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Jackie & Aidan ☼ I love the way you lie

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Quelques échanges de textos plus tôt dans la journée avait suffit à convenir du rendez-vous. L'un comme l'autre semblaient avoir conclu l'accord tacite de ne pas mettre le sujet sur le tapis le temps du Spring Break et Aidan et Jackie ne s'étaient pas recroisés, rangeant dans un joli tiroir la culpabilité de leur éphémère union. Une pizza king size au bras, le Lowell écrasa distraitement son mégot de cigarette au pied de l'immeuble, empressé et à la fois angoissé par les retrouvailles. Qu'allaient-ils faire de tout ça ? Peut-être que Jackie feindrait qu'il ne s'est rien passé et que tout reprendrait comme avant. Oui voilà peut-être... Sauf que ce n'était pas vraiment possible, et de toute façon, elle était avec Sam. Et même si ce n'était plus le cas, avec la nouvelle qu'il s'apprêtait à lui annoncer, elle allait sans doute fuir pour de bon. Le Lowell profita d'une personne qui entrait pour se faufiler à sa suite et se rendit jusqu'à la porte de l'appartement de la Cabot. Son doigt appuya avec détermination sur la sonnette de la belle blonde. Lorsqu'elle lui ouvrit, il émergea de derrière son carton à pizza. « Non pitié, ne faites pas de maouachigori sur moi, je viens en paix avec de la pizza ! » Il se mit à rire comme un idiot avant de se mordre la lèvre inférieure en la regardant. Autant essayer de détendre l'atmosphère non ?
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Mes affaires étaient enfin rangées, ma valide était dans mon placard et Punta Cana semblait définitivement terminée. L’air frais de Cambridge ne m’avait pas manqué. La réalité prenait petit à petit sa place. Le spring break avait changé quelques petites choses dans ma vie laissant finalement de côté mon couple de côté. J’étais revenue à Cambridge célibataire. Peu de personnes étaient au courant. Pas même Aidan. En parlant du jeune Lowell, il n’allait pas tarder. Je n’avais faits que très peu d'efforts vestimentaires préfèrent finalement le confort d’un bon short et d’un bon tee-shirt. Nous ne nous étions pas reparlé depuis la dernière fois, depuis cette fameuse nuit. Une nuit étrange et finalement pleine de surprise. Il m’arrivait d’y penser, d’y penser souvent même. J’étais allongée sur mon canapé profitant des quelques minutes de répit pour me relaxer. La sonnette ne tarda pas à retentir, je me levais doucement et parti vers l’entrée pour lui ouvrir. Sa tête émergea doucement avant qu’il ne dise : « non-pitié, ne faites pas de maouachigori sur moi, je viens en paix avec de la pizza » je me mis à rire et lui fis un petit sourire. « Je fais quoi je prends la pizza et je te laisse à l’entrée ? » dis-je en secouant doucement les sourcils. Bien sûr que non, j’étais contente de le voir malgré cette sensation bizarre qui persistait. J’ouvris un peu plus la porte « entre Norrington ». Un petit sourire aux lèvres, j’approchais mon visage pour lui faire la bise. Un geste simple et totalement innocent comparer à la dernière fois qu’ils s’étaient vu.
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La Peste parla de le laisser à l'entrée et de lui voler sa pizza. Il fit une moue dubitative puis apitoyée, mais la Cabot décida finalement de le laisser entrer. Un sourire apparut sur son visage et il fit tendrement la bise à son « amie ? ». Sans doute qu'il aurait préféré autre chose, mais il fallait se contenir. Il était toutefois difficile de revenir à une relation platonique lorsque vous aviez connu les montagnes russes. Aidan posa finalement la pizza sur la table et enleva son manteau, laissant apparaître sa tenue assez simple, jean, veste décontractée et tee-shirt. Il regrettait déjà le climat ensoleillé de Punta Cana. « Alors, tu te remets doucement de ton spring break ? » lui demanda-t-il d'un regard curieux avant d'aller s'affaler dans un des fauteuils. Oui, il faisait comme chez lui mais en même temps, ils pouvaient se passer de manières désormais. Sa main attrapa une part de pizza dans laquelle il mordit avec appétit avant d'enchaîner. « Je vais paraître franc, mais as-tu parlé à Sam ? » Parce qu'il n'avait eu aucune nouvelle de son ami, enfin ils risquaient de ne plus l'être très longtemps après ça, mais autant qu'il se prépare mentalement à se faire démonter le portrait ou non. Parce que pour bien connaître le Mather et à comparer les deux silhouettes, il savait qu'il était plutôt mal barré mais passons. Il regrettait pas vraiment pour autant ses galipettes dans l'océan avec la ravissante jeune femme en face de lui.
