EMRACE (ou Grarys) ♣ Viens, je t'emmène Où les nuages tristes vont s'amuser (8)

On se regardait un peu trop dans les yeux. On n'était trop entrain de se regarder dans le blanc des yeux et clairement, je ne savais plus quoi dire en souriant, car le sourire avait disparu de la face de la terre. Un regard vers les assiettes dressées sur la table, je réfléchissais tandis qu'elle m'expliquait qu'on pouvait maintenant se côtoyer car en gros, l'autre mather n'avait plus de droit sur elle. Ça me fit étrangement sourire me rappelant l'époque où notre amour était là. Je tapotais sur la table doucement de mes longs doigts en ne sachant quoi répondre à cela. Grace souriait donc fièrement en poursuivant ne me laissant pas une minute pour lui donner mon avis sur tout ça. Grace poursuivait donc en m'expliquant le manque d'excitation de notre nouvelle relation puisqu'on ne pouvait plus avoir le truc de cachette quand on se parle ou la peur que Jeno nous saute dessus. Je l'écoutais ajouter qu'elle voulait partir sur de bonnes bases et là, alors que je me décidais à répondre et partager avec elle mon avis, le serveur revenait. Je lui adressais un sourire, donnant du regard la parole à mon amie pour qu'elle demande donc ce qu'elle souhaitait puis je commandais un pièce de choix de viande de Bœuf accompagné de son bonne accompagnement et une bonne bouteille de rouge. Quand il fut reparti, je pus enfin parler : Je suis pour que ça aille mieux entre nous ma belle ... Dis-je en souriant tout en posant une main sur la sienne doucement, juste en caressant du bout des doigts. Là, je me démenais pour trouver comment ne pas la blesser en demandant tout simplement : Dis-moi pourquoi tu n'es plus avec Carpenter ? Avais-je demandé curieux.

La tension quelque peu présente était enfin redescendue et tu fixais les doigts d’Emrys qui tapotait la table alors que tu enchainais tes paroles comme si lui n’avait rien à dire à ce sujet. Une fois que tu eus terminée le serveur revenait pour prendre votre commande et c’est donc là que tu lui commandais ta pièce de bœuf et tes pommes dauphines. Reposant tes yeux sur Emrys tu l’écoutais enfin te dire qu’il était d’accord avec toi et qu’il en avait marre de cette guerre permanente entre vous. Il caressait alors doucement ta main et tu eus un léger sourire en le regardant faire alors qu’il te demandait comment cela se faisait-il que tu ne sois plus avec ton mather. Redressant doucement le visage, tu laissais échapper un léger soupir avant de répondre. « On est meilleur ami à la base et parfois ce n’est pas bon de vouloir tout mélanger. Nous nous sommes rendus compte qu’on étaient simplement meilleur ami et rien de plus. Et puis, je retombe dans mes vieux travers à me rapprocher de Konrad et puis avant que l’un de nous deux fasse une erreur et trompe l’autre vaut mieux arrêter maintenant. » Tu souriais à Emrys. En vérité votre rupture était d’un accord commun alors tu ne ressentais pas non plus une déchirure énorme justement cela te faisait du bien de savoir que tout était redevenu comme avant et que Jeno restera toujours ton meilleur ami. « Bon alors et toi ? Toujours libre comme l’air ? » Tu le regardais en souriant.

Mais c'est qu'elle avait l'air en pleine forme et surement mieux maintenant sans l'autre Carpenter mais je voulais vraiment, dans ma grande curiosité, savoir pourquoi ils étaient séparés. Ouais, je suis curieux et c'est comme ça. Elle ne trouvait pas la sensation de mes doigts sur sa main désagréable. Je me sentais réellement bien finalement face à elle sentant qu'une amitié était possible surtout qu'elle n'avait plus l'air contre du tout et n'avait aucunement l'air contre de me raconter ces soucis avec l'autre machin. En effet, ils étaient depuis longtemps meilleurs amis et trouvaient qu'ils avaient tout mélangé donc de ce fait, ils avaient décidés d’arrêter et je ne m'en plaignais pas; je ne l'aimais tellement pas avec lui. Elle me parlait néanmoins de Konrad vers qui elle se tournait de nouveau apparemment et ça me saoulait non par jalousie mais parce que je n'aimais pas trop ce genre de mec qui veut juste coucher avec les meufs sans meme un respect ; j'étais le genre de type à faire ça y a longtemps maintenant avant de coucher à part avec Lola, j'étais toujours très respectueux de la fille. Je lui répondais alors : Bah si tu es contente et mieux c'est cool ... je reste désolé pour toi que ça n'ait pas marché ! Dis-je en mentant lègèrement ne portant pas le vert dans mon coeur comme elle le savait. Je la sentais toujours en pleine réflexion mais elle restait toujours joyeuse et en profita pour me parler de moi, savoir si j'étais toujours libre. Je souriais face à la joie qui émanait de son être à l'idée que je réponde rapidement. Ouais, j'étais avec Eliah mais j'ai senti l’erreur et je voulais pas la blesser ... puis en osant pas décevoir, Charlie Freeman mais non, ça n'allait pas ... la liberté est mieux parfois, non ? Dis-je en fondant dans son regard qui me semblait bien trop sur moi pour ne pas penser à certaines choses.

