THEORYS ► T'es pas un pokemon pour rien mon doudou ? (A)

Ma remarque sur ma parenté avec Zeus me fit bien rire mais fit rire aussi mon ami qui directement, il se permit rapidement donc de dire qu'il était surement le cousin d'Hadès en jouant le fier. Je riais doucement, pouffant juste en fait. Je fumais quelques taf de ma cigarette, le regard vide car Charlie m'habitait carrément à force d'y penser. Je voyais que Théophyl restait pensif. Je ne comprenais pas ce petit regard que je voyais là vers moi comme si il cherchait des indices sur moi tout en fumant sa clope. Je n'attendis pas plus et lui donnait un petit coup de coude au meme moment où il me secouait pour qu'il s'active à parler  et vice versa : « Racontes-moi tout ça...Il s'est passé quoi ? »Je me mordais la lèvre sachant que ce n'était surement pas le plus important de tout parce que là, pendant le bal, a vrai dire, on s'était pas vu presque avec ma rousse donc ça, ce n'était rien mais le pire c'était l'autre jour dans le théâtre qui m’empêchait d’être à l'aise en tant que cavalier. Je souriais et répondais timidement : Bah écoute, ce soir, c'était rien après notre jeu tu vois ... j'ai fais l'amoureux transi mais ce qui va mal c'est que je suis mal avec elle parce que je me rend compte que ça me rend pas du tout insensible tout ça ... idem l'autre jour ! Je me bloquais ayant comme peur d'en parler de suite. je n'osais pas parce que ce jour était magnifiquement déroutant. En restant à proximité de moi, il m'indiqua clairement qu'il n'était pas mieux que moi et je soupirais reprenant ma tete entre mes mains parce que j'étais navré de nos comportements et situations alors que là, il reprenait déjà en me demandant :« Tu l'aimes beaucoup cette fille, n'est-ce pas ? » Je souriais et mes joues devinrent lègèrement rosées sans que je le vois tout de suite ou que je le commande. Je compris en touchant la chaleur sur celle-ci indiquant une gêne féroce. Je ne savais pas quoi lui dire à propos de ça en fait ; Comme j'allais dire l'autre jour, je lui ai dit que .. qu'elle me plaisait tu vois ... mais le truc c'est que bah on s'est embrassé, on sentait un truc, on sentait que c'était fort mais elle l'a dit ...pas d'amour et puis merde, j'en viens au fait : je la kiffe réellement quoi ... Dis-je en baissant le regard tout gênè.

Il me parlait des Dieux Grecs et j'en profitais pour faire un petit commentaire sur ma personne. Puis alors, il me sembla dépité, comme si la vie ce soir, ne lui réussissait pas. Je savais qu'il aimait bien une fille, du moins, d'après ce qu'il m'avait raconté et je n'en savais pas vraiment plus. Du coup, là alors que nous nous retrouvions tous les deux assit sur des marches comme des pauvres clochards, j'en profitais pour lui poser quelques questions. Ce à quoi il répondit avec un petit sourire un peu gêné ma foi : «  Bah écoute, ce soir, c'était rien après notre jeu tu vois ... j'ai fais l'amoureux transi mais ce qui va mal c'est que je suis mal avec elle parce que je me rend compte que ça me rend pas du tout insensible tout ça ... idem l'autre jour ! » Niah ? Je grimaçais en fronçant les sourcils. « Ce que tu essaies de me faire comprendre avec tes propres mots, c'est que tu te prends toi-même au jeu...Donc la perceptive de devenir son mec officiel ne te déplairait pas ? » Le grand coquin. Pour moi cela ne faisait aucun doute. Il la voulait, il avait envie d'être avec la jeune femme et soit il se voilait la face, soit il était dans le déni et voulait pas le reconnaître bien que...ces deux dernières propositions soient exactement la même chose. L'ami continuait avec sa petite voix grave accentuée par la fumée de la cigarette. « Comme j'allais dire l'autre jour, je lui ai dit que .. qu'elle me plaisait tu vois ... mais le truc c'est que bah on s'est embrassé, on sentait un truc, on sentait que c'était fort mais elle l'a dit ...pas d'amour et puis merde, j'en viens au fait : je la kiffe réellement quoi ... » Là je ne suivais plus l'histoire. « Tu veux dire que vous vous êtes embrassés et la nana en fait elle t'a dit qu'elle ne voulait pas d'amour ou qu'elle n'en ressentait pas alors que toi, ben là clairement que si ? » Je grimaçais, me grattant l'arrière de la nuque. « Je sais moque-toi, mais je suis long à la détente. » Je tentais un sourire, tel l'abruti que j'étais.

