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(+Jackie) What have you done?...

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~ What have you done?... ~


Je restai bouche bée face à elle. D’accord, je l’admettais, elle avait bien droit à une explication digne de ce nom. Mais de là à me faire du chantage… Je ne l’aurais jamais cru capable de faire ce genre de choses. Mais bon, après tout… Je l’avais un tout petit peu cherché… Mais je n’étais vraiment pas prête à brasser à nouveau tout ce bordel, ce passé que je m’étais efforcée d’oublier. La boule qui était jusqu’à présent si petite au fond de ma gorge commença à prendre de l’ampleur, je pouvais sentir les larmes s’accumuler derrière mes paupières rien que d’y penser. Entre la fatigue et la tension qui m’habitait ces derniers jours, je n’arriverai pas à me contenir bien longtemps encore. « Je… » C’est dégueulasse Jackie. Je rêvais de lui dire, de l’envoyer paître avec les vaches, mais rien qu’à l’idée qu’elle puisse aller quémander des informations à Bleeker, j’en devenais malade. Il allait falloir que je prenne sur moi et que je balance mes tripes sur ma table. Mais il ne fallait pas me demander de faire plus d’efforts. Je raclai les bords du pot de glace – décidément, il n’aura vraiment pas fait long feu celui là – et une fois la tâche fini, je n’avais plus aucune distraction m’éloignant de son regard inquisiteur. Il était temps de passer à table. Je me passais une main sur le visage, fuyant son regard encore plus qu’auparavant. « Puisque tu ne me laisse pas le choix… Quand je suis arrivée aux Etats-Unis à 18 ans, j’ai tout laissé derrière moi, dont Siméon, le fameux sosie. Sauf que ce que je ne savais pas, c’est que… j’étais enceinte. » Je marquai une pause, tentant de contenir tant bien que mal mes larmes. « Et… je… Je n’ai même pas eu le temps de lui en parler que… mes parents… Mes parents m’ont… Ils m’ont… » J’étais incapable d’aller au bout de ma phrase, incapable de me retenir plus longtemps. Les larmes coulaient toutes seules sur mes joues en silence, tandis que je détournais le regard, regardant les passants sans leur prêter la moindre attention, une main devant mes lèvres, matérialisation physique du mutisme dans le quel je venais de tomber.

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Non, elle n’avait pas vraiment le choix pour dire vrai. Le truc c’est que son chantage ne tenait pas la route, Jackie n’était pas du genre à aller demander des infos sur les autres à droites à gauche. Elle ne lui aurait pas dit, elle n’aurait pas plus insisté. Après tout c’était sa vie, elle en faisait ce qu’elle voulait. Aujourd’hui, Jackie aussi avait quelque chose qu’elle préférait oublier, ne jamais y repenser. Elle écouta attentivement Norah et son histoire. Sa voix tremblait, ses yeux se remplissaient de larmes à mesure qu’elle pleurait. Puis comme Jackie était du genre trop hypersensible, voilà qu’elle allait se mettre à chialer aussi. J’étais enceinte. Et merde, le truc qu’il fallait pas dire. Jackie posa instinctivement ses deux mains sur son ventre, pensant nostalgiquement au petit monstre qui grandissait en elle, et à l’horrible vérité qui l’avait anéantie : elle ne pourrait plus jamais tomber enceinte. Une larme perla sur son visage. Elles avaient l’air trop malignes à pleurnicher comme des madeleines les deux Lowell. Ils t’ont quoi ? dit-elle en attrapant la main de Norah et la serrant dans la sienne. Attendez, elle pouvait pas la laisser comme ça, sans savoir la suite.

