« BFF » EMRYS

Maintenant, c'est Jasper qui parle. Et il déballe tout ce qui lui passe par l'esprit, en essayant de contenir sa colère afin de ne pas dégrader d'avantage la situation. Emrys est du genre sanguin, alors le dunster sait que si lui-même s'énerve, la soirée risquait de mal finir pour eux deux. Ignorant ses doutes sur le fait qu'il n'aurait rien dit si son meilleur ami avait répliqué, le garçon continue dans ses remarques, jusqu'à lui témoigner son désarroi. Cette situation le saoulait complètement, et il n'avait pas besoin de ça entre eux. Surtout pas le soir du bal. « Ok toutes mes excuses, je suis un pauvre con et tu as raison de pas me défendre, tu as raison de tout, ça me saoule ...Tu es formidable et je ne suis qu'un con ... ce n'est pas de l'ironie .. » Jasper croise les bras contre son ventre, penchant légèrement la tête de côté. Ce retournement de situation le laissait un peu pantois, mais il n'y avait pas meilleur issue. « Disons qu'on a raison tous les deux.. Ou tord tous les deux. » Ses lèvres esquissent un léger sourire. « C'est vrai... je n'aurai pas du aller si loin alors que tu as toujours été là pour moi. » Rassuré qu'il ne pense pas vraiment cette comparaison avec Kenny, le Dunster respire mieux. Et ses nerfs sont calmés instantanément. « Bon.. J'aurais dû lui dire quelque-chose, mais je sais tellement pas quoi faire et dire avec elle.. » Ses billes vrillent vers le haut et il soupire. Elle le rendait complètement dingue, dans tous les sens du terme. Du bon au plus mauvais. « On est deux cons, voilà ! » Conclue-t-il avec un sourire plus franc.

Je sais pas si j'ai bien réagi ou non mais je me sens réellement coupable. Je ne sais pas non plus quoi dire du coup. Je vois donc qu'il se calme en voyant clairement qu'il a un visage plus adouci. Je suis donc tout sourire un peu plus rapidement. Effectivement, je vois qu'il me comprend un peu plus et relativise aussi ; « Disons qu'on a raison tous les deux.. Ou tord tous les deux. » Je grimace parce que je sais qu'il a raison et je me tape de manière humoristique les doigts en le regardant, montrant que je suis bien d’accord. Il me comprend, m'écoute et je me décide donc vraiment à m'excuser alors qu'il fait a peu près la meme en expliquant qu'il aurait du dire un truc mais il savait pas comment faire. Le mec il semble désemparé face à Salomée et j'ose directement pouffer de rire en le regarder mais là, il me choque en disant clairement ce qu'on pense tous les deux : « On est deux cons, voilà ! » Je rigole, je suis limite mort de rire et l'adorant tellement, je ne peux que foncer dans ses bras et lui taper l'épaule dans un meme temps. Je lui dis alors ; Pourquoi on se déchire pour de la merde frèrot ? Je le regarde, attristé de tout ça.

Enfin, ça va mieux, ils se comprennent. Jasper s'apaise presqu'aussi vite qu'il s'est énervé. Emrys est son meilleur ami, et rien ne mérite qu'il s'en distance. Ce premier fait mine de se taper sur les doigts, ce qui a le don de faire sourire le dunster. Voilà qui leur ressemble d'avantage. Le Winthrop se moquant même de lui quand il aborde le fait qu'il ne sait pas comment agir avec Salomée. « Parce que les frangins s'engueulent de temps en temps, ça fait parti du package famille ! » Qu'il s'exclame en riant, se laissant prendre dans les bras. Ils avaient deux caractères différents, forts, mais souvent complémentaires. Parfois ils s'opposaient, mais ça faisait parti de leur relation. Comme une famille. Lui qui était fils unique, imaginait comme ça le fait d'avoir un frère. Quand il s'écarte, Jasper ne peut que remarquer son air attristé. « T'inquiète, c'est déjà oublié. » Peu importe le fait de s'engueuler, le principal était qu'ils se réconcilient juste après. « Ces filles vont nous tuer, moi je te le dis ! » Ironise-t-il avec le sourire, comme pour reporter la faute sur quelqu'un d'autre.

