Wilhelmina ♣ Une bousculade et puis s'en va.

Elle marchait dans les couloirs de l’université l’esprit un peu perdu dans ses pensées. Rentrée du spring break en ce Mardi 25 Mars, la brunette avait des cours à rattraper qui dataient toujours du mois de Février, qu’elle n’avait pas pût suivre alors qu’elle était aux jeux Olympiques à Sotchi en Russie. Autant dire qu’elle n’avait pas vraiment de temps à perdre et qu’elle déambulait donc dans les couloirs sans trop s’attarder sur les personnes, sans trop faire attention aux visages de ceux qui étaient aussi dans les couloirs, les visages de ceux qu’elle croisait en se rendant prestement à la cafeteria pour y étudier tranquille autours d’un bon café. Encore fallait-il s’y rendre sans encombre et croyez-bien qu’à Harvard entre deux cours, ce n’est pas vraiment le bon moment pour sortir dans les couloirs. Beaucoup de monde qui s’y trouve, qui parlent, qui gênent le passage, qui font du bruit, qui vous retardes, qui vous empêche d’avance, d’atteindre votre objectif. Elsy se demande même si en fin de compte elle va réussir à rejoindre la cafeteria ou si elle n’y parviendra jamais, bloquée par la populace Harvardienne. Et soudain, on la bouscule, la faisant tomber à terre avec ses livres et ses cours, qui se répandent au sol.

A toi de voir si tu la bouscule ou si tu es spectateur qui viens juste l’aider ♥

J’étais en retard, mon dieu, j’allais encore être à nouveau à la bourre. En même temps, je sortais à peine de mon entrainement et mes cheveux étaient mouillés, mes vêtements également par endroit tant j’avais dû me sécher à la rapidos pour ne pas rajouter des minutes supplémentaire pour rien. C’était tout moi, toujours à courir à droite et à gauche bien pour une fois, la faute revenait surtout à mon coach qui n’avait pas voulu me lâcher tant que je n’avais pas fait un temps correct au 50m. Il en avait de bonnes quand même, comme si je pouvais lui sortir le temps des minima après trois heures d’entrainement. Il voulait ma mort et en prime, j’avais une de ces faims et ne ce n’est pas mon pauvre sandwich que je mangeais tout en courant qui allait me boucher une dent creuse mais tant pis. Par contre, je n’aurais jamais songé qu’il y aurait tant de monde dans ce fichu couloir que ce qui devait arriver, arriva : je rentrais dans une personne, me vautrant au passage. « Ouch.. » grognais-je avant de me redresser. « Oh zut ! Je suis vraiment désolée, je courrais, je faisais pas gaffe » m’excusais-je à moitié la bouche pleine tout en l’aidant maladroitement à rassembler ses cours.

Spoiler:

C'était bien sa veine. Des choses comme ça bien sûr, ça ne pouvait arriver qu'à elle. Ses cours se retrouvent éparpillés sur le sol au milieu de cette foule et quelques étudiants les piétinent, les salissent, les cornent. Autant dire que pour certains en tout cas elle eput être sûre et certaine de devoir les réécrires, les remettre au propre alors que les étudiants, en ignorant ces papiers, en fond de la pâtée, de la bouillie. Elsy sauve ce qu'elle peut sauver, sans en vouloir à cette fille après tout ce genre de petit accident ça arrive et on  ne eput pas dire que ça n'est jamais arrivé à Elsy elle-même ce serait être un sacré menteur, parce que la brunette a déjà connu ce genre de problème, de moment embarassant où l'on entre en collision avec une autre personne et ce n'est honnêtement pas toujours très drôle elle le sait bien.

"- Ce n'est pas grave... Et toi tu... tu as perdu quelque chose pendant la bousculade ?" questionne Elsy en sauvant un nouveau papier.

