LUDWICK&RUBEN. first night.

Tous mes deux posés dans leur lit respectif, voilà que Ludwick, après avoir évoqué le sujet Athina, proposa un action vérité, ou un jeu dans ce style. Oh lala, il allait encore lui faire dire - ou faire - des choses qu'il n'aurait jamais imaginez. N'y croyez pas, Ludwick etait le meilleur a ce jeu pour vous faire cracher n'importe quel secret. S' accord. Mais je te préviens Janowski, ce qu'il se passe dans cette chambre reste dans cette chambre! dit-il en pointant son index vers le torse de son meilleur ami avant de rire de bon coeur. Bon, bon, bon, reprenons notre sérieux. Allez, action! Histoire de donner le ton à cette soirée. Et surtout à quelle sauce il allait être mangé par Ludwick. Le jeune homme ressera l'oreiller un peu plus contre lui, attendant sa sentence.

Spoiler:

J'adorai Ruben, parce qu'il était partant pour tout, refusant très rarement mes propositions. Et cette nuit, j'avais proposé un jeu d'action et de vérité. J'avais cette curiosité joueuse qui m'incitait à jouer dans ce genre de défi. Ça promettait d'être intéressant. Ce qui est dit dans cette chambre, reste dans cette chambre, Werner. D'ailleurs, Ruben prit les devants en choisissant Action. Mes mains caressaient mon menton, en signe de réflexion. Il fallait que je trouve quelque chose de piquant, d’intéressant. Un vrai défi. Arborant un sourire pervers, je déclarai Okay, ce sera pas pour tout de suite mais je veux que tu déclares tes sentiments à Athina avant la fin du séjour. Et si tu échoues, tu devras courir en caleçon pour aller d'une partie du campus à une autre, à notre retour. Autant être brutal, provoquant et franc, dès le début, non ? Le coup de pression était lancé. Et j'enchainai alors Pour ma part, je choisis Vérité ! J'étais curieux de savoir ce qu'il allait me proposer, et sur la question.

Ce qui était dit et fait resterait dans cette chambre, il avait la parole de Ludwick. Meme s' il lui faisait amplement confiance depuis toutes ses années, c'était un peu le serment de ce jeu, en quelques sortes. La première action ne tarda pas à montrer le bout de son nez et autant dire que le Dunster n'y allait pas avec le dos de la cuillère! Avouer à Athina qu'il avait des sentiments pour elle ou courir en caleçon dans le campus, le choix etait vite fait. Mon gars, pourquoi penses-tu que je l'ai invité à me rejoindre? Pour une partie de cartes? dit-il en souriant, on pouvait meme voir le rouge lui monter quelque peu aux joues. Ludwick, si tu veux me voir courir a moitié à poil, tu devras trouver autre chose. Je lui parlerai! Bon bon bon. Il fallait trouver quelque chose a demander au blondinet.. Ruben réfléchit un instant puis, finalement, arbora un air très sérieux. Qu'est ce qu'il se passe avec l'autre imbécile de Camille? Pendant le voyage, Ruben avait remarqué -pendant les cours moments où il était réveillé- les regards entre les deux garçons, et a chaque fois qu'il croisait son regard, Ludwick semblait nerveux, anxieux, tendu. Vérité pour la prochaine! .

C'est ce qui était cool avec Ruben, c'est qu'il avait cette caractéristique d'être joueur, de se mettre au défi. Surtout lorsque le jeu se déroulait à mes côtés. Et lorsque je lui avais déclaré l'action à exécuter, il s'était empressé d'accepter le défi. Avant la fin du séjour, il avouerait ses sentiments à la Quincy rousse. Cependant, une partie de moi voulait le pousser dans ses retranchements, et peut-être qu'au final, je la décrocherai cette course en sous-vêtement dans le campus. A mon tour, j'avais choisi la vérité. Et je ne m'étais pas du tout attendu à cette question. Camille ? Mais que savait-il de Camille ? De moi en liaison avec lui ? Où était cette putain d'intimité dans cette faculté ? Rouge et gêné, je devais de toutes manières lui dire. Okay, il a su que je travaillais en tant que strip-teaseur. Je lui ai demandé de ne rien dire mais il m'a menacé. Et puis, y'a eu le stresse, donc on a couché ensemble et je me suis enfui.. Portant ma main à la bouche, j'avais espéré qu'il n'eut point entendu la fin de ma vérité. Je n'avais pas de sentiment de honte, mais cette histoire semblait vraiment ambiguë et étrange. Pour plus de détails, ça me coûtera une autre vérité. Tricheur ? Moi ? Non, point du tout. Mais révéler à Ruben que j'avais eu du plaisir à m'abandonner à Camille, ce serait un coup pour mon égo, ma fierté. Voulant passer clairement à autre chose, je pensai à la question que j'allais poser pour l'australien. Choisir quelque chose de secret, qu'on déterrerait avec gêne. Et arborant un sourire vicieux, je l’interrogeai Quelle est ta plus grosse honte ? Et je choisi Action pour la prochaine ! Okay, c'était pas cool de demander ça mais moi et ma curiosité malsaine, c'était tout un art.  