Contente ? Emrys te sentait contente ? On ne peut pas dire que tu sautes de joie mais tu ne pleures pas comme une madeleine pendant des jours avalant des verres de vodka et des pots de glaces ben & jerry’s saveur cookie non-stop non plus donc oui on peut dire que tu es contente finalement. Tu es surtout soulagée de voir que cela n’a pas entacher votre relation comme ta rupture avec Emrys avait pu entacher votre amitié à un point où tu ne ressentais plus que de la haine pour lui. Resservant par la suite vos verres de vins respectifs, tu souriais au serveur en guise de merci avant de reporter ton attention sur ton ami. Eliah, Charlie. Wow il a l’air bien pris niveau cœur celui-là. Tu haussais ensuite doucement les épaules avant d’esquisser un sourire en levant ton verre. « L’homme est le seul animal naît dans les fers qui reste libre alors gardons cette liberté. » Tu venais trinquer avec ton ami avant de porter ton verre à tes lèvres dégustant ce fabuleux breuvage que pouvait être le vin rouge. « Donc finalement on est pas si différent. Toi aussi tu couches à droite et à gauche sauf que dans ton cas on dit que t’es un tombeur dans le mien on dit que je suis une garce, une salope, une trainée, une fille qui ne se respecte pas. » Tu lui faisais un clin d’œil avant de prendre une nouvelle gorgée. « Fabuleux ce vin ! Il faut que j’en achète pour les filles. » Tu souriais avant de reposer ton regard sur Emrys.

On parlait de nos vies et c'était limite troublant parce que nous étions encore en froid quelques mois plus tôt et d'un coup, tout repassait bien. Je sortais des confidences qui ne me ressemblaient guère car rien que la plus petite information était un scoop dans ma bouche. Sans soucie, je restais attentif à ses mots tentant de comprendre ce qui n'allait pas ou si ça allait comme je le sentais. Elle commença à citer quelques pensées, dictons étranges et je me perdais là dedans alors qu'elle racontait simplement ce qu'était l'homme. Je fronçais les sourcils, limite pas trop d’accord ou conscient de ses mots et de savoir si j'étais ok ou non avec ces dires. Je ne voulais pas intervenir sur ça ne voulant gâcher la soirée et ne sachant réellement si mon avis était contradictoire avec le sien. Instant de solitude dans mes pensées, elle poursuit en parlant de nos histoires semblables à présent, un destin qui s'écrivait dans la meme lignée, coucheries sans pensées aucunes. Là, elle commença à m'expliquer qu'on me voyait uniquement comme une sorte de liberté sympathique mais elle, étant une femme, c'était directement une pute. Je me sentais choqué mais pas étonné de ces propos et sentant un peu le malaise, je portais ma main sur la sienne et lui dis ; l'important est que tu sache que c'est faux et puis ... tu sais moi je sais que tu n'es pas une pute ... Je souriais, un sourire qui se voulait vraiment sincère et gentil sans problème aucun avec elle ou ses propos. Je ne tentais aucunement de la séduire, juste de me prouver comme bonne personne, logique et normal surtout car qui de nos jours diraient qu'une fille est une pute pour ce qu'elle fait au lit quand c'est juste ça, coucher comme bon nous semble. Elle complimenta le vin et je me contentais de sourire tandis que j'y trempais les lèvres avant de reprendre enfin la parole pour plus de conversation : Et donc ... sinon tout va bien dans ta vie ? En général, je veux dire ? pas d'autres malencontreuses choses ? dis-je en grimaçant quelques peu tandis que déjà nos plats précédemment et rapidement commandés, étaient entrain de venir.