Quelle maladroite je pouvais être par moment. En fait, à tout bien y réfléchir, je l’étais constamment. Dès qu’il y avait une catastrophe, c’était sur ma pomme que cela retombait. Voilà, j’allais demander à changer de prénom pour m’appeler Calamity Jane. C’était classe ma foi non ?! Quoiqu’il en soit, je m’en voulais réellement de l’avoir bousculé quand je voyais l’état dans lequel finissaient quelques-uns de ses cours. Peut-être accepterait-elle que je l’aide à se retaper tout ce joyeux bordel à réécrire ?! « Mise à part ma dignité, pas grand-chose » lui répondis-je car à part m’être vautrée comme il se devait, je n’avais connu aucune perte, pas même le restant de mon sandwich que j’avais rapidement. « Encore affreusement désolée. Si je peux faire la moindre chose pour me faire pardonner, je ne sais pas t’aider à tout réécrire… Je n’ai pas une écriture trop moche alors peut-être que cela pourrait t’aider ! »lui proposais-je tout aussi vite tandis que je continuais avec elle, de sauver ce qui était encore possible.

La pauvre Wilhelmina semble réellement désolé de ce qui est arrivé. Mais ce n'est pas si grave que ça après tout ça peut arriver à tout le monde même si bien sûr ce n'est pas ce qu'il y a de plus agréable. Il va falloir que la jeune femme réécrive plusieurs de ses cours mais elle n'en veux pas à la jeune femme. Cette dernière d'ailleurs lui propose de l'aider dans ses travaux de réécriture. Pourquoi pas après tout ? C'est une idée qui n'est pas mauvaise. Elle est touchée que cette fille le lui propose. Bien des fois, les gens n'en ont rien à faire et des fois même certains ne s'excusent pas du tout. D'autres encore s'amusent à vous reporter la faute dessus. Sympathique n'est-il pas ? La jeune femme adresse donc un sourire à son interlocutrice, désireuse de ui faire passer la sensation de malaise qui l'a sûrement envahit.

"- Oh c'est gentil de proposer mais ne t'inquiète pas ce n'est pas grave ce genre de choses peut arriver à tout le monde, je en t'en veux pas. mais si tu tiens vraiment à m'aider, pourquoi pas."

Mon entraineur disait toujours de moi que j’étais adorable mais qu’on avait du mal à se concentrer quand j’étais dans la pièce. J’étais une catastrophe ambulante mais quand même… Personne ne venait nous aider, nous laissant nous démerder toutes les deux. Encore heureux, ils essayaient de nous éviter nous épargnant en prime d’être piétinées. « J’insiste vraiment, ce serait la moindre des choses » insistais-je car ce n’était pas gentil mais naturel. A cause de moi, une bonne partie de ses cours étaient bons à jeter et il était hors de question que je passe mon chemin sans scrupule car de une, ce n’était pas dans ma personnalité et de deux, si jamais cela revenait aux oreilles de Jasper, il m’en ferait voir de toutes les couleurs. « Au fait, je m’appelle Wilhelmina mais tout le monde m’appelle Mina » me présentais-je en lui tendant la dernière feuille. Au moins, désormais, elle pourrait mettre un prénom sur une catastrophe. Mon ventre se mit à gargouiller fortement l’instant d’après, m’arrachant une grimace et un petit rire. « Mon estomac a pas survécu à mon entrainement » pouffais-je de rire tout en me relevant.

Comme Elsy ramasse ses cours tombés à terre, la jolie Dunster responsable de cette catastrophe se précipite gentiment pour l'aider, ce qui permet que les cours soient tous rapidement ramassés et revenus entre les mains de leur propriétaire qui est bonne pour de longues sessions d'écriture au vu de l'état de ses effets. Heureusement, la demoiselle de la Dunster house se propose pour donner un coup de main à la Eliot dans ces longs travaux de réécriture.

