Why are you so lost? [Abby]

Abby était ce genre de fille, toute mignonne, toute gentille, qui semblait légèrement insécure avec les gens. Et Mattia espérait qu'il ne la forçait pas à faire des choses qu'elle ne pouvait pas. Après tout il pouvait toujours continuer de discuter dans ce couloir inhospitalier si ça la gênait trop de partir avec lui ailleurs. Il lui sourit légèrement en répondant.
« Oh je vois. »
Il l'aimait bien cette fille, elle était pas comme les autres, surtout pas comme les autres Eliot qu'il devait y avoir dans leurs maison. D'ailleurs à ce qu'elle lui dit, Mattia lui répondit naturellement.
« Il y a quelques choses que je peux faire, ou dire pour que ça ailles mieux?»
Un chic type Mattia, un peu trop chic en fait. Il donnait l'impression parfois de sortir d'un bouquin, et pas de la vrai vie, mais à part ça tout allait bien. Pas vrai?

Mattia se fichait que Abby soit le genre de fille un peu timide, ou bloquée pour pas grand chose. Il l'aimait bien, il voulait juste ne pas la brusquer, ni l'embêter. Après tout, il n'était pas un mauvais garçons, et elle n'était pas une fille mauvaise. Peut être plus fragile, ou du moins, moins naturellement aisé avec les autres, mais ça n'empêchait rien du tout. Il se monterait sympathique, et compréhensif. Parce que c'était la cousine de Andrew, et que Andrew était son pote en plus. Il lui sourit gentiment, surtout à sa réponse, parce que ça le faisait sourire. Il répondit alors à sa demande.
«Bien alors.. Mon bouquin.. C'est un recueil je dirais, de poèmes, et de phrases un peu philosophique, d'un écrivain anglais. Un vieux. William Blake. C''est dans la version original que je l'ai acheté, donc c'est écrit un peu bizarrement comparé à notre anglais actuel, mais je suis étudiant en Langues et Littérature Anglaise, du coup ça me fait pas peur du tout. Et puis je suis d'accord avec certaines choses qu'il y a écrite, même si les trois quarts sont plutôt à références presque biblique. William Blake parle beaucoup du paradis, de l'enfer, de Dieux, enfin ce genre de choses. Faut aimer, ou du moins faut supporter pour pouvoir lire ça.»
Mattia s'arrêta après sa longue tirade, évitant de lui demander comment elle allait après qu'il ai mobilisé la conversation aussi longtemps pour parler seulement d'un bouquin, qu'elle n'avait pas forcément lu, ni même entendu parler. MAis c'était ça toute la beauté de la Littérature Anglaise, : les vieux livres dans leurs versions original. Le vieux Anglais, c'était marrant à lire, du moins pour Mattia... Après faut aimer, un peu comme tout : chacun ses goûts.

Mattia était ce genre de gars, plongé dans un bouquin, presque tout le temps. Il aurait pu être à Dunster tellement lire, et ses cours ne le gênaient absolument pas du tout. Bien au contraire. Faut dire qu'on choisit rarement d'étudier des choses qu'on n'aime pas. Et pour Mattia il avait du pot, les langues, surtout l'anglais, et l'archéologie étaient ses petits passes-temps préférés. Aussi parler de bouquin ne le gênait pas du tout. Il souriait à la jeune femme, elle était vraiment nice quand elle était détendue. Et puis ça le faisait sourire ce qu'elle disait.
« J'ai jamais eut ce problème là. Moi c'était plutôt l'inverse. On peut pas dire qu'en Islande il y ait beaucoup de quoi s'amuser non plus. JE sais pas si tu connais, mais l'Islande c'est plutôt beau, si on aime les paysages un peu volcanique. C'est vrai qu'il pleut toujours en Angleterre?»
Mattia était aussi d'un naturel un peu curieux, donc ça aide à parler de tout et de rien, sans devoir lui demander si elle allait mieux. Mais de toute façon au vu de ce qu'elle lui avait répondu, elle semblait avoir passer son cap de timidité pour le moment. Heureusement parce que sinon Mattia n'aurait pas su de quoi lui faire un récit long de quelques choses. Surtout qu'il est pas très imaginatif.

Mattia était content que la demoiselle se sente beaucoup plus détendue, et lui parle naturellement. Il appréciait pas, que sa présence soit anxiogène en fait. Pour un gars comme MAttia; embêter les autres par sa présence, le rendait lui-même mal à l'aise. Oui c'est un peu étrange, mais c'est le Rital. Il sourit à la demoiselle.
« Je vois ce que tu veux dire. Quand j'ai quitté l'Islande pour l'Italie, c'était insupportable. Il faisait toujours trop chaud, toujours trop soleil. Je suppose qu'il faut un temps pour s'adapter à tout. Je te conseille d'y faire un tour si t'as le temps, en effet. C'est très beau. Je suppose que je trouve tout très beau, a partir du moment que c'est pas chez moi. »
Mattia adorait parler avec cette fille, elle était tellement gentille, et calme en ce moment. C'était reposant, et agréable de profiter de ses échanges verbaux entre les deux jeunes gens. Aussi il faisait toujours pour qu'elle continue de lui parler, puisqu'il aimait bien ça.

Abby était une fille adorable, qui avait toujours des réponses percutantes. Il faut dire qu'ils discutaient tout les deux de voyages, de bouquins et autres, et c'était agréable d'avoir ce genre de conversation, même si c'était avec une personne qu'on ne connaissait pas forcément énormément. Il en sourit avant de lui répondre.
« J'ai une histoire plutôt compliqué. Mais d'après ce qu'on m'a dit, l'Islande était une obligation de travaille venant de mes parents. Et l'Italie c'est mon pays d'origine. Et je n'ai pas vraiment voyagé. En fait mon seul vrai voyage, si je puis dire, c'est d'être ici. J'imagine un peu comme toi venant de l'Angleterre. On a beaucoup de choses en commun en fait.»
En vrai il avait voyagé en Islande, mais ne se souvenant absolument de rien à cause de l'accident dans lequel ses vrais parents sont mort, pour lui l'Islande était le point de départ. C'était toujours compliqué expliqué. Une amnésie qui vous prive de vos 10 premières années de vie, c'était pas beau à voir. Il rajouta.
« T'as l'air d'aimer les voyages, je m'inquiètes pas pour ça, te concernant.»