KIRCEÏ PARTY

« Et pourquoi pas ? » Après tout, j'avais le droit d'accepter sans raison d'aller au bal avec lui, même si parfois, pour ne pas dire tout le temps, je me sentais déjà coupable de faire une chose pareille. FUCK ! Je ne sais pas pourquoi je faisais cela, en temps normal je n’aurais jamais essayé, envisagé même voulu faire une chose pareille, me retrouver à moitié nue dans une piscine avec Kirill, KIRILL quoi. J’étais complètement folle, proche de la démense surement ou sur le point de faire un truc stupide pour un garçon. Je manquais cruellement de personnalité et je voulais déjà faire demi tour le plus rapidement possible. Kirill était une énigme, je sais qu’au fond je ne devais rien attendre de lui. Que voulais-je en tous les cas ? Je ne me pensais pas faite pour être en couple, c’est con de dire cela, mais je n’ai pas les épaules pour cela, je suis indépendante, libre et très sauvage, pourtant je ne pouvais pas me mentir, j’enviais fortement toutes ses filles qui passaient du temps avec les garçons elles en avaient de la chance c’est tout. Je ne savais pas ce que je voulais et avec Kirill je me sentais exister. On ne peut pas exister pour un homme… C’est con et pourtant c’est ce qu’il se passait… je m’en voulais tellement de me sentir comme cela, mais la boisson chauffant mon esprit je laissais ce sentiment pour le lendemain matin, là où je pourrais repenser à tout cela alors qu'il était clair qu'une fois le petit matin levé certain allait oublier cette soirée. J'étais naïve, mais en même temps je ne me voilais pas la face quand à la réalité des choses. Dans l'eau, l'éclaboussant sans me découdre de cette sensation je le regardais mon estomac se nouant à la chance que j'avais qu'il me remarque à l'angoisse grandissante que cela ne devait être qu'un moment, que la vie allait continuer.

Je n'existe pas dans les yeux d'un homme, je ne fais que passer, sous le coup de la moquerie ou la méchanceté le plus clair du temps. « J'ai surtout surpassé ma connerie. » Rien de plus que cela, même si c'était idiot de faire tout ça pour plaire à quelqu'un. Je devais le faire pour moi et je l'avais fais même si je me demandais encore comment j'allais bien pouvoir faire pour me sortir de là, sans être ridicule. Certaines personnes se fichent du regard des autres, je ne suis pas les autres personnes. J'angoisse, j'analyse, je crains tellement de chose. Il me regarde et je ne sais pas quoi penser de ça, je n'arrive pas à déchiffrer ses intentions. C'est terriblement con, je devrais juste me contenter d'apprécier, mais je n'y arrive pas. Je fais une légère grimace qui en dit long sur mon état, je tiens bien l'alcool ça inhibe juste mes craintes et mes angoisses c'est pour cela. « Je ne suis pas saoule just... » Pas le temps de finir qu'il m'embrasse. Il m'embrasse... Il embrasse plus que bien et ce n'est pas juste de me faire cela, j'oublie tout quand il fait cela je me sens bien et ce sentiment n'a pas lieu d'être c'est comme cela. Je ferme les yeux, pas assez longtemps pour que le sentiment s'en aille. Assez barboter, non ? NON NON pas déjà je veux dire je vais devoir une fois encore me montrer "normalement" faire en sorte que tout cela se passe. Je refuse, mais je crois que je n'ai pas le choix. Je ne comprends rien... Je relève les yeux vers lui silencieuse, avant de prendre mon courage à deux mains. « Ne restons pas trop longtemps ici, je voudrais pas me laisser prendre. » Voilà comment je me retrouve debout hors de la piscine, me rhabillant comme je peux, complètement mouillée, les cheveux dégoulinant dans mon dos.

Je prends sa main et nous nous en allons, comme cela... Aussi naturellement que ça. C'est to much, dans le sens où c'est trop guimauve pour moi, mais je le laisse faire car une autre part adore ce simple geste, qui veut surement dire cent fois plus pour moi que lui. « D'accord... » Répondais-je à peine certaine de le revoir après, je veux dire, je ne suis pas sa mère, il n'a aucune obligation me concernant, je ne suis rien mais je ne sais pas c'est rassurant de se dire qu'on se reverra. Parce que ça sonne comme la fin, de la soirée et c'est comme la fin du weekend, on ne veut jamais que ce soit le lendemain, la reprise et le boulot. Toutes ses choses fatigantes et surtout déprimantes. Je ressentais la même chose, là, et je m'accrochais juste à se souvenir, laissant l'alcool faire le reste. J'aurai surement du faire quelque chose, dire un truc, me montrer intéressante au lieu de cela, nous y sommes devant ma chambre, il embrasse mes lèvres rapidement et s'en va... Je le vois s'éloigner et je n'ai pas le temps de répondre, qu'il est déjà loin. « bonne nuit. » Il n'en a que faire, il disparait de ma vision et je m'angoisse déjà. Bordel dans quoi je me suis engagée, en faite je ne sais même pas ce que tout cela signifie au fond, ce n'est qu'un étrange sentiment à vrai dire, une sensation bizarre comme quoi tout cela va mal finir, moi au bal avec lui et pourtant je ne peux m'empêcher de sourire à cette idée. Je ne serais pas seule et mon coeur s'emporte doucement dans ma poitrine... ça ira, tout ira bien... tentais-je de me dire avant de rentrer définitivement dans ma chambre.