Il grimaçait. Ce mec était vraiment trop génial et trop relou en meme temps parce qu'il mettait toujours vingt cinq années pour comprendre ce qu'on lui racontait surtout depuis son accident et ouais, c'était pas la chose la plus drôle au monde ; mais c'était marrant ! Pensais-je en laissant un sourire apparaitre sur mes lèvres fines. Il partit dans une restructuration de phrase ou je ne sais pas quoi pour me demander finalement si en gros, c'était possible que je veuille ou que je vienne de comprendre que ouais, je la kiffais, que je voulais me foutre en couple avec elle mais justement, cela restait délicat voyons ! je ne savais pas vraiment ce que je voulais et puis, non, je voulais rien. Je me rendais juste compte du point auquel elle me plaisait mais pas d'amour, là, fallait pas mettre les charrues avant les bœufs et surement par fierté, je ne pouvais en ressentir ou m'y autoriser sans que la personne le montre un peu, le soit. Je continuais mon récit pour qu'il comprenne mon histoire mais je voyais que vraiment il mettait vingt ans à comprendre le mec. Un sourire, je rigolais tout seul. En gros, il était pommé et moi aussi, franchement, c'était trop compliqué ! J'aurai pu faire plus simple. Je me grattais le menton en le regardant tentant d'expliquer la chose expliquée pour la comprendre et que je comprenne si il avait comprit : regardez, là aussi, je m'embrouille ... Elle me fait tourner la tete, mon manège à moi c'est elle ! Je pète mon câble. Limite, il réexplique donc et je me dis que vraiment on est aussi chaud l'un que l'autre niveau compréhension et explications. J’acquiesce donc à la fin de son explication venant donc à une constation finale similaire mais n'ose pas reprendre de peur de l'embrouiller plus. Pensif, il ironisa la situation en m'autorisant à me moquer et quand il me dit cela, je m'autorisais à éclater de rire, m'étouffant presque en disant; je peux pas me moquer de toi, je me suis pas compris moi-même ... je me suis compris quand t'as fait le résumé ! Dis-je en tombant presque manquant de me prendre la marche du dessus, au dessus de celle où on était posé et de me fracasser la tete. Je me reprenais, soufflant comme pour reprendre mes esprits et je tortillais mes doigts. l'idée de parler encore d'elle me plaisait tout en me saoulant totalement ne voulant pas lui donner trop d'importance meme si mon esprit et je crois un peu mon coeur lui en donnait trop : sacré Charlie ! Je soupirais donc et lui dit ; je ne suis pas amoureux gars ... c'est juste que elle me plait plus encore que ce que je disais ... vraiment et je sais qu'elle le sait, je sais qu'elle est compliquée, que ce sera chaud si on tombe amoureux de se mettre ensemble donc ça encourage pas tu vois ... dis-je en souriant tout en tirant sur ma clope à moitié éteinte. Je me mordais la lèvre d’inquiétude.