La réponse de Ludwick le fit premièrement rire. Sérieusement, il pensait que c’était une blague ! Mais lorsque le jeune homme s’était tût, légèrement – que dis-je, atrocement- gêné, Ruben comprit qu’il était loin, bien loin de se moquer de lui. Alors quoi ? Cet enfoiré de Camille s’en prenait au Duster qui lui avait juste demandé de taire ce qu’il avait vu ? Quelle enflure. Le point du jeune homme se serra, il n’aimait pas du tout ce qu’il venait d’entendre ! Mais attendez, Ludwick avait fini par faire quoi ? OOOOH ! Les yeux de Ruben devinrent plus ronds que des ballons, il était choqué ! Comment, par le stress, pouvait-on finir dans les bras (ou le lit, ou tout ce que vous voulez !) d’un mec qui nous menace ? Ludwick Mikhaïl Janowski a couché avec Camille Connard deuxième du nom ? Eh, ce type vaut pas mieux qu’un clou ! T’as de drôles de façon de stresser ! avoua-t-il, la bouche légèrement entre-ouverte. Plus de détails pour une prochaine vérité ? Ah mais non, on parlait plus de jeu là ! Les problèmes du Dunster concernaient trop Ruben pour qu’ils rentrent dans un action vérité. On fini cette partie, mais j’te jure Ludwick qu’après j’te fais parler ! Je ne m’endors pas avant de tout savoir, exactement !  dit-il en pointant son meilleur ami du doigt, accentuant bien comme il faut son dernier mot. La plus grosse honte de Ruben ? Le jeune homme réfléchi un instant puis finalement se lance. Pouf, ça date ! J’venais tout juste d’arriver à Cambridge. Pour me faire un peu d’argent, j’avais mis des annonces en ligne de baby-sitting, de jardinage, d’aide aux personnes âgées.. bref !  Ce jour là je gardais un bébé toute la journée, et l’après midi j’devais aller faire les courses pour une petite mamie, très gentille d’ailleurs. Bon, j’met le cosy du petit dans le caddy, fait mes courses.. Puis, arrivé à la caisse, j’vois que mes articles sont trempés.. Le jeune homme se mit à rire et essaya de reprendre son sérieux. J’me demande d’où ça vient tu vois, ça pouvait être les bouteilles d’eau on sait pas. Puis là, j’vois que ça coule sous le cosy.. je tâte le bébé que j’gardais… et là … J’me rend compte que j’avais oublié de lui mettre une couche ! La honte ! Du coup j’ai pris le cosy, j’ai laissé le chariot en pleine file de caisse et j’suis rentré. J’me faisais tout petit ! Les joues de Ruben rougirent en repensant à ce moment de honte qui le faisait tellement rire aujourd’hui ! Mine de rien, qu’est-ce qu’on peut se sentir regardé dans ces moments là, alors que tout le monde s’en fou ! Mais on pense que le monde ne voit que nous et notre bêtise. Bon bon bon, une action pour le beau blond. Le Dunster chercha un instant, n’ayant pas vraiment d’idée à cette heure là et au vu de son état de sommeil plutôt critique. Lors du safari, tu devras faire le mec qui s’y connait sur les animaux et raconter plein de choses sur eux ! Bien entendu, tout ce que tu diras devra être faux ! lui dit-il avec un sourire tout plein de malice. Il trépignait d’avance de voir son meilleur ami se la raconter à dire que les lions sont des friands de pop corn, ou encore que les rhinocéros ont des cornes pour gratter leurs voisins… Il avait bien hâte. Ludwick lui avait donné un défi à faire plus tard, Ruben lui avait rendu l’appareil. Action ! annonça fièrement le jeune homme pour continuer la partie !

