Dixie & Wyatt - Mademoiselle t'es charmante, tu veux une glace à la menthe

Après une après-midi détente à barboter dans la piscine, j’avais été prendre une douche en évitant soigneusement Torrey. Je n’avais pas envie d’une confrontation avec elle, ni un débat sur sa grossesse. Vêtue d’un bermuda en jean et d’un t-shirt blanc, je descendais en bas pour rejoindre le jardin. Les cheveux encore légèrement humide, j’accueillais la chaleur avec plaisir, les laissant me réchauffer le cuir chevelu. Me rapprochant du petit portail qui menait à la plage, je repérais Dixie allongé sur une serviette aux couleurs fluorescentes. Avec ça, elle était repérable à plusieurs kilomètres à la ronde. Poussant la porte du petit portail, j’enlevais mes tonks et partais la rejoindre. La morsure du sable chaud, brulait la peau de mes pieds, mais je n’y faisais pas attention. Ça faisait pas mal de temps que je ne m’étais pas retrouvé seul avec elle et j’avais été surpris de constater qu’elle était assez proche de Charlie. Cette nouvelle me faisait plaisir, car Charlie était une personne que j’estimais énormément tout comme Dixie. Me rapprochant d’elle, je fus content de voir qu’elle se portait bien. Surtout qu’elle avait récupérer la vue et cela ce n’était pas rien. Peu de genre recouvrait la vue avec ce qu’elle avait eu. « Hey’ girls, t’accepterais une glace à la menthe » Ok, je sors. Je ricanais ouvertement, avant de reprendre. « Je peux m’assoir ? »

Hawai, j'étais jamais venue ici auparavant. J'avais fait quelques voyages, sans plus, dans des pays chauds, mais celui-là était magnifique. Chaud, serein, beau. Parfait, quoi! Ça faisait même pas deux semaines que j'étais revenue du Summer Camp que déjà je repartais vers une nouvelle destination soleil et cette fois, en la compagnie de Charlie... Bref, je profitais de la place déjà sur la plage. La vue était exceptionnelle, le sable était chaud et il y avait un beau soleil d'installé. Je bronzais sur la plage, même si j'étais déjà plutôt bien bronzée grâce au Spring Break. Des lunettes de soleil sur les yeux, couchée sur une serviette de plage, profitant du son des vagues et de la fraîcheur de la mer, je me reposais, justement. Une vingtaine de minutes après m'être installée, j'entendis une voix masculine se rapprocher de moi. J'ouvris les yeux et tournai la tête, et vit Wyatt. « Hey’ girls, t’accepterais une glace à la menthe » Je rigolai. Mon visage s'arma d'une sourire qui s'étirait jusqu'aux oreilles tellement j'étais heureuse de le voir. Wyatt était le président Winthrop, c'est lui qui avait organisé cette merveille, ce voyage de rêve. « Mmh... J'préfère au chocolat, tu vas m'en chercher une, esclave? » Je ne perdrais pas mon sourire pour rien au monde. Je tapotai ma serviette de plage qui était assez large pour deux, même trois personnes, en l'invitant à s'asseoir, puisqu'il me posait la question. « T'as même pas besoin de demander! Comment ça va, dis-moi? En forme? »

Madame me traitait d’esclave et cela eu le don de me faire sourire. « Je n’en ai plus en stock, faudra te contenter de la menthe »[/color] Je m’installais à côté d’elle, alors qu’elle me fait une place sur sa serviette XXL. « On sait jamais, des fois que tu voudrais être seule »[/color] C’est vrai quoi, n’importe quelle personne avait besoin d’être seul à un moment ou un autre. D’ailleurs, j’étais le premier à apprécier mes moments de solitudes. Surtout en ce moment. « Ça va et toi alors ? T’es venue avec Charlie à ce que je vois. Je t’avoue que j’étais content lorsqu’il m’a dit avec qui il venait » Soit, j’étais extérieur à tout ce qui se passait entre eux, mais j’avais des yeux pour observer ce que les gens faisaient autours de moi, y compris les couples qui se formaient et ça, c’était un couple que je voulais voir se former. Je sortais mes lunettes de soleil de ma poche et les mettais sur mes yeux. Je préférais ne pas parler de Torrey et de sa grossesse. Je n’étais pas prêt à le révéler à trop de monde. « Sinon, le voyage te plait ? » Sans doute qu’elle avait l’habitude de ce genre de voyage. En étudiant à Harvard, je fréquentais des gens qui faisaient partis d’une autre classe sociale que la mienne. Alors, des voyages pareils étaient banals pour eux.