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Un simple baisé sur la joue m’avait paru approprié. Il m’était encore difficile de voir clair dans tout ce bordel. La simplicité allait donc être de rigueur. Mon sourire masquait de nombreuses craintes. Il entra naturellement dans mon appartement et je déposais délicatement la pizza sur ma table basse. « Alors, tu te remets doucement de ton spring break ? » répondre oui aurait été un mensonge. Le décalage horaire, notre petite soirée à la belle étoile, mon entrevue avec Sam. Il était encore rare que je n’y pense pas. Je m’installais sur le canapé alors qu’Aidan s’affala sur un des fauteuils qui entouraient la petite table basse. Je le regardais et lui fis : « pas évident de se remettre du décalage horaire mais je t’avouerais que je suis crevée. » dis-je en souriant. Une vague réponse qui finalement n’ouvrait sur aucune discutait sérieuse. « Et toi ? Ça a été ? » dis-je en prenant moi aussi une part de pizza. La discutions était banale du moins avant que le jeune peintre me dise : « Je vais paraître franc, mais as-tu parlé à Sam ? » Les discussions arrivèrent à grands pas. Mon regard se posa fixement sur celui d’Aidan. Je posais délicatement ma pizza sur le carton : « Je vais nous chercher de quoi boire » dis-je en m’éclipsant quelques secondes à la cuisine. Une fois dans la cuisine, je fis : « On est plus ensemble… On a rompu le lendemain après notre soirée. Il l’a mal pris, il était en colère et on a préféré en arrêté là. » annoncer à Sam que je l’avais trompé avais été difficile. Sa réaction avait été à la hauteur de ma faute. Je l’avais m’hérité et malgré l’angoisse de le revoir un jour, je ne regrettais pratiquement rien. Je ne regrettais pas cette soirée avec Aidan même si aujourd’hui j’en étais complètement perturbée.
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Ils avaient décidé de tourner autour du pot mais finalement Aidan s'était ravisé. Il n'y tenait plus et moins concernant Sam, il avait besoin d'une réponse. Il s'étonna lorsque Jackie disparut dans la cuisine mais comprit mieux lorsqu'elle lui fit sa réponse. Il attendit patiemment qu'elle revienne et la regarda dans les yeux. « Je suis désolé. J'espère qu'il ne t'a pas touché ? » lui dit-il doucement. Il savait son ami colérique, sans doute pas au point de la frapper elle, mais ne sait-on jamais. En tout cas, ils s'étaient tous les deux mis dans un beau pétrin. Elle lui avait également demandé comment il se remettait de son spring break. Un sourire s'accrocha de nouveau à ses lèvres. « Je suis complètement déphasé, on est vraiment revenus ? » lui demanda-t-il imperturbable en continuant à manger son bout de pizza. Il y eut un moment de silence entre eux et finalement Aidan se risqua à poser LA question. « Tu regrettes ? » Son regard s'accrochait désespérément au sien. Il voulait que tout soit comme avant, mais en même temps, il ne regrettait pas d'avoir sauté le pas avec elle, c'était tellement bizarre ce qu'il ressentait là au fond, le bon chaos après la tempête.