Les disputes ne duraient jamais plus de quinze minutes en réalité entre Jasper et moi parce que clairement, on ne savait pas comment faire pour ne plus s'entendre. Quand on ne se voyait pas, on n'était tout de meme ensemble comme lié par un je ne sais quoi. J'étais donc ravi de voir qu'il se calmait sans soucis à son tour et forcément, son sourire qui accompagnait le tout ne pouvait que m'engager à tirer aussi un beau ultra bright. Je rigolais à cette pensée tandis qu'il me parlait du lien entre frangin et que les disputes étaient livrés avec ce lien formidable alors je frappais doucement son épaule en lui faisant un clin d'oeil comme donnant mon accord sur sa phrase. Là, on se regardait, échangeant des regards complices et beaucoup plus joyeux. Il voulait que je zappe l'histoire alors je reprenais réellement un sourire sincère et non faux cul puisque déjà, il me faisait rire avec une de ces phrases toutes faites. Oui, les filles nous tueraient à force mais je refusais qu'elle nous sépare alors je repris : Ouais, mais je refuse qu'on laisse les nenettes nous séparer frère ! Ok ? Je supporterais pas de te perdre, tu comprends? Avais-je dit comme incertain de mes dires.

Regardez-moi comme ils sont mignons réconciliés. Ca serait tout de même dommage de les tenir éloignés l'un de l'autre trop longtemps n'est-ce pas ? Ca tombe bien, ça n'arrivait jamais. Même en cas de désaccord, ils arrivaient toujours à se rejoindre quelque part, quitte à mettre un peu d'eau dans son vin et faire l'effort de se mettre à la place de l'autre. La colère et l'incompréhension des deux avaient laissé place à un large sourire sur leurs lèvres, quasi amusés d'être passés par ces   minutes d'errance. Jasper s'était même permit de sortir une phrase toute faite, digne des plus grands clichés. « Ca n'arrivera pas.. Tu le sais quand même non ? » Qu'il s'inquiète presque, redevenant sérieux l'instant de quelques secondes. Le dunster avait cette certitude que rien ne pourrait les éloigner, et surtout pas une histoire de filles. Il voulait s'assurer que cette certitude était partagée. Il y a peu de gens dont on peut être sur qu'ils seront dans notre sillage pour les années à venir, Emrys faisait partie de ces personnes là pour lui. Puis, il fend son air sérieux pour reprendre sur une conversation moins dramatique, sourire taquin aux lèvres : « Bon alors.. Charlie hein ? » Hausse un sourcil et l'interroge du regard. Place aux potins.

Ouais forcément quand on s'engueule, je pète un câble. Mais très vite, le calme revient car justement cette peur de le perdre me fait me calmer clairement et que je sais que j'ai carrément mes tords. Je sens qu'il ne veut pas de ce genre de dispute lui aussi si bien qu'il me regarde avec un léger sourire. Je me sentais déjà mieux de voir que tous les deux, nous avions le sourire et je fus de nouveau touché quand il m'indiqua que notre dispute était impossible. Il savait bien analysé les choses car effectivement, je voyais difficilement ma vie sans mon pote, le meilleur quoi. C'était impossible car meme loin, il était là dans mon coeur donc à sa parole, je lui adresse un clin d'oeil montrant alors ma joie et mon accord puis très rapidement, alors qu'il était pensif, il reprend pour entamer une question sur Charlie. D'ailleurs, j'avais eu l'impression d'un malaise à la table alors je ne répond pas et dit, sérieusement : Ah oui, ... vous avez un soucis entre vous ... ? parce que ça avait l'air moyen ta réaction quand l'a vu ... Dis-je en grimaçant et montrant un peu mon inquiétude.

Tout semblait résolu, et ce malentendu loin derrière eux. Jasper se permit donc d'aborder le sujet de la cavalière de son meilleur ami, soit Charlie, la Lowell. Evidemment, Emrys avait remarqué le léger malaise entre eux à table. Difficile de passer à côté. « Un soucis pas vraiment... Disons que .. » Il gonfle ses joues et soupire fortement. « C'est.. » Il se rattrape juste après : « C'était. » Parce qu'on ne peut être l'amie d'une morte, n'est-ce pas ? « C'était la meilleure amie de Reaghan, alors.. sa vision ne me met pas forcément très à l'aise. Et je crois que le malaise est réciproque. » Chaque fois qu'il posait ses yeux sur la rousse, il repensait à la blonde. La douleur était encore vive, et les regrets d'avantage. « Mais c'est un très bon choix, je n'en ai entendu que du bien. » Rajoute-t-il en souriant légèrement, encourageant. Reaghan ne lui avait dit que des choses positives sur sa meilleure amie, celle-ci étant digne de confiance. C'est le genre de fille qu'il voulait pour son meilleur ami. Même si cela lui rappelait ses erreurs à tout moment.

