Miss Morgan, I have a good news ♡ TORRYATT

Une fois que j’eus accepté, le médecin m’invita à m’allonger sur la table alors qu’il approchait le nécessaire pour faire l’examen. L’écran se trouvait à ma gauche alors que le médoc était à ma droite. Il appliqua le gel sur mon ventre et je fermai les yeux un moment, me refusant de voir cette petite chose qui grandissait déjà si vite à l’intérieur de moi. Finalement, j’ouvris les yeux et le vis, tout petit, de la taille d’une framboise à peine. Je ne pus m’empêcher de sourire et de pleurer d’avantage. Avant même que le médecin n’ait le temps de dire quoi que ce soit, Wyatt sorti en trombe de la salle. Merde…. Je me tournai vers le vieil homme qui s’occupait de mon cas avec un air désolé en essuyant rapidement mes larmes. « Tout va bien, en vous en faites pas, après tout, toutes les réactions sont possible à ce stade. » J’hochai la tête, contente de voir qu’il avait enfin perdu son sourire de sociopathe, il me faisait peur avec. Il continua tranquillement son examen en m’expliquant : « Le bébé m’a l’air tout à fait en santé, son rythme cardiaque est normal… Encore félicitation à vous. » Je ne répondis pas vraiment. Il essuya le produit et je le remerciai vaguement, ayant plutôt hâte qu’il sorte de là pour que j’aille retrouver Wyatt. Je me relevai aussi doucement que possible pour ne pas tomber et c’est finalement dehors que je le trouvai, assis sur un banc. Je m’assis lentement à côté de lui sans dire un mot, attendant qu’il parle le premier.

Mon cœur tempêtait contre ma poitrine. Cela avait été plus fort que moi, je n’avais pas pu rester à l’intérieur de cette salle étouffante. Mes pas m’avait amenés jusqu’à un banc dehors. Je m’étais assis dessus, les mains dans les poches. La tête rejetée en arrière, je fixais le ciel bleu, observant les oiseaux passer sans y prêter attention. Mon esprit était loin, coincé dans une autre dimension. Qu’est-ce qui m’avait pris de la laisser seule là-haut ? Une partie de moi voulait être prêt d’elle pour la soutenir, mais l’autre voulait s’enfuir. Père. J’allais être papa si j’acceptais qu’elle le garde. Comment pourrais-je m’occuper d’un petit être ? Je n’ai même pas finit mes études. Inspirant l’air frai, je restais dans la contemplation du ciel, me perdant dans son infinité durant plusieurs minutes. Brisant ma solitude, une présence humaine s’asseyait à mes côtés. Le parfum de Torrey titilla mon odorat, me berçant de notre idylle insouciante. Désormais, ce ne serait plus le cas. Tout ce compliquerait. Est-ce que j’étais prêt à assumer tout ça ? Je ne réussissais pas à percer le silence qu’il y avait entre nous. Les mots n’arrivaient pas à sortir de ma bouche, car mon esprit était vidé de toute réponse susceptible d’arranger la situation.

(c) darkdreams/marine

Même pas qu’il prononçait un mot ou daignait me regarder. Je comprenais qu’il soit bouleversé par cette situation, mais de là à s’enfuir comme ça et me laisser seule face à tout ça? J’aurais au moins apprécié qu’il s’excuse. Je le regardai du coin de l’œil pendant un long moment avant de me caller dans le banc, contemplant l’espace de stationnement devant nous. « Il est en santé…. De la taille d’une framboise apparemment. » Pourquoi je lui disais tout ça? Il n’en avait rien à faire après tout puisqu’il ne voulait pas de cet enfant. Je fermai les yeux un moment pour retenir les larmes qui menaçaient de couler à nouveau. J’en avais marre de pleurer, je voulais arrêter. Être forte et surmonter cette épreuve. J’allais devoir avoir besoin de tout mon courage pour affronter les options qui s’offraient à nous. Wyatt voulait que j’avorte et le simple fait d’y pensait me rendait malade. Si mes parents apprenaient que j’étais de nouveau enceinte, qu’allaient-ils en penser? Je ne devais en aucun cas le leur dire si je devais avorter, ils me renieraient sûrement. J’inspirai un coup et ouvris les yeux. « Tu sais… plein de gens s’en sorte même s’ils ont des enfants.. Regarde Nevada et Alek… »

