Le destin s'était amusé, tout au long du chemin, a essayé de les séparer. Rien que leurs caractères les rendaient différents, et les prédisposait à des disputes. Sauf qu'ils les éludaient, acceptaient qu'ils n'étaient pas toujours d'accord. Le principal étant qu'ils savaient, sincèrement, que l'autre serait toujours là, pas loin, au cas où. Même si l'autre se plante, déçoit, il bénéficiera toujours de cette amitié. Et croyez moi, les étapes de la vie sont beaucoup plus gérables avec une personne comme ça dans le coin. Là, c'était à Jasper de prouver à Emrys qu'il méritait amplement la jolie et douce Charlie. Il reconnaissait bien son meilleur ami. En apparence sûr de lui, et sous la carapace.. ce n'était pas du tout pareil. Il n'avait pas l'air de croire qu'il était suffisamment bien pour être avec la Lowell. Capable du pire comme du meilleur. Mais c'était le meilleur, quand il aimait véritablement les gens. Ce qui avait l'air d'être le cas en l'espèce, vu les joues rougissantes qu'il arbore. Se retenant de le relever pour ne pas le mettre plus mal à l'aise -bien que Jasper se mette à sourire du coin des lèvres, attendri-, il n'insista pas d'avantage, espérant lui avoir fait comprendre qu'il se trompait en pensant ne pas être à la hauteur de la demoiselle. « Fonce Em', arrête de réfléchir.. » Qu'il glisse à voix basse, alors qu'ils regardaient tout deux plus loin. C'est la seule chose qu'il avait retenu de ses mésaventures passées. D'ailleurs, on en arrive à l'actuelle. Comment ça se passe avec Salomée ? « Miss je.. » fait sourire Jasper, la suite moins. « Oh super bien.. elle m'a giflé donc je suppose qu'on avance. » Son sourire devint amer, il rit jaune.
(Jasper O. Ellington)
deux verres vides et le bruit dehors, on habite dans un corridor, tu t'abrites dans ce faux décor. prends moi la tête tant qu'on peut encore, et dis-moi que c'est trop tard, je serais d'accord. deux pièces vides qui résonnent trop fort ; on habite dans un désaccord. - mentissa