VALENTHÉO ❥ let's be a moment in the w.c.

Je n'étais pas vraiment de bons conseils -surtout en cet instant avec ma perte de mémoire, mais lorsque Valentin m'avait envoyé ce message en me faisant comprendre qu'il était limite désespéré avec la perte de celle qu'il aimait par sa faute, je ne pouvais pas faire autrement que le pousser à la récupérer. Mais avant ce chapitre là, je lui parlais de ma cavalière et de l'état dans lequel elle me mettais. « Alors pourquoi vouloir partir ? Du moins sans passer la nuit avec elle ? C'est pas ce que tu veux ? » Préalablement, je l'avais quand même fait rire avec ma connerie de lui dire qu'elle me filait la rage, et qu'en somme, elle me faisait bien baver. « Bah...J'ai déjà passé une nuit avec...Enfin une nuit c'est un bien grand mot. On a partagé un moment intime et chaleureux après la soirée de la vente aux enchères Winthrop... » Je toussotais, marquant une légère pause. « ..Contre un mur. » Riant à ces confidences, je le laissais me raconter ensuite ce qui se passait pour lui. « Faudrait encore qu'elle soit au bal ... Je sens que je vais faire mon faible et que je vais aller la rejoindre. Je ne me sens pas vraiment à l'aise à ce bal. » Ah ? Une femme qui ne comptait pas venir à son bal, c'était assez intriguant. « Comment ça 'encore faut-il qu'elle soit là', pourquoi ne pas l'avoir invité à être ta cavalière ? Ça aurait pu être le moment d'arranger quelques vases cassés ? » Mais en fait, qu'en savais-je ? « Oula, je pense pas que j'en aurais un vu le monde qu'il y a à Harvard ! » Hochant la tête, je me dirigeais vers la porte de sortie, autant continuer cette discussion hors de ce lieu. « Perso' j'aimerais certainement pas en avoir un qui vienne d'une catégorie pourrie comme...OH PUTAIN ! » Tirant contre la porte, puis la poussant, rien n'y faisait, elle ne voulait pas s'ouvrir. « J'crois qu'on est dans la merde. »

Non, ce n'est pas moi qui était en train de raconter mes histoires de cul à Valentin. Je passais limite pour un obsédé surtout avec les détails que je lui collais mais je m'en fichais. On était des hommes après tout, pourquoi cacher nos ébats ? « Et ben t'as pas traîné dis donc ! » Il riait et ça me faisait du bien d'entendre ça plutôt que des réprobations. « Attends...tu me crois si je te dis qu'elle ma limite sauté dessus dans rue ? S'pas ma faute, je suis juste le mouvement. » Riant à nouveau, mon pote reprit ses questions. «  Et ensuite ? » Me grattant l'arrière de la nuque, je me sentais comme dans une impasse. « Et bien rien du tout. C'était peut-être juste une histoire de sexe. » Voilà c'était dit. «  Ca aurait pu si j'avais eu la bonne idée de ranger ma chambre avant la vente aux enchères ... Parce que moi j'ai passé toute une nuit torride avec elle sauf qu'elle a vu la culotte d'une fille sous le lit et elle a pété un câble ... C'était juste ma meilleure amie qui avait passé la nuit chez moi mais elle a rien voulu savoir. » Pardon ? Fronçant d'ailleurs les sourcils avec une mine choquée, j'explosais de rire. « Et pourquoi ta meilleure amie avait-elle enlevé sa petite culotte, hein ? » La je le taquinais ouvertement. « Donc, je vois le topo, elle trouve le sous-vêtement, pète un câble et sa te tue tous tes espoirs avec..Hum..Et c'est qui ta meilleure amie ? » Peut-ètre que je la connaissais. Enfin, je décidais de retourner vers la porte d'entrée mais celle-ci refusa de s'ouvrir. «  Tu déconnes ?! T'as pas de force c'est tout ! » Ah bah oui et comme il riait je me poussais pour le laisser ouvrir la porte mais sans succès. « Alors qui c'est qui n'a pas de biscotto la ? » Je riais moins d'un coup et palpant mes poches, je me rendis compte que j'avais pas mon tel. « Merde...j'ai pas mon portable. Dis-moi que t'as le tiens..Oh non la honte. » Pourquoi il m'arrivait toujours de la merde ?

