ALERYS ♣ T'es foutue si j'te laisse dans cette situation (8)

Je n'étais pas choqué par mon comportement, j'étais parfois très imprévisible fallait le dire. Je souriais à la demoiselle sans aucune gêne en apparence bien que ce n'était pas forcement vrai mais je m'étonnais qu'aucune claque n'est surgit de nulle part. Je m'y serais attendu car elle restait une Carpenter mais apparemment, elle avait plutôt apprécié le geste. Elle m'apprit alors que ça ne servait surement à rien parce qu'il en aimait une autre, en la personne de Maelys que je connaissais vaguement de nom et parce qu'elle était de la rivalité, une cabot. Je grimaçais en l'entendant me dire ça sachant que ça devait peut-être l'attriste mais je ne dis rien ne voulant pas pousser plus la chose et l'attrister encore. Là, elle poursuivit me montrant un certain étonnement face à mon comportement. Elle riait tout en me demandant avec une douceur presque trop bizarre pour la Alexys que je croyais connaitre ; Et puis, j'ai cru que tu me détestais ?! Oui, je pouvais comprendre qu'elle soit étonnée mais je lui répondais sans honte, esprit provocateur pour ce jour : Parfois, je ne déteste pas tant que ça ... on a des jours avec d'autres sans ... Avais-je en lui faisant mon petit clin d'oeil charmeur. Je la regardais avec un certain désir parce que j'avais besoin de tendresse ces derniers temps et meme si ça ne me bottait pas du tout de coucher avec elle, bah avec le joint, ça montait étrangement dans une bizarrerie que je comprenais pas et bientôt, dans ce silence qui s'était posé entre nous, je caressais doucement son visage, ses cheveux.

Je ne m'attendais pas à ce que Emrys m'écoute, encore moins qu'il m'embrasse. Bon d'accord, c'était rapide mais, tout de même. J'aurais pu réagir super mal mais au lieu de ça, je me contentais de le regarder et de sourire. La vérité, c'est que j'en avais marre de passer pour une conne. Si Jorden avait le droit de s'amuser, j'avais le droit également et puis de toute façon, je comptais bien mettre un terme à tout ça. Alors non, je ne pouvais pas affirmer que ça ne m'avait pas plus parce que ce n'était pas le cas. Je ne manquais pas de lui rappeler qu'il me détestait parce qu'après tout, c'est ce qu'il répétait souvent et puis, j'étais une Carpenter tout de même. Parfois, je ne déteste pas tant que ça ... on a des jours avec d'autres sans ... Je me mis à rire en acquiesçant ses dires d'un geste de la tête. C'est vrai que parfois, il pouvait être adorable avec moi et d'autres fois, être tout bonnement insupportable. Je dois dire que j'agissais pareil de mon côté. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Il me regarda avec un regard que je ne saurais décrire. Je me mordais la lèvre avant de murmurer : Me regarde pas comme ça... Je lui souris et le silence s'installa petit à petit entre nous. Il caressa mes cheveux d'un revers de la main, mon visage et contre toute attente, après avoir écrasé mon joint, je me rapprochais de lui sans rien dire, ne voulant briser cet instant de silence.

Alexys eut un sourire de contentement face à mes dires. Ça la faisait sourire, la façon dont je le disais surement et soudain, un silence s'était installé. Je la regardais, je profitais de pouvoir la regarder pour découvrir surement ces charmes cachés, je ne sais guère, juste l'envie dans un moment où je ne savais que faire mais bien sur, gênée, elle me demanda de ne pas la regarder ainsi et avant un départ dans un autre temps de silence, je répondais dans un ton de chamaillerie ; je te regarde si je veux. Je lui tirais la langue et je posais ma tete sur ma veste au sol tout en caressant ses cheveux d'un revers de main, son visage laissant ma main glisser doucement. Elle écrasa son joint et se rapprocha dangereusement de moi. Que devais-je comprendre ? Que devais-je faire ? Juste l'embrasser pour un temps de tendresse sans aucun sentiments, juste parce que c'était approprié à l'instant, qu'on était deux âmes en pleines périodes de joie, à vouloir profiter de tout. Je gardais alors ma main contre sa joue avec tendresse et je déposais à nouveau mes lèvres sur les siennes approfondissant alors notre baiser. Je n'avais pas peur d'embrasser une fille dont je n'étais de base pas du tout du genre à être fan, j'appréciais le contact, j'appréciais le plaisir que nos lèvres collaient me faisait ressentir, j'aimais ça et je ne pouvais le nier. J'avais beau me forcer à ne pas penser à Jorden, nouvellement une connaissance, presque un pote, j'y pensais un peu, me sentant un peu coupable mais en meme temps, je me disais qu'elle avait bien besoin de ce réconfort, de ce débordement car lui-même m'avait dit qu'il en avait aussi une autre en tete. Je laissais alors ma langue donnait un signal comme pour savoir si elle voulait que notre baiser soit plus profond.

