment dire, fait sortir les griffes !. » Riais-je avant de reprendre. « En parlant de lui, je l'ai croisé aussi figure-toi et comme je n'avais pas voulu causer plus longtemps avec lui et bien, il m'a menotté à son poignet, histoire que je ne bouge pas sans avoir discuté...J'te jure, ce mec est têtu, il ne va pas abandonner, mais bon, j'ai tourné la page maintenant. » Et c'était d'ailleurs grâce à Joan, j'avais suivi son conseil et à présent je me sentais plus libre, mieux qu'avant. « Et c'est grâce à tes fabuleux conseils, mercii n'amour, t'ma super héroïne !. »

Vous savez ce qu'elle adorait chez ses amies ? C'est qu'elles savaient parfaitement les hommes. Vous voyez pour Joan c'était très important de pouvoir regarder du foot à la télé et de boire des alcools d'hommes comme les bières avec ses bestah pour toujours. Oui parce qu'il y a des alcools de filles. Dans les films, la fille qui boit de la bière c'est forcément la fille casse-cou, un peu garçon manqué. D'ailleurs dans les soirées, les filles sont toujours à boire des mélanges compliqués, comme si ça rendait intelligente. Ah j'vous jure, moi je suis persuadée que Heidi buvait de la bière dans sa montagne suisse-allemande. Et aux dernières nouvelles, Heidi c'est trop une fille avec des tresses, une jupette et un namoureux. Mais une fille reste une fille, et à moins d'avoir un ami dans le genre Kurt Hummel, il n'y a qu'avec les filles qu'on peut échanger des popotins et se lancer dans de longues conversations sur des soi-disant histoires d'amour. C'est censé être beau ça non ? Alors pourquoi c'était tout moche avec elle. Cependant, Lindley sentait que ce serait moins catastrophique que ces derniers temps. C'était peut-être le début de la fin. Elles allaient vivre heureuse, avec une vie bien rangée et dans quelques temps elles organiseraient des barbecues avec leurs jules et des week-end à quatre. Aaah ça promettait. Enfin, elle s'avançait peut-être un peu trop vite la Quincy. Mais puisque Marika semblait avoir réglé ses problèmes de Duncan, pour Joan cela voulait forcément dire qu'elle s'était trouvé quelqu'un d'autre à aimer, papouiller, tout ces trucs de gens qui s'aiment. Importuner Joan ? Son Mather-brise-coeur ? Pas le moins du monde ! « Euh en fait, pour rien te cacher je l'ai trouvé vraiment cool. Puis j'ai su que c'était lui et comment dire, je l'ai plus ou moins menacé de mort. Je me demande qui a été le plus importuné des deux. » Elle conclut par un rire diabolique. Au moins, la blonde n'avait pas l'air fâchée qu'elle soit allée mettre son nez de fouine dans ses affaires. « Il est pas censé être amoureux d'une autre fille et t'avoir fait souffrir ce boulet ? » Joan leva les yeux au ciel. Ouais bon, elle l'avait trouvé sympa au début. On peut dire que ce temps était bel et bien révolu. Puis, souriante, elle fit une mini-courbette. « Il me semble que je sers à ça. » La jeune femme toussota avant de reprendre. « Chérie, je te trompe, je suis en couple avec un mec. Tu m'en veux pas trop ? »

Je ne pourrais jamais en vouloir à Joan de s'immiscer dans ma vie, parce que j'aurais fait la même chose si j'avais appris qu'un garçon lui avait brisé le coeur. J'aurais rapidement fait sortir les griffes et elle le savait, tout comme je savais que Joan allait avoir une discussion avec Duncan. Je la connaissais autant qu'elle me connaissait. « Euh en fait, pour rien te cacher je l'ai trouvé vraiment cool. Puis j'ai su que c'était lui et comment dire, je l'ai plus ou moins menacé de mort. Je me demande qui a été le plus importuné des deux. » Oui, il est vrai que malgré tout, Duncan restait quelqu'un de cool, mais beaucoup trop con par moment. « C'est vrai qu'il reste quelqu'un d'appréciable, c'est qu'il est seulement con niveau filles et tout ce qui va avec. » Rétorquais-je avec un sourire, car au-delà de ça, c'était un bon ami, enfin, un ami qui se croyait tout permit n'empêche, car j'me suis rappelée de tout et également de sa moquerie sur moi devant ses potes. « Il est pas censé être amoureux d'une autre fille et t'avoir fait souffrir ce boulet ? » Si si, il l'était, mais c'était aussi Duncan, on ne pouvait pas le cerner en fin de compte. « Bah apparemment il dit qu'il tient beaucoup à notre amitié... » Bien que maintenant je me rendais compte que j'y tenais aussi, même si je savais que nous ne pourrions pas redevenir les amis proches que nous étions avant, après tout, le passé ne se récupère pas. L'amour ne nous réussira pas de toute façon et puis j'avais déjà tournée la page. « Il me semble que je sers à ça. » En guise de réponse, je lui souriais tendrement, car je savais que peu importe ce qui arrivait, nous serons là l'une pour l'autre. « Chérie, je te trompe, je suis en couple avec un mec. Tu m'en veux pas trop ? » Je fis semblant d'écarquiller les yeux et d'être totalement choqué. « Hannnnnnnnnn, mais comment ? Et qui c'est ce mec que je dois pourrir pour m'avoir piqué ma brune ?. » Même si je jouais le jeu, j'étais contente qu'elle puisse trouver l'amour, elle qui restait souvent sur la réserve côté sentiments. « Nan mais j'espère qu'il en vaut la peine ! Que je n'ai pas été trompé pour rien ! Alors ? Raconte-moi touuuuuuttttt !. » Je m'asseyais correctement pour être plus à l'aise pour écouter, l'air totalement heureuse pour ma meilleure amie.