Assise à côté de moi, je n’éprouvais pas l’envie de me tourner vers elle. Inspirant l’air frai, je tâchais d’effacer les émotions qui me traversaient. « Il est en santé…. De la taille d’une framboise apparemment. » Les mots de Torrey brisèrent le silence, augmentant mon angoisse. J’étais rarement angoissé, mais aujourd’hui, tout était différent. La bouffée d’angoisse augmentait à chaque seconde. Empirant à chaque mot sur cet être qui grandissait à l’intérieur de son ventre. Pourquoi me disait-elle tout cela ?! Je ne voulais pas en entendre davantage. Voyant que je ne répondais pas, elle enchainait avec la suite. « Tu sais… plein de gens s’en sorte même s’ils ont des enfants.. Regarde Nevada et Alek… » C’était la fois de trop. Je me relevais du banc, voulant à tout prix m’éloigner d’elle. Ce n’était pas de sa faute, mais en partie la mienne. Pourtant, c’est sur elle que je rejetais la faute, c’est d’elle que je voulais m’éloigner. « S’il te plait, épargne-moi ton baratin là-dessus ! Tu auras deux enfants Torrey à même pas vingt-trois ans. Comment tu veux réussir tes études ?! M’occuper de Cadence j’y arrive, mais m’occuper de mon propre enfant, ne prend pas la même ampleur. J’en serais responsable ! Ça veut dire que je devrais m’en inquiéter chaque seconde. Ça veut dire que j’aurais une réelle implication. Comment veux-tu que je fasse ?! Je ne suis pas un père. Je ne suis pas prêt pour ça. » Pour la première fois de ma vie, j’étais sur le point de réellement craquer, cédant à une angoisse grandissante.

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Wyatt se leva d’un bond et je le suivis du regard. Je l’avais énervé? Et pourtant, j’aurais voulu qu’il en soit autrement. J’aurais voulu qu’il m’écoute simplement et prenne le temps de peser le pour au lieu de se concentrer sur le contre de toute cette histoire. « S’il te plait, épargne-moi ton baratin là-dessus ! Tu auras deux enfants Torrey, à même pas vingt-trois ans. Comment tu veux réussir tes études ?! M’occuper de Cadence j’y arrive, mais m’occuper de mon propre enfant, ne prend pas la même ampleur. J’en serais responsable ! Ça veut dire que je devrais m’en inquiéter chaque seconde. Ça veut dire que j’aurais une réelle implication. Comment veux-tu que je fasse ?! Je ne suis pas un père. Je ne suis pas prêt pour ça. » Pourquoi est-ce qu’il devait en faire tout un plat? Il se débrouillait très bien avec Cadence alors pourquoi ne serait-il pas capable de s’occuper de son propre enfant? Après tout, je ne lui demandais pas d’élever la petite avec moi, mais c’était ce qu’il faisait sans même s’en rendre compte. Quelle différence y aurait-il vraiment avec son propre enfant? « J’aurai vingt-quatre ans en mai et qu’est-ce que ça peut bien faire que j’ai déjà deux enfants à cet âge? Je n’suis pas de ces trainés qui tombent enceinte à dix-huit ans que je sache Wyatt! » Je ne voulais pas m’emporter et, maintenant que j’étais au courant, je savais bien que c’était mauvais pour l’enfant. Mais là, s’en était trop. S’il pouvait se plaindre sur son sort et me demander d’avorter rien que parce qu’il avait peur, alors je pouvais au moins lui expliquer mon point de vue et lui faire comprendre que mes valeurs étaient importantes aussi. Je me levai pour faire un pas vers lui, continuant ma tirade. « Je ne te demande pas de m’aider à poursuivre mes études ni à lâcher les tiennes Wyatt.. Je ne te demande même pas de te trouver un boulot pour m’aider à payer pour l’enfant! Nous savons tous les deux que j’ai plus les moyens que toi et il n’y a rien de mal là-dedans. Alors de quoi as-tu vraiment peur Wyatt? Aucun parent n’est parfait et aucun enfant ne vient avec un guide d’instruction. Il faut apprendre et aimer, c’est tout. » Je m’arrêtai un moment, j’avais la tête qui tournait, mais je ne voulais pas m’arrêter là. J’avais encore des choses à dire. Je ne lui laissai pas la chance de répliquer, il en aurait tout le temps ensuite. « Tu ne peux pas me demander de mettre mes valeurs et mes convictions de côté juste parce que tu as la trouille! Si tu me demandes d’y penser alors je te demande la même chose. Pense-y. Arrête d’angoisser et fait moi un peu confiance. » Mon ton se radouci. « Fais nous confiance… »

