• Putain mais elle se fout de ma gueule, c'est pas possible, soit elle est folle, soit elle est encore plus folle que j'le pensais, soit... Soit elle est possédée, soit elle est skyzophrène, bordel, qu'est-ce qu'elle est au juste ? Un Quincy doit pas être obligatoirement éclaté dans sa tête, y'a déjà moi bordel, j'veux pas avoir de conccurence sur ce terrain là merde. Donc elle nie tout, elle me demande même pourquoi j'me trouve sous la table, et elle me regarde comme si j'étais fou. Mais merde, ça tourne pas rond dans sa tête. J'me relève donc, comme un con, et j'm'assoie à la table où j'étais précedement, putain, elle fout quoi ? "En fait, t'es en train d'te foutre de ma gueule depuis le début ?" En fait, c'est con à dire, mais j'aimais bien les personnes comme elle, c'était plutôt drôle quand même hein. •
Parfois, je pouvais vraiment être une connasse. Et très honnêtement, j'aurais pas vraiment aimer être à sa place. Parce que pour le coup, je le faisais clairement passer pour un idiot mais au final ça me faisait bien rire. « Moi ? J'oserais jamais. » Je prenais un air innocent avant d'éclater de rire. « Ou peut être que si en fait. » J'étais presque sûre que s'il pouvait, il m'aurait frappé avec l'un de ses bouquins. Parce que là, j'étais vraiment chiante en plus de le prendre pour un idiot. Et au lieu de m'en aller en priant pour qu'il oublie ce moment de timbrer, je surenchérissais encore un peu plus. « ATTENTION DERRIÈRE TOI. » Y avait absolument rien derrière lui mais je profitais de ce moment inattendu pour lui balancer un magasine dessus. « Purée, t'as vraiment aucun réflexe. » Je secouais la tête de droite à gauche comme légèrement déçu avant de lui sourire à nouveau. Paraîtrait-il qu'il n'était pas très saint d'esprit. Cela expliquer du coup pourquoi il n'avait pas encore hurler que j'étais tarée. Il était sûrement comme moi. Putain, c'était chouette ça.
• J'sais pas ce qu'elle boit, j'sais pas ce qu'elle fume, j'sais pas du tout ce qu'elle prend, mais putain, ça a l'air d'être vachement puissant quand même, car la fille elle passe d'un état à un autre, elle doit avoir plusieurs personnalité, où alors, elle est vachement perturbée dans sa tête, et, pour le coup, ça me donne envie den savoir plus, de savoir ce qui la pousse à être comme ça, si c'est un problème mentale ou autre. Bon, elle doit pas être abruti non plus, elle est quand même à Harvard la fille, donc faut avoir un minimum d'intelligence, mais, j'sais pas, y'a un truc qui doit pas tourner rond chez elle, comme chez moi d'ailleurs. Et là, j'pensais qu'elle c'était calmé, mais elle commence à regueuler, puis à se foutre de moi, merde, elle s'arrête jamais ? J'm'assois sur ma chaise, putain, on y est bien mieux. "Mais, en fait, t'es venue pourquoi ici ? T'es censé être dans un endroit calme et tu gueules..." Bah ouais, c'est pas très logique, et là, elle serait obligé d'avouer qu'elle croyait vraiment qu'elle était suivie ! "Mais ça me dérange pas le bruit..." Ouais, toi aussi t'es pas très net hein. •
Je souriais comme une idiote attendant qu'il reprenne place sur sa chaise. J'aimais bien le faire tourner en rond comme ça. C'était marrant. Et puis c'était sûrement l'un des premiers à ne pas péter un plombs en s'en allant tout simplement. Je jetais un coup d'oeil à la bibliothécaire qui nous balançait un énième regard meurtrier. Si je continuais à foutre un pareil bordel, elle allait pas tarder à nous foutre à la porte. Sauf que j'avais pas envie de sortir et j'étais prête à m'accrocher aux étagères si elle tentait de me faire dégager par la force. Non, j'ai absolument aucun problème. « J'aime pas le silence. Avoue que la bibliothèque est plus joyeuse comme ça. » Je souriais à nouveau avant de me rappeler la vraie raison de ma venue ici. J'avais réellement eu l'impression d'être suivit et observée et j'avais tout bonnement paniquée. Ce qui avait rendu mon comportement encore plus bizarre que d'habitude. « De toute manière, tu faisais semblant de travailler. Je t'ai vu hein. » Je me balançais sur ma chaise scrutant ce qui se passait autour de moi. Les élèves présents n'arrêtaient pas de nous lancer des regards en coin pensant certainement qu'on était tarés à se balader sous les tables mais, ça me faisait rien. J'avais l'habitude qu'on me regarde de la sorte. « Bon j'avoue que y avait vraiment quelqu'un qui me suivait. J'sais pas qui mais y avait quelqu'un. Tu me crois hein ? Hein que tu me crois ? »