Appréciable, appréciable, c'est un bien grand mot. Elle-même venait de reconnaître qu'il lui avait semblé sympa au début, mais après coup, elle se demandait s'il ne jouait pas la comédie. Dans tous les cas, la jeune femme n'avait aucune confiance en ce Duncan, et plus tôt Marika le sortirait de sa vie, mieux l'Humanité s'en porterait. C'était devenu physique, la simple évocation du Mather lui donnait la gerbe. Sans blague. Il n'avait même pas payé le verre de Joan ce goujat, peut-être qu'elle l'avait cherché mais quand même ! Où est la galanterie. « Ouais ouais. » concéda-t-elle pas du tout convaincue. Puis la blonde parla d'amitié, de quoi ? La brune dévisagea sa meilleure amie, les yeux exorbités. Non non non. Le jeune homme ne devait pas avoir raison. « Oui mais toi non ? Je veux dire, t'en as rien à faire de son amitié ? » Joan s'avançait en terrain dangereux. L'amitié entre deux personnes qui ont vécu ne serait-ce que dix minutes de romantisme, c'était particulier hein. Joan n'y croyait pas. En tout cas, appliqué sur elle, elle n'y croyait. Et sur la jeune femme non plus. Évidemment lorsque Lindley parla de la présence d'un petit copain dans sa vie, elle dut fournir à sa meilleure amie une description détaillée. « Je pense pas qu'il soit nécessaire de le taper. Vraiment. » Son regard se fit lointain. Comment. Elle était marrante la petite Maybellin, elle voulait vraiment un itinéraire détaillé. « C'était mal parti. » Rire gêné, beurk elle aimait pas parlé de ça bouhouuu. « Enfin Cody, tu sais je crois … du coup ça a mis à mal ma relation avec Joshua si bien qu'il m'a demandé si je voulais être avec lui ou Bleeker. » Elle ne trouvait pas nécessaire de parler du mélodrame Joadien, ce qui est fait est fait. « Mais tu n'as pas été trompée pour rien je t'assure. » conclut-elle en souriant.

Oui je l'avouais, Duncan était bourré de défauts, il était un sans coeur avec les plus faibles, mais lorsqu'on apprenait à vraiment le connaître et lorsqu'il arrêtait de faire le connard de service, c'était quelqu'un d'appréciable. Je savais que Joan ne le portera pas dans son cœur malgré tout, quand elle aura vu ses défauts tout comme moi je ne portais pas Cody dans mon cœur, mais au fond, je ne savais rien de lui, ce que je ne voulais pas en revanche, c'est qu'il tourne autour de mes meilleures amies et ça, ça me faisait très peur. « Oui mais toi non ? Je veux dire, t'en as rien à faire de son amitié ? » Je me mordillais la lèvre inférieure avant de lui répondre. « Pas que j'me fou de son amitié, Joan, malgré tout j'ne peux simplement pas lui tourner l'dos, mais sache juste que même si nous nous reparlons, ce n'sera pas comme avant, l'passé c'est l'passé et on c'est tous que nous ne pouvons pas y retourner, ni l'récupérer !. » En clair, je lui faisais comprendre que rien ne pourra redevenir comme avant, j'en sortais vraiment grandit après une expérience aussi désastreuse. Je l'écoutais ensuite me donner plus de détails sur son petit-ami. « C'était mal parti. Enfin Cody, tu sais je crois ... du coup ça a mis à mal ma relation avec Joshua si bien qu'il m'a demandé si je voulais être avec lui ou Bleeker. Mais tu n'as pas été trompée pour rien je t'assure. » Rien que d'entendre le prénom de Cody me fit froncer les sourcils. « Bon déjà, j'suis soulagé que ça n'soit pas ce Bleeker ton petit-ami, ne m'en veux pas, t'sais que j'me méfie de lui...Ensuite, t'as plutôt l'air d'y tenir à ce Joshua mine de rien, j'le ressens dans ta voix ! Et moi si t'es heureuse, c'tout ce qui compte !. » Bien que je savais qu'elle y tenait aussi au Bleeker là. Dire que mon meilleur ami était aussi un Bleeker et que comment dire, il se passait un truc que je n'arrivais pas à comprendre. Étonnant non ?. « Et c'est quand que t'me le présente ?. Tiens, j'suis sûre qu'on va tous s'croiser au summer camp, j'ai hâte !. » J'avais hâte d'y être d'ailleurs. Cela me permettra de penser moins et de beaucoup plus m'amuser.