Spoiler:

J'avais peur, très peur, angoissé vis-à-vis de la future réaction de Ruben. Il allait me tuer, me déchiqueter et m'envoyer aux lions au moment du safari. Son rire moqueur ne fit qu'agrandir mon angoisse, il se foutait, pensant que c'était une blague. Or, je n'étais pas dans le déni, c'était réel, malheureusement. Et ne plissant pas mes lèvres, je gardais un visage ferme et gêné devant mon meilleur ami. Et voilà, les accusations tombèrent en flèche, me mitraillant le visage. Il voulait tout savoir, et il attendrait pas d'être dans le cadre de l'action/vérité, jugé trop important par lui, il me cuisinerait avant d'aller se coucher. J'étais piégé et contrant de tout lui révéler, en espérant ne pas rentrer trop dans les détails. Okay répondis-je, forcé. Cependant, l'heure était aux révélations de Ruben,étant curieux de savoir quelle était sa plus grosse honte. Je m'attendais à quelque chose de gros et lors de son récit, je me mis à rire. Sérieusement ? Du baby-sitting, les courses, toute cette histoire... Il était sérieux ?! Je continuais à rire aux éclats, tellement surpris par l'annonce. Mais il fallait se concentrer et j'attendais ma sentence. Ayant choisi Action, je m'attendais au pire. J'entendais alors l'énoncé de mon défi, plaçant une main sur am tête. J'étais mal, on me prendrait vraiment pour un blond alors, à déblatérer des conneries sur les animaux mais soit, j'acceptais le défi. J'avais hâte d'être au Safari malgré la peur naissante. Je devais déjà scénariser la chose, ne voulant pas faire cela à l'improviste. Les rôles inversés, Ruben venait de choisir Action et arborant un sourire pervers, je continuais dans ma lancée... Okay, dans les prochains jours et si possible avant ta déclaration à Athina, tu devras embrasser un mec. Pas un bisou, un vrai baiser passionné, comme dans les films. Je me rendais compte que j'étais salaud de demander cela mais j'aimais ce jeu, et pousser mon meilleur ami dans ses retranchements. Spontanément, je recommençais à bailler, fatigué de cette journée et voulant me coucher. Malin, j'avais dans l'idée d'en finir avec ce jeu et ensuite d'aller dormir, en zappant le questionnaire sur Camille que Ruben avait prévu. Bon, les défis sont donnés pour les prochains jours et j'ai envie de dormir...

Okay. Ce fut la simple réponse du blondinet lorsque Ruben se promit à lui-même de faire parler son meilleur ami. Il n’avait pas le droit de lui cacher des choses pareilles. Il avait hâte que la partie se termine du coup, histoire d’en savoir un peu plus, beaucoup plus ! Mais avant, il avait demandé à Ludwick de lui trouver une action. Il tomba des nus lorsque l’action tomba. Embrasser un homme ? Genre, passionnément avec la langue et tout ? Ruben desserra son étreinte de l’oreiller qu’il lança à la tête de son meilleur ami. Espèce de cruche, t’as pas l’droit ! Bien sûr, je suppose que toi tu comptes pas ? dit-il en soupirant. Pourtant, ça aurait été tellement plus simple que ce soir son blondinet. Quand Ludwick évoqua l’envie de dormir, Ruben ne put contenir un looong bâillement. Il se leva de son lit et sauta sur celui de son meilleur ami, s’installant en tailleurs devant lui, attrapant sa couverture pour se recouvrir les jambes. Moi aussi j’veux dormir, mais pas avant que tu me racontes tout ! Et essaye pas de me cacher des choses Janowski, tu sais très bien que ça marchera pas ! dit-il en fronçant les sourcils, essayant de se montrer le plus persuasif possible.

