KONRAD † un joint, un verre, une larme j'ai aussi besoin de toi pour oublier.

Un accord commun ? C’était certain qu’entre vous ça n’allait plus vraiment très bien. Vous avez donc décidés de chacun reprendre votre vie d’avant mais de rester ami. Te séparer de Jeno tu ne le pourrais jamais totalement, car tu as vécu de magnifique choses avec lui qui sont inoubliables, il t’a sauvé de pas mal de galère et c’est un vrai ami mais bizarrement même si tu étais d’accord pour mettre un terme à ta relation, tu ne te sentais pas non plus pleine d’énergie et de vigueur. Et tu n’avais pas non plus envie de pleurer sur ton sort comme une pauvre fille pour que tout le monde vienne la plaindre. Réfléchissant donc un instant, tu décidais de te rendre chez Konrad. Vous étiez resté proches malgré tout et même si tu avais voulu te voiler la face avec Konrad il y aura toujours cette chose troublante qui fait que tu as besoin de lui parfois plus que tu ne le voudrais. Et tant que vous n’auriez pas percé l’abcès sur ce pourquoi du comment, tu n’arriveras sûrement pas à aller de l’avant. Frappant donc à la porte de Konrad, tu attendais qu’il vienne t’ouvrir et logiquement le fait de te voir en survêtement il comprendrait direct que tu n’étais pas venue là pour lui souhaiter la bonne année mais que tu avais réellement besoin de lui à cet instant précis.

Tu lui souriais faiblement et il te laissait entrer. Trainant les pieds jusqu’au canapé tu venais t’affaler dans celui-ci posant tes jambes sur Konrad qui s’asseyait près de toi au même moment. Regardant dans le vide, tu venais ensuite attraper le joint qu’il avait entre les mains. « Donne-moi ça ! » Tu l’allumais et tirais une longue latte avant de la recracher, tu recommençais le geste une seconde fois avant de remettre ce pétard à Konrad. « C’est fini. » Tu baissais les yeux, jouant nerveusement avec l’élastique autour de ton poignet. « C’est sur un accord commun mais ça fait mal quand même. » De toute façon, tu ne l’avouerais jamais à Konrad mais le Spring Break avait ressassé quelques petits trucs et valait mieux que ça soit terminé avec Jeno plutôt que tu fasses une connerie que tu risquais de regretter. « Et puis maintenant je suis entièrement mariable aux yeux de mon père. » Il ne manquait plus que ça, tu ne pu t’empêcher de rire nerveusement. « J’ai un sérieux problème avec les mecs, je suis incapable d’en garder un ou de ne pas le faire souffrir. » Tu soupirais avant de te lever pour aller prendre une bouteille d’alcool et deux verres. Tu servais deux shooter et ramenait le tout sur la table basse mais tu bus les deux, car tu en avais vraiment besoin. Regardant Konrad tu lui en réservais un ainsi qu’à toi aussi. « Je peux rester là un peu cette nuit ? Je n’ai pas envie d’être seule. » Tu regardais ensuite Konrad avec ta petite mine de chien battus histoire qu’il te prenne en pitié et qu’il accepte que tu couches sur son canapé au moins cette nuit.

Cet appartement c'était peut-être le seul endroit sur terre où tu te sentais véritablement bien. Tu avais l'impression d'être protégée du monde dans cette bulle et si tu pouvais ne jamais en ressortir tu le ferais mais cela t'es malheureusement impossible. Tu t'étais donc installée, tu avais vraiment fait comme chez toi. Tu avais tirée sur le joint de Konrad, bu son alcool et tu venais à présent reposer ta tête sur ses cuisses en le regardant doucement. « Je suis désolée, je ne veux pas que tu penses que je me joue de toi Konrad, car ce n'est pas le cas mais je n'avais nul part d'autre où allait. Enfin je me sens bien ici. » Tu baissais doucement la tête en hochant négativement cette dernière. « Hors de question que je m'impose plus! Tu prends ton lit et moi le canapé, ça sera très bien et puis si tu veux inviter qui que ce soit te gêne pas pour moi. » Tu lui souriais faiblement en venant planter pendant un instant tes prunelles dans les siennes. C'était vraiment étrange qu'après tout ce que vous aviez vécu que tu n'ai pas réussi à te détacher de plus. Et puis, le Spring Break avait bien faillit de faire dérailler dans ses bras. En même temps tu étais la seule qui arrivait à l'apaiser et inversement.