• Elle était folle, complètement tarée même, mais, au fond, j'en avais complètement rien à foutre, je ne me fiais pas souvent aux premières impressions, car ont étaient souvent déçu en fait, alors, ouais, elle avait peut-être l'air d'être complètement barré, mais, et alors ? J'suis loin d'être le gars le plus net d'Harvard, il doit me manquer une ou deux cases, mais, tranquille, j'le vis bien, j'arrive à m'en sortir sans trop de problème, et ma vie est au mieux de sa forme. Elle m'avoue ne pas aimer le silence, j'hausse les épaules, j'suis de son avis en fait, alors bon. Puis, elle souligne le fait que j'faisais semblant de travailler, j'claque donc mon gros bouquin sur la table. "Non, j'essayais de travailler, mais c'est pas mon fort !" Au moins, je l'avoue, j'suis pas fait pour avoir le pif dans des putains de bouquins pendant des heures, j'y vais toujours à l'instinct moi. « Bon j'avoue que y avait vraiment quelqu'un qui me suivait. J'sais pas qui mais y avait quelqu'un. Tu me crois hein ? Hein que tu me crois ? » Mais, c'était ton ombre qui te suivait ! Sauf que j'vais pas lui répondre ça où elle va me foutre un livre sur la gueule. "Ah ? Et, tu t'es pas retournée pour voir qui ça pouvait être ?" Bah ouais, on sait jamais. •
Et il était peu probable qu'il me croit étant donner que depuis le début je n'arrêtais pas de me moquer ouvertement de lui. Puis fallait avouer que c'était assez bizarre. Qui aurait envie de me suivre dans les couloirs de Harvard ? Certainement personne. C'était sûrement moi qui délirais encore une fois me faisant des films de plus en plus étrange dans ma tête. « Ouais je vois ça. J'taurais bien aidée mais j'ai pas envie là. » J'continuais à me balancer sur ma chaise réfléchissant quelques secondes. C'était peut être le genre de précision que j'aurais pu éviter d'avoir. Parce que d'un certain point de vue ça pouvait paraître pas vraiment sympa mais, j'étais juste atteinte d'une flegme phénoménal doublé d'une paranoïa assez conséquente pour le moment. Autant dire que j'avais pas trop l'esprit à bosser. « Tu voulais pas aussi que je lui demande son numéro ? » J'étais pas stupide non plus. Me retourner c'était ralentir et ralentir c'était me causer des problèmes si j'étais bel et bien suivi. Alors non, c'était pas vraiment le genre de truc qui m'était passée par la tête. « Je crois que depuis l'attentat j'ai sérieusement pétée les boulons. »
• On a le droit d'être un peu fou, d'être un peu perché. Pourquoi toujours rester sérieux avec un putain de baton dans le cul ? On se fait chier, on s'emmerde profondement à être comme ça, alors un grain de folie ne fait pas de mal, une grain de folie aide à avancer, à s'en sortir et à niquer cette routine de merde qui pourrait venir te casser les couilles jours et nuit, pas de programme prédéfinis à suivre, on fait ce qu'on veut, on s'en branle, on est jeune, on s'amuse... Sauf qu'elle, cette jeune femme, c'était étrange, elle était folle, mais vraiment folle en fait, le truc, c'est qu'elle avait l'air d'être perturbée par quelque chose, comme si elle était devenue parano suite à je ne sais quel évènement, et, j'avais percé le point sensible j'crois. « Je crois que depuis l'attentat j'ai sérieusement pétée les boulons. » Pour le coup, j'pouvais pas me foutre de sa gueule, car c'est vrai que l'attentat n'avait pas été facile, j'avais réussi à laisser tout ça derrière moi, mais elle, non, ça avait l'air d'être plus dûr. "Hm... Je vois, mais, j'pense que maintenant, t'es en sécurité ici, y'a personne qui va venir te casser les couilles, j't'assure !" Du moins, j'pensais. •
Ouais y avait pas d'autre explications. Parce que certes, j'avais toujours eu un grain mais c'était de pire en pire. Comme si depuis l'attentat les choses c'étaient carrément aggravés. A un tel point que même moi, je commençais à croire que j'étais réellement dingue. Et mon comportement d'aujourd'hui était bien loin d'arranger les choses. « Tu crois que ça finira par passer ? » J'étais pas sûre qu'il sache de quoi je voulais parler mais.. J'en pouvais plus. J'étais presque terrorisée à chaque fois que je mettais un pied sur le campus et mes années d'études s'annonçait pas forcément cool si cette peur durait encore longtemps. « De toute façon si quelqu'un vient, tu prend ma défense hein ? » Parce que j'étais carrément du genre à aller me planquer derrière lui comme une enfant. Je secouais la tête avant de reprendre la parole pour poser la question fatidique. « Tu me prends pour une tarée hein ? » Ouais, j'étais presque sûre qu'il essayait juste de se montrer gentil parce que je faisais partit des Quincy mais qu'en réalité, il avait la folle envie de me faire enfermer.
