Are you really this guy? [Konrad]

Il avait raison sur le fait qu'autrefois, je prenais les pilules contraceptive et comme double protection, il mettait un condom, ce qui réduisait pratiquement toutes les chances d'avoir un gosse. Il a fallut seulement une soirée bien arrosée pour que je ne me protège pas et que je finisse par devenir maman du jour au lendemain. Lorsqu'il me demanda si c'était lui le père, je jouai la comédie en dérivant mon regard sur le trottoir, laissant planer un silence qui dérangerait même les morts. Je mordillai ma lèvre inférieur avec nervosité, faisant pratiquement monter mes larmes jusqu'aux yeux. Dites merci au cours de théâtre que je faisais à Boston pour être aussi crédible qu'en ce moment. « J'ai voulu t'avertir il y a de cela bien longtemps... Mais je n'ai jamais eu le courage de te le dire en face...Jusqu'à ce que je tombe sur toi tout à l'heure. » J'ai toujours été taquine et je ne pouvais m'empêcher de faire cette blague à Konrad. Je voulais simplement voir sa réaction, ensuite, je lui avouerais tout, parole de scout!

Lorsqu'il mordu à l'hameçon, échappant sa cloppe sur le sol, me regardant avec les yeux écarquillés, je me retins de ne pas éclater de rire. J'adorais sa réaction. Comment changer de vie en une fraction de seconde. Voilà ce que j'avais vécu il y a quatre ans de cela, lorsque j'avais appris que j'étais enceinte. Je m'approchai délicatement de Konrad, déposant ma main sur sa joue pour sourire de toutes mes dents. « Relaxe mon beau, je déconne...» Je lui fis un clin d'oeil avant de tapoter sa joue et de lui tirer la langue. Aahh mon humour qui laisse les gens sans voix, ce que je m'en étais ennuyée. Je faisais souvent des farces pas crédibles dans le genre, je trouvais ça vraiment trop tordant. « Allez pour me faire pardonner de la mauvaise blague, je t'invite à boire un verre! » dis-je au fur et à mesure que je prenais une nouvelle clope dans sa poche. Je lui volai son gaz avant d'allumer sa cigarette et la lui remettre. « Tu peux respirer à nouveau. » Je laissai entendre un petit rire amusé avant lui faire signe de me suivre.

J'étais fière de mon coup, mais je savais que tôt ou tard, il se vengerait. On est le genre de duo qui aime bien se taquiner, de se renvoyer l'appareil. Enfin, dans le temps nous étions comme tel. Peut-être qu'avec le temps, il s'est assagit? Je passai mon bras derrière son dos et me lover contre lui. « Alors Monsieur Sheffield, toujours aussi tombeur qu'auparavant? Les femmes se battent entre elle pour avoir la chance de passer une nuit avec vous? Ou vous en aviez justement marre de la gente féminine et vous êtes viré homo? » Sacré Abbey, la délicatesse préventive n'est certainement pas mon point fort, mais mes conneries ont toujours fait mon charme. Je suis comme ça!

Évidemment, je connaissais déjà la réponse à ma question, mais je voulais en être sûre. Je ris lorsqu'il me répondit qu'elles se battaient toujours pour ses draps. Je n'en doutais pas une seconde. Disons qu'avec un sex-appeal comme lui, on n'hésite pas longtemps à savoir si oui ou non on a envie de coucher avec lui qu'on est déjà entrain de lui enlever sauvagement son pantalon pour passer à l'action. Je soupirai longuement lorsqu'il me renvoya la question. « Dans mon cas, c'est mort. Je te dis, avoir un enfant n'est pas vraiment bon pour le sexe. Au contraire, ça fait fuir tout les beaux mecs. » Je roulai des yeux en pouffant de rire avant de le regarder avec amusement. « D'ailleurs, c'est encore drôle que tu n'ais pas pris tes jambes à ton cou pour te sauver! »

J'haussai un sourcil lorsqu'il m'expliqua qu'il n'était aucunement de cet avis, qu'il suffisait de faire comme autrefois pour y trouver de la magie. C'est-à-dire de faire la procédure de la double protection. Je ne pu m'empêcher de rire. Je le voyais déjà venir avec ses paroles. « Contente d'entendre que ce n'est pas tous les hommes qui passent à côtés d'une merveille comme moi! » dis-je en riant aux éclats. Puis, en reprenant mon sérieux, je rajoutai: « Tu sais, je ne suis plus une fille facile. Va falloir que tu me payes plus qu'un verre pour que j'accepte cette alléchante invitation. » Tout en parlant, je m'étais détaché de lui simplement pour attiser encore plus l'envie, car habituellement, quand on enlève quelque chose de précieux à quelqu'un, on désire le récupérer vite fait. Au moins, avec le temps, je n'ai pas perdu mon côté aguicheur. Je le regardai avec amusement avant de lui désigné un bar de l'autre côté de la rue.