« Enorme ! Tu as vécu le rêve de tout homme sois-en fier mon pote ! » Vraiment ? En y réfléchissant, je me rendais compte qu'il n'avait pas du tout tord ce petit. En effet, je vivais le rêve de tout homme. Me faire sauter dessus dans une ruelle. J'haussais les épaules. « Je suis adorable et irrésistible, que veux-tu. » Bon ok, j'abusais. Et je lui prouvais en riant un peu. « Tu vas pas t'y mettre toi aussi ! Non mais elle a passé la nuit, elle avait pris ses affaires de rechange, s'est douchée et voilà elle l'a oublié. Tout pour ma pomme quoi ! » Je grimaçais. Pauvre de lui vraiment, il avait pas eut beaucoup de chance sur ce coup-là. « Attends...Ta piaule elle doit quand même être un peu plus grande que ces toilettes-là...Quelle était la probabilité qu'Amy découvre une culotte sous ton lit.. ? » Sauf, si elle avait fouillé évidemment. « T'as pas vraiment eu d'cul sur ce coup-là. » Je lui demandais ensuite le nom de sa meilleure amie. «  C'est Calypso Thompers, des Dunsters. Je la connais depuis que j'ai 13 ans, elle est comme ma soeur, Amy le sait très bien mais bon ... » Caly ? Je la connaissais. « Bien sûr que je la connais. Mais ça fait longtemps que je ne lui ai pas parlé...Et t'as pas demandé à Calypso de dire aussi ce qu'il s'était passé à Amy ? Peut-être qu'elle, elle la croirait ? » Qui ne tente rien n'a rien. « Ouais ok, elle est vraiment bloquée cette conne ! » Et dire qu'en un principe il s'était moqué de moi. «  Heureusement que je suis là haha ! Je préviens Priape, il pourra sûrement nous sortir de là ! Du moins nous aider je suppose. Mais peut-être qu'à deux, on pourra défoncer cette foutue porte ! » Il était pas sérieux ! Je venais à peine de quitter le plâtre. Il voulait ma mort, pas possible. « Priape, le frère d'Emrys ? Ok, pourquoi pas, espérons qu'il soit d'accord pour nous aider. » En même temps que je disais cela, je reculais. « Aller, viens à trois on cours dedans et on la démonte ! » Et on se brise la nuque par la même occasion...On était des hommes après tout ! Le regardant, j'attendais à ce qu'il me suive dans le mouvement.

«  Ouais t'as raison, c'est ce que je vais faire. » Je sais. Parfois il m'arrivait d'avoir des succulentes idées. Je n'étais pas si démunie de bon sens non plus. Je réalisais un petit sourire en coin parce que demander à sa meilleure amie d'expliquer à sa petite copine la vérité c'était pas si bête que ça. Puis, alors que j'avais prit l’initiative de sortir des toilettes, je me rendais compte que la porte de cet endroit était entièrement bloquée. Si je me moquais en un principe de la situation comique de Valentin, celui-ci se moqua de moi parce que je n'arrivais pas à ouvrir une porte. Mais lorsqu'il tenta de l'ouvrir à son tour, celle-ci résista. Normal, elle voulait nous faire chier. Lui demandant s'il avait un téléphone, celui-ci me rassura un tant soit peu, voulant faire appel à son meilleur pote et d'après son hochement de tête ledit frère d'Emrys. Reculant ensuite, je lui proposais de l'enfoncer à deux. «  Un, deux, trois !!! » Mais non rien à faire. Me reculant à moitié sonné, je me frottais l'épaule. « P'tain non, je ressors d'un plâtre, j'en veux pas un autre. » Donnant un coup de pied dans la porte, je secouais la tête. « J'suis désolé Val...J'crois que je porte la poisse. Il arrive de la merde à chaque personne qui se trouve en ma compagnie, je te jure. J'suis maudit. » Revenant vers la porte, je tentais de tourner la poignée mais sans succès. « On va pas non plus se mettre à gueuler qu'on se trouve là, non ? » Manquait plus qu'à attendre qu'un homme de la soirée se retrouve avec un besoin urgent.

Foncer tous les deux dans la porte des toilettes coincées n'avait pas vraiment était une brillante idée. Total, on termina probablement par se faire mal tous les deux. De vrais casos. « Ouais vaut mieux en rester là. » Mais pour moi, tout était de ma faute. De toute façon, il ne pouvait rien m'arriver de bien dans cette vie, il fallait toujours qu'il m'arrive un truc de dingue. Je détestais ma vie parfois. « Dis pas de la merde, c'est juste des choses qui arrivent, c'est pas une question de poisse ou de malédiction, c'est juste pas notre soirée ! » Il riait, mais j'y croyais pas. Pour moi j'avais le mauvais œil et tout ceux qui m'approchait, en subissait les conséquences. Je me plaquais donc la main contre le front en secouant la tête. « Pas notre soirée, j'te l'fais pas dire. » Puis heureusement pour nous, il avait son téléphone et voulait prévenir le faire d'Emrys. « Non t'inquiète j'envoie un message à Priape, il va venir nous aider à défoncer cette porte en un quart de temps. » Il écrivait déjà alors que je réfléchissais. « Et s'il vient pas ? Je veux dire, je crois que c'est un ami d'Elia, Priape. Il doit pas du tout me porter dans son cœur. » Je me mis à rire. « Dans tous les cas, toi, il te sauve. Moi, je croupis là. » Charmant tableau.

Je venais de quitter Elia et Aby. Les deux cousines m’avaient vraiment fait rire à table, et on avait passé un bon début de soirée ensemble malgré l’absence de Caly. Mais un texto de sos de Valou m’avait fait quitter la table. J’avais prévenu les filles que j’allais aider Val, sans préciser qu’il était en compagnie de Théo, le sujet restant un peu sensible pour Elia depuis les évènements qui avaient conduit à leur séparation. Mais, qu’importe, il pourrait être enfermé avec n’importe qui, je ne laisserais jamais mon meilleur pote dans la merde. Parce que passer son bal enfermé dans les chiottes, c’était vraiment être dans la merde… J’arrivai donc devant la porte des toilettes, et j’eus un petit moment de doute. Valentin et Théo se trouvaient-ils vraiment là ? N’allais-je pas ouvrir et découvrir un couple en pleine action ? Parce que c’était parfois ce qui se passait ici durant les soirées de bal de fin d'année, j’étais plutôt bien placé pour le savoir vu le déroulement de ma soirée l’an passé… Je levai donc la main et toquai contre le bois de la porte avec énergie tout en demandant d’une voix forte et bien audible : « Val, c’est Priape. T’es là dedans ? »

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