Et maintenant que je voyais mon meilleur pote esquisser un fin sourire, je compris instantanément qu'il avait comprit que moi même je n'avais pas tout compris à son histoire. En même temps, les histoires de cœur étaient compliquées. Au contraire, j'avais appris à ne plus me prendre la tête à ce sujet là et j'étais probablement le plus largué des imbéciles. Comme j'avais appris que j'avais été fiancé avant mon accident et mon amnésie et que limite je m'étais passé moi-même la corde au cou, j'avais décidé de ne plus m'engager dans des relations sérieuses avant bien longtemps. Mais pour le coup entre sa superbe frénésie pour les Charlie et ce qu'il pouvait ressentir pour les personnes de deux sexes différents, j'étais paumé. Je ne comprenais pas vraiment quels étaient ses attentes, ni même ce qu'il envisageait, ce dont il avait bien envie. Bien que j'eus une petite idée au moins et qui nécessitait un lit. Souriant à cette pensée, je le laissais poursuivre. « Je peux pas me moquer de toi, je me suis pas compris moi-même ... je me suis compris quand t'as fait le résumé ! » Ah ben finalement, je n'étais pas si couillon que sa pour comprendre les choses, c'était déjà pas mal. « Tu viens de me découvrir un talent pour les résumés d'histoires foireuses. Je suis fier de ma personne amnésique ! » Souriant, je tentais l'humour comme d'habitude, étant cette carte ma spécialité. Si Emrys manqua ensuite de causer sa propre mort, je ne manquais pas de rire à cela alors qu'il reprenait un comportement de petit enfant prit en faute. Ado-ra-ble. «  Je ne suis pas amoureux gars ... c'est juste que elle me plait plus encore que ce que je disais ... vraiment et je sais qu'elle le sait, je sais qu'elle est compliquée, que ce sera chaud si on tombe amoureux de se mettre ensemble donc ça encourage pas tu vois ... » Que les femmes étaient compliquées, Jésus ! Pourquoi ton père ne les a-t-il pas fabriqué avec le mode d'emploi ? Levant les yeux au ciel, me voilà de nouveau en plein résumé. « Donc elle te plaît plus que tu ne pouvais l'imaginer...Et elle le sait c'est ça ? Et donc, tu lui plais aussi je suppose...Pourquoi songes-tu donc tout de suite à te mettre en couple avec elle au lieu de savourer les instants que vous pouvez avoir ensemble ? » Je marquais une pause, me passant une main derrière la nuque, puis je repris. «  Puis c'est pas parce que tu crois qu'elle est compliquée que cela doit forcément être un barrage pour une relation sérieuse entre vous deux. Franchement t'es trop jeune pour te prendre la tête. Vas plutôt vers elle, tu te comporte comme un mâle dominant, un ''je te veux'' bien placer, un long baiser et hop le tour est joué. » Oui, on pouvait toujours y croire, surtout avec mon sourire de trois mètres.

Et je rigolais sans savoir réellement pourquoi en réalité mais ça me tuait à petit feu tant il était drôle rien que par des agissements simples en fait. Je sais pas il me faisait tout simplement rire, c'est comme ça et j'arrivais pas à me tenir clairement pourtant je me calmais pour expliquer ce qu’il n'avait pas du tout compris en expliquant qu'en gros, c'était de l'attirance pas de l'amour mais il restait perplexe. Et il repartait dans un résumé alors que cette fois, je ne souriais plus et le regardais en mode 't'es sérieux mec ?" non mais faut pas déconner il va pas tout résumé à chaque fois pourtant c'est clairement ce qu'il faisait. Il me demanda enfin pourquoi je voulais me mettre en couple sans etre amoureux, enfin c'est ce que moi j'avais pigé. Je fronçais les sourcils ; quand avais-je dit que je voulais tout de suite me mettre avec elle ? j'ai juste émis une supposition vis à vis de l'avancement de la chose quoi parce que ça m'a trop perturbé son discours et lui, il pige rien je crois de ce que je suis au final. Le nouveau Théo est chelou mais je l'aime trop. Je grimace alors qu'il poursuit se grattant pensif l'arrière de la nuque. « Puis c'est pas parce que tu crois qu'elle est compliquée que cela doit forcément être un barrage pour une relation sérieuse entre vous deux. Franchement t'es trop jeune pour te prendre la tête. Vas plutôt vers elle, tu te comporte comme un mâle dominant, un ''je te veux'' bien placer, un long baiser et hop le tour est joué. » Je levais un sourcil en mode étonnement complètement sur ces mots et ses conclusions retirées de mes phrases, je suppose ou de son grand talent de psychologue ; on en a toujours pour les autres, jamais pour s'aider soi. Je rigolais à cette pensée et jouais les sur de moi en passant une main dans mes cheveux tel un don juan. Je tortillais mes doigts cherchant à tout expliquer pour qu'il me comprenne d'une façon calme : je ne veux pas qu'on sorte ensemble sans s'aimer ... le truc c'est qu'au théâtre quand tout ça a eu lieu ... elle m'a parlé d'elle, de sa façon de voir les couples, l'amour etc ... et elle m'a foutu en bade totale ! D'où ma pensée au futur si ça devait arriver qui me bloque en fait tu vois ... Dis-je en posant mes mains sur mes joues et m'appuyais sur mes genoux comme un malheureux. Je me grattais parfois d'une main la tete pensif cherchant des mots pour exprimer mes ressentis, me confier mais rien ne sortait de plus, j'en avais déjà dit bien assez. J'en avais un peu ras le cul de parler de ça alors, je tournais doucement mon regard vers lui et répondais : Et toi alors ? Ta rousse et ton ex etc ... ? je veux tout savoir ... Je souriais en mode ahaha c'est ton tour de te faire mijoter mon petit gars. Je fis meme le signe de la sorcière toute mauvaise qui fait une petite potion de folie.