"- Bon et bien d'accord. Tu serais libre quand ?" interroge la demoiselle avec un sourire, avant que la jeune femme ne se présente. Wilhelmina c'est un très joli prénom, un prénom que Elsy aime beaucoup en tout cas. Et la Hongrosie se présente rapidement à son tour. "Enchantée Wilhelmina je suis Elsy. Elsy Esterhazy. C'est un très joli prénom que tu as là !" lui dit elle avant que le ventre de l'autre fille ne gargouille. Elsy rit, c'est assez drôle de se faire ainsi couper. Mais cela veut surtout dire qu'elle a eut faim. Bon. "Tu veux peut-être que l'on aille à la cafétéria. Tu t'entraine en quoi ?"

« Tous les soirs après vingt-heure et sinon sur la pause déjeuner » lui répondis-je en lui rendant son sourire. Certes, ce n’était pas des horaires très pratiques mais c’étaient les seuls que j’avais car entre mes cours et mes entrainements, je n’avais presque pas une minute à moi –bon je devais avouer que tout mon temps libre était exploité entre ma petite-amie et mes créations ; « Enchantée aussi Elsy… Je te retourne le compliment » lui souriais-je toujours avec sincérité avant que mon ventre ne me colle une honte magistrale. Il ne perdait jamais une seule minute celui-là ! « Avec plaisir, de tout de façon, c’est raré pour mon cours, j’étais déjà en retard »haussais-je les épaules, fataliste. « En natation et à la fin du mois, si j’arrive à faire les minimas je décrocherais mon billet pour le championnat des Etats-Unis avec peut-être à la clé, le sésame pour les championnats du monde » lui appris-je tandis que nous marchions vers la cafeteria. Oui, tout dépendait de cette fichue compétition pour laquelle, je m’entrainais aussi

La demoiselle adresse un sourire à son interlocutrice alors que cette dernière révèle qu'elle se prépare pour les championnats du monde en natation même si avant ça, elle doit apparemment décrocher son minima et gagner les championnat des Etats-Unis. Ah d'accord. La brune lui souhaite en tout cas toute la chance du monde, elle se doute qu'elle va en avoir besoin car c'est toujours agréable d'être soutenue par d'autres. Pour le moral c'est ce qu'il y a de mieux.

"- Ah les championnats du monde... Tu ne vise par les jeux Olympiques ? Ce n'est pas ça le Sésame ?" interroge la demoiselle un peu surprise c'est vrai, avant de reprendre la parole. "Pourtant la natation est une discipline présente aux jeux olympiques d'été je crois non ?"

C'est vrai que la brune ne regarde pas vraiment les jeux olympiques d'été. Pas par désintérêt mais par manque de temps à cause de ses entrainements notamment. Parce qu'à deux ans des jeux d'hiver c'est le moment des sélections, il ne faut donc pas se louper.

« Bien sûr que je vise les jeux olympiques mais pour cela il faut que je sois sélectionnée par ma fédération et y a pas de recette miracle… il faut que je gagne le championnat des Etats-Unis. La compétition est rude entre les nageurs et si je veux obtenir mon sésame et bien il faut que je démontre que je suis la meilleure nageuse dans ma catégorie au niveau national mais aussi mondial » lui expliquais-je tour à tour confiante en mes capacités mais aussi avec la peur au ventre. Heureusement, je pouvais compter sur ma petite-amie pour m’encourager. « Je suis quand même confiante, j’ai été invitée il y a peu au championnat d’Europe de Berlin comme guest. Si je gagne, ça ne comptera pas mais c’est déjà un bon entrainement avant les grands tests »souriais-je avant de froncer les sourcils. « Maintenant que j’y pense, j’ai l’impression d’avoir déjà entendu ton nom… Tu ne ferais pas du sport toi aussi ? »lui demandais-je curieuse car j’avais déjà entendu Bambi et son meilleur ami Declan parler de certains sports mais impossible de m’en rappeler. Il faut dire que j’avais une mémoire des plus catastrophiques, un comble pour une amnésique.