Emrys & Wyatt - Coquillage et crustacé ♪ ♫

Les rayons du soleil se reflètent dans l’eau turquoise de la piscine. Le calme apaisant est perturbé par le bruit des vagues au loin, du remous contre le sable blanc. Allongé sur un matelas rose-on ne se moque pas-  je laisse pendre une main mollement dans l’eau de la piscine. Ma peau hâlée est caressé par la douceur du soleil. J’avais un peu perdu de mon bronzage au spring break et Hawaii me donnait l’occasion de le reprendre. Pas loin de moi, Emrys est aussi allongé sur un matelas gonflable. On aurait dit deux gonzesses en plein barbotage. Je me sentais tellement bien ici et rentrer n’était pas dans mes plans. Rester ici et fuir la réalité quelques heures. Voilà ce dont j’avais besoin. J’aurais pu dormir dans la chambre avec Torrey, mais je ne me sentais pas capable de rester seul avec elle. Puis, j’étais tombé sur mon meilleur ami. Je l’avais vu en compagnie d’une jolie rousse, alors je m’étais dit qu’il passerait son aprem avec elle, mais je m’étais trompé. Résultat, on c’était retrouvé tous les deux dans la piscine comme seul au  monde, tel Robinson et Vendredi. « Coquillage et crustacé… » Ok, le soleil me montait à la tête. Me voilà en train de chantonner comme un idiot.

Et nous voilà dans l'eau en plein Hawai, c'est juste formidable ! Je ne comprenais pas qu'on puisse autant partir en voyage depuis quelques années. Au début, la maison et l'établissement en général n'avait pas assez de sous mais depuis quelques années ont passés notre temps à voyage et c'était fou, génial, incroyable ! J'étais vraiment en kiffe à chaque voyage malgré les soucis de la vie. Je me trouvais là, allongé dans l'eau, ne voulant pas trop etre sur Charlie et laisser à ma violette préférée le loisir de sa solitude pour pas qu'on s'étouffe. Je me trouvais donc avec mon meilleur ami qui avait besoin de moi plus que personne en ce moment et je le regardais discrètement comme apeuré qu'il puisse se noyer tant il était en peine. Soudain, il brisa le silence en chantonnant une chanson en français ce qui m'étonna de lui et j'eus un petit rire restant comme une larve sur mon matelas pneumatique qui voguait doucement sur l'eau. Je criais à sa suite, chantonnais faussement : Sur la plaaaage abandonnée ... Je m'esclaffais puis je tournais mon regard en disant : Pendant quelques minutes, j'ai cru que tu étais entrain de jouer les depressifs sur le matelas ... Je souriais timidement avant de reprendre : Tu t'imagines qu'on se trouve dans un super cadre là, tanquillou, troulou ? Dis-je comme un gosse.

Je n’y connaissais rien au français, mais je connaissais quelques balades à cause de ma mère. Elle avait l’habitude d’en chantonner à la maison. Elle n’avait aucun lien de parenté avec la France, mais elle adorait cette langue et elle disait souvent que c’était la plus belle langue. Me remémorant certains souvenirs d’enfance, je pensais à la réaction de mes parents lorsqu’ils apprendraient la grossesse de Torrey. La voix d’Emrys me sortis de mes pensées, il criait la suite de la chanson. Lui aussi connaissait la balade. Cela ne m’étonnais pas et m’arrachais un sourire. « Pendant quelques minutes, j'ai cru que tu étais entrain de jouer les depressifs sur le matelas ... » J’explosais de rire, lui envoyant un peu d’eau dessus avec ma main. « Fou-toi de moi ! » Le petit con. Je savais qu’il se moquait gentiment et ça faisait du bien de ne pas avoir quelqu’un qui pleurait à ma place sur mon sort. « Tu t'imagines qu'on se trouve dans un super cadre là, tanquillou, troulou ? » C’était dur à imaginer. Parfois, je me réveillais et je me demandais si je ne rêvais pas. Depuis, que j’étais à Harvard, je menais une vie de luxe comme un vrai gosse de riche, alors que ce n’était pas le cas. « Tous les matins, je me demande si je ne rêve pas. C’est bizarre, mais j’ai remarqué qu’on ne servait jamais de nos relations avec les anciens Winthrop qui ont réussis leur vie. C’est un grand pdg qui nous a offert l’hospitalité »