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J’avais été forée de me replonger dans ces évènements que j’avais mis tant de temps à essayer d’oublier, le tout en l’espace de quelques semaines seulement. Si j’avais su que j’en arriverais là, je serais restée bien sagement au fond de ma bibliothèque et n’aurais jamais mis le pied dans l’une de ces confréries de l’enfer. Mais bon, le mal était fait, je ne pouvais plus revenir en arrière. Je baissai le regard, une main sur mon ventre, la douleur revenant à moi comme si c’était hier… Jackie prit ma main dans la sienne, la serrant tout en le demandant la suite, ce que mes géniteurs avaient bien pu faire de moi. Elle ne pouvait pas le deviner, non, c’était trop compliqué, il fallait que je le dise de vive voix, que je mette les mots sur mon cauchemar. Que je lui dise la vérité, ce secret que j’avais si bien gardé jusqu’à présent. A compter de ce jour, je ne boirai plus une seule goutte d’alcool. Je me battais avec moi même pour retenir les sanglots qui se faisaient de plus en plus pressant. Mon dieu que je détestai me retrouver dans cet état là en face de quelqu’un dans un lieu public. Je poussai un long soupir pour évacuer au maximum la douleur qui m’envahissait. « Ils… Ils m’ont pas laissé le choix, ils… Ils m’ont emmenée à l’hôpital de force, et… et… » C’en était trop, les vannes étaient grandes ouvertes. Si avec ça elle n’avait pas compris, tant pis pour elle, je n’arriverai pas à en dire plus. Cela faisait cinq ans maintenant, mais je n’arrivais toujours pas à me remettre de cet avortement.

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Sa main tenait fermement celle de Norah. Ses larmes coulaient le long de ses joues, tout comme Norah. Il ne fallait pas sortir de Saint-Cyr pour comprendre ce qu’il s’était passé dans cet hôpital. Adolescente enceinte, hôpital, de force… Tout ça n’envisageait rien de bon. Les parents de Norah l’avaient forcé à avorter. Son autre main de libre se cramponna à son ventre qui avait perdu son petit rebondit, elle ferma son poing et le serra fort, très fort. Oh Norah ! Je… je comprends… tout ce que tu as pu.. ressentir… Ouais, pour une fois elle pouvait le dire et le penser surtout. Aujourd’hui elle savait, elle savait ce que ça faisait d’avoir une partie de soit qui nous est enlevée, qu’on a perdu un petit être à qui on aurait donné corps et âme pour le voir grandir dans de bonnes conditions. Mais ça, Norah ne le savait pas. Elle ne savait pas était enceinte, elle ne savait pas qu’elle avait perdu son enfant dans l’accident et qu’elle ne pourra plus jamais en avoir. Est-ce qu’il fallait qu’elle lui dise ? Non, pas tout d’suite. Elle releva la tête, un vide dans les yeux et se jeta littéralement sur sa glace, enchaînant cuiller sur cuiller, oubliant presque de respirer entre chaque. Et puis finalement, elle jeta le pot sur la table, se levant comme une furie et s’enfuie dans les toilettes. Elle était encore fragile, trop fragile de tout ce qui venait de lui arriver. Blottie dans un coin, derrière la porte, elle fondit en larmes, la tête cachée dans ses bras.

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Heureusement, ses neurones s’étaient mis en marche et elle avait finalement compris où j’avais voulu en venir avec mes phrases à moitié finies. Elle serra ma main un peu plus fort, tandis que j’enfouissais ma tête dans ma main libre, tentant tant bien que mal de calmer mes sanglots. Puis tout à coup, Jackie se jeta sur sa glace comme une furie, enfournant les cuillères dans sa bouche à la vitesse de l’éclair, ne laissant aucun répit au pauvre pot de glace. Elle aussi pleurait, elle aussi avait un main serrée sur son ventre… Qu’est-ce que… J’avais loupé un épisode ? Une fois son pot massacré, elle l’acheva en l’envoyant valser sur la table, avant de se propulser elle-même dans les toilettes. Je restai bouche bée face à sa réaction. Je me serais attendue à tout sauf à ça. Elle aurait pu me traiter avec dédain comme l’avait fait Bleeker avant elle. Elle aurait pu rester indifférente. Elle aurait pu compatir, tout simplement. Mais se mettre à pleurer autant que moi et courir se cacher dans les toilettes, ça, je n’y avais pas pensé. A croire que c’était elle qui avait subie l’opération à ma place. J’étais passée à côté de quelque chose, c’était évident. Sous le choc de sa réaction, mes larmes s’arrêtèrent toute seule. J’essuyai les restes d’un revers de main avant de me lever. Je ne pouvais pas la laisser comme ça, visiblement, quelque chose n’allait pas. Et pour qu’elle – d’habitude si gentille – me laisse dans l’état où j’étais, c’était forcément grave. J’ouvris la porte des toilettes. Elle était là, accroupie au sol, en train de pleurer toutes les larmes de son corps. Je m’accroupie à côté d’elle, passant un bras autour de ses épaules. « Jackie… Qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce que tu as ?... »