Je n'éprouvais rien pour Emrys du moins, rien d'autre qu'une sorte d'amitié étrange et parfois frustrante mais bref, passons. Je n'éprouvais pas de sentiments à son égard et pourtant, j'adorais la façon dont il me regardait même si c'était un peu gênant au bout d'un moment et puis, j'avais aimé son baiser, aussi court soit-il. C'était étrange. J'étais complètement perdue. A croire que je voulais faire souffrir Jorden ou bien que je voulais me persuader que ce n'était pas un mec pour moi et qu'il fallait que je recommence ma petite vie de célibataire, être libre comme l'air. J'aimais me sentir libre mais, j'aimais bien être avec Jorden aussi. Surement parce qu'il me comprenait mieux que personne. Ou alors parce qu'il avait un caractère de merde et que c'était sans doute le seul qui réussisse à me supporter et à me tenir tête lorsqu'il le fallait. Dans tous les cas, je me rapprochais d'Emrys, l'air de rien, mon regard posait sur ses lèvres. J'attendais avec impatience, je savais parfaitement qu'il allait finir par craquer et le faire. Et je ne me suis pas trompée. Il a fini par le faire. Il a déposé ses lèvres sur les miennes et je ne me laissai pas prier pour répondre à son baiser. Alors que nos langues se mêlèrent assez rapidement, j'essayais de tout oublier, de ne penser à rien d'autre qu'un moment présent. J'essayais de me prouver que ce que je faisais n'était pas mal et qu'il fallait au moins ça pour me venger. Je lui en voulais énormément et le seul qui le savait, le seul qui était présent pour moi aujourd'hui, c'était Emrys. Emrys qui embrassait plutôt bien d'ailleurs, j'étais bien contente que celui-ci ne se termine pas aussi brusquement que le premier.

Et nos langues se lièrent en un ballet fou. Je ne cessais de caresser ce doux visage offert que j'appréciais tant. Non un sentiment d'amour juste un sentiment simple d'une amitié organique étrange. Je souriais malgré nos lèvres collaient qui aurait pu tout empêcher. Je la sentais contentée par mon baiser et j'étais fort étonné qu'elle ne me repousse pas. Elle aimait donc cela et je ne voulais plus s’arrêter car là, j'oubliais tout et j'étais beaucoup plus présent pour elle ainsi qu'en parlant, là, je n'étais pas doué. Je me rapprochais n'ayant aucune peur de me salir mais profitant pour caresser ses jambes tout en continuant notre baiser infini. Remontant jusqu'à ses fesses, je profitais de ses formes simples, belles, appétissantes. Je n'avais pas besoin de plus, juste de profiter d'un contact charnel mais je lui laissais libre court à son imagination pour faire de moi ce qu'elle voulait tant qu'à la fin, elle se sentait mieux et ne passer pas une mauvaise après-midi en ma compagnie. Baisers puissantes, langues en ballets, je profitais de mes mains qui se faufilaient par instant entre ses jambes comme pour lui donner un peu de plaisir mais une timidité me poussa à reculer et a simplement garder ma main sur ses hanches et ses fesses. Je murmurais entre deux échanges de salives : Juste pour le plaisir, sachons-le ... avais-je dit d'une voix suave.

J'étais en train de me comporter comme une garce. J'étais toujours avec Jorden. Je n'avais pas encore rompu avec lui même si j'étais sur le point de le faire. Pourtant j'étais là, au beau milieu d'un parc en train d'embrasser Emrys. Emrys qui était, soit dit en passant, un ennemi à mon frère et moi, moi je ne trouvais pas meilleure chose à faire que de prolonger le baiser qu'il m'offrait, de l'encourager à mêler sa langue à la mienne pour une danse interminable. Je passe ma main derrière sa nuque, me colle un peu plus à lui alors que ses mains descendent sur mes jambes, mes fesses, mes hanches et finalement, il se retire pour m'informer que c'était juste pour le plaisir. Moi, j'avais déjà complètement oublié où nous étions, la situation dans laquelle j'étais. J'étais dans mon monde, dans ma bulle. Emrys, il était plutôt bien foutu faut le reconnaître et la plupart des femmes lui sauteraient dessus. Moi, je n'étais qu'une femme ayant besoin de penser à autre chose que ce qui se passait dans la tête de son petit-ami donc... J'hochais la tête de haut en bas. Bien sûr que c'est juste pour le plaisir, qu'est-ce que tu crois ?! Je lui souris et l'attire de nouveau vers moi pour m'emparer de ses lèvres avec fougue. Qu'est-ce que j'y peux moi ? Je peux pas résister et puis, c'est lui qui a commencé. Fallait pas commencer !