Non mais de toute façon, je n'étais pas de grands conseils alors bon. Emrys pouvait continuer à me raconter sa vie, que j'en ferais un résumé bien plus merdique. De ce fait, je ne servais pas vraiment à grand chose même si je devais reconnaître que je savais plutôt bien écouter. Néanmoins, comment dire ? En retour, mes idées n'étaient pas toujours très brillantes et il le savait. « Je ne veux pas qu'on sorte ensemble sans s'aimer ... le truc c'est qu'au théâtre quand tout ça a eu lieu ... elle m'a parlé d'elle, de sa façon de voir les couples, l'amour etc ... et elle m'a foutu en bade totale ! D'où ma pensée au futur si ça devait arriver qui me bloque en fait tu vois ... » Il me considérait sûrement comme un abruti maintenant, génial. Je me passais à mon tour une main dans les cheveux, l'imitant quelque peu. «  En gros t'es tombé sur la plus grande romantique qui pouvait exister c'est ça ? Ok...T'as pas eu de bol. Tu ne veux pas sortir avec elle sans l'aimer et tu n'y songes pas vraiment maintenant mais l'idée ne te déplairait pas, ça se voit comme le nez au milieu d'une tronche. » Lui faisant un grand sourire, je concluais facilement. « Ben mon gars, il ne te reste plus qu'à la rendre accro, et à la faire tomber amoureuse de toi. » Voilà c'était dit. « Et toi alors ? Ta rousse et ton ex etc ... ? je veux tout savoir ... » Il me souriait et je levais les yeux au ciel face à se retournement de situation. Fais chier. « Avec mon ex ? Nada, niente. Je l'ai croisé tout à l'heure et elle a voulu qu'on aille faire une photo ensemble et on a un peu parler...Je sais pas si elle a surmonté notre rupture ou quoi et j'ai pas réellement envie de le savoir. En ce qui concerne la rouquine ben je l'ai fuie toute la soirée. Je suis un piètre cavalier et la relation la plus intense que j'ai eu ce soir c'est avec cette clope dans mon bec. »

Ouais bon d’accord, c'était compliqué. Fallait le dire il assurait en tant que meilleur ami parce qu'il savait écouter même si il passait son temps à résumer. Moi, je tentais vraiment de m'expliquer à fond pour qu'il puisse analyser, psychanalyser surement aussi et puis voilà, je cherchais tant bien que mal à me justifier je crois qu'on me comprenne merde pas comme Wyatt tout à l'heure. Je le sentais si attentif que ça faisait plaisir à voir. J'aimais assez son résumé de mon histoire : ouais, c'était clairement ça quoique non, justement. Je ne savais plus comment m'expliquer. Je suis pommé sur ce coup alors je portes mes mains à mon front, mes yeux et je grimace derrière, me cachant. Il me faisait un sourire mais clairement, je ne pouvais sourire parce que ça me foutait en l'air de constater que ouais, c'était incompréhensible. « Ben mon gars, il ne te reste plus qu'à la rendre accro, et à la faire tomber amoureuse de toi. » Je rigolais tout de même en tentant de zapper le reste, le soucis que ça le causait intérieurement pour ne pas en parler plus, j'en avais marre des discussions qui ne servaient strictement à rien. Je relevais donc la tète pour le regarder beaucoup plus convaincu que je pouvais passer au dessus de tous ça et du coup, j'ai pu parler de lui, changer complètement de sujet pour qu'il puisse lui aussi se confier et je ne fus pas déçu d'apprendre que en fait, y avait rien de meilleur vis à vis de son ex copine Elia que je ne portais pas forcément dans mon cœur. Avec Elia, rien ne bougeait et il savait pas grand chose sur la demoiselle et son évolution s'en foutant complètement mais concernant la demoiselle rousse, il l'avait délaissé comme moi avec ma rousse personnelle, on n'était vraiment des gros boulets. Je grimaçais en lui tapotant sur l'épaule et lui dit ; je crois que c'est la meme chose ... ma clope est la seule chose qui a eu le droit a autant de proximité depuis notre arrivée ! Dis-je en tentant la franche rigolade parce que après tout, on risquait de mourir d’ennuis à force de se lamenter. Je voulais vraiment qu'on trouve la force de pas éviter les demoiselles aux cheveux poils de carottes car on n'était quand même adulte. Mais si on est conscient, on devrait donc se rattraper ... des idées pour leur faire un rêve bleu ? dis-je en grimaçant.

