What now? ♡ JULIARSHALL

Moi qui m’attendais à ce que Juliet lutte pour que je la repose sur le sol, j’étais loin du compte. Au bout de l’histoire, c’est définitivement elle qui me surprenait et non pas l’inverse. Je ralentis la cadence en voyant qu’elle n’en faisait pas un plat, c’était presque décevant. " C'est bien, tu te fais des muscles. " Je ris à sa remarque, m’arrêtant complètement pour la reposer au sol. Les enfants criaient et riaient dans notre dos et je fus heureux de voir que je les avais au moins fait rire, eux. " A ton avis, qu'est-ce qu'ils doivent se dire en nous voyant? " Je la regardai un moment, pensif. C’est vrai, qu’est-ce qu’ils pensaient en nous voyant? Un sourire barra mon visage et je me penchai vers elle, frôlant pratiquement son oreille. « Qu’on est trop mignon tous les deux. »

C'était plaisant de voir les enfants rigoler. Marshall pouvait faire rire la galerie quand ça lui prenait. Je souriais lorsqu'il se rapprochait de moi pour dire que les enfants devaient penser qu'on était mignons tous les deux. Oula, je rougissais comme une tomate. J'osais pas trop regarder Marshall à l'instant. Mais je souriais comme s'il venait de e dire un compliment plaisant. " Ah oui? Tu crois vraiment qu'on serait mignon tous les deux? " lançai-je d'un petit air innocent. C'était bon à savoir quand même. Je me rapprochais de Marshall, je sentais que quelque chose changeait dans mes sentiments, mais c'était trop compliqué en ce moment pour que je pense aux choses sérieuses.

Pas la peine de regarder Juliet pour savoir qu’elle rougissait. Je savais très bien l’effet que je faisais, surtout en passant des commentaires du genre en lui caressant pratiquement l’oreille de mes lèvres. Je repris mes distances avec un sourire en travers du visage toujours aussi persistant. " Ah oui? Tu crois vraiment qu'on serait mignon tous les deux? " Serait? Comment ça? « Non, pas du tout. » J’attendis quelques secondes de voir sa réaction, puis, attrapant sa main pour me remettre à marcher, je continuai. « On ne le serait pas, on l’est. » Allez savoir ce que je faisais, mais là, dans le moment, je suivais mon instinct et je crois que ça se passait plutôt bien alors pourquoi ne pas continuer dans cette lancée!?

On est quoi Marshall et moi? Trop bizarre. J'avais l'impression que c'était la première fois que je le voyais et que je lui parlais. Je faisais connaissance avec un inconnu en lui faisant des petits sous-entendus. Le vent chaud venait balayer légèrement mes cheveux et je remis une mèche en place. Je souris à ce qu'il me disait. Sa main dans la mienne, arrk, que des frissons. J'avais envie de le serrer dans mes bras, de me sentir en sécurité avec lui. Je levais ensuite la tête vers lui. " Tu penses que tu pourrais m'apporter du bien dans ma vie? " je voulais savoir, je voulais qu'il me dise que quoi qu'il arrive il me protégerait, il serait là, tout simplement à mes côtés. Je sentais mon coeur s'emballer, j'étais sérieuse, même très sérieuse.

Je me sentais plus léger quand Juliet était là, plus.. moi. Mais ça, elle le savait déjà. Je lui avais bien dit qu’en sa présence j’avais l’impression de retrouver celui que j’étais avant, quand on s’était rencontré. Et c’était un peu de ce mec là que je retrouvais aujourd’hui. Le tombeur, certes, mais pas le connard. " Tu penses que tu pourrais m'apporter du bien dans ma vie? " Je me crispai à cette question. Pourquoi est-ce qu’elle me demandait ça tout d’un coup? Je continuai d’avancer, lâchant un rire amer, tentant d’oublier que mon cœur s’emballait et que ma bouche devenait pâteuse. Si je pouvais lui apporter du bien? Je n’en savais rien… J’avais honnêtement l’impression que je détruisais plutôt tout sur mon passage. Pas que je faisais le bien. Et pourtant, mes amis étaient encore là et Leyna elle-même ne m’avait pas abandonné même après ce que je lui avais fais vivre. Je suppose que c’est ça l’amour. Je m’arrêtai finalement pour la regarder. Je ne pouvais pas indéfiniment rester silencieux. « Tu crois que j’en suis capable..? » Ma question n’était certainement pas la réponse à laquelle elle s’attendait, mais j’étais sérieux. Et si je demandais, ce n’était pas pour me moquer, plutôt parce que je ne savais pas moi-même. Elle avait été la première à me dire que j’étais mauvais et nocif pour Leyna…

C'était bizarre de parler de ça, genre je suis en train de réfléchir si un jour ou l'autre je pourrais être avec Marshall. Non mais là je craquais complètement. C'était mes sentiments qui parlaient et non mon cerveau. Je soupirais en haussant les épaules. " J'ai du mal à y croire. " désolé si j'étais franche, mais il faisait que du mal autour de lui, enfin il ne me faisait pas de mal. Je me comprenais. " Mais j'y crois quand même. Tu en es capable, c'est juste que tu ne fais rien pour. " moi je veux qu'il me rende heureuse, qu'il m'apporte du bonheur dans ma vie, peu importe comment.