Tous les deux au restaurant à vous confier l’un à l’autre c’était vraiment quelque chose de troublant et d’anormal à la base. Il y a encore quelques mois de ça, tu lui aurais limite craché dessus en passant près de lui mais aujourd’hui tu étais capable de lui sourire, de lui parler, de rire avec lui et il avait même le droit de te toucher rien qu’un bout de peau c’était vraiment un grand pas et c’était vraiment très agréable puisqu’au fond Emrys était vraiment quelqu’un de génial quand il ne méprisait pas la personne qu’il pouvait avoir en face de lui. Alors que vous parliez, la main du beau blond venait doucement se glisser sur la tienne alors que ses paroles te faisaient sourire. « Je suis juste une fille qui aime s’amuser dira-t-on. » Tu lui faisais un petit clin d’œil limite complice alors que vos plats commandés arrivait. Décalant ton buste, tu récupérais donc ta main en remerciant le serveur d’un sourire. « Bon appétit. » Tu plantais ta fourchette dans la viande et tu en coupais un morceau à l’aide de ton couteau que tu portais à tes lèvres. Finissant ta bouche histoire de ne pas être impolie, tu regardais Emrys à nouveau. « Sinon, je vais super bien. Je n’ai pas repris la drogue et je sors moins histoire d’avoir mon année cette fois mais ça ne m’empêche pas de continuer à m’amuser. » Tu lui souriais. « Et toi ? Comment ça se passe en général ? Tu bosses toujours au garage ? » Tu reprenais un morceau de viande puis une pomme de terre que tu avalais à l’aide d’une gorgée de vin.

On était là comme deux abrutis à se confier l'un à l'autre alors que c'était pas forcément notre genre alors franchement, ça nous paraissait anormal. Je ne savais pas vraiment ce qu'on faisait mais ça se faisait tout seul et on semblait pas vouloir arrêter cela. Elle semblait me voir sous un autre jour pour mon plus grand plaisir et je la trouvais, mieux et changée. J'étais heureux de cette nouvelle entente alors qu'elle me faisait constater le changement en disant cependant qu'elle était juste une fille qui aime s'amuser. Je souriais, pouffant lègèrement alors que nos mains s'étaient liées. Là, le serveur déposa nos assiettes bien garnies et elle sépara nos deux mains pour manger en me souhaitant un bon appétit. La remerciant, je lui souhaitais la meme chose et débutais donc mon repas. Là, elle semblait décidé à répondre à mes questions importantes sur elle et soupirant, je l'écoutais précieusement tenant toujours ma fourchette après une bouchée dégustée ;« Sinon, je vais super bien. Je n’ai pas repris la drogue et je sors moins histoire d’avoir mon année cette fois mais ça ne m’empêche pas de continuer à m’amuser. » Elle me regardait avec sérieux avant de me retourner la question parlant aussi du garage et je souriais en repensant à notre rencontre s'étant déroulé dans ce lieu. Je mangeais encore un morceau puis posant ma fourchette, je me délectais du vin. Je suis content que tu n'aie pas repris de drogue, Grace. Avais-je en plantant mes yeux dans les siens presque brillant de fierté de sa personne. Je vais bien ... j'ai bossé comme un fou pour passer en deuxième année de doctorat donc devrait pas avoir de soucis et mes projets dont je ne parlais jamais, se concrétise et tu verras surement dans le carnet de l'année de quoi je parle ... Je soupirais ne voulant trop en révéler pour l'instant sur mon métier d'écrivain que j'officialisais dans le truc des étudiants en donnant mon souhait de futur. Ensuite, je reprenais : Le garage, j'y travaille que pour des extras maintenant ...avais-je dit donnant alors un indice de meilleur vie.