Me grattant l'arrière de la nuque, je réfléchissais aux choses de la vie. Comment mon pote Emrys était tombé sous le charme d'une fille qui croyait que l'amour pouvait tout résoudre, par exemple. Je tentais de le comprendre, mais je n'y arrivais pas. Pour moi désormais, les femmes n'étaient que des objets de désirs sexuels qui étaient aussi très agréable à regarder. Je ne croyais plus en l'amour et si jamais j'y avais cru avant, c'était que je devais être bien niais. Puis comme Emrys semblait bien plus gêner de parler de sa rouquine que de demander un rencard à Sharon, il préféra changer la donne et demander un petit résumé de ma propre vie amoureuse. Comment lui dire que j'étais le pire cavalier au monde ? Mais, peu après mon petit discours lui expliquant implicitement le pourquoi du fait que je me retrouvais seul à fumer une clope dehors au lieu d'être à l'intérieur, il me gratifia d'une tape sur l'épaule. « Je crois que c'est la meme chose ... ma clope est la seule chose qui a eu le droit a autant de proximité depuis notre arrivée ! » Je me mis à rire de bon cœur avec lui. Nous offrions un charmant tableau tous les deux. Nous étions un peu comme deux paumés sur le même bateau. Il était très simple pour moi de le comprendre et vice versa. «  Mais si on est conscient, on devrait donc se rattraper ... des idées pour leur faire un rêve bleu ? » Il était pas si con en fait. Par contre moi j'étais irrécupérable. « On a qu'à leur sortir le grand jeu. Par exemple..Tu te ramènes avec un million de roses et tu lui fais un speech, comme des les films à la Hugh Grant ! » Souriant, je perdis progressivement mon sourire en comprenant ce que je venais de dire. « Ouais non...C'est trop pourri les speech dans les films. Dans tous les cas, faudrait qu'tu la retourne. Personnellement pour ma cavalière, je peux pas faire grand chose vu qu'elle me haie. Mais toi c'est différent. Découvres ce qu'elle aime et adapte-toi. Si c'est du cinéma, récite lui les lignes de son film préféré. Si c'est du théâtre, joue un rôle qu'elle aime. Chante lui sa chanson préférée..Ou comme je t'ai dit avant, tu peux toujours aller la voir, t'imposer et l'embrasser comme il se doit. » Je me mis à rire. « Aussi loin que tu me connaisse, j'ai toujours raconter n'importe quoi, n'est-ce pas ? »

Les idées se devaient de fuser là. On devait conquérir nos cavalières avec le plus d'entrain possible et je ne comptais guère lâcher. Il fallait montrer qui nous étions Théophyl et moi ; c'était d'une importance capitale et il fallait que les demoiselles sachent nos envies de conquérir leur cœurs. En tout cas, c'était mon envie pour Théophyl, c'est vrai que je ne savais guère, juste qu'ils ne s'aimaient pas trop mais que ça avait un peu évolué apparemment. Je souriais à mon ami face à ma dernière réplique, me la jouant à la disney phrase quoi puis je l'écoutais me proposer ces idées. Il me proposait donc le banal speech à la hugh grant avec le millions de roses où ta la fille, elle est tellement émue qu'elle tombe dans les bras du mec ... non mais là, c'est pas la peine pensais-je tout en éclatant de rire devant le jeune homme qui souriait de sa propre connerie en s'excusant de l'idée pourrie. Il concéda que je devais clairement lui sortir le grand jeu, la retourner mais surtout que les conseils seraient que pour moi car sa cavalière le détestait : ouille ! Je compatissais, faisant une moue gentille et lui tapant sur l'épaule tandis qu'il poursuivait sa dissertation, cherchant des idées plus folles les unes que les autres. Trouver ses intérêts, lui vendre du rêve par rapport à ce qu'elle aime pour la conquérir ? Ouais mais pas sur que je sois assez doué pour