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C’était pas du tout Jackie de penser à sa petite personne avant celle des autres. Si elle était dans son état normal dirons nous, elle aurait à coup sûr essayer de réconforter et comprendre Norah. Sauf que là, elle était tout sauf dans son état normal. Elle était plus bas que terre, elle était anéanti par tout ce qui lui tombait sur le dos alors les problèmes des autres, aussi grave soient-ils, on repassera. Après tout, elle avait d’la chance dans son malheur, elle pouvait toujours en avoir des enfants. Après n’avoir laissé aucune chance de survie à son pot de glace, Jackie s’en était allée se réfugier dans les toilettes. Elle aurait pu courir et rentrer chez ses parents ou aller à la LH, ou allez voir Cody, ou aller voir Joan, ou aller voir Marika, ou n’importe qui. Mais non, les toilettes. Le grincement de la porte et une chaleur à côté d’elle lui confirmèrent que la Lowell l’avait rejoint. Elle s’était assise à côté d’elle, essayant de comprendre. Comme les rôles s’inversaient. L’accident… mon bébé… Les larmes ne s’arrêtaient plus, elles les gardaient depuis sa sortie de l’hôpital, fallait bien les évacuer un jour. Sa respiration était saccadée. J’me suis jamais plainte… des malheurs qui m’arrivaient.. Mais là.. Norah… Elle releva la tête, son mascara avait coulé, elle avait les yeux bouffis et la voix cassé par les larmes. Une vie de famille… j’en aurais jamais. Jamais ! Elle serra ses dents, elle se haïssait d’avoir pris le volant ce soir là, d’avoir pris le volant la première fois sur ce parking lorsqu’elle avait acheté cette voiture sans même avoir le permis, elle se haïssait.

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Je sentais bien que les choses étaient progressivement en train de s’inverser, et si dans un sens cela aurait pu m’arranger – je ne supportais pas que l’on me voit dans cet état là – les choses ne faisaient qu’empirer au contraire. Je n’avais jamais été douée pour consoler les gens, encore moins quand je n’avais aucune idée de ce qui se passait. Quoique là, dans cette situation, je crois que j’aurais préféré ne pas savoir. Je l’aimais beaucoup, là n’est pas la question, mais voir les gens pleurer comme ça, j’en perdais tous mes moyens, je paniquais complètement, je ne savais plus quoi faire. Je restais là, sans bouger, laissant mon bras sur ses épaules, à l’écouter parler de la même façon saccadée que j’avais pu le faire quelques minutes auparavant. Une fois arrivée au bout de ses explications, je restai silencieuse un instant. Quelle ironie du sort. Je savais bien que je n’aurais pas dû parler de mes histoires. J’avais gardé ça pour moi pendant des années, et tout allait pour le mieux. Je venais d’en parler à deux personnes, et à chaque fois cela avait eu des conséquences désastreuses. « Jackie, je… » Je ne sais pas quoi te dire ? Non, ça je le gardai pour moi. Je n'étais certes pas douée pour consoler les gens, mais au moins savais-je ne pas me tirer une balle dans le pied. Quoique, cela restait à prouver… Elle releva la tête, ses joues maculées de mascara. Je pris son visage entre mes mains, mes propres larmes séchées depuis longtemps. J’étais peut-être ultra-sensible en ce moment, mais j’avais réussi à oublier mes propres sentiments pendant des années, j’étais encore capable de les calmer quand on avait besoin de moi. « Je ne peux pas te laisser dire ça. Je sais que… C’est pas la même chose d’avoir un enfant à soi mais… Une vie de famille, tu peux en avoir une. Ce sera plus long, ce sera plus compliqué, mais si c’est vraiment ce que tu veux, il y a des solutions, tu ne peux pas tirer une croix dessus. Par contre, t’as le droit d’en vouloir à la terre entière, de pleurer toute les larmes de ton corps, de cogner sur les gens, même sur moi, si ça peut te faire du bien ! Mais n’abandonne pas ça. » J’étais incapable d’adapter mes discours aux gens, aux situations. J’étais trop franche pour ça. Pour le meilleur, comme pour le pire…

