Name the greatest of all inventors. Accident. ► Wyatt & Théo

Don't you remember anything

⊹ Je n'étais pas sur de vouloir connaître la fin de toute cette histoire. Je n'étais pas sur de vouloir savoir ce que j'avais oublié suite à mon amnésie. Au contraire, je voulais plutôt oublier tout ceci, je voulais sortir de cet hôpital et oublier que j'avais tout oublier. Quel paradoxe. « C’est justement pour ça que tu t’es marié avec Torrey. Tous les deux, vous boudiez dans votre coin et vous vous êtes bourrés la tronche à Vegas. Voilà pourquoi vous vous êtes retrouvés devant un prêtre, mais vous avez divorcé. » Quoi ? Je secouais la tête. Je m'étais marié avec une fille dont je me souvenais à peine, la honte. Je m'étais marié tout court à vingt-trois balais et en plus je m'étais fiancé à une fille dont je ne me souvenais pas non plus. Mais qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez moi ? À quoi je rimais à vouloir à tout prix me caser bordel de merde ! « Arrêtes.. J'ai vraiment fait ça ? » Putain..L'incrédulité s'était approprié mon visage. « Y a eu une épidémie de peste à Cambridge et toi tu surveillais les malades. Ah il y a autre chose aussi… Ton grand-père est …mort. » Ouvrant de grands yeux, je perdis subitement de ma superbe et toute émotion déserta mon esprit. Je me souvenais de ma mère à Londres, mon père je ne sais où et je n'avais plus de grand-père. J'avais sûrement du assister aux obsèques, du moins, je l'espérais. « Merci de me le dire Wyatt...Ramène-moi, veux-tu ? J'crois que je vais finir par gerber dans ce couloir si on ne bouge pas. » Je me remis à faire quelques pas tout en lui demandant. « Et toi ? Il doit bien y avoir du nouveau dans ta vie, du nouveau dont je ne me souviens évidemment pas... »

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⊹ Je détestais lui annoncer la mort de son grand-père de cette façon. Cela devait être horrible de ne plus se souvenir d’avoir pleuré la perte d’un être cher. C’était comme un second deuil. Toutes émotions avaient désertés les traits de son visage. Ça me brisait le cœur de le voir comme ça. Lors de l’incident de la bombe, j’avais développé une peur étrange et désarmante : celle de perdre mes proches. J’en étais devenu tellement paranoïaque, que j’avais finis par réquisitionner le service d’un psychologue. Bien sûr, je m’étais gardé d’en parler à toute personne faisant partie de mon entourage. En regardant Théo, la peur d’avoir faillis le perdre jaillissait en moi. J’aurais pu ne plus jamais revoir son sourire idiot et ses vannes vaseuses. Taisant mon ancienne phobie, je clignais des yeux dans l’espoir que cela s’estompe. « Merci de me le dire Wyatt...Ramène-moi, veux-tu ? J'crois que je vais finir par gerber dans ce couloir si on ne bouge pas. » Prenant son sac des mains, je le portais sur mon épaules et le suivais dans les couloirs stériles de l’hôpital. « Et toi ? Il doit bien y avoir du nouveau dans ta vie, du nouveau dont je ne me souviens évidemment pas... » Oh que oui, il y en avait. Seulement, je devais le lui annoncer une seconde fois et en face cette fois-ci, mais après tout, j’avais été honnête jusque-là, alors pourquoi mentir ? « Torrey est enceinte. J’ai accepté de devenir père. » J’avais dit ses mots d’une traite, avant de le fuir, en marchant plus rapidement vers la sortie.

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⊹ J'en avais marre de rester là dans ce couloir à apprendre comment ma vie avait tourné en fiasco sur quelques critères. Maintenant que je savais que je m'étais déjà marié, que j'avais divorcé et demandé la main d'une nouvelle petite-amie dont je ne me souvenais plus, j'avais appris que mon grand-père était décédé. Si Wyatt ne me sortait pas de suite de ce lieu maudit, j'allais gerber sur le sol. C'était trop d'informations à assimiler d'un coup, sa faisait trop, sa faisait beaucoup et je n'étais pas très réceptif à toutes les connaître maintenant. Wyatt se rapprocha de moi et me prit mon sac de sport des mains et je le remerciais d'un signe de tête. Il m'emboîta le pas alors que je lui demandais de parler de lui. Je m'attendais à tout, sauf à ce qu'il m'annonça : « Torrey est enceinte. J’ai accepté de devenir père. » QUOI ? Écarquillant des yeux grands comme des soucoupes, je me stoppais net, alors que lui préférait continuer son chemin puis puissance fois cinq comme s'il ne venait pas de me lâcher une bombe phénoménale. « Wyatt ! » Le rappelant, je me mit subitement à le courser en tentant de pas perdre l'équilibre car la tête me tournait. Quand il réapparut dans mon champ de vision, je posais une main sur son épaule, le retenant. « C'est vrai ça ? » Je ne savais pas si me réjouir ou si être désolé. Comment voyait-il cela lui ? « Avant que je me prononce, c'est du voulu ou un accident digne de ceux qui m'arrive ? »