« Je n’en ai plus en stock, faudra te contenter de la menthe » Je grommelai en secouant la tête à gauche et puis à droite, prenant un air soudainement très sérieux. Du moins, j'essayai. « Alors là, non. Ça va pas le faire, ça. C'est dégoûtant la menthe. » Lorsqu'il prit place à côté de moi, je le poussai assez fort pour qu'il bascule sur le côté, la tête dans le sable. Pour le taquiner un peu, quoi! Cependant, il attira mon attention lorsqu'il me parla de Charlie. Bien sûr que j'étais intéressée par ce qu'il disait. Curieuse, même. Un peu trop d'ailleurs. Je tentais de paraître calme à ce sujet, mais mes joues qui rougissaient à l'entente de son nom et de ses «aveux» me trahissait. « Ça va et toi alors ? T’es venue avec Charlie à ce que je vois. Je t’avoue que j’étais content lorsqu’il m’a dit avec qui il venait » Ouais bon, y'avait de quoi douter sur ce qu'il venait de dire. Charlie Wilcox, parler de moi à ses potes? Je pouvais encore espérer. Il n'avait pas honte de moi non, mais même si on passait de plus en plus de beaux moments ensemble, il faut dire qu'il gardait quelques distances et quelques réserves vis-à-vis moi. Par rapport à ses sentiments, je crois. « T'es certain qu'il a bien parlé de moi en te disant qui il emmenait à Hawaii? T'as dû mal entendre. » Je souris en haussant les épaules. Je tentai d'orienter la conversation ailleurs. « Moi ça va parfaitement bien. Depuis que j'ai retrouvé l'usage de mon oeil, tout va pour le mieux. Y'a pas plus heureuse que moi, en fait! Et toi ça va? Et tu me demandes vraiment si ça me plaît? C'est splendide! Mais rien ne battra le Portugal. T'as déjà été au Portugal? », demandais-je, curieuse. C'était mon pays d'origine, et il me manquait, certes. Mais outre le fait que j'étais née là, c'était un pays à en couper le souffle.

« Madame n’est jamais contente » Je lui disais ses mots avec plaisanterie sans aucun sarcasme dans le ton de ma voix. Je m’asseyais au côté de la jeune femme sur sa serviette XXL. D’ailleurs pourquoi les filles s’entichaient toujours d’une tonne de truc inutile ? C’était un concept que j’avais du mal à comprendre. Presque automatiquement, j’enchainais sur sa venue avec Charlie. J’avais bien vu qu’il se passait quelque chose et cela me réjouissait suffisamment pour que je joue mes commères. En prononçant le prénom de mon confident, je vis les joues de Dixie s’empourpré et cela me fit doucement sourire. J’avais donc touché une corde sensible. « Tu remets ma parole en doute ? Bien sûr qu’il me la dit. » Ce que je ne disais pas, c’est que j’avais demandé à toute la fraternité de me dire avec qui il venait pour pas que l’on se perde et que certains abusent d’invités. Après ses mots, Dixie commençait à parler comme une pipelette, me parlant de son bonheur et de son pays d’origine. Je rêve ou elle essayait de me diriger vers une autre conversation. « Non, je n’y suis jamais allée, mais ça doit être sympa. » Je faisais mine de rentrer dans son jeu, avant de reprendre tout en faisant un grand sourire. « Et toi tu me prends pas pour un couillon en changeant de sujet, parce que ça ne fonctionne pas avec moi »