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Jackie n’avait pas beaucoup de rêve pour son futur, juste deux. Le premier ? Devenir dessinatrice pour les studios Disney, être dans les génériques des nouveaux films d’animation qui sortent chaque année, pouvoir être fière de tant d’années de travail. Le deuxième ? Fonder une famille, une vraie et belle famille. Un papa, deux enfants – un garçon puis une fille – et Jackie, vivant heureux dans une petite maison campagnarde, près d’un petit ruisseau où ils iraient s’amuser à observer les petits poissons, ils attraperaient les papillons, joueraient dans l’herbe et iraient faire des pique-nique dans les bois. Le deuxième, elle ne pourrait jamais, ô grand jamais, le réaliser. Norah, j’pourrais plus avoir d’enfants. Plus jamais. J’peux même pas m’dire que j’attends de retrouver un homme, un bon, puis remettre un bébé en route… non, j’peux plus ! Elle se sentait comme une petite enfant prise d’un gros chagrin entre les mains de Norah, mais ça lui faisait du bien. Il ne lui fallait pas grand-chose en ce moment pour lui faire du bien, elle était tellement.. down ! Même si Jackson revenait et lui disait que tout irait bien ça lui ferait du bien, alors qu’elle le déteste profondément aujourd’hui. Adopter ? Pouwah, fallait qu’elle se marie tout de suite pour avoir la chance d’avoir un enfant d’ici dix ans !

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Tous mes mots ne pourraient jamais la consoler de cette perte. Je ne me rendais pas bien compte de la douleur qu’elle pouvait ressentir. Autant je connaissais le traumatisme de la perte de ce petit être qui grandit dans notre ventre, cette vie naissante. Autant je ne pouvais pas imaginer le chagrin qui devait l’accabler de savoir qu’elle ne pourrait jamais plus ressentir cette situation. Et ça, j’aurais beau lui dire toutes les belles paroles du monde, jamais je ne pourrais la faire se sentir mieux ou oublier cette peine. Non, tout ce que je pouvais lui dire, c’était qu’il existait d’autres solutions, qui certes ne réaliseraient pas ses rêves en totalité, mais qui pourrait au lui donner la vie de famille dont elle rêvait tant… « Jackie… Ecoute-moi bien. » Je la serrai un peu plus contre moi, caressant ses cheveux d’une main en espérant que cela l’apaiserait autant que moi. « Je ne peux pas te dire que je te comprends, même si je fais tout pour. Je ne peux qu’imaginer à quel point c’est dur, et ça va l’être pendant un moment. Mais s’il te plait, n’abandonne pas l’idée de fonder un jour une famille. Oui, l’adoption, c’est long. Mais merde, on est aux Etats-Unis, y a des gamines de quinze ans qui tombent enceinte tous les jours, suffit d’en trouver une prête à te donner son gosse ! Et… Et si même ça, ça marche pas, j’irais lui piquer son bébé à la maternité à cette sale gamine. » Quoi ? Qu’est-ce que je venais de dire ? Bonjour, je m’appelle Norah et je suis pitoyable en consolation et mots gentils.

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La jeune Lowell n'avait pas réussi à se calmer depuis son arrivée dans les toilettes. C'était même de pire en pire. Elle n'avait pas pleuré en apprenant la nouvelle, ni après. Elle était resté de marbre face à l'ampleur de l'annonce. Et là, c'est comme si Norah avait réussi à ouvrir la vanne et laisser couleur le torrent de larmes. Ces larmes qu'elle gardait en elle depuis quelques jours avaient vraiment besoin de s'échapper. Ca ne la rendait pas jolie, mais ça lui faisait du bien d'évacuer. La main de Norah dans ses cheveux la détendit un peu, elle avait toujours apprécié les papouilles dans les cheveux pour leur pouvoir relaxant. Elle cala sa tête contre le mur, fermant les yeux, essuyant ses larmes d'un revers de la main. Les mots de Norah lui parvinrent tandis qu'un rire lui échappa lorsqu'elle évoqua l'idée d'aller piquer le bébé d'une adolescente. Elle rouvrit ses yeux tout rougies et les posa sur Norah. Norah.. Je.. Merci ! dit-elle en attrapant une feuille de papier au dessus d'elle. Elle éponga ses joues et le contour de ses yeux. La feuille était noiiiire par le mascara, elle devait être trop mignonne sérieux. Un vrai canon. Tu crois que Co.. Elle secoua la tête, se raclant la gorge. Qu'un mec pourrait aimer une fille comme moi, incapable de lui offrir une famille ? Mais où était donc passé l'éternel optimisme de la Jackouille ?

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