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⊹ Je venais clairement de lui dire pour la grossesse, mais je fuyais comme un lâche, car je ne voulais pas affronter son regard. Non, je refusais de subir ça. Au début, je ne lui avais dit que par sms, mais en face, c’était autre chose. Même si j’avais accepté cette grossesse, j’avais encore du mal à l’assumer. « Wyatt ! » Ses cris tentaient de me retenir, mais j’avais déjà descendu les escaliers pour rejoindre la sortie. C’était idiot de le laisser descendre seul dans cet état, seulement, je ne m’en rendrais compte que plus tard, une fois qu’il m’aurait rejoint. « C'est vrai ça ? » Sa main sur mon épaule, il venait de me stopper dans mon état. Comme quoi, je l’avais sous-estimé : il était rapide. Sans le regarder dans les yeux, je me contentais d’acquiescer. Tendu, on pouvait apercevoir une veine ressortir sur ma tempe. « Avant que je me prononce, c'est du voulu ou un accident digne de ceux qui m'arrive ? » Ses derniers mots qui auraient pu me faire sourire, n’eurent aucun effet sur ma personne. « Un accident encore moins digne que les tiens » Même lui n’avait pas été jusque-là, contrairement à moi. Certes, il avait fait pas mal de connerie stupide, mais il n’était jamais arrivé jusqu’à ce stade-là. Me retournant légèrement, mon regard croisait le sien. Une certaine tristesse s’emparait de mes traits sans que je puisse contrôler cette émotion. Depuis plusieurs semaines, je me retenais de craquer, mais devant Théo, ce n’était pas pareil. Il était comme un frère pour moi et à ses côtés, je n’arrivais pas à porter mon masque habituel. C’était dur de faire semblant devant lui et encore plus dur de lui mentir.

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⊹ J'avais du mal à y croire. J'avais du mal à déjà réaliser que je me retrouvais amnésique alors en plus si je devais apprendre que mon meilleur ami allait être papa, ça me laissait totalement avec le cul par terre. C'était une information colossale et capitale et je me sentais réellement peiné pour lui lorsque je lui demandais implicitement s'il en était heureux, que c'était voulu ou si c'était tout bonnement un accident de parcours. « Un accident encore moins digne que les tiens » Oh merde. Se retournant progressivement, son regard rencontra le mien et je pus y lire encore plus de tristesse et de désespoir que l'incompréhension et l'incrédulité qu'il devait y avoir dans le mien. J'en faisais des bêtises mais je n'en avais jamais -aussi loin que je me souvienne, ce qui était très peu- été aussi loin que de permettre qu'une fille ne tombe enceinte de moi. « Torrey veut le garder et tu ne peux qu'approuver son choix, n'est-ce pas ? » Les amnésiques étaient probablement les plus clairvoyants car ils n'étaient pas soumis aux souvenirs. J'avais subitement vu clair en lui. « Je suis désolé...Ça va être une très grosse responsabilité...Je suis toujours là, tu sais ? Matériellement ou financièrement, tu n'hésites pas. » Esquissant un bref sourire, je connaissais ses ennuis et n'avait désormais plus qu'une envie : l'aider. L'attrapant une nouvelle fois par le bras, je portais mon bras valide dans son dos en une étreinte d'homme. Nous étions désormais deux hommes, deux meilleurs amis aussi paumés que de vieilles souches. Affichant un petit sourire qu'il ne pouvait pas voir, je tentais une petite réflexion pour détendre l'atmosphère. « Et...vous avez déjà trouvé un parrain ? »