• J'ai jamais été confronter à ce genre de situation, à avoir peur que quelqu'un me suive, à avoir peur qu'un gars nous fasse tous sauter. J'me suis jamais demandé ce que ça pourrait faire en fait, de se sentir sans cesse suvit, pauvre Chrissy, ça doit pas être si facile que ça en fait, car, elle aurait très bien pu prendre ça pour de la rigolade, sauf que là, c'était pas le cas, elle était quand même venu se cacher sous cette table où mon livre était posé et m'avait dit de fermer ma bouche et de la suivre, comme si ça allait vraiment mal tourner, comme si il fallait se cacher. Elle me demanda ensuite si j'pensais que ça allait finir par passer, voulant entendre que je la défendrais si quelqu'un viendrait, et, terminant en me demandant si j'la prenais pour une folle. J'ai pas pu m'empêcher de lâcher un petit rire, j'me fous pas de sa gueule, mais, j'trouve ça... Touchant en fait. "Bah oui que ça va passer ! T'as essayé de prendre des vacances, genre te barrer pendant deux semaines et faire le vide totale ? J'suis sûr ça pourrait te faire du bien !" C'est ce qui était le mieux, un grand bol d'air frais qui te lavait entierrement le cerveau, et, qui putain, faisait du bien. "J'te prends pas pour une tarée, t'as l'air juste un peu perturbé, mais c'est fun !" Bah ouais, j'allais pas lui dire t'es normal, car être normal, c'est être basique, être chiant, emmerdant, putain, la normalité ça donne envie de dégueuler. •
Parfois, je me disais qu'il aurait été mieux pour moi de vraiment m'enfermer. Parce que j'avais tendance à faire des trucs bizarre et dire des choses totalement folle. Puis fallait avouer que se planquer sous une table pour ensuite mordre le vice président des Quincy c'était pas tellement banal. Et ça l'était encore moins quand comme seule argument je disais vouloir vérifier son humanité. En y repensant, je savais même pas pourquoi j'avais fais ça. Parce que fallait avouer que l'histoire des zombies c'était débile et en plus, ça n'existait même pas. Je poussais un soupir avant de lui répondre. « Ben j'suis bien venu à Punta Cana mais, je peux pas dire que les choses se soient arranger. » Après, il étati vrai que pendant le spring break j'avais rien fais de vraiment dérangé mais, c'était parce que l'alcool m'avait bien aidée aussi et puis ça me donnait une excuse donc tout passait beaucoup mieux de ce côté là. « Fun ? » Il trouvait réellement fun ma façon de me comporter ? J'esquissais un sourire pensant que ça prouvait bien qu'il était pas totalement normal lui non plus. Parce que n'importe qui d'autre aurait fuit devant mes problèmes mentaux. « T'es aussi dérangée que moi toi en fait. » C'était pas du tout méchant venant de ma part. Non. J'étais juste plutôt contente de trouver quelqu'un qu'avait pas envie d'appeler l'asile après avoir passé cinq minute en ma présence. « Ça te pose pas de problème si je reste avec toi toute la journée ? »