Je crois que cette conversation aurait moins viré au drame si Jackie avait eu des souvenirs aussi clairs que les miens. Je n'aurais pas été dans cette position qu'elle estimait avantageuse, alors que personnellement pour l'instant je la trouvais plus contraignante qu'autre chose et elle aurait aussi eu droit à son stock de ragots sur moi. Là, j'étais un inconnu, alors que je savais des choses personnelles sur elle. Je proposais donc de ré-équilibrer un jour la balance, si elle le voulait. Rien ne m'y obligeait, mais ça sonnait normal et puis franchement, ça ne me gênerait pas. Mon passé n'était pas ce dont je préférais parler, mais je ne voulais pas que ça prenne les airs d'un secret. Ca n'en était pas un et heureusement sinon j'aurais fait du très sale boulot. Jackie se souvenait peut-être de rien, mais pas mal de gens connaissait les anecdotes que je lui avais raconté la veille. Elle apprécia ma réaction, riant et souriant même, un sourire qui me parut plus vrai. Sournoise ouais, je vois ça rétorquais-je, souriant moi aussi. Mais ça me plait, on doit pas s'ennuyer avec toi complimentais-je, afin de détendre vraiment l'atmosphère. Je le pensais. Elle s'en souvenait pas, mais j'avais passé une bonne soirée qui m'avait pas fait regretter de ne pas avoir passé une soirée pèpère dans mon appartement.
« Sournoise ouai, je vois ça » César ne se trompait pas, il m’arrivait parfois de dissimuler mes sentiments ou intentions dans un but malveillant surtout avec les personnes que je n’aimais pas. Une forme de défense. J’affichais un petit sourire et lui fis : « un peu effectivement » dis-je même si l’honnête et la franchise prônait chez moi. Il avoua ensuite : « Mais ça me plaît, on ne doit pas s’ennuyer avec toi » mon sourire s’agrandissait, un joli compliment. Je savais m’amuser et en règle générale mes problèmes étaient la dernière chose qui pouvait m’empêcher de faire la fête. Je lui fis en tendant la main pour qu’il me la serre : « un jour, tu auras le plaisir de voir comme on s’ennuie pas avec moi » dis-je avec un petit sourire. César était quelqu’un de sympathique même si mes doutes persistaient, j’allais lui faire confiance. « D’ailleurs, il ne va pas falloir que je traine. J’ai quelques petits trucs à faire ce matin » dis-je avec une grimace.
A se fier au sourire qui vint se dessiner sur son visage, elle apprécia mon compliment, en même temps le contraire m'aurait quand même laissé perplexe. Elle me tendit sa main, m'invitant à la serrer avant de se mettre à parler. Je lui rendis son sourire et m'exécuta, lui serrant brièvement la main. J'ai hâte répondis-je. C'était vrai. Vu ma tendance maladive du moment à me prendre la tête pour des raisons x ou y, ça pouvait que me faire du bien de m'entourer des gens capable de vous changer les idées en un éclair. J'acquiesça ensuite. Je comprenais totalement et puis il serait temps que je me bouge moi aussi, c'est pas que j'étais pas venu là pour taper la causette à ma rencontre d'hier, mais si. Au moins, parler avec Jackie m'avait délier la langue. Pas de soucis, faut que je me bouge moi aussi. Je te souhaite une bonne journée, alors lui dis-je, toujours souriant, franchement content d'avoir réussi à terminer cette conversation sur une note positive, ce qui n'était vraiment, vraiment, pas gagné quelques minutes plus tôt.
Il était difficile de me cerner, tiraillé entre mes qualités et mes défauts. Je pouvais être un ange comme un vrai petit démon. J’étais consciente de tout cela mais que voulez-vous ? Je ne voulais pas changer et pour quoi faire . Plaire davantage aux autres . Cela ne m’intéressait finalement pas. César prit ma main et accepta avec plaisir ma petite proposition. « Eh bien on se fera ça » dis-je en lui faisant un clin d’œil avant de lui annoncer que je devais filer. « Pas de soucis, faut que je me bouge moi aussi. Je te souhaite une bonne journée, alors » j’affichais un sourire et lui fis : « A toi aussi César » je pris la direction de ma chambre avant de me retourner et de lui dire : « Ça sera notre petit secret ! » dis-je en faisant référence à notre petit discutait. « Allez salut » dis-je en souriant.
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Je crois que cette conversation aurait moins viré au drame si Jackie avait eu des souvenirs aussi clairs que les miens. Je n'aurais pas été dans cette position qu'elle estimait avantageuse, alors que personnellement pour l'instant je la trouvais plus contraignante qu'autre chose et elle aurait aussi eu droit à son stock de ragots sur moi. Là, j'étais un inconnu, alors que je savais des choses personnelles sur elle. Je proposais donc de ré-équilibrer un jour la balance, si elle le voulait. Rien ne m'y obligeait, mais ça sonnait normal et puis franchement, ça ne me gênerait pas. Mon passé n'était pas ce dont je préférais parler, mais je ne voulais pas que ça prenne les airs d'un secret. Ca n'en était pas un et heureusement sinon j'aurais fait du très sale boulot. Jackie se souvenait peut-être de rien, mais pas mal de gens connaissait les anecdotes que je lui avais raconté la veille. Elle apprécia ma réaction, riant et souriant même, un sourire qui me parut plus vrai. Sournoise ouais, je vois ça rétorquais-je, souriant moi aussi. Mais ça me plait, on doit pas s'ennuyer avec toi complimentais-je, afin de détendre vraiment l'atmosphère. Je le pensais. Elle s'en souvenait pas, mais j'avais passé une bonne soirée qui m'avait pas fait regretter de ne pas avoir passé une soirée pèpère dans mon appartement.
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