Ce qui serait excellent, ce serait que les deux jeunes femmes trouvent deux parfaits petits amis, tous nouveaux, tous neufs. Bon pour Joan c'était chose faite, mais il fallait se lancer dans le Bachelor version Marika et d'urgence. Il était clair qu'aucune des deux amies ne souhaitait voir l'autre ressortir avec son ex. Peut-être parce qu'elles savaient parfaitement que l'une comme l'autre, ces deux jeunes hommes les faisaient bobo cœur. « Oui oui bien sur, j'veux dire, je comprends que tu veuilles pas lui tourner le dos mais, je veux pas que le voir t'empêches de voir quelqu'un d'autre, tu vois où je veux en venir ? » La brunette sourit malicieusement à sa meilleure amie. C'était dingue comme elles avaient changées depuis qu'elles s'étaient rencontrées, et pire, depuis cette année. Elle se remémora en janvier quand Lindley était allée voir la blonde à l'hôpital, que celle-ci était blessée, désespérée de la tournure de son histoire avec Duncan, elle se rappelait lorsqu'elle l'avait ramassée à la petite cuillère, le cœur brisé. Et là, Joan trouvait Mari déterminée, plus forte, plus grande. Les confidences de la blondinette sur l'ex de la frangée la laissèrent bouche bée. Elle éclata soudainement de rire. « Oh Marika, il est adorable, comment tu peux ne pas l'aimer ? Et je dis pas ça parce que je suis sortie avec lui, il est vraiment gentil. » Puis, l'étudiante se calma, son sourire se faisant plus léger. « C'est assez flippant que ça s'entende dans ma voix quand même. » Joan donna un claque sur la cuisse de la jeune femme en criant. « Mais oui on va se voir meuf, deux mois aux Caraïbes il y a pas moyen ! »

« Oui oui bien sur, j'veux dire, je comprends que tu veuilles pas lui tourner le dos mais, je veux pas que le voir t'empêches de voir quelqu'un d'autre, tu vois où je veux en venir ? » Oui oui je voyais très bien où elle voulait en venir. Je lui souris d'ailleurs hochant positivement de la tête avant de rétorquer. « J'vois très bien et t'inquiète ! Tu n'as pas à t'en faire, j'compte pas passer à côté d'une vraie histoire d'amour à cause de lui. Je veux dire, j'suis passé à autre chose maintenant. » Et je ne voyais pas pourquoi j'allais passer mon temps à courir derrière un mec qui en aime une autre et dont je sais qu'il ne se passera jamais rien. C'était tout une autre Marika qui en sortait grandit et déterminée dorénavant. « Oh Marika, il est adorable, comment tu peux ne pas l'aimer ? Et je dis pas ça parce que je suis sortie avec lui, il est vraiment gentil. » Cody ? Sérieusement ?. Bon après tout ce n'est pas comme-ci je le connaissais mieux que Joan et je lui faisais confiance, mais c'est comme-ça, j'avais peur de ce Cody et du mal qui pouvait faire à mes meilleures amies. J'voulais pas qu'elles aient le coeur brisé ou qu'elles se chamaillent à son propos. Mais maintenant que Joan avait un petit ami, manquait plus que Jackie et j'serais enfin débarrassé de toute peur. Quoi qu'il fallait que je reste quand même sur mes gardes concernant le petit-ami de Joan, j'voulais de moi-même savoir si c'était un gars bien pour ma brunette. « Disons que jn'ai rien contre lui, mais j'ne peux m'empêcher d'rester sur mes gardes le concernant. » Car je pensais qu'il était susceptible de nuire au trio que nous formions avec Jackie. « C'est assez flippant que ça s'entende dans ma voix quand même. Mais oui on va se voir meuf, deux mois aux Caraïbes il y a pas moyen !. » J'accompagnais son rire avant de me laisser bercer d'imagination sur le summer camp de rêve que nous allons passer. « Ça fait du bien de t'voir heureuse en amour !. Puis ouai, les îles caraïbes, le rêve quoi ! Ça va être le pied, inoubliable et mieux que le spring break je l'sens. » J'rigolais, même si le spring break a été une pure réussite, le summer camp le sera encore plus. J'attrapais un sandwich que je commençais à déguster.