cela. Je levais un mono sourcil de questionnement et fit une moue un peu déçu. Ça allait être très compliqué ! Bien sur, il termina en beauté en confirma que la plus simples des idées soit l'embrasser directement comme un fou serait surement bonne aussi et je rigolais encore et encore alors qu'il osait sourire en coin, plein d'humour prendre le risque de demander : « Aussi loin que tu me connaisse, j'ai toujours raconter n'importe quoi, n'est-ce pas ? » Je me pliais presque en deux de rire tellement sa question était un baton pour se faire taper dessus. On parlait de Theophyl, le mec qui par excellence me pousse à laisser le Emrys fou sortir de sa coquille et edire une connerie par minute alors je crois que la réponse est déjà toute prévue. Je le regarde en secouant la tete de gauche à droite, me foutant de lui puis je répond : c'est une question où la réponse est très simple ! T-O-T-A-L-E-M-E-N-T ! Continuais-je avant de me remettre à rire m'étouffant presque tellement je pouvais plus respirer, éprouvé. Je roulais des mécaniques ensuite, repensant à toutes les idées en imaginant lesquelles je serais capable de faire mais dans toute mon honnêteté, je ne me voyais qu'entreprendre la dernière car je m'intéressais à ces centres d’intérêt mais de là, à me mettre moi dans la condition de chanter sa chanson, jouer sa scène favorite.. je crois pas non. Je souriais bizarrement, une grimace et je reprenais : En tout cas, je crois que la manière radicale s'impose : le bisou ! Je souriais tout fier.

Mon autre meilleur ami me prenait pour un boulet. Je pouvais bien le voir à sa façon de me regarder. Comment interpréter ce regard moqueur qu'il avait vis-à-vis de moi ? Bon d'accord, je savais que j'étais un couillon et que j'étais le roi des emmerdeurs, mais quand même. «  C'est une question où la réponse est très simple ! T-O-T-A-L-E-M-E-N-T ! » Génial. En plus il se mettait à rire et je ne pouvais définitivement pas lui en vouloir. Ce mec était génial et pour moi il avait totalement le droit de se foutre de ma gueule. Alors qu'est-ce que je pouvais faire d'autre à part l'accompagner dans ses rires ? Nous étions donc deux couillons en train de rire assit sur des marches, dehors dans le froid près d'un troupeau de gonzesses qui nous regardaient bizarrement. «  C'est quand même bizarre que ce trait de ma personnalité ne ta pas poussé à déménager pour ne plus vivre avec moi ! » J'évitais évidemment de rappeler l'épisode où je me mettais trompé de lit, je n'étais pas non plus un psychopathe. Quand je vins à lui mentionner quelques idées qui pouvaient être apte à l'aider à conquérir sa belle, l'expression sur son visage disait qu'il était en pleine méditation pour trouver si j'avais raison ou tord. Même si mes idées étaient farfelues, elles avaient de la classe. «  En tout cas, je crois que la manière radicale s'impose : le bisou ! » Et le voilà qui souriait, fier de sa décision et je restais bête car..c'est probablement cela que j'aurais choisi. Je vins alors à lui donner une grande tape dans le dos. « Bravo champion ! » Reprenant mon bras, je vins à écraser ensuite ma clope au sol sous mon pied, repensant à une question que j'avais envie de lui poser. « Au fait..T'sais tout à l'heure dans le couloir avec Demyan, Roxanna et Wyatt...t'as dit que tu voulais ou que t'avais voulu -peu importe- te taper un de tes meilleurs potes..puis après t'as avoué que c'était moi... » Me tortillant sur moi-même je me sentais un peu gêné. « Ensuite tu as un peu insinué des trucs...Tu pourrais m'dire ce qu'il s'est passé ? » Je marquais une pause, reprenant en mode timide. « Je veux...entre nous deux ? » Je mens si je dis que je n'ai pas peur ?