(+diego) drague à la cafétéria ?

« faut bien viser haut, j'ai pas dis reine du monde non plus. » Je l’imaginais bien en reine sévère. Elle m’avait l’air d’adorer avoir le contrôle ou n’était-ce qu’une illusion ? Au fur et à mesure de la conversation, la jeune femme me défiait de lui donner une raison de rester ici. Alors, qu’un sourire narquois naissait sur mon visage, je répondais à sa provocation avec la même ardeur. « Tu nous connais bien c'est vrai... » Une fois de plus, elle riait comme si, elle se foutait de ce que je pouvais penser. Autant dire, que c’était un trait de caractère que j’appréciais chez les femmes. « Franchement, je dis pas non pour la moto, tu vas me laisser l'essayer ? » Je ne laissais personne conduire ma moto. C’était mon bébé et je ne voulais pas qu’on me l’abime pour une connerie. Il y a des mecs qui sont fan de voiture et bien moi, c’est les motos. « Si tu as de la chance, je te laisserais monter avec moi » disais-je un brin provocateur. Tout d’un coup, elle se levait de table et se tournait vers moi comme pour me dire de la suivre. « Alors, on y va monsieur je crois que les bourgeoise aime pas vraiment leur vie ? » Mon commentaire n’était pas passé hein. Me levant à mon tour, je contournais la table, avant de me positionner près d’elle. « Minute ma belle, on y va quand moi, je l’ai décidé.  Tu me propose quoi en retour ? » Autant jouer les profiteurs.

« On va commencer par ça, j'arriverai peut-être à te convaincre de me laisser conduire, ça serait pas la première fois. » Elle pouvait toujours rêver, mais laissons la croire cela. « Si tu le pense » M’approchant d’elle, je lui demandais ce qu’elle me donnait en retour. Je ne voulais pas apparaitre comme un pervers qui demande des services. Non, je voulais m’amuser avec elle. Arianna allait faire de la moto avec moi, alors autant rendre cette sortie agréable. « Si ça te branche je peux te faire rencontrer le président. » La politique, ça n’avait jamais été mon truc et encore moins, la politique d’un pays, qui n’était qu’un simple hébergeur à mes yeux. Je ricanais faiblement, alors qu’elle continuait sur sa lancée. « Si non, en échange on peut aller voir un verre. » C’était déjà mieux. Je n’avais même pas eu besoin de faire le premier pas, car elle venait de le faire toute seule. « Marché conclu. Je choisirais le bar » J’avais bien envie de la dépaysé un petit peu. Je craignais qu’elle m’emmène dans un de ses clubs huppés, que j’avais du mal à supporter. Sans plus attendre, je prenais les devants en me dirigeant vers la sortie. Ma moto était garée pas loin.

« Je suis plus convaincante que tu le pense. » C’est ce qu’on allait voir. En échange de ce tour de moto, elle me proposait d’aller boire un verre dans un bar. Ce qui était nettement plus aguicheur que de voir le président des Etats-Unis. « Tu peux bien choisir, tu me donneras le code vestimentaire. » Soit elle était une vraie princesse, soit elle me faisait marcher. « ça sera une surprise » Je disais ses mots, sans lui jeter le moindre regard, mais on pouvait deviner un sourire sur mes lèvres. Prenant les devants, je sortais le premier de la cafeteria, alors qu’Ariana me suivait. « J’espère que tu es prête à t’en prendre plein les yeux » Je me faisais passer pour un abruti de fanatique, mais ce n’était pas le cas. Bon, je l’étais presque, mais pas au point de passer ma vie entière à nettoyer ma moto. Après avoir marché une ou deux minutes, je tournais à l’angle, avant de déboucher sur un parking. Pour faire simple, il n’y avait qu’une seule moto et c’était la mienne. Je m’en rapprochais vivement. Comme à chaque fois que mes yeux se posaient sur ma moto, je savais que j’allais avoir du mal à m’en décrocher. La moto était pour moi, un moyen d’être entièrement libre. « Alors, elle est à ton goût ? » 

« Je paris qu'elle a un nom ! » Aussi incroyable que cela puisse paraitre pour un type qui adore les motos, elle n’avait reçu aucun nom de ma part. J’aimais considérer l’engin comme une compagne qui ne me ferait jamais défaut. « Aucun, mais maintenant que t’es là, tu te rendras peut-être utile en me donnant quelques idées » De mes yeux verts, je la regardais avec intensité, alors qu’un fin sourire prenait forme sur mon visage. Avec souplesse, elle faisait le tour de ma moto comme pour y observer le moindre détail. Ce n’était pas un modèle récent, mais c’était le genre de moto qui valait une petite fortune. Il n’y avait qu’à regarder les prix des pièces. « ça serait encore mieux si je pouvais faire un tour non ? » Elle n’était pas très grande. Ce qui voulait dire, qu’elle pourrait facilement tenir avec moi sur la moto. Seulement, je n’avais qu’un casque. Pourtant, cela ne me posait pas de problèmes. Je connaissais ma moto par cœur et puis, que serait la vie, si on ne prenait pas de risque. M’emparant de mon casque, je lui donnais. « Tu vas avoir besoin de ça. » Puis, je m’installais sur ma moto. « Si t’as peur, tu peux t’accrocher » disais-je avec une pointe de moquerie.

« Tu pourrais l'appeler Ariana non ? C'est un joli nom je trouve. » La modestie, ce n’était pas quelque chose d’inné chez elle, mais c’était plutôt amusant. « Trop sage » Je me disais que le nom viendrait tout seul. « Ouh ouh, je sais appele la Barbie c'est encore mieux. » Elle me prenait pour une gonzesse ou quoi. « Ne crois pas que je vais l’appeler comme ça pour tes beaux yeux. » disais-je en ricanant faiblement. « Elle est trop sauvage pour ce genre de prénom. » Je tapotais la moto comme si je parlais d’un animal, avant de monter dessus et de lui demander de s’accrocher si elle avait peur. « Et si j'ai pas peur, je peux quand même m'acrrocher histoire de pas tomber ? » Je ne la connaissais que depuis quelques minutes et pourtant, mon intuition me disait, que ce n’était pas le genre de filles à être effrayé pour un rien. « Si ça te fait plaisir » Je lui faisais un clin d’œil en la regardant par-dessus mon épaule, avant de faire vrombir le moteur. « Prête ? » Sans attendre de réelle réponse, je démarrais. Pendant que je faisais le tour du campus, je roulais à une vitesse modéré, mais une fois que je fus sortie de l’enceinte d’Harvard, j’accélérais.