« Madame n’est jamais contente » Je levai les yeux au ciel en secouant négativement la tête de gauche à droite. « Une femme n'est JAMAIS assez satisfaite, tu sais. » Wyatt ça avait été mon confident, dans le temps. Toujours présent pour m'écouter, quoi que j'aie à lui dire. On s'était éloignés pendant un moment, mais depuis le Spring Break, j'étais vraiment contente de le retrouver, et puis quoi qu'il arrive, il était toujours là quand même pour moi, et réciproquement. Je lui souris. « Tu remets ma parole en doute ? Bien sûr qu’il me la dit. » Je grommelai doucement en lui donnant un faible coup de poing sur l'épaule, puis je regardai l'horizon, sans perdre ma rougeur aux joues. « J'y crois pas! Il a presque honte de moi, alors j'doute qu'il en ait parlé. », dis-je en haussant les épaules. J'allais pas lui cacher ce fait. Charlie était pas du genre à parler ouvertement de moi à ses amis... Fallait s'y faire, après tout. J'essayais alors de changer la conversation pour orienter Wyatt ailleurs et qu'il oublie le sujet «Charlie». Un énorme sourire s'afficha sur mes lèvres lorsque je pensai avoir réussi : « Non, je n’y suis jamais allée, mais ça doit être sympa. » Voilà, je lui avais fait oublier le premier sujet de conversation. Ouf. Mais ses épaules retombèrent de désespoir lorsqu'elle comprit qu'il avait comprit son manège. Elle bougonna intérieurement. « Et toi tu me prends pas pour un couillon en changeant de sujet, parce que ça ne fonctionne pas avec moi » Je pivotai la tête vers lui, et le regardai au travers de mes lunettes de soleil. Je soupirai. C'était compliqué, avec Charlie. Mais j'pouvais pas garder le secret pour Wyatt. « Écoute... J'te prends pas pour un couillon. C'est juste... qu'il n'y a rien à dire sur ce sujet. Ça va se terminer comme les autres fois, j'en suis sûre. Un peu de baise pendant quelques temps, et le mec va m'laisser tomber comme une guenille. C'était comme ça avec Sören et Valentin. » J'haussai les épaules en pivotant de nouveau la tête pour ne pas avoir à affronter son regard, puis me recouchai sur ma serviette de plage, dos au sol chaud d'Hawaii.

« J'y crois pas! Il a presque honte de moi, alors j'doute qu'il en ait parlé. » Mon dieu, qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre. Avec Charlie, on c’était rapproché, se faisant des confidences. Il avait même était l’une des premières personnes à être au courant de la grossesse de Torrey. Alors que nous discutions de lui, Dixie essayait de me faire changer de sujet en parlant de son pays d’origine. Seulement, je n’étais pas dupe. Alors, quand elle pensait avoir réussis, ses illusions se brisèrent en voyant que cela n’avait pas fonctionné. Dixie baissait enfin les bras et m’en disait un peu plus sur sa relation avec le Winthrop. « Écoute... J'te prends pas pour un couillon. C'est juste... qu'il n'y a rien à dire sur ce sujet. Ça va se terminer comme les autres fois, j'en suis sûre. Un peu de baise pendant quelques temps, et le mec va m'laisser tomber comme une guenille. C'était comme ça avec Sören et Valentin. » Elle disait ça, mais dans le fond, ce n’était qu’une peur. Ok, je ne savais pas comment était Charlie avec les filles, mais ce que je savais, c’était que ce mec, n’était pas un salaud. S’il lui courait autant après, c’est qu’il ressentait quelque chose. « Tu dis ça, mais t’en sais rien. A chaque fois que je le vois, t’es dans les parages. Il te surveille comme un mec jaloux. Alors, c’est plutôt étonnant qu’il te choisisse tout le temps, si comme tu dis, il est comme les autres. » Je marquais une pause, enfonçant ma main droite dans le sable fin. « Pourquoi se donnerait-il toute cette peine, alors qu’il peut avoir d’autre fille. A mon avis, tu es bien trop défaitiste. »