« J’aurai vingt-quatre ans en mai et qu’est-ce que ça peut bien faire que j’ai déjà deux enfants à cet âge? Je n’suis pas de ces trainés qui tombent enceinte à dix-huit ans que je sache Wyatt! » Ce n’est pas ce que j’avais insinué. Je la trouvais beaucoup trop jeune pour être mère une seconde fois. Comment voulait-elle profiter de sa vie, si elle devait encore s’occuper d’un petit être ? Pourquoi me mêler à ça. Je n’étais pas sûr de vouloir un enfant. Toute cette histoire me donnait une peur bleu. Elle était déjà mère et donc préparer à cette éventualité, alors que moi non. Torrey se levait du banc, se rapprochant de moi. Je reculais d’un pas pour garder une distance entre nous. Je ne voulais pas qu’elle me touche. Ce simple contact arriverait à me déstabilisé, surtout dans mon état. « Je ne te demande pas de m’aider à poursuivre mes études ni à lâcher les tiennes Wyatt.. Je ne te demande même pas de te trouver un boulot pour m’aider à payer pour l’enfant! Nous savons tous les deux que j’ai plus les moyens que toi et il n’y a rien de mal là-dedans. Alors de quoi as-tu vraiment peur Wyatt? Aucun parent n’est parfait et aucun enfant ne vient avec un guide d’instruction. Il faut apprendre et aimer, c’est tout. » Elle ne me demandait pas de trouver un boulot ? Et moi, je devenais quoi dans l’histoire ?! Je ne veux pas être un père inactif. Si j’ai un enfant, je veux pouvoir subvenir à ses besoins. Ce n’était pas une question de fierté. C’était une question d’honneur et surtout, parce que c’était le rôle d’un père. Je ne voulais pas qu’il grandisse avec de l’argent en abondance. Je voulais que mon futur enfant est la valeur de l’argent et qu’il grandisse avec des valeurs sur. Hors de question qu’il subisse la religion par exemple. Il ferait son choix en grandissant. Me passant une main les cheveux, je me demandais pourquoi je pensais à tout ça. Je ne voulais pas qu’elle garde le bébé. Alors, que je pensais ses mots, elle se rapprochait un peu plus de moi, réduisant la distance entre nous. « Tu ne peux pas me demander de mettre mes valeurs et mes convictions de côté juste parce que tu as la trouille! Si tu me demandes d’y penser alors je te demande la même chose. Pense-y. Arrête d’angoisser et fait moi un peu confiance. »  Elle avait raison sur un point. J’avais peur de cette situation, mais pas seulement. Si jamais cela se finissait entre nous, si jamais on ne se supporterait plus ? Notre enfant serait obligé de vivre entre deux maisons, partagés entre deux familles. Ce n’était pas concevable. Elle ne pensait pas  au futur avec lucidité. Quand on allait quitter Harvard, cela sera forcément différent. « Fais nous confiance… » Elle essayait de me faire craquer, mais elle ne comprenait pas où je voulais en venir. Je secouais la tête à la négative et reculait de plusieurs pas, avant de prendre la parole. « Tu ne comprends pas. Tu parles du futur comme si tu en étais certaine, mais tu ne sais pas ce qui peut arriver ! Si jamais nous deux ça se termine dans quel genre de famille l’enfant grandira ? Tu y as pensé à ça ? J’ai même pas finit mes études que tu me demande d’être père. Je n’ai pas de travail stable. Tu me demande de te laisser tout payer, mais te rends tu comptes à quel point c’est humiliant ? Je ne veux pas que cette enfant grandisse avec un tas de fric entre les mains. Je veux pouvoir subvenir à ses besoins. Chose dont je suis incapable et ne me dis pas le contraire… » 