Juliet semblait avoir du mal à répondre. Je la comprenais. Si j’avais posé la question, c’était bien parce que moi-même je n’aurais su y répondre. " J'ai du mal à y croire. " Okay, j’avoue que là, j’m’attendais pas vraiment à ça.. " Mais j'y crois quand même. Tu en es capable, c'est juste que tu ne fais rien pour. " Oh, bah voilà qui était un ne peut plus clair. J’hochai lentement la tête, songeant à ses paroles. Il est vrai qu’en général, je n’avais rien fait pour la rendre heureuse –hormis peut-être de la baiser, mais je doute que ça n’compte. J’avais, au contraire, jouer le dernier des connards avec lui au lieu de simplement lui avouer que je tenais terriblement à elle au retour de notre camp. Voilà, j’avais mis des années à l’admettre, mais n’était-il jamais trop tard? Je serai la mâchoire, m’avançant lentement vers elle. J’hésitai un moment, me ravisant finalement. Non, pas maintenant… « J’aimerais que ça change. » Dis-je simplement.

Marshall se rapprocha de moi, comme s'il faisait une tentative puis il finit par abandonner et dire qu'il aimerait que ça change. Je lui souris sincèrement car je le savais sincère. Il ne me mentait pas, je pouvais le deviner dans les yeux. Je glissais un doigt en-dessous de son menton pour l'attirer vers moi et poser délicatement mes lèvres sur les siennes. Je sais pas, j'avais envie de l'embrasser depuis que je l'avais vu aujourd'hui. Le baiser fut court mais tellement vrai, tellement fort au fond. " On peut se donner une chance... " je ne terminais pas ma phrase, reportant mon regard vers l'horizon, je plissais mes yeux. " mais pas tout de suite, j'ai trop de choses en tête pour le moment. " je voulais être sur de me laisser aller avec lui.

Juliet s’approcha lentement de moi, brisant la distance nous séparant encore et posa un doigt sous mon menton, le relevant avant de m’embrasser. Je fermai les yeux, inspirant un coup et profitant de chaque petites secondes qu’elle m’offrait ainsi. " On peut se donner une chance... " Je plongeai mon regard dans le sien, le cœur battant si fort qu’il m’assourdissait. Se donner une chance…? Vraiment? Ou peut-être voulait-elle dire me donner une chance? Ouais parce qu’à coup sûr, j’allais être celui qui merderait. " mais pas tout de suite, j'ai trop de choses en tête pour le moment. " Je la considérai en silence, puis hochai la tête. Qu’est-ce que ça voulait dire exactement? Que je devais tout bonnement attendre qu’elle me fasse signe? Je n’aimais pas trop cette idée, mais pour l’instant, c’était ma meilleure option. « Et.. d’ici là.. on fait comment? » Je levai la main vers son visage, caressant doucement sa joue. « J’fais quoi si j’ai envie de… disons.. faire ça? » Je posai mes lèvres sur les siennes, l’embrassant plus longtemps cette fois, goûtant ses lèvres sucrées et chaudes.

J'avais embrassé Marshall et cela me comblait, ça se faisait presque naturellement en fait. Je ne voulais pas me lancer dans quoi que ce soit tant que je n'étais pas sur de le vouloir. Il y avait aussi Tate qui rendait les choses compliquées. Je préférais être honnête avec lui. " On attend... je veux m'assurer que je ne fais pas une bêtise. " je replongeai mon regard dans le sien et Marshall capture mes lèvres pour m'offrir un baiser encore plus beau et plus long. Je caressais sa nuque de mes doigts alors que je me tenais sur la pointe des pieds pour arriver à sa bouche. J'aimais tellement qu'on s'embrasse, mon coeur explosa dans ma poitrine. Je séparais nos lèvres et je le regardais avec des paillettes dans les yeux. " tu le fais tout simplement, mais pas en public hein. " répondis-je un peu amusée par la situation. En fait, on était officieusement ensemble. Je voulais rien officialiser.