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Une fois les boissons prêtes, je revenais dans le salon où était installé Aidan. Cette rupture m’avait affecté, faire du mal ne faisait pas partie de mes priorités et ne me ressemblait pas. J’aimais être une garce néanmoins j’avais mes limites. Aidan posa son regard sur moi et me fit : « Je suis désolé. J’espère qu’il ne t’a pas touché . » Aidan était quelqu’un d’étrange et de particulièrement protecteur quand il voulait. Était-il vraiment désolé ? J’affichais un petit sourire et lui fis : « non non t’inquiète pas ! Aucun bleu bizarre à cacher » ne dis-je en lui faisant un sourire. Sam ne m’avait pas tapé malgré son impulsivité. Les meubles de la chambre en avaient fait les frais. Je m’installais une nouvelle fois sur le canapé tout en déposant délicatement les verres ainsi que les boissons sur la table. Je pris ma part de pizza tout en regardant le jeune Lowell : « Je suis complètement déphasé, on est vraiment revenus ? » la réalité était encore dure à digérer. Pointe Cana nous avait offerts un moment de répit. L’air chaud de cette ville m’avait fait du bien. Malgré le manque de soleil Cambridge faisait partie de mon quotidien. Je lui fis : « Difficile à croire hein… le sable chaud me manque » la plage, ma chambre, les soirées, cette parenthèse me manquaient déjà. Je mangeais le reste de mon morceau de pizza. Un silence s’installa. Tout était étrange, ce genre de chose n’arrivait finalement que très rarement. « Tu regrettes ? » mon regard se porta une nouvelle fois sur le jeune peintre. Regrettais-je ? Pas vraiment. Cela faisait-il de moi une grosse garce sans cœur. J’en avais l’impression. J’attendais quelques secondes avant de répondre. Une réponse qui se faisait attendre et je finis par dire : « Je ne crois pas… » dis-je hésitante mon regard ne le lâchait pas d’une seconde. Je me levais pour m’avancer vers le jeune peintre. Mes mains s’appuyaient sur les accoudoirs du fauteuil me rapprochant finalement du jeune homme. Rien n’était réfléchis mais ce qui me manquait maintenant c’était une preuve de lucidité. Avais-je aimer ces caresses ? Ces baissés ? J‘avais besoin d‘en savoir plus. « Je peux ? » dis-je doucement alors que je me trouvais proche de lui.
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Ce moment entre eux aurait pu être beau, simple, authentique et touchant si il ne s'était pas accompagné d'un couteau dans le dos. Celui de Sam et l'un comme l'autre en portaient la culpabilité. L'impatience les avait emporté dans un flot adultérin, aussi éphémère qu'indélébile, et leur relation se révélait teintée inexorablement d'interdit, de quelque chose de malsain. Et pourtant l'attirance envers elle était inchangée, ce besoin presque viscéral d'être proche d'elle jamais vraiment assouvi. Ses yeux se cherchaient dans les siens, l'azur appelant l'azur inexorablement. Elle ne pensait pas regretter, non. En dépit de cette rupture douloureuse, car même si elle n'était pas amoureuse de Sam, et encore qu'il ne sache pas réellement si ce n'était pas le cas, elle lui avait fait du mal, elle avait endossé le mauvais rôle et quelque part ils s'étaient sali sans le vouloir, la noirceur avait recouvert quelque chose de beau et c'était là le comble. Elle s'accouda sur son fauteuil et sembla se redresser vers lui. Il ne savait pas réellement ce qu'elle comptait faire, mais il était docile, comme toujours ou presque lorsqu'il s'agissait d'elle. Il feignait le calme et la maîtrise, restant sourd au martèlement bruyant dans sa cage thoracique. « Oui. » lui dit-il en souriant tout à fait discrètement et en amorçant un mouvement vers elle également.