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À chacun des pas que je faisais vers Wyatt, il reculait du double. J’avais le cœur qui se serrait un peu plus à chaque fois. Pourquoi est-ce qu’on en était là tous les deux? Cet enfant n’était que la preuve de notre amour et voilà qu’il serait la cause de notre rupture si ça continuait comme ça! Je m’arrêtai finalement d’avancer en lui demandant de me faire confiance et il recula d’un bond, secouant la tête. Je n’arriverais pas à le raisonner aujourd’hui, j’en avais bien peur. « Tu ne comprends pas. Tu parles du futur comme si tu en étais certaine, mais tu ne sais pas ce qui peut arriver ! Si jamais nous deux ça se termine dans quel genre de famille l’enfant grandira ? Tu y as pensé à ça ? J’ai même pas finit mes études que tu me demande d’être père. Je n’ai pas de travail stable. Tu me demande de te laisser tout payer, mais te rends tu comptes à quel point c’est humiliant ? Je ne veux pas que cette enfant grandisse avec un tas de fric entre les mains. Je veux pouvoir subvenir à ses besoins. Chose dont je suis incapable et ne me dis pas le contraire… » Si nous deux ça se termine? Alors c’est comme ça qu’il voyait le futur avec moi? Lui qui m’avait dit vouloir fonder quelque chose… voilà qu’il m’affirmait vivre dans le doute chaque jour!? Ne pas savoir si demain nous serions encore ensemble. Pire, ne pas savoir s’il voulait rester avec moi après nos études? C’était quoi cette histoire? La tête me tournait et j’avais l’impression que le ciel me tombait sur la tête. Qu’est-ce que j’avais encore fait de travers pour mériter tout ça? « Je sais que tu n’as pas un travail stable et je ne te demandes pas d’élever notre enfant dans la richesse à profusion pour en faire un enfant gâté! Si tu crois que je compte m’assoir sur mes lauriers après mes études et profiter de l’argent de mes parents, tu es loin du compte Wyatt. Mais pour l’instant c’est ainsi et ça ne fait de mal à personne tu vois. Cadence ne sera pas une enfant gâté rien que parce que j’ai décidé de me concentrer sur mes études et ma famille plutôt que de trouver un boulot durant mes études. Oui, j’ai cette chance et je sais pertinemment que tu n’as pas la même, mais quoi au fond? Ça fait de moi une mauvaise personne tu crois? » J’étais à bout, essoufflé par tous ces discours et fatigué après ce qui me paraissait une éternité depuis la dernière fois que j’avais pris deux secondes pour respirer et me reposer un peu. « Tu ne sais pas ce que le futur nous réserve Wyatt, mais sais-tu au moins ce dont tu as envie? Bon sang à t’écouter parler, j’ai plutôt l’impression d’être un fardeau dans ta vie dont tu te meures de te débarrasser. » Ces dernières paroles étaient peut-être de trop, mais c’était réellement l’impression qu’il me donnait et ça me fendait le cœur. Je ne pouvais tout simplement pas garder ça pour moi.