« Tu dis ça, mais t’en sais rien. A chaque fois que je le vois, t’es dans les parages. Il te surveille comme un mec jaloux. Alors, c’est plutôt étonnant qu’il te choisisse tout le temps, si comme tu dis, il est comme les autres. » Il avait raison, dans un sens, mais j'voulais pas l'avouer, parce que j'avais peur, oui. Terriblement peur. Tout ceux que je connaissais avaient eu plus de chance en amour dans un seul couple que je n'en avais eu moi-même depuis mon arrivée à Harvard. Et de me rapprocher ainsi de Charlie ça me terrifiait, mais j'étais beaucoup plus facile à laisser aller mes sentiments que lui, que j'avais aussi la frousse de le voir s'éloigner et m'oublier. « C'est pour ça qu'il a couché avec Calypso, ein. » Je soupirai. Ouais je sais, c'était réglé avec lui cette histoire, mais je ne pouvais me l'ôter de la tête. Il avait couché avec elle alors que je considérais à ce moment là qu'on se fréquentait. J'avais probablement eu tord. « Pourquoi se donnerait-il toute cette peine, alors qu’il peut avoir d’autre fille. A mon avis, tu es bien trop défaitiste. » J'haussai les épaules, incertaine de la réponse à sa propre question à laquelle il savait probablement déjà très bien la réponse. Moi, je ne connaissais pas la réponse. Un léger sourire apparut sur mon visage. « J'en sais rien, ein! C'est à lui de poser la question... Et puis j'te dis pas que j'suis amoureuse, c'est juste... une fréquentation comme une autre, ein ! Ça arrive de vouloir passer du bon temps avec une seule personne... » Là-dessus, j'me mentais à moi-même. Je savais que c'était pas tout à fait vrai. Mais Wyatt, le savait-il?

« C'est pour ça qu'il a couché avec Calypso, ein. » Aiie, il avait merdé sur ce coup là, mais c’était un homme et célibataire qui plus est, alors, il avait bien le droit de craquer. Surtout que Dixie pouvait parler là-dessus. La connaissant, elle faisait tout pour le rendre dingue. « Et toi tu flirtais pas avec Feliks sur le yacht ? » Oui oui, j’avais l’œil partout ! « J'en sais rien, ein! C'est à lui de poser la question... Et puis j'te dis pas que j'suis amoureuse, c'est juste... une fréquentation comme une autre, ein ! Ça arrive de vouloir passer du bon temps avec une seule personne... » Et moi je faisais du jet ski en combinaison bonbon rose ! Non, mais sérieusement ? Se rendait-elle compte de l’énormité de son mensonge ? « Je te connais bien Dix’, j’dis pas que je te connais par cœur, mais même si j’ai l’air occupé, je garde un œil sur mes amis et j’ai vu comment tu agissais avec lui. Ce n’est pas une simple fréquentation. A moins, que je te connaisse vraiment mal » Au pire, je me mangerais un mur, mais j’avais de sérieux doutes là-dessus.

« Et toi tu flirtais pas avec Feliks sur le yacht ? » Raah ! Il marquait un point. J'le détestais presque pour me faire avouer des trucs dans le genre et me rabaisser quand j'pensais avoir gagné sur lui. C'était Wyatt, ein. Il me connaissait, il savait mes points forts et mes points faibles, et il me surveillait surtout. D'ailleurs, il me le fit remarquer. Je levai les yeux au ciel et m'attrapant les cheveux, en plein désespoir, puis j'ôtai mes lunettes de soleil pour le regarder dans les yeux. « Il me rend folle, c'de sa faute si j'ai cherché à draguer Feliks. J'ai l'impression d'être un monstre! J'savais plus comment attirer son attention... Il m'avait embrassé le jour de l'arrivée, mais il était complètement saoul et il se souvenait plus de rien. Enfin, c'est ce qu'il m'avait dit, mais c'était pas le cas. Et j'avais appris qu'il allait à la soirée du yacht avec Caly...j'ai pété un plomb. » Je rougis, mais cette fois-ci de honte. J'avais honte de la façon que j'agissais, quand je ressentais quelque chose de fort pour quelqu'un, comme pour Charlie depuis quelques temps. « Je te connais bien Dix’, j’dis pas que je te connais par cœur, mais même si j’ai l’air occupé, je garde un œil sur mes amis et j’ai vu comment tu agissais avec lui. Ce n’est pas une simple fréquentation. A moins, que je te connaisse vraiment mal » Nah, il me connaissait pas mal, bien au contraire. C'est juste que j'détestais me sentir faible comme ça. Je me laissai alors tomber sur le côté, son côté, pour me coller contre mon ami. [/color]« J'sais juste pas quoi faire. J'ai l'impression de pédaler dans le vide. Ça avance pas, on en reste toujours au même point. Tu penses qu'il pense quoi, lui, de son côté? »[/color] Ouais, là on était concentrés sur Charlie et moi-même, mais quand ce serait enfin terminé, j'me vengerais en lui demandant comment ça allait avec Torrey. Ils étaient si mignons ensemble, après tout!