(Flashback) And then we became close friends ( Bambi )

J'attendais que Bambi se mette à me suivre puis on pouvait arpenter tranquillement les ruelles pour arriver vers la Croisette plutôt rapidement. Comme à son habitude il y avait beaucoup de monde sur les plages et également en train de marcher sous les palmiers de Cannes. "Si on traîne vers les boutiques chics de la Croisette, je pense oui qu'on trouvera des personnes comme Jennifer Aniston ou bien Paris Hilton qui vient toujours à Cannes pendant le festival. Même si Paris j'en suis pas super fan, ça sera toujours ça de fait." m'adressais-je à la jeune fille à mes côtés. Je fouillais dans mon sac afin d'y trouver une paire de lunettes de soleil dignes de stars de ciné et les tendais à la jeune Bambi "Tiens, essaie les je suis sûre qu'elles t'iront à merveille."

Bambi n’était pas une fan inconditionnelle non plus de Paris Hilton, mais qui le serait d’une nénette pourrie gâtée ne faisant rien d’autre de sa vie que dépenser l’argent de papa ? « C’est toujours une figure connue » avoua-t-elle en esquissant un petit sourire amusé en disant long sur sa façon de considérer la blonde star du show-business. La monténégrine fut premièrement surprise de l’essai que lui proposait Ambre mais enfila aussitôt les lunettes de soleil ultra classe pour mieux s’amuser à faire un sourire de star. « Alors, comment suis-je ? » demanda-t-elle en riant aux éclats, goûtant particulièrement le fait d’être une star rien qu’en enfilant une paire de lunettes. Ne jamais négliger les accessoires comme quoi ! « Tu veux les mettre aussi ? »

L'innocente Bambi avait clairement un air de star avec mes lunettes de soleil, et je trouvais qu'elles lui allaient particulièrement bien. Même mieux qu'à moi. "Non, garde les, considère cette paire de lunette de soleil comme un cadeau de bienvenue à Cannes et à notre nouvelle amitié." Je devais avouer que rencontrer une fille comme Bambi et qui semblait avoir plus ou moins mon âge me rassurait. Il n'y avait donc pas que des pimbêches à Cannes et même si l'on se connaissait que depuis quelques instants, j'avais la vague impression qu'elle et moi on se retrouverait une fois plus grande. "Dis, Bambi, tu as quels projets pour l'avenir?" demandais-je très sérieusement à la jolie blonde. "Tu comptes rester encore longtemps en France ?"

C’était bien la première fois que l’on faisait un cadeau de façon aussi altruiste à Bambi et la donne lui arracha un sourire plus franc encore. Cette demoiselle était adorable face à la monténégrine et elle comptait bien le lui rendre, d’une façon ou d’une autre. « C’est trop gentil… » murmura-t-elle de façon légèrement émue, gardant les lunettes sur le nez, fière de pouvoir les porter. « J’espère que je pourrais te rendre la pareille ! » fit-elle avant d’écouter la question d’Ambre avec davantage de sérieux. « Et bien j’essaye, mais ça dépend un peu de mon père. Pour l’instant je suis aux Beaux-arts de Paris, je voudrais devenir peintre. Et toi ? »

"Les Beaux-Arts ? Mais ça c'est la grande classe, moi je suis plus dans l'astronomie, peut-être qu'un jour j'irais à Paris, enfin si je trouve une bonne école pour moi. Avant j'étais à la montagne, jusqu'à ce que mes vrais parents décident de se pointer et de m'annoncer qu'ils nous avaient abandonnés mon frère et moi... " C'était la première fois que j'en parlais à une personne que je connaissais à peine et fallait avouer que ça me faisait bizarre. J'avais même le coeur qui commençait à se serrer, mais il n'était pas question que ce sentiment gâche notre après midi à Bambi et moi. "Désolée, j'aurais pas dû te parler de ça, j'espère qu'on se reverra, enfin pour le moment la journée est loin d'être terminée. Où veux-tu aller ?"

« Je me débrouille » avoua-t-elle en rougissant légèrement, Bambi n’étant hélas pas franchement habituée aux compliments, son père n’ayant de cesse de la rabrouer au sujet de son goût pour l’art. Ce n’était pas faute d’être douée en dessin et peinture pourtant, et l’apprentissage de la technique se faisait sur les chapeaux de roues à Paris… « Tu te plaisais à la montagne ? Moi le Monténégro me manque… » Elle s’apprêtait à répondre au sujet de son abandon mais Ambre la devança. Bambi lui offrit un franc sourire et s’empara de sa main. « Tu peux m’en parler tu sais… je suis une tombe ! Je vais à l’endroit que tu préfères. Sois mon guide. »

Bambi me fit comprendre que si je le souhaitais je pouvais tout lui raconter ce que j'avais sur le coeur. Elle était trop adorable et le feeling était super bien passé au final. Lorsqu'elle attrapa ma main, je lui adressais mon plus beau et franc sourire "C'est d'accord, viens je t'emmène près du tapis rouge, on croisera peut-être quelqu'un !" fis-je en l'entraînant avec moi, pour l'emmener donc au rendez-vous des stars du festival de Cannes. Plus on approchait, plus il y avait du monde "Zut...y'a déjà trop de monde, va falloir ruser pour s'approcher... une idée ? "

Bambi trouvait normal de lui proposer une écoute attentive, même si elles ne se connaissaient pas encore très bien, la brunette restait quelqu’un de confiance et c’était un plaisir que de s’appliquer à le lui prouver. « Je te suis ! » s’exclama-t-elle à nouveau en la collant de près, de peur de la perdre et de ne pas savoir du tout où elle pouvait bien se trouver. Autant dire que la monténégrine esquissa un petit sourire taquin et entendu à l’attention d’Ambre lorsqu’elle lui demanda si elle avait une idée. Elle sortit de son sac son appareil photo laissant clairement entendre qu’il coûtait cher et se faufila près d’un journaliste pour lui choper sa carte. « Suis-moi ! » murmura-t-elle avant de se présenter près du contrôle. « Je bosse pour Teen Vogue et voici mon assistante, nous sommes attendues à l’intérieur. » Aucune hésitation, aucun sourire… et elles venaient de passer comme une lettre à la poste !

J'étais étonnée de voir Bambi dérober plutôt facilement la carte du journaliste qui allait très certainement avoir des ennuis prochainement avec son boss. Puis la jolie brune me traînait avec elle, signalant qu'elle bossait pour Teen Vogues ce qui pouvait être parfaitement crédible et moi je jouais avec aisance le rôle d'assistante "Oui et vous êtes bien aimables de nous laisser passer ma patronne et moi." rajoutais-je avant de rire lorsqu'on venait d'accéder au coin des journalistes. "Faut être sacrément tordue pour trouver un mensonge aussi parfait ! T'as bien géré !" fis-je à ma nouvelle amie. On y était, y'avait pleins de journalistes, des assistants d'à peu près tous les âges. C'était génial.
"Si jamais on se fait chopper va falloir courir à toute vitesse ma belle ."

HJ:

Pour le coup, il s’agissait d’un mensonge on ne peut mieux mené. Bambi s’étonnait elle-même de l’aplomb dont elle venait de faire preuve et pouffa grâce à ce dernier de concert en compagnie d’Ambre. « Je ne savais pas quoi faire d’autre pour approcher les stars de près… c’était plutôt marrant ! » s’exclama-t-elle en se souvenant de la tronche des vigiles s’étant fait avoir comme des bleus. Purement jouissif. « Ne t’en fais pas je cours vite ! Il faudra surtout éviter de se perdre mais en attendant, on peut prendre des photos alors profitons-en ! »