J’étais terrifié par tout ça. Comment le lui faire comprendre sans y aller trop fort dans mes paroles ? Je n’étais pas un génie et il m’arrivait souvent de manquer de tact. De plus, la panique n’arrangeait en rien les choses. Je craignais de ne l’avoir blessé involontairement, alors que j’essayais de lui faire comprendre mon point de vue. « Je sais que tu n’as pas un travail stable et je ne te demandes pas d’élever notre enfant dans la richesse à profusion pour en faire un enfant gâté! Si tu crois que je compte m’assoir sur mes lauriers après mes études et profiter de l’argent de mes parents, tu es loin du compte Wyatt. Mais pour l’instant c’est ainsi et ça ne fait de mal à personne tu vois. Cadence ne sera pas une enfant gâté rien que parce que j’ai décidé de me concentrer sur mes études et ma famille plutôt que de trouver un boulot durant mes études. Oui, j’ai cette chance et je sais pertinemment que tu n’as pas la même, mais quoi au fond? Ça fait de moi une mauvaise personne tu crois? » Je n’avais jamais dit qu’elle ne ferait rien après ses études, mais comment voulait-elle faire quelque chose avec deux enfants ? Elle avait pris mes mots pour des reproches, mais ce n’est pas ce que j’avais voulu dire. Je relevais mes yeux vers elle, observant à quel point elle était dévastée par ma faute. Si elle voulait du soutient, elle était mal tombé avec moi. J’étais complètement perdu sans savoir quelles solutions, je choisirais pour remédier à cela. « Tu ne sais pas ce que le futur nous réserve Wyatt, mais sais-tu au moins ce dont tu as envie? Bon sang à t’écouter parler, j’ai plutôt l’impression d’être un fardeau dans ta vie dont tu te meures de te débarrasser. » Loin de là. J’étais juste réaliste. On ne savait pas de quoi notre futur allait être fait. Oui, je voulais fonder quelque chose avec elle, mais nous étions jeunes et si ça se trouve, elle me quitterait dans un an. Qui sait ?! Avoir un enfant à nous deux, changeait irrémédiablement les choses. « Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire… Mon métier va me demander beaucoup d’effort et je risque de ne pas être souvent à la maison. Peut-être que cela te lassera. Est-ce que tu es sûr de vouloir gérer tout, toute seule ? Est-ce que moi, je vais arriver à m’occuper d’un enfant ? Je n’ai pas de réponse à cette question. Je te promets de réfléchir, mais ne t’attends pas à un miracle… » 

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J’étais à bout et j’avais terriblement peur que Wyatt veuille me laisser tomber. Après tout ce temps, j’avais cru que c’était bon cette fois, je nous avions droit au bonheur… ensemble! Mais apparemment, je n’étais pas tout à fait juste. « Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire… Mon métier va me demander beaucoup d’effort et je risque de ne pas être souvent à la maison. Peut-être que cela te lassera. Est-ce que tu es sûr de vouloir gérer tout, toute seule ? Est-ce que moi, je vais arriver à m’occuper d’un enfant ? Je n’ai pas de réponse à cette question. Je te promets de réfléchir, mais ne t’attends pas à un miracle… » Il était vrai que je n’avais jamais pensé au fait qu’il serait souvent parti. Être archéologue demandait certainement de partir sur le terrain pour faire des fouilles alors que moi, si j’étais juge, je serais pas mal plus stable que lui. Soudainement, j’eu l’impression que mon avenir s’effondrait. À quoi avais-je pensé? J’avalai difficilement ma salive en hochant simplement la tête. J’étais à court de mot et à bout de souffle de toute manière. Je m’approchai lentement de lui et lui pris la main, juste pour me raccrocher à quelque chose. « On peut rentrer maintenant? » demandai-je d’une toute petite voix sans être capable d’affronter son regard qui pesait lourd sur moi.

Je venais de tout déballer. Tout ce que j’avais sur le cœur, je venais de le lui dire. A en jugé sa tête, elle n’avait pas réfléchis à nos futures carrières. La réalité venait-elle de la rattraper ? Sans doute, car elle ne me répondait pas et se contentait de prendre ma main dans la sienne. Cette fois, je ne la repoussais pas et acceptais ce contact rassurant. « On peut rentrer maintenant? » Oué, inutile de rester ici une minute de plus. Je détestais l’atmosphère qui se dégageait des hôpitaux. « Oué » Gardant sa main dans la mienne, nous partions en direction de ma voiture. Que l’on ne me demande pas de changer ma bagnole pour un monospace familiale ! Je lui ouvrais la portière et la faisait entrer à l’intérieur. Quelques secondes plus tard, j’y pénétrais à mon tour.  

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