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Sans savoir vraiment ce que je faisais, j’étais à nouveau proche du jeune Lowell. Au point de commettre une nouvelle faute. Avais-je le droit ? Je n’en savais trop rien. Mes lèvres réclamaient ce souvenir caché attendant finalement la réponse du jeune étudiant. « Oui ». Un seul baisé... Je ne demandais pas grand-chose, mes pensées et mes idées avaient besoin d’être éclairci. En règle générale, je savais ce que je voulais avec Aidan s’était différent. J’avais l’impression d’être totalement perdu. Une sensation que je voulais apaiser au plus vite. Le jeune peintre s’approchait alors doucement de moi laissant finalement que quelques centimètres entre nous. Mon corps était en alerte, frissonnant. Je finis par dire doucement : « J’ai aimé… » La preuve était là… Norrington me plaisait. Ce baisé semblait maintenant presque inutile. J’avais ma réponse. Mes lèvres se pincèrent doucement et je lui fis toujours aussi doucement : « Et toi ? ». Avait-il apprécié ? À cet instant j’espère ne pas être la seule faible ici. Nos visages étaient proches, très proches. Mon regard se posait le sien attendant finalement une réponse.
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Elle le torturait et semblait aimer cela, le pire étant que lui également. A la sentir ainsi à quelques centimètres de lui, il eut l’impression nette de frémir avant qu’un sourire ne s’arrache de ses lèvres. Elle avait aimé cela, ce n’était guère surprenant dans le sens où elle avait su l’exprimer au moment voulu. « Bien. » lui répondit-il en lui lançant un regard complice. Elle lui retournait la question et sa main se posa doucement sur la joue de la Cabot, sa tête se penchant légèrement de côté comme pour réfléchir. « Je crois. » Un rictus un brin moqueur se dessina sur son visage avant que ses prunelles ne la sonde tout à fait sérieusement, comme pour observer, comprendre ses réactions. Jackie était parfois une énigme, comme il pouvait l’être aux yeux des autres à certains moments. Pour l’un comme pour l’autre, il était difficile de savoir ce qu’ils pouvaient bien ressentir par moments. La peur de souffrir en commun, maintenait la carapace presque obstinément en dépit du bon sens et des aveux de faiblesse de chacun. Son visage s’approcha de celui de la belle tandis que sa main descendait le long de sa joue pour atterrir sur sa nuque. Doucement, il déposa ensuite ses lèvres sur les siennes, sa bouche cherchant fermement et tendrement la sienne, sa main s’échappant au gré des mèches dorées pour agoniser dans son dos, à la cambrure de ses reins. Echangeant enfin ce baiser avec elle, il se recula et se mordit la lèvre inférieure. « Je n’aurais peut-être pas du ? » Il cherchait son avis en la regardant tandis qu’un sourire coupable s’abattait sur ses traits.
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Cette proximité se révélait être un jeu dangereux. Quelques choses avaient changé dans notre relation. Convaincu par le fait que ce cher Norrington me plaisait, je me rendais compte que les barrières étaient minces. La franchise était de mise. « Bien » j’affichais un petit sourire amusé. Cette réponse me paraissait courte pour l’aveu que je venais de lui faire. Le savait-il déjà ? Peut-être. Curieuse, je voulais savoir son point de vue sur cette fameuse nuit à la belle étoile. Il posa délicatement sa main sur ma joue. « Je crois » mon sourire s’allongea en voyant l’air moqueur qu’il venait de prendre. Je l’espérais en tout cas. Mon regard vagabondait de la bouche du jeune peintre à ses yeux. Une envie irrésistible. Le visage d’Aidan s’approcha doucement du mien laissant finalement place à nos envies. Mes lèvres se posèrent délicatement contre celle du Lowell. Un baiser tendre et passionné à la fois. Le cocktail parfait. Le jeune homme se recula doucement et fit : « Je n’aurais peut-être pas du ? » mes sourcils se levèrent doucement. La simplicité aurait voulu que ce baisé n’existe pas. Malheureusement pour moi et Aidan, la simplicité n’étaient pas quelques choses que nous connaissions. « Tu as très bien fait » dis-je en souriant et en m’asseyant finalement sur les genoux du Lowell. « La simplicité s’est par notre truc hein » dis-je en souriant et en avançant doucement mes lèvres des siennes. Pur sadisme de ma part. « Es-ce que ça fait de nous des connards ? » dis-je en le regardant.
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