On se pompone ; en farmiente sur l'eau tranquillement ! Je suis au paradis et je compte bien en profiter, ramener des souvenirs de fous et trouver encore des moyens de ne plus connaitre la déprime. Je suis tout en joie et j'aime charrier l'ami qui m'accompagne en la personne de Wyatt qui est soucieux depuis un moment. Ouais, sa copine est enceinte et il est pas prêt mais je veux pas qu'il abandonne alors tonton Emrys est là pour son pote. J'arrive à le faire rire par mes réflexions et il me rétorque en blaguant que je dois pas me foutre de lui mais ironiquement. Je fais exprès d'accentuer un sourire vache à son attention sachant très bien qu'il me voit derrière ses lunettes teintées. Je m'exclame beauté et paradis de ce lieu pendant qu'il continue à se la raconter sur son espèce de matelas. Rapidement, il se met enfin à parler de façon plus constructive ; « Tous les matins, je me demande si je ne rêve pas. C’est bizarre, mais j’ai remarqué qu’on ne se servait jamais de nos relations avec les anciens Winthrop qui ont réussis leur vie. C’est un grand pdg qui nous a offert l’hospitalité » Nous n'étions ni l'un ni l'autre des gosses de riches mais plutôt, des enfants de moyens revenus ou pour ma part, très pauvres mais j'avais gagné un peu ... pas à la loterie mais à force d'acharnement secret sur ma passion, ça n’empêcher pas que toutes ces années où tout changé comme ça, comme vivant dans le luxe inconnu était toujours étrange à mes yeux n'étant pas habitué. Je souriais à ses paroles et tournais à nouveau la tete baissant d'un doigt mes lunettes de soleil : Mais écoutez mon cher Lord, nous sommes des rois après tout, nous le méritons ... Dis-je en me marrant, gigotant d'ailleurs un peu trop sur le matelas et me rattrapant de justesse au sien pour ne pas chavirer. Je me marrais avant de dire : Tu sais ... je me sens pas toujours à ma place au début de ses voyages moi aussi et j'ai toujours l'impression de rever ... avais-je dit avec plus d'émotion.

C’était une chance inouïe de mener cette vie. Peut-être que je n’étais pas le plus croyant du monde, mais chaque matin, je remerciais la vie ou le destin de m’avoir mené ici. Le destin était une science peu véridique, mais plus le temps passait et plus j’y croyais. Il n’y avait qu’à voir la façon dont je m’étais retrouvé avec Torrey. Huit ans après, on c’était retrouvé et je m’étais rendu compte que mes sentiments n’avaient pas changés. « Mais écoutez mon cher Lord, nous sommes des rois après tout, nous le méritons ... » Emrys avait baissé ses lunettes sur l’arrête de son nez à la façon des pépés milliardaires et cela me fit rire. Il manquait même de tomber dans l’eau turquoise de la piscine, se retenant comme un phoque mal à l’aise. « Pour les Lord avec de la classe on repassera » Le ton de ma voix était emplie de taquinerie. Soudain, Emrys redevenait sérieux, les traits de son visage se contractant. « Tu sais ... je me sens pas toujours à ma place au début de ses voyages moi aussi et j'ai toujours l'impression de rêver ... » Il ressentait vraiment cela ? Au final, on se comprenait bien plus qu’on pourrait le croire. Depuis que j’avais rencontré Théo, j’avais l’habitude de partir en vacance avec lui ou d’aller chez lui en Italie, mais comme à chaque fois, j’avais dû mal à me sentir à ma place. Après tout, je n’étais que le garçon de Roswell, un trou perdu du Nouveau-Mexique, réputé pour le crash d’ovni de 1947. Rien de bien gratifiant. « Je comprends ce que tu veux dire…mais je me dis que la vie est trop courte pour culpabilisé…Je profite, mais je ne m’habitue pas. J’me dis qu’il ne faut pas y prendre goût, surtout avec le métier que je vais faire plus tard… » Être archéologue ne rapportait pas énormément. D’un autre côté, si Torrey et moi, ça durerait, je vivrais sans doute ce genre de vie luxueuse, mais je ne préférais pas y penser.

Il riait de mes blagues pourries et de mes conneries donc je me disais que c'était déjà ça. Je ne savais pas comment il se sentait mais je voulais éviter de trop lui remémorer son histoire avec sa copine alors j'avais continuer à parler du ressenti qu'on pouvait avoir vis à vis de tous ce luxe inconnu habituellement chez nous. Bien sur, il voulut taquiner directement, me faire rire surement en montrant qu'on était loin de se la faire à la Lord et je souriais timidement. On était redevenu sérieux et on parlait simplement de nous, de nos ressentis alors je l'écoutais patiemment : « Je comprends ce que tu veux dire…mais je me dis que la vie est trop courte pour culpabilisé…Je profite, mais je ne m’habitue pas. J’me dis qu’il ne faut pas y prendre goût, surtout avec le métier que je vais faire plus tard… » Je grimaçais. Définitivement, on s'était bien trouvé. Je pensais a peu près la meme chose mais j'avais toujours ce petit moment étrange où je pensais à ce truc comme quoi je n'étais pas à ma place. Je le regardais encore pour reprendre : Ouais, tu as bien raison. On doit profiter à fond sans s'habituer ! Je me tournais plus encore manquant une fois encore de tomber et lui dis : Sinon on devrait surement se dire qu'on est des chanceux de fous ! YOUPLAAAA ! je me laissais tomber à l'eau et je tirais sur son matelas pour qu'il tombe aussi.

