appel † konrad vers alexys.

Elle avait ce don pour changer de sujet, vraiment, à se demander si elle avait de vrais super pouvoir c'est dingue. Je crois ouais. un faible sourire avant qu'on enchaîne sur ma vie sentimentale toujours bordélique, cette réputation du connard et du queutard retrouvé, elle y est habitué et me dit que tant que je suis heureux, elle l'est Ma puce, ça fait depuis mes 10 ans que je ne suis plus heureux mais c'est gentil..

J'aimais bien parler avec Konrad et ce, même si ce n'était pour rien dire d'intéressant. En l'occurrence, ça l'était pour moi puisqu'on abordait un sujet plutôt délicat. Je ne parlais jamais de mes sentiments, je ne parlais jamais d'amour car je n'y croyais pas or, en ce moment, tout se mélangeait et j'avais besoin de penser à autre chose. A la vie sentimentale des autres par exemple ou plus précisément, à celle de Konrad qui était revenue comme autrefois. Je soupirais avant de lui répondre d'une toute petite voix : Alors même moi j'te rends pas heureux ?

Je venais d'entendre les histoires d'Alexys sur ses sentiments, chose qu'elle fait rarement mais à croire qu'avec moi, j'ai le droit à une petite exception. Elle voulait en savoir plus sur moi, rien de bien nouveau dans ma vie et alors que je l'entends me dire qu'elle est heureuse du moment que je suis heureux, j'aurais du sourire et lui dire que c'est vrai mais non, ce n'est pas vrai, je ne suis plus heureux depuis mes dix ans, depuis que mes parents sont décédés et encore moins heureux depuis le décès de ma sœur l'année dernière pendant l'attentat. Alexys mélange pas tout, bien -sûr que tu me rends heureux, d'une certaine manière, je sais que je déprime pas quoi mais je suis jamais vraiment totalement heureux.

J'aurais bien aimé que Konrad soit heureux or, je savais que c'était impossible. Plus rien ne serait comme avant. Il n'était plus le Konrad d'autrefois et il ne le serait plus avant... Très, très longtemps, j'en étais certaine. Je soupirais derrière mon téléphone, savait pertinemment où il voulait en venir. Je sais, je sais et j'espère qu'un jour, tu trouveras vraiment la femme de ta vie et que tu seras vraiment heureux. Tu le mérites. Je me levais dans le but de regarder la mather house, n'ayant aucune envie de trainer dans ces couloirs encore et encore. Moi, je sais qu'un jour, tu seras totalement heureux. C'est sûr même ! Bah ouais sinon, à quoi bon vivre. Ah ah, bonne question !

Je crois que je viens de plomber l'ambiance entre elle et moi, je sais qu'elel veut mon bonheur, elle veut me rendre heureux mais je reste même avec elle, quelqu'un de franc, et je ne mens pas quand je dis que ça fait beaucoup trop longtemps que je ne suis plus heureux. J'espère aussi Lexys. elle était mignonne à me dire toutes ces choses, j'avais de la chance et sincèrement elle comptait comme ma petite soeur pour moi, elle ne remplacera jamais Melody mais le rôle de petite sœur, elle seule le mérite Je t'aime Alexys Carpenter. bam, voilà histoire de lui prouver qu'elle me rend heureux.

Au fond, je comprenais ce que voulait dire Konrad. La famille ne pouvait jamais être remplacée et les amis n'étaient que substitution. Si jamais je perdrai Jeno... Non, je ne pouvais même pas l'imaginer, c'était juste improbable. Mon père est décédé le jour où j'ai appris l'existence de ma demi-soeur, c'est sans doute pour ça que je lui en ai voulu en plus du fait que je la blâmais pour les fautes de mon paternel. Quant à ma mère, elle nous a tourné le dos lorsque Ted, son nouveau mari, a banni Jeno de la maison familiale pour les conneries qu'il a fait. Ma famille se résumait à Jeno, lui et seulement lui. J'essayais d me mettre à sa place et, je n'y arrivais pas. Je comprenais ce qu'il pouvait ressentir et je ne pouvais lui en demander plus. Malgré tout, la dernière phrase me fit sourire et me prouvait que je n'étais pas totalement inutile. C'était plutôt rassurant. Moi aussi je t'aime tu sais et, je serais toujours là pour toi.

La famille, un sujet important pour elle comme pour moi mais également un sujet dur. Elle comprend ma peine, le fait que je ne puisse plus trouver le bonheur et je la comprend aussi, c'est toujours difficile de s'extérioriser sur quelque chose d'aussi choquant mais c'est pour ça qu'elle et moi ensemble sommes plus fort. Je viens juste de lui dire que je l'aimais et j'entendais les mêmes mots sortir de sa bouche à mon égard, je souriais Moi aussi je serais toujours là pour toi petite sœur. c'est ce qu'elle était pour moi, ma petite sœur.

Ce que j'aimais le plus chez Konrad, c'était sans aucun doute sa franchise. Il n'avait pas peur de dire haut et fort ce qu'il pensait, que ce soit positif ou non. Parfois ça faisait mal, d'autres fois ça rassurait mais, dans tous les cas, c'était honnête et c'est vraiment ce que j'avais besoin. Je savais que lorsque Jeno n'était pas dispo, je pouvait me tourner vers Konrad parce que tout comme lui, il n'avait pas peur de me dire le fond de sa pensée, pas comme la plupart de mes amis qui essayaient encore et toujours de faire plaisir et rassurer. Je comprenais pas toutes ces personnes qui le critiquaient, le trouvaient trop dur ou encore ceux qui le jugeaient par rapport à ses actes. C'était une personne entière et j'étais super contente qu'il fasse partie de ma vie. Je pouvais pas me passer de lui. Je sais... Murmurais-je le sourire aux lèvres juste avant que la sonnerie annonçant la remise des cours se mette à raisonner dans tous couloirs de l'université. Je soupirais en faisant quelques pas en direction de ma salle. Bon je suis désolée mon coeur mais, je vais devoir te laisser parce que j'ai cours là... On se voit ce soir alors hein ?! M'oublie pas !

Je reste franc même quand ce que j'ai à dire ne fais pas plaisir mais je suis comme ça, j'aime pas me retenir sur ce que je pense ou détourner la vérité quand on parle de sujets sérieux. Certes, je sais très bien mentir mais même, c'est que quand j'en ai envie et que ça m'arrange mais avec Alexys, nul besoin de mentir, elle a besoin d'entendre la vérité. J'entends la sonnerie à l'autre bout du fil, elle doit me laisser, mademoiselle à cours, je souris tout en lui répondant Je t'oublie pas ma puce, va en cours et à ce soir bisous je t'aime. après ces mots, je raccroche, impatient de la retrouver ce soir.