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⊹ « Torrey veut le garder et tu ne peux qu'approuver son choix, n'est-ce pas ? » Je venais de lui annoncer la grossesse de Torrey et lui avait réussis à me comprendre au premier coup d’œil. Comment faisait-il ? Finalement, il me connaissait encore mieux que je ne l’aurais imaginé. Je soupirais, avant de prendre la parole. « Je ne veux pas prendre le risque de la perdre… » La faire avorter, c’était comme forcer quelqu’un à faire quelque chose d’impardonnable. Au final, je finirais par la perdre et je ne le supporterais pas. « Je suis désolé...Ça va être une très grosse responsabilité...Je suis toujours là, tu sais ? Matériellement ou financièrement, tu n'hésites pas. » J’esquissais un sourire devant tant de compassion. J’étais heureux de le voir en bonne santé ou du moins vivant. Comme j’aurais dû m’y attendre, il se proposait financièrement et bien que cela soit généreux de sa part, j’allais refuser, car je voulais y arriver moi-même. « Je te remercie, mais je vais me débrouiller. La famille de Torrey a aussi les moyens…mais je veux assumer mon erreur » Cela n’avait rien à voir avec lui. Disons, que la fierté de l’homme était beaucoup trop forte pour que je l’ignore. De son bras valide, il me tenait par le dos. Je ne serais dire qui de nous deux soutenaient l’autre. On aurait juste dit deux petits vieux complètements paumés comme s’ils avaient vécu cent vies. « Et...vous avez déjà trouvé un parrain ? » Surpris, je me mettais à rire sans retenue. Ce n’était pas particulièrement drôle, mais je retrouvais là, mon meilleur ami. « On en a pas parlé, mais je voudrais que ça soit toi. Si tu veux. Rien ne t’y engage » Sortant de l’hôpital, nous nous dirigions progressivement vers ma voiture.

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⊹ Je me sentais définitivement peiné pour lui. Il se retrouvait dans une situation là où d’innombrables personnes ne seraient pas aptes à assumer, qu'un nombre incalculable de foule aurait décidé de prendre ses jambes à son cou pour ne pas assumer ce genre de péripétie. Mais pas lui, pas mon meilleur ami. Lui, il avait décidé d'y faire face et il fallait savoir que donner la vie et la laisser se développer était une sacrée aventure quand même. Le choix principal revenait donc à Torrey qui ne souhaitait pas s'en séparer. « Je ne veux pas prendre le risque de la perdre… » Je pouvais profondément le comprendre, s'il aimait cette fille, je savais qu'il ferait tout pour la garder. Soupirant, je lui apportait mon soutien, dans tous les sens du terme. « Je te remercie, mais je vais me débrouiller. La famille de Torrey a aussi les moyens…mais je veux assumer mon erreur » L'entendre parler de son futur enfant comme d'une erreur me mettait mal à l'aise. « M'en fou, n'hésite pas dans tous les cas...Puis il y a pire que ça. Tu seras juste un jeune papa. » Lui faisant un petit sourire en coin, je l'affublait ensuite d'une accolade d'hommes paumés que nous étions. Si moi j'avais frôlé la mort, lui allait donner la vie. « On en a pas parlé, mais je voudrais que ça soit toi. Si tu veux. Rien ne t’y engage » Il s'était mit à rire et je n'avais pas pu m'empêcher de l'imiter face à aussi peu de retenu de ma part. « C'est vrai ? Tu songeais vraiment à moi ? Non parce que je sais qu'il y a Emrys aussi mais...Je serais vraiment ravi de l'être ! » Des étoiles me pétillait dans les yeux lorsque je montais dans sa voiture et que je refermais la portière derrière mon corps qui me faisait penser à celui d'une limace tellement j'étais mal en point. « Ça représente beaucoup pour moi... Évidemment, il faudrait que mon ex-femme soit d'accord. » Riant, une nouvelle fois, je le laissais démarrer. « Elle est enceinte de combien ? »

