(+) On ne peut pas arriver les mains vides. w/Bambi

Ce soir, nous étions conviés chez les Calis, notre couple préféré pour un petit repas sans prétention. Enfin, connaissant Caleb comme je le connaissais, très certainement, il avait dû mettre les petits plats dans les grands. « Sweety, on ne peut pas arriver les mains vides, c’est impoli ! On pourrait peut-être s’arrêter quelque part pour acheter au moins des fleurs pour Titi non ? » proposais-je à ma petite-amie. J’avais complétement oublié ce détail avant qu’il ne me frappe en pleine tête, là, assise sur le siège passager de la voiture. « Je savais bien que j’avais oublié quelque chose d’important ! Raaah je suis une pauvre tête de linotte quand je m’y mets » plaisantais-je même si dans le fond, il n’y avait pas plus tête en l’air que moi.

Bambi était morte de rire de voir Mina paniquer littéralement à l’idée d’arriver les mains vides chez Calis, leur couple préféré. « Relax Max, tu sais que je suis prévoyante dans le genre » fit-elle même si intérieurement, la jolie Mather paniquait littéralement. Elle ne manqua pas de se garer devant une boutique Nicolas qu’elle connaissait bien, et qui devait être LA partie de son plan la plus importante. « Tu me suis ? On va prendre une bonne bouteille pour Caleb, je sais qu’il adore le vin rouge » fit-elle en conduisant Mina à l’intérieur en feignant un naturel incroyable.

« Heureusement que tu l’es pour deux » soupirais-je en remettant une mèche brune derrière mon oreille. Oui, heureusement que Bambi était là sinon ce serait le véritable chaos autour de moi tant je pouvais être le bordel même. « Euh tu es sûre que cette boutique c’est la bonne ? Non parce que ça doit coûter bonbon ici non ? » fis-je hésitante, la suivant néanmoins dans la boutique où je n’aurais jamais mis les pieds en temps normal tant mes finances étaient le plus souvent dans le rouge.

« Nous sommes complémentaires trésor, tu penses à certaines choses et moi à d’autres, que demande le peuple ? » fit-elle avant de prendre sa main de façon extrêmement naturelle car après tout, le gérant de la boutique Nicolas restait un ami et parfaitement au courant du plan de Bambi. « Bah d’un autre côté on va fêter ton anniversaire chez Calis… pas le moment de se serrer la ceinture ! » fit-elle en une magnifique pirouette pour mieux la mettre devant une très belle étagère à grand cru en espérant qu’elle prendrait l’une des nombreuses bouteilles étiquetées : Wilhelmina Frost, veux-tu m’épouser ?

« Beaucoup de sexe ? Bah quoi ? S’il faut demander quelque chose autant que ça soit le plus agréable possible » plaisantais-je tout en liant mes doigts aux siens, la laissant me trainer dans cette boutique où une bouteille devait valoir au moins dix mètres de tissu au minimum. « D’accord mais quand même… je pourrais en payer le tiers ? » rétorquais-je ayant à cœur de l’aider financièrement même si c’était très faiblement. Je ne sais pas pourquoi, je me retrouvais devant une étagère remplie de bouteilles de vin. Je n’y connaissais absolument rien dedans mais j’en attrapais une pour me donner une contenance. « Tiens c’est marrant, elle porte mon nom » m’exclamais-je avec un sourire amusé que je perdis en relisant l’étiquette. « Oh my god.. Oh my god !! » répétais-je en tournant mon regard vers Bambi.

Bambi esquissa un sourire amusé tandis qu’elle secouait négativement la tête, preuve que Mina était décidément impayable. « Tu sais, ce n’est qu’une bouteille de vin, pas la peine de t’inquiéter pour ça ! Puis c’est ton anniversaire, donc hors de question que tu payes quoi que ce soit » lui assura-t-elle, son cœur battant la chamade, surtout lorsque la brunette s’empara d’une bouteille de vin. Aussitôt, la blondinette claqua des doigts afin qu’un gigantesque drap de soie ne se dévoile à la vue de Mina, répétant la même question et que des musiciens ne lui jouent sa chanson préférée. « Mina, est-ce que tu veux bien m’épouser ? » lui demanda-t-elle genou à terre, écrin contenant la bague ouvert à sa vue.

« Ok tu as gagné… je te paierai en nature quand même quand nous serons rentrées » plaisantais-je avant que mes doigts ne viennent entourer une bouteille de vin et que je remarque l’étiquette. Aussitôt mon cœur se mit à battre la chamade tandis que je ne cessais de répéter cette même expression « On my god ». J’étais en train de rêver, c’était impossible et pourtant, tout semblait si réel jusqu’à ce que Bambi ne dépose un genou à terre et me demande de l’épouser. Des larmes d’émotions glissèrent sur mes joues tandis que j’hochais fébrilement la tête de haut en bas. « Oui… oui.. OUIII » m’écriais-je avant de tomber à genoux devant elle et l’embrasser passionnément. « Je t’aime tellement, c’est mille fois oui que j’accepte de t’épouser ! »

« Le mieux serait de répondre à ma question » s’amusa Bambi, stressée au-delà des mots alors que Mina ne cessait de répéter « oh my god ». Autant dire que la jolie Mather poussa un profond soupir de soulagement une fois que la brunette lui eut enfin prononcé le mot magique, à savoir oui. La blondinette lui rendit son baiser au-delà des mots, entourant son corps de ses bras tremblants d’émotion. « Pfiooow si tu savais comme j’avais la pression avant que t’accepte ! Je te mets la bague ? » proposa-t-elle maladroitement avant de l’aider à se relever.

« Tu doutais vraiment de ma réponse ? Mais chérie, tu es la personne que j’aime le plus au moins en dehors de notre fils. Tu es ma lumière » murmurais-je en la regardant avec une tendresse infinie dans le regard. « Je veux bien oui » lâchais-je dans un souffle après que nous soyons debout sur nos jambes. Je lui présentais ma main qui tremblait sous l’émotion tandis que j’essuyais les larmes de mes joues. « Je suis si heureuse, tu n’imagines même pas ! J’ai même plus envie d’aller chez Calis, je veux profiter de toi !»

« Non pas vraiment mais tu sais il y a toujours un peu de stress… déjà heureusement que Caleb m’a dit que tu adorais l’or blanc » avoua-t-elle avec un rien de timidité en lui enfilant la bague pour mieux embrasser délicatement sa main. « Elle te va à ravir mon trésor » lui assura-t-elle, un sourire radieux sur les lèvres avant d’éclater de rire. « C’était une excuse l’invitation chez Calis. Il fallait qu’on puisse venir ici et que ce soit crédible… »