« Ouais, tu as bien raison. On doit profiter à fond sans s'habituer ! » Voilà, autant s’amuser et ne pas se prendre la tête. Je profitais de tous les bienfaits que m’offraient Harvard sans devenir un petit con prétentieux. « Sinon on devrait surement se dire qu'on est des chanceux de fous ! YOUPLAAAA ! » Emrys descendait de son matelas gonflable et se rapprochait dangereusement de moi. Non, il n’allait pas faire ce que je pense qu’il allait faire ? Soudain, je sentis le matelas pivoter, me faisant basculer dans l’eau tiède de la piscine. J’accueillais cette fraicheur gracieusement. En revenant à la surface, je crachais un peu d’eau qui était rentré dans ma bouche. « Alors là, tu vas me le payer ! » Plongeant dans l’eau, je le rattrapais rapidement, alors qu’il s’approchait du bord pour sortir de l’eau. Puis, dans un mouvement rapide, je baissais son maillot de bain. Il était à moitié allongé et je n’eue pas trop de mal à le lui enlever rapidement. Son maillot de bain en main, je revenais à la surface, inspirant goulument de l’air et m’éloignais de lui. Eh oui, j’étais dans mon élément ici. « Alors Em’ on a perdu quelque chose ? » disais-je en ricanant, alors que je faisais tournoyer son boxer au-dessus de moi.

Wyatt semblait vraiment mort de rire mais prêt à me faire la peau vu le coup que je venais de lui faire si bien que je riais en le faisant tomber. Je nageais ensuite vers le bord alors qu'il criait déjà comme une victoire qu'il allait m'avoir et je sentais au bruit derrière qu'il tentait de me poursuivre alors je nageais plus vite, le mieux que je pouvais en tout cas. Je sentis ses mains m'attraper et baisser d'un coup mon maillot. Merde. J'étais dans la merde là. Je me mettais directement contre le rebord cachant d'une main mon sexe. Pendant ce temps, Wyatt s’exclamait tout content : « Alors Em’ on a perdu quelque chose ? » Le voilà qui faisait tourner le boxe comme une serviette au dessus de sa tete. Je restais choqué en me tournant et découvrant la scène laissant toujours une main devant moi. Je devais avancer alors je nageais décidant qu'après tout on s'en fichait, je pouvais me la jouer exhibitionniste. Joueur, bien que je n'étais plus si intéressé par les garçons, une fois prêt de lui, je lui dis en mode provocateur : Wyatt ... rend moi ça où quelques choses va atterrir dans un petit orifice et je pense que ça te plaira mais que tu en as pas envie donc ... rend le moi ... Un air pervers sur le visage en l'attrapant par la taille avant de ne pas me gener pour éclater de rire en profitant de son malaise pour l'attraper. Qu'est-ce qu'il faut pas faire pour récupérer son maillot ici !

Voilà que je faisais voler fièrement mon trophée. J’avais réussis à prendre le maillot de bain d’Emrys pour le punir de m’avoir balancé dans l’eau. J’explosais de rire en le voyant nu comme un verre. C’était la fête du slip aujourd’hui, tout le monde à poile ! Au bout d’un moment, il se rapprochait de moi avec son sourire qui ne me disait rien qui vaille. « Wyatt ... rend moi ça où quelques choses va atterrir dans un petit orifice et je pense que ça te plaira mais que tu en as pas envie donc ... rend le moi ... » Il était sérieux là ? Comme si j’allais le crois ! « Désolé bébé, mais je suis pas ton genre » disais-je en m’esclaffant. Lorsque soudain, je sentis ses mains sur mes hanches, m’attirant à lui et me collant sa bistouquette contre la mienne. Merde, c’était mon meilleur ami, mais bordel que c’était gênant, voir désagréable. Puis, il explosait de rire, faisant descendre mon mal aise et récuperait son boxer. Oh le petit con ! « Haha, t’es content hein. Tu l’as récupéré parce que j’ai bien voulu te le donner » Je disais ses mots, avant de reculer de l’asperger d’eau, l’empêchant de remettre son maillot de bain. « HOMME A POILE DANS LA PISCINE !!! » hurlais-je.

Et voilà que je tentais de remettre mon maillot de bain face à un Wyatt qui se marrait tout de meme. Ah sacré gars ! Au moins, il allait mieux et j'étais pret à tout pour cela quitte à courir nu autour de la piscine. Je souriais en le voyant jouer les canailles alors qu'il avait eu un avis mitigé sur mon faux jeu de séduction juste destiné à me faire récupérer mon short de bain. Je cherchais à le remettre mais il semblait que mon ami n'avait pas dit son dernier mot car il m'en empêcha en essayant de m'éclabousser en s'écriant très fort : « HOMME A POILE DANS LA PISCINE !!! » Je décdais alors de jouer à fond pour le faire rire pour qu'il aille mieux et me mit donc à lancer vers le bord mon maillot et courir tout au tour de lui en jouant les paniqués. On voyait une face complètement paniqué sur mon visage, j'étais bonne acteur : Oh non je suis à poil ! Criais-je devant mon ami en le regardant, désespéré. je retournais quelques minutes après au bord, après une franche rigolade pour prendre le maillot et le remettre malgré les vaines tentatives pour m'en empêcher puis je m'approchais de mon ami en chuchotant ; j'aime mieux quand tu es comme ça mon frère ... dis-je en le plaquant contre mon corps pour le serrer amicalement dans mes bras avant de cesser le sérieux en disant : Bon tu veux faire quoi gars ?