ROXARYS ♡ ❝Are you out of your mind ?❞

on n'est pas les meilleurs amis du monde mais on n'a parlé nous ... J'étais limite bouche bée tout en écoutant Emrys. Attends, quoi, il a parlé à Demyan ? De quoi, qui, quand, ou ? Ça, le Quincy s'était bien gardé de me le dire. Il changea de sujet, me demandant au passage ou nous en étions tous les deux. Il m'avait invitée au bal, et sa détermination m'avait convaincue... Mais je restais craintive, mon coeur avait déjà connu suffisamment de blessures, et je me demandais sincèrement s'il survivrait à une de plus. Tu devrais lui faire confiance, c'est un type bien je crois ... Je tournais mon regard vers Emrys, encore bouche bée. Voilà qu'il m'encourageait à aller vers lui maintenant ! « Wow, vous avez parlé à ce point, il t'as aussi charmé ? » Dis-je en riant légèrement, mais surprise. « Waiiit... Vous avez parlé de moi? » Je me tournais d'avantage vers lui, parfaitement sérieuse. Emrys, balance.

Roxanna semblait sous le choc dès que j'ouvrais la bouche si bien que je commençais à me demander si j'allais pas cesser de parler si c'était ainsi. Je ne voulais pas spécialement parler de nos discussions mais juste la rassurer sur notre entente pour qu'elle cesse enfin de se fourvoyer. Elle s'étonna donc à la fois de notre dicussion mais du fait qu'il ait pu charmer. Je la regardais les yeux ronds comme pour lui montrer mon choc du mot employé puis elle ne laisse pas le temps et poursuivait en demandant si on n'avait parlé d'elle, totalement paniquée. Je rigolais doucement, comme si j'allais lui dire, je resterais neutre d'abord. Je souriais donc et me mit à faire les cents pas, évitant son regard et je répondais : Il ne m'a pas charmé d'abord... je l'ai découvert avais-je dit en jouant les altruistes. Puis, ça ne te regarde pas ce qu'on a dit ... Je pouffais doucement.

Non seulement Emrys avait commencé à sympathiser avec Demyan, mais en plus ils avaient parlé de moi ? Je rêve ? Je faisais les gros yeux, et commençais à l'interroger comme une folle, tandis que lui, faisait les cent pas. Il ne m'a pas charmé d'abord... je l'ai découvert Répliqua-t-il, me faisant immédiatement rouler des yeux. Comme s'il n'avait pas compris ou je voulais en venir. « Joues pas sur les mots, j'veux dire qu'il t'a mis dans sa poche quoi ! » Je continuais de le sonder, en attente d'une éventuelle réponse sur ce qui avait bien pu pouvoir se dire sur moi. Ben quoi, j'suis une fille, j'suis curieuse, c'est lo-gique. Répooonds, Zacharias ! Puis, ça ne te regarde pas ce qu'on a dit ... Je fronçais le nez, mécontente de cette réponse, et m'enfonçais dans son canapé en croisant les bras. « Pfftt foutue solidarité masculine. » Néanmoins, après avoir boudé un bref instant, je dis quand même : « Mais résultat, comme tu l'as vu ... T'es sur qu'il mérite une seconde chance ? J'ai peur d'me planter. » Mes sentiments étaient toujours bel et bien là, mais j'avais peur qu'il ne me les réduise encore en morceaux.

Elle roulait des yeux ne voulant pas comprendre. Elle semblait devenir peu à peu lassé de mes incompréhensions ou des feintes que je faisais mais en meme temps que voulait-elle que je fasse ? Elle était curieuse et je ne voulais répondre en rien donc je voyais dans ses yeux le grand désespoir de notre solidarité pire encore quand je lui disais que ça ne la regardait pas. Elle râla lègèrement en parlant de cette solidarité masculine énervante à ses yeux. Elle boudait et je venais caresser ses joues en rigolant doucement ; « Mais résultat, comme tu l'as vu ... T'es sur qu'il mérite une seconde chance ? J'ai peur d'me planter. » Je souriais et posais ma main sur mon menton. Je ne savais pas trop quoi lui répondre, je le connaissais un peu mieux mais pas non plus énormément donc je flippais un peu de me gourer mais j'avais confiance en lui alors je répondais en prenant ses mains dans les miennes : Je crois que tu dois lui laisser une chance en gardant un petit voile de doute tout de meme mais j'ai confiance en lui ... je crois qu'il faut que tu laisses ton cœur parler ! Je souriais, attendri.

La vérité, c'est que le retour de Demyan avait ravivé aussi bien mes sentiments que ma peur envers lui. La peur de m'engager, la peur de me planter, que ce soit en le fuyant ou en me laissant tenter par lui... Et s'il semblait véritablement sincère lors de ses excuses lorsque je l'avais vu, je n'arrivais pas à me sortir de la tête que ... Et si finalement il réalisait qu'il ne voulait pas de moi ? Ce type me rendait folle, tellement complexe... Mais dans le fond, je n'étais pas bien mieux. Je ne cherchais pas de réponse précise chez Emrys, juste à savoir son impression à lui qui avait parlé avec le quincy. C'est en attrapant mes mains qu'il me dit alors, avec un sourire tendre : Je crois que tu dois lui laisser une chance en gardant un petit voile de doute tout de meme mais j'ai confiance en lui ... je crois qu'il faut que tu laisses ton cœur parler ! Avec une bouille de chien battu, je hochais la tête, quelque peu déroutée, et serrais doucement les mains de mon meilleur ami dans les miennes. « De toutes façons... Ça peut paraître idiot, mais même si je devais le fuir, je sais pas si j'en aurais la force. » Ce type agissait comme un véritable aimant sur moi, que je le veuille ou non, tout me rapportait à lui. « Qui vivra verra, je suppose. » Terminais-je, lèvres pincées.