Tu te confiais assez facilement à lui à vrai dire tu n’avais jamais eu beaucoup de mal à lui parler lorsque vous vous entendiez bien. Emrys était le genre de mec à pouvoir écouter n’importe qui pendant des heures et des heures sans dire un seul mot, juste proposer son épaule sur laquelle n’importe qui pouvait pleurer. Tu le trouvais vraiment fort pour cela parce que pour toi c’était impensable d’écouter les autres se plaindre pendant des heures si ce n’était pas tes amis. Bien vite, ça te saoulait et à vrai dire tu ne les laissais même pas engager la conversation dans cette voie parce que tu savais très bien que tu ne supporterais pas de devoir les écouter et leur dire ce qu’ils veulent entendre. Parce que tu savais très bien que dans ces moments là il ne fallait pas dire la vérité aux gens qui te trouveraient méchant et ingrat sinon. Enfin bref, tu picorais ton plat que le serveur venait de t’apporter tout en écoutant Emrys te complimentait puis te parler un peu de lui. Tu souriais lorsqu’il te disait qu’il bossait comme un dingue pour passer en deuxième année de doctorat et ton sourire s’étendit encore plus lorsqu’il te disait que le garage c’était seulement pour se faire un peu de sous et se faire plaisir parce qu’au fond tu étais persuadée qu’avoir les mains dans le cambouis ne le dérangeait pas. Seul truc qui te chagrinait c’est le mystère qu’il mettait autour de ses projets futurs. Tu n’avais jamais eu le droit à une seule réponse et personne n’avais jamais eu le droit à une seule réponse non plus apparemment. « Tu sors un cd avec ton groupe de hardcore ? C’est ça tes projets ? » Tu riais doucement, espérant lui faire cracher le morceau sur un malentendu.

J'étais bien content qu'on arrive si bien à se parler mais je n'oubliais pas nos rancunes d'autrefois. Je voyais bien que c'était la meme chose pour elle quoiqu'elle semblait beaucoup plus ouvertes : ça fait plaisir ! J'appréciais aussi énormément le changement, le retour à la Grace du début de notre relation avant qu'on la fasse tomber dans les merdes drogues. Ravi, c'était le mot ! Je la regardais picorer dans son assiette et faisait de meme pour ne pas passer pour le mec trop observateur ou limite qui aurait potentiellement envie de lui sauter dessus, la bouffer. Là, je parlais et vis très bien que ça la saoulait clairement que je laisse un mystère sur ma vie. Dans ces cas là, je ferais mieux de rien dire pensait-elle, je crois. Je souriais en coin montrant que je comprenais bien mais là, déjà, elle demandait des comptes, elle ironisait en tentant une idée de mon fameux mystère. Je rigolais à sa suite montrant que rien ne me vexait dans le cas où elle avait raison puis je soupirais en disant : Promet moi de pas juger ou te moquer comme tu sais le faire avec moi .. avais-je dit sérieusement en buvant une gorgée de mon verre de vin. Ça fait depuis de longues années que j'écris et y a de ça 1 an et demi environ un roman a été publié et peu à peu, un peu plus ... c'est devenu un franc succès ... j'ai déjà vu des gens de ton entourage avec d'ailleurs ... avais-je dit gêné en rougissant. Je repensais cependant à toute la fierté d'avoir réussi, d’être en pleine œuvre pour que le second paraisse dans surement deux mois vu la vitesse des réponses de mon éditeur et surtout, mes nouvelles et articles dans le new yorkers.

Mystérieux ? C’était du Emrys tout craché mais toi ça avait le don de t’agacer, on l’impression qu’il cachait Mickael Jackson mort chez lui quoi. Le réprimandant quelques peu en picorant ton plat, tu finis par lui faire cracher le morceau mais le beau blond n’était pas si sûr de lui. «  J’ai passé le temps des gamineries Emrys.  » Tu lui faisais un clin d’œil, posant ta fourchette un instant pour capter son regard et ne plus le lâcher jusqu’à son annonce. Et là bim ! Emrys était un écrivain. Tu bus une gorgée de vin mais tu n’en revenais toujours pas. «  Quoi ? Je suis sortie avec une future grande star qui deviendra richissime et j’ai tout gâchée.  » Tu riais doucement, avant d’attraper doucement la main de ton ami. «  Félicitations ! Tu le mérites vraiment et promets-moi de me faire une dédicace spécial le jour de la sortie du second livre.  » Tu caressais doucement sa main en lui souriant tendrement avant de te retourner et d’appeler le serveur. « Vous nous mettrais une bouteille de champagne pour la suite.  » Te retournant vers Emrys tu souriais. «  Ça vaut au moins ça et t’en fais pas c’est à mes frais.  » En vrai, tu ne réalisais toujours pas c’était incroyable ce qu’il lui arrivait.