Je fus flatté qu'il pense à moi pour l'Action que je lui avais confié. Cependant, je riais, tournant un doigt de manière négative, ce serait trop simple.Je voulais quelqu'un de plus inconnu et moins proche à ses yeux, désirant de l'action et peut-être même un rebondissement. Même si je n'étais pas contre un baiser de mon meilleur ami... Tu peux m'embrasser mais ça ne comptera pas ! Le dernier action donné, je souhaitais m'endormir, étant exténué de cette journée et de cette soirée sauf que Ruben ne l'entendait guère de cette façon, il voulait savoir et j'étais coincé, je lui devais des explications. EN y repensant, c'était quand même mon meilleur ami, je me devais d'être honnête et sincère envers lui, malgré ses réticences. A mes côtés, Ruben attendait impatiemment et expirant fortement, je me lançais. J'ai couché avec Camille et même si c'était assez malsain parce qu'il voulait clairement me soumettre, j'ai en quelque sorte ... apprécié la chose. Me juge pas, okay ? J'ai essayé de me persuadé du contraire. Si Camille est un connard apparemment, je ressens quelque chose pour lui. Je ne sais pas quoi mais c'est les cas. J'abaissai mon visage, ne voulant pas le regarder, ne voulant pas recevoir le pois de la honte et du jugement sur moi. Avec Ruben , on détestait tout deux Camille. Certes, pas pour les mêmes raisons... Je m'obligeai à relever la tête, contemplant Ruben d'air désolé en haussant les épaules avant de révéler ... On s'est pas revus de puis, j'essaie de l'éviter. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles comme on disait ! Cependant, nous n'étions plus à Harvard là et seuls les Winthrops ainsi que les Dunsters étaient présents dans le village ; Camille ne se trouvait qu'à quelques maisons d'eux.

Déjà qu'embrasser passionnément un homme n'emballait pas vraiment le jeune homme, devoir en embrasser un second parce que Ludwick ne comptait pas, ça n'allait pas du tout aller.. oublions donc le meilleur ami. Il réfléchit un instant à qui il pourrait bien embrasser, sans vraiment avoir d'idées. Tant pis, il finirait bien par trouver. Ruben s'était confortablement installé devant le blondinet, prêt plus que jamais à écouter son récit. Il n'en perdit pas une miette, trouvant même que ça manquait cruellement de détails. Juger? C'était mal connaître Ruben, surtout avec ses meilleurs amis. Tu ressens quelque chose pour ce type sentimentalement? Ou c'est le fait qu'il soit un bad guy et qu'il est en quelque sorte au dessus de toi qui t'attire? répondit-il, en s'efforçant de retenir une grimace. Quelque chose en lui espérait vraiment que la bonne option soit la deuxième.. peut - être parce qu'il ne souhaitait pas voir son meilleur ami sortir avec cet idiot de Camille qui, il le pensait, finirait par le rendre malheureux.

Et voilà, j'avais révélé mes sentiments à Ruben, me sentant penaud et extrêmement gêné car je n'avais pas l'habitude avec lui de parler de mes amours masculins. Encore mes coups de cœur féminins semblaient aisés à être exprimés car on se comprenait, on semblait toujours sur la même longueur d'onde sauf que je n'avais jamais vraiment ressenti quelque chose pour un garçon, quelque chose de fort, comme des sentiments. Les quelques garçons avec qui j'avais eu une relation dans le campus était basé généralement sur le sexe, une attirance physique. Camille, ce n'était pas que ça, je le sentais, il y avait une petite flamme, au fond de moi, qui naissait. A l'entente de la réponse de Ruben, à laquelle je fus agréablement surpris, je me mis à éclater de rire. Tournure de phrase qui semblait gênante et inconfortable et pourtant avec son meilleur ami, ça se transformait en rire durant quelques instants. Toussant quelque peu, je me repris, rétorquant d'un ton sérieux. Je ne sais pas, sûrement des deux. A sa présence, je ressens quelque chose, y'a ce petit piment qui manquait à ma vie. Après sa tête de con m'énerve, pour sûr, mais c'est vrai que si habituellement, je porte le caleçon, si tu vois ce que je veux dire, j'ai apprécié qu'il le fasse à ma place...Fronçant les sourcils, j'assimilais aussi mes propres paroles déclares avec impulsion. J'avais vraiment dit ça ? Je déglutis, gêné de la sorte tout en me remettant en question : J'ai tort, pas vrai ?