Aucun soucis ne pouvait demeurer bien longtemps sans se régler entre nous. Je ne trouvais pas la réconciliation non négligeable. Franchement, je devais dire que me disputer avec lui était toujours bien mauvais pour moi, je me trouvais toujours très très mal en point d'une dispute alors là, je souriais bien mieux. Mes questions du jour se mettaient surtout sur le soucis entre les deux là, parce que j'avais bien vu qu'il était gêné face à Charlie et je ne savais pourquoi. D'ailleurs, il avait l'air de ne pas vouloir me dire quoi car il zozotait presque. C'était si grave ; allait-il m'annoncer qu'il avait déjà été avec elle ou un truc du genre ? Que c'était lui le premier amour de ma Charlie ? Je ne sais pas mais il beuguait, argumentant avec des "si" et des "c'est". Je grimaçais, levant un sourcil d'étonnement et surprise. Alors ? n'aie pas peur ... de parler tu sais ... Dis-je en le poussant un peu et souriant pour le mettre en confiance. Et là, il lacha la bombe, c'était la meilleure de la fille qu'il avait un peu fait souffrir, qui n'était plus là et ça n'allait pas en fait, non qu'ils ne s'aimaient pas mais ça foutait un blanc, du silence, un malaise entre eux. « Mais c'est un très bon choix, je n'en ai entendu que du bien. » Je fus toucher de l'entendre me dire ça et cela ne faisait que confirmer mes envies envers elle car tous le monde la trouvait parfaite et me disait que j'avais fait le bon choix. Là, c'était seulement moi, le mauvais pour elle, le parasite. Je grimaçais et dit ; Oh je préfèrerais ne pas l'avoir choisi car je ne veux pas lui faire de mal ... je pense pas etre bon pour une si parfaite femme ... vois tu ? Je baissais le regard honteux en pleine confidence.

Ce n'est pas qu'il a peur, ou qu'il redoute de parler du lien entre Charlie et Reaghan, puisqu'après tout cela ne change rien pour Emrys et elle. Mieux, la blonde étant un gage de stabilité et de douceur, sa meilleure amie ne pouvait être qu'une fille de la même trempe. Mais voir la lowell lui tordait le ventre, lui remettant devant les yeux des choses qu'il essayait d'oublier pour mieux avancer. Il n'avait pas envie d'y repenser, de s'en vouloir à nouveau. Pourtant, il n'avait pas le choix. Sous les encouragements de son meilleur ami, Jasper finit par dire ce qui le tourmentait, et par la même occasion Charlie. Ce malaise bizarre entre eux portait un funeste prénom. Heureusement pour le dunster, la demoiselle n'était pas revancharde. « Je vois surtout que tu continues à te dénigrer ! Arrête de te sous-estimer Em'. » Qu'il le gronde presque, ne comprenant pas comment le winthrop pouvait dire ça de lui-même. « Tu tiens à elle n'est-ce pas ? » Vu sa façon d'être avec elle, Jasper n'en doutait pas un instant. « Si tu tiens à elle, alors tu feras ce qu'il faut et tu la rendras heureuse. » Certes, Emrys s'était parfois planté. Parfois, il avait fait souffrir ses .. exs désormais, mais qui n'a pas fait d'erreur ? « Et puis elle te connaît, elle sait dans quoi elle s'embarque ! » Ses lèvres se fendent d'un sourire amusé, riant légèrement. Elle devait savoir qu'elle avait de la chance.

Attentif, Jasper prouvait encore la fusion entre nos deux âmes comme deux frères, deux potes que rien ne peut séparer, encore moins une fille que nous avons pu partager sans le vouloir. Faire souffrir, rendre heureux, nous avions tout fait sans jamais se séparer. Il était la personne la plus importante dans mes amis, je devais le dire car mes noëls étaient les siens, ses noëls devenaient les miens avec étonnement puis habitude et je remerciais le ciel d'avoir mis un tel homme dans mon chemin. Je l'écoutais alors me gronder quelque peu de me rabaisser encore, rougissant alors lègèrement. « Tu tiens à elle n'est-ce pas ? » Continuait-il alors que je rougissais rendant presque ma peau comparable à celle d'une tomate. J’acquiesçais alors simplement pour qu'il comprenne qu'il était sur la bonne voie et qu'il n'avait pas tord, que je tenais à elle. Il me confia que si je tenais à elle, tous ce qui était bon serait fait et je souriais cette fois, retrouvant un sourire plus clair. Je restais plus franc dans mon sourire et ne grimaçais guère d'incompréhension. Je savais qu'il tenterait toujours de jouer les amis rassurants, qu'il était ainsi et que c'est pour cela que je l'aimais mais je ne le trouvais guère objectif alors quand il me disait qu'elle savait dans quoi elle s'embarquait, je me détendais pour lui faire plaisir en rigolant doucement mais un peu jaune en le regardant, regardant surtout au loin mais comme si je n'avais pas peur de croiser ses pupilles bleutées. Je fis une petite grimace avant de dire ; Oui, tu as surement raison mais peu importe, comment ça se passe avec miss je ... euh Salomée ? Dis-je en pouffant lègèrement tellement j'étais habitué à lui donner des petits surnoms méchants ou mesquins.