Roxanna semblait ne pas croire à mes propos concernant ma nouvelle relation avec Demyan mais elle était bien obligée car je ne laisserais pas en parler plus longtemps ou debattre. Ce n'était pas le lieu. Elle serrait les mains que je lui tendais, montrant alors qu'elle en gardait tout de meme gros sur la patate ce qui me fit grimacer surtout en voyant sa petite bouille pleine de demande à l'aide laissant de la tristesse apparaitre. Je ne savais quoi dire mais je savais quoi faire alors je la prenais dans les bras quand elle termina en disant qu'elle se savait pas capable de rester loin de lui. Je ne pouvais pas grand chose. ça va aller ... avais-je pour l'encourager à se lacher, à ne pas avoir peur tandis qu'elle poursuivait les lèvres pincées en me disant que ceux qui vivrait, verrait ce qui se passerait. C'est là que je répondais : tout à fait, laisse aller ... Dis-je prévenant en gardant son corps frele entre mes bras signe de consolation et presence. Tu sais que tu peux tout dire ... niveau ressenti ... parler c'est mieux !

Y a des jours ou je me demandais sérieusement ce que je ferais sans Emrys. Il avait beau parfois se considérer comme un connard - et on va pas mentir, quand il le veut, il peut l'être ! - à mes yeux c'était le plus doux et compréhensif des amis que je puisse avoir... Mon meilleur ami, quoi. Alors... S'il me disait que tout irait bien, même si je devais garder une certaine réserve au cas ou, je l'écoutais volontiers. ça va aller ... tout à fait, laisse aller ... Me répondit-il sagement tout en m'attrapant dans ses bras. J'enroulais mes bras autour de son torse, un peu rassurée. Parce que le moins qu'on puisse dire, c'est que ces temps ci j'étais souvent indécise, surtout concernant Demyan. Tu sais que tu peux tout dire ... niveau ressenti ... parler c'est mieux ! Je reculais pour le regarder, et hochais la tête doucement de haut en bas en signe d'approbation. « Je sais... Et tu sais que ça vaut aussi dans le sens inverse, n'est ce pas? » J'esquissais un bref sourire, avant d'embrasser sa joue.

Je la prenais dans mes bras et elle n'hésitait donc pas à me prendre dans les siens. Je la sentais indécise et je ne pouvais que le comprendre. Néanmoins, je ne pouvais lui dire qu'elle ne devait ps parce que on en reviendrait à devoir parler de ce que m'avait dit Demyan et c'était hors de question que je trahisse sa confiance acquise déjà bien rapidement. Je fus ravie de voir qu'elle était heureuse de ce dénouement mais déjà mieux grâce à mes dires et elle m'assura que c'était la meme chose dans mon cas : elle voulait que je me confie aussi mais bon, là, je n'avais rien à dire. Je voulais pas parler et je changeais donc de sujet en m'avançant plus dans ma position présente voulant me retrouver à l'aise. Tu vas mettre quoi pour le bal alors ? Jouant les meilleures amies comme une fille l'aurait surement si bien fait. Je touchais mes cheveux pour la faire rire mimant les meufs quoi.

Autant j'aimais me confier à Apple, avoir ses avis sur mes situations délicates, autant parfois ça ne me faisait pas de mal d'avoir aussi l'avis d'Emrys, surtout concernant les mecs. J'veux dire, un homme à propos d'un homme, c'est toujours plus objectif, non ? Nous autres les filles on est toujours tellement trop... Fleur bleue, aveuglées... Et j'savais que de ce côté là, Apple n'était pas mieux que moi, si ce n'est pire. Après notre étreinte, Emrys se recala correctement dans sa position, avant de me demander tout en touchant ses cheveux d'un air ultra girly qui me fit bien rire : Tu vas mettre quoi pour le bal alors ? Je secouais la tête en riant, puis haussais les épaules en répondant : « C'est Apple qui s'est occupé de faire ma robe cette année, j'ai adoré ses idées, tu verras bien » Je me penchais en avant, demandant à mon tour en croisant les bras d'un air faussement viril : « Et toi alors, t'as pécho une minette pour le bal ? » Autrement dit "t'as trouvé une cavalière ?" Je jouais des muscles (ou du moins faisais comme si) en riant.

Je tentais l'humour pour oublier les histoires avec Demyan qui la peinait un peu, je le voyais quand meme. Je n'étais pas aveugle tout comme je voyais bien qu'elle aimait que je donne mon avis et que cela ne la gênait guère. Je fus donc ravie de me transformer en Emrysette la demoiselle fofolle qui se touche ses cheveux gominés. Je souriais alors qu'elle me répondait que c'était Apple qui lui avait fait sa robe et que j'aurai la surprise. Je fis une moue étonnée mais ravie, genre impatient de voir comme un super fille qui kiffe puis je l'écoutais jouer à son tour le mec et je me marrais tapant des pieds contre le sol dur. Là, elle me demanda si j'avais pecho pour le bal et je lui fis un clin d'oeil en disant naturellement : Ouais, j'emmène Charlie Lestwood après je dirais pas que je l'ai pécho ... Dis-je en grimaçant avant de tenter de trouver un autre sujet : J'espère que je vous verrais avec Demyan on se boira un coup ensemble, non ? Je poursuivais plus enfantin ou enfantine ; t'as prévu de lui faire un cabriole après ? dis-je en me moquant d'elle, donnant un petit poing dans son épaule.