Je profite de cette tension sexuelle palpable entre nous mais je ne sais pas ce qu'elle veut, ce qu'elle souhaite, je cherche à trouver, à saisir, à comprendre mais je me stoppe pour lui faire bien comprendre que je n'avoue en rien de l'aimer. Non, je ne l'aime pas, je veux juste profiter de l'instant présent. Nous sommes presque seul dans ce coin mais ça arrive que quelques passants passe mais je m'en fou, je peux l'embrasser. Sans aucun doute, je continue alors quand elle me saute à nouveau sur les lèvres après m'avoir dit vulgairement qu'elle sait très bien que y a rien. Un sourire de contentement, je recule un instant de ses lèvres et passe encore une fois ma main dans ses cheveux et me colle plus encore à elle. Un nouveau baiser redémarre mais cette fois, je suis plus entreprenant et passe ma main sous son top sans honte pour sentir sa peau. J'aime ce contact avec une peau et non avec le t-shirt, vulgaire t-shirt. Je ne sens plus le temps passer et je profite de ces douces caresses avec grand plaisir. Qu'est-ce qu'on est entrain de faire là ? Dis-je en sentant que le désir est bien trop présent et que je ne sais aucunement si je dois aller plus loin ou quoi faire. On sent déjà un léger essoufflement, provoqué par le désir ardent.

C'est pas bien. Je savais que c'était pas bien parce qu'il avait quelqu'un du moins, dans un sens et puis moi, j'avais Jorden même si ce n'était plus pour très longtemps. Ce n'était pas mon genre, pas quand j'étais en couple et pourtant, sur le moment, je m'en foutais pas mal, j'en demandais même plus. Je les aimais bien ses lèvres. Je l'aimais bien Emrys mais, il ne se passerait jamais rien de sérieux entre nous, c'était impossible, nous étions incompatibles sous tous les angles. Il m'échappe, se recule, sourit et je souris aussi mais, je veux que ça recommence. A croire qu'il lit dans mes pensées, il passe de nouveau la main dans mes cheveux et se colle un peu plus pour reprendre possession de mes lèvres. Je passe mes mains sous son tee-shirt, finis par le lui retirer et dessine les muscles de son torse à l'aide du bout des doigts sans pour autant quitter ses lèvres. Il fait chaud là non ? Il passe sa main en dessous de mon haut également mais, s'arrête pour me demander ce qu'on était en train de faire. Je réfléchis un instant, souris à quelques millimètres de son visage. On est en train... D'aller trop loin dans un parc... Je suppose. Je me mets à rire. C'est vrai que ce n'est pas l'endroit approprié, surtout si des enfants passaient par ici. Je reprends : ouais c'est vrai, quelqu'un peut arriver à tout moment...

Mes mains cherchent son corps, je me trouve en extase devant elle pensant à Jorden que j'ai pourtant tenté de consoler de son amour, de son convaincre d'un retour alors je me trouve honteux de ce que je fais. Je ne veux pas faire ça à un mec entrain de devenir mon pote, je ne le veux clairement pas et je souhaite tout arrêter si bien que j'ai reculé en demandant ce qu'on faisait. Elle, elle est restée un instant bloquer en reculant de mes lèvres qui avaient l'air de l'enchanter. Elle me sourit et me répond d'une manière presque trop lointaine. Je grimace quand elle me dit qu'on est entrain d'aller trop loin dans ce parc et que effectivement, on pourrait se faire prendre. Déstabilisé, je préfère me redresser, m'assoir tranquillement  en la regardant avec ces petits yeux si étranges puis je sors le pique nique comme si de rien n'était. Je lui tend un sandwich demandant alors qu'elle se relève sans aucun bruit toujours mais je sais que nos baisers, notre tendresse lui faisait du bien alors je passe un bras derrière son épaule ; ça je peux le faire ... ça ne dépasse pas les bornes ! Avais-je dit en souriant et lui faisant un petit clin d'oeil.

Je ne sais pas ce qu'on était en train de faire, je crois que je profitais sans penser aux conséquences, j'essayais de me mettre au même niveau que Jorden. Heureusement -dans un sens-, Emrys réfléchissait un peu plus que moi et il stoppa tout pour me demander ce qu'on était en train de faire. C'est vrai, on allait trop loin. On allait trop loin et nous étions au beau milieu d'un parc. Certes, il y avait peu de personnes mais, tout de même. Ça mettait du piment, c'était excitant comme c'était interdit mais, il fallait que j'apprenne à me contrôler. Il se redressa en avant pouvoir ne pas dépasser les bornes et je restais un instant sans bouger, comme pour réfléchir. Je crois que j'en suis capable aussi ! C'est vrai, je savais le faire aussi ou en tout cas, il le fallait. Il me tendit un sandwich que je pris avant de me redresser à mon tour pour me retrouver assise à ses côtés.C'est vrai, on est des adultes responsables après tout. Je tourne la tête dans sa direction, lui adresse un large sourire alors qu'il passe un bras autour de mes épaules. Au moins, j'ai pas à traverser tout ça seule. Il est cool Emrys, faudra que je le dise à Jeno... Enfin, on verra bien ! Bon app'