C'était vraiment bizarre que tu te retrouves ici aujourd'hui vu que tu t'étais promis de ne jamais refaire souffrir Konrad de n'importe quelle manière mais aujourd'hui c'est toi qui a l'impression de souffrir lorsque tu es loin de lui et ce depuis le Spring Break. L'écoutant alors attentivement, tu te redressais une première fois gardant toujours un contact avec sa cuisse en fixant le sol et parlant même de façon presque inaudible. « Je crois que je n'ai plus envie que ça fasse partie du passé. » Oui, tu parlais de votre histoire. Tu avais besoin de Konrad comme tu avais besoin de Jeno. La seule différence c'est que Jeno n'était rien de plus qu'un ami pour toi, même si vous aviez essayer vous vous étiez rendu compte que vous aviez besoin de l'un et de l'autre comme un ami. Alors que Konrad c'est beaucoup plus fort que ça. Tu ressens vraiment quelque chose pour Konrad et même si tu essais de t'en dissuader c'est impossible. Cette fois-ci tu t'étais relevé complètement et tu caressais doucement la tête du chien qui te regardais de ses petits yeux bleus qui te faisait juste craquer. Puis tournant doucement ton visage vers Konrad, tu lui souriais. « C'est au maître que j'aimerais manquer moi. » Tu souriais avant de te servir un nouveau verre que tu buvais cul sec.

Tu ne pouvais pas nier le fait que tu avais aimé Jeno et que tu t’étais senti bien avec lui mais depuis le Spring Break tu avais su faire une différence entre l’amour que tu portes à Jeno qui est un amour fort, fusionnel mais simplement amical à celui que tu portes pour Konrad. Tu as besoin de savoir que Konrad est tien, tu as besoin de lui comme tu as besoin d’oxygène pour vivre. Tu n’as jamais réussi à accepter le fait que vous puissiez vous détacher l’un de l’autre. Tu n’as jamais acceptée l’idée qu’il puisse être avec une autre fille sans que tu n’es envie de tout faire foiré pour prouver que c’est toi la seule et l’unique qui compte vraiment pour lui. Tu regardais alors Konrad qui semblait bizarre face à ton annonce. « Je sais que je viens de rompre et je ne compte pas te sauter dessus immédiatement mais il faut se rendre à l’évidence Konrad j’ai fait la plus grosse connerie de ma vie en te rejetant constamment pour ne pas souffrir, car c’est justement là que je souffrais. » Et puis tes yeux rencontrèrent les siens et il paraissait vraiment gêner le brunet là tout de suite maintenant. Tu souriais doucement alors qu’il venait de t’appeler St-James en baissant la tête pour déblatérer tout sa tirade. Relevant doucement son visage tu venais lui faire face. « Tu sais que tu peux me regarder dans les yeux ? » Tu riais doucement. « Mais pour une fois Konrad je ne veux pas être qu’une passade avec qui passer du bon temps. Je veux que ça marche avec toi ! » Tu lui faisais toujours face, de toute façon tu n’avais pas le choix et il n’avait pas le choix. Grace St-James souhaitait se ranger niveau sexe et tout le bordel ? Tu étais vraiment déprimée mais tu le souhaitait vraiment marre d’être la biatch d’Harvard que tout le monde a mis dans son lit. Tu aimerais aussi devenir une fille fidèle qui trouve enfin le bonheur.