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⊹ « M'en fou, n'hésite pas dans tous les cas...Puis il y a pire que ça. Tu seras juste un jeune papa. » Comme j’aurais dû m’y attendre, Théo se montrait généreux et l’amnésie n’avait pas empêché de le lui enlever cet aspect de sa personnalité. L’entendre me dire que je serais un ‘’jeune papa ‘’, me laissait un étrange arrière-goût. « Où pas. Tu m’imagine en papa ? » Pauvre enfant ! Il était encore trop tôt pour que je me projette en tant que tel. Par la suite, je répondais positivement à sa demande. Oui, je voulais que Théo soit le parrain de mon enfant. Il était comme un frère pour moi et je le connaissais depuis plusieurs années. Il était donc normal que cela lui revienne. « C'est vrai ? Tu songeais vraiment à moi ? Non parce que je sais qu'il y a Emrys aussi mais...Je serais vraiment ravi de l'être ! » C’était si difficile à croire ? Emrys était mon meilleur ami, mais Théo était comme un frère. Ce n’était pas la même relation. Je connaissais Théo depuis plusieurs années déjà. Que ce soit lui ou moi, nous avions rendus visite à nos familles ensembles. « Tu vas t’en remettre ? » disais-je en ricanant, alors que nous nous engouffrions à l’intérieur de ma voiture. . « Ça représente beaucoup pour moi... Évidemment, il faudrait que mon ex-femme soit d'accord. » Ce n’était pas obligatoire. « N’importe quoi. Tu peux décider toi-même (a) » Mettant la clé dans le contact, je démarrais la voiture. « Elle est enceinte de combien ? » Sa question me prenait de cours. Depuis l’annonce à l’hôpital, je ne m’étais pas interrogé sur ses semaines de grossesses. Vous voyez, j’étais déjà un père indigne ! « Environs trois mois je présume.. »

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⊹ « Où pas. Tu m’imagine en papa ? » Hum... Je dus reconnaître que sur le coup sa question me laissa perplexe. Il s'agissait de Wyatt là, mon meilleur pote, celui que je connaissais depuis de nombreuses années. C'était le président des Winthrop et il avait encore une grande âme d'enfant. « Tu apprendras vite. » Il ne pouvait faire qu'un très bon père, j'en étais persuadé. « Tu vas t’en remettre ? » Oui ou pas. J'étais tellement content qu'il eut décidé et songé à moi pour être le parrain de son futur enfant que j'étais définitivement super touché. Soit ça, soit les médocs qu'ils m'avaient filé me faisait un sacré effet. « Je crois. » Je lui fis un grand sourire alors que nous entrions à l'intérieur de sa voiture. « N’importe quoi. Tu peux décider toi-même (a) » Je ne pus que me mettre à rire face à son commentaire, alors qu'en effet, je m'étais marié avec la femme qui attendait un enfant de lui. Il démarra la voiture et j'ouvris un peu la fenêtre afin de respirer l'air pur qui n'avait rien à voir avec celui nauséabond des hôpitaux. « Moi je veux sans soucis. » Je lui demandais ensuite de combien de temps était enceinte sa petite-amie. « Environs trois mois je présume.. » Ah ça lui laissait encore du temps, ce qui était pas plus mal. « Bon...Tu encore du temps pour t'y habituer et t'organiser...Vous ne connaissez pas encore le sexe non ? Et ta famille, elle le sait? » C'était beaucoup de question d'un coup, mais j'en avais beaucoup en réserve.

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⊹ « Moi je veux sans soucis. » J’étais vraiment heureux qu’il accepte d’être le parrain de mon futur enfant. Mon dieu, cette pensée me donnait une étrange impression. C’était comme faire un énorme bord dans le futur et cela semblait irréaliste. Tandis que je roulais, Théo ouvrait la fenêtre, laissant l’air tiède s’engouffrer dans la voiture. J’inspirais un bon coup, alors que mon meilleur ami commençait son interrogatoire. color=#383e49]« Bon...Tu encore du temps pour t'y habituer et t'organiser...Vous ne connaissez pas encore le sexe non ? Et ta famille, elle le sait? »[/color] En effet, j’avais le temps, mais la voir avec un gros ventre, allait me faire un drôle d’effet. Le sexe ? Je ne pus m’empêcher de ricaner. « Direct tu penses au cul ! Non sérieusement, je ne sais pas. C’est trop bizarre…Je vais avoir l’impression d’avoir un témoin en plus durant nos ébats. » Déjà que je n’arrivais pas à faire l’amour quand Cadence dormait dans la même chambre, alors là, c’était carrément pire. Théo me demandait si j’en avais parlé à ma famille. A ses mots, je fus envahit d’une bouffée de stresse. Je n’avais pas eu le temps de prévenir ma famille et honnêtement, je redoutais se moment. Mes parents n’allaient pas du tout être contents. Ils voulaient tellement que je réussisse mes rêves. Je savais que pour eux, être père à mon âge, serait gâché ma jeunesse. « Pas encore…Je pensais descendre quelques jours à Roswell après le bal, mais…je sais pas. Je ne me vois pas y aller avec Torrey… »

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