(+Keyla) TRUTH OR DARE ?

La question était assez compliqué. Fallait dire que les Eliots étaient tout de même vos ennemis jurés et de plus Keyla était marié. D'ailleurs, c'était quelque chose que tu ne comprenais pas mais que tu respectais. Comment pouvait-on être marié aussi jeune ? Pourquoi se mettre aussi tôt des limites ? Toi, t'étais même pas capable de te mettre en couple rien qu'une foutu semaine alors t'étais prête à parier que l'engagement, c'était pas demain la veille. C'était trop de contrainte. Quelque part, t'avais l'impression que ça te privais de ta liberté et tu ne voulais surtout pas que ça arrive. Et puis, le mari de Keyla était un sacré connard. Il l'avait trompé tellement de fois que t'étais même plus capable d'en tenir le compte. Ok, peut être que t'exagérais la. « Non c'est bon. J'ose même pas imaginer ce que j'ai pu faire. » Tu riais en repensant à toute les frasques que tu avais à ton palmarès. T'étais pas une Mather pour rien. Et quand elle disait que t'avais montrée bien plus que tes fesses, tu la croyais sans aucune hésitation. T'avais fais tellement de chose à vrai dire que y avait plus rien qui pouvait t'étonner. Et tu riais à nouveau quand elle répondait à ta question. « Je te reconnais bien là. D'ailleurs, on pourrait lui faire quelques crasse à celle là. » Tu fronçais les sourcils en entendant sa question réfléchissant quelques instants. En réalité, y avait des tonnes de chose que tu aurais aimée changer. Des plus futiles au plus importantes et t'avais un peu de mal à te décider sur une seule. « Ma famille. Avec une famille différente les choses auraient pu être beaucoup mieux pour moi. » C'était peut être méchant à dire, peut être horrible mais, tu le pensais vraiment. Tes géniteurs n'avaient jamais eu vraiment de respect à ton égard. En fait, ils s'en foutaient totalement. Et plein de fois, tu t'étais surpris à rêver de ne plus les avoir. De ne plus être avec eux. D'avoir enfin des gens qui ne te considérerait pas comme une moins que rien. « Quel est la meilleure chose qui te soit arrivée ? »

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Zippeyla

Auparavant je n'avais jamais rien eu contre les Eliots, je les cotoyais même à l'époque où j'étais une cabot mais ils en avaient tellement fait baver à Briony que j'avais finis par ne pas les porter dans mon coeur. Et cette Candice avait été la goutte d'eau. Maintenant j'étais prête à tout pour leur rendre la monnaie de leur pièce. On ne récolte que ce que l'on sème après tout ! Alors quand Zippo me proposait de défier ma pire ennemie je n'étais pas contre au contraire. Je voyais bien que ma question l'avait un peu désarçonnée et sa réponse me le confirma. J'esquissais un sourire timide mais réconfortant. Je ne pouvais que la comprendre sur le fait que ce n'est jamais facile de vivre avec une famille qui ne nous aime pas tel qu'on est." T'as pas besoin d'eux de toute manière. Les amis c'est beaucoup mieux, n'est ce pas ! " Les liens du coeur sont plus forts que les liens du sang n'est ce pas. En entendant sa question je ne pus que boire un verre. Le bonheur, cela faisait longtemps que je méprisais ce mot ! Il me fallut un certain temps pour me plonger dans mes rares souvenirs heureux et piocher le meilleur." Les Mathers, sans nul doute, c'est devenu ma famille et si je ne les avais pas trouver, cela ferait bien longtemps que je ne serais plus de ce monde. " C'est triste à dire mais bel et bien vrai. Quand je pense que pour certains la Mather est considéré comme une maison qui vous détruit, cela avait été l'inverse pour moi, c'est celle qui m'avait permit de vivre, dans mes moments les plus sombres bien évidemment. Désireuse de ne pas plomber l'ambiance, je changeais le sujet des questions." Bon dans ce bar, c'est avec quel homme que tu finirais ta soirée ? "

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Ouais parce que parfois, ça pouvait être bien de se remémorer les bons moments. Et puis, tu voulais savoir si son mariage en faisait partit. Parce que ça te trottait dans la tête encore et toujours. T'aurais bien aimée lui dire que son pseudo mari n'était qu'un con et qu'il était bien loin de la méritée mais pour la première fois, toi la grande Zippora, t'osais pas. Tout simplement parce que t'avais peur qu'elle le prenne mal et te prendre la tête avec Keyla était bien la dernière chose que tu voulais faire. « T'as raison, les amis valent tellement mieux. » Certes, t'en avais pas des tonnes. Et c'était sûrement du à ton putain de caractère de merde mais, tu t'en plaignais pas. Tu préférais n'en avoir que très peu plutôt que tout une bande qui finirait par te foutre un couteau dans le dos. Parce que y avait quand même pas mal de pote qui se revélait être de vraie pute par la suite. T'écoutais sa réponse un petit sourire aux lèvres. Pour le coup, elle avait pas tord. Les Mathers étaient comme une famille. Et peu importe ce que les gens pouvaient penser de cette maison, c'était sûrement la plus solidaire du campus. C'était bien beau de nous foutre dans la catégorie des droguées sans avenir mais, on avait un truc que les autres n'avaient pas. La fidélité. Les Mathers soutiennent les Mathers. Tout le temps. C'est comme ça. Et même si tu pouvais être une vraie garce parfois, t'avais aucun problème avec les gens de ta maison. « Et tu sais que tu peux compter sur moi. » T'avais tout le temps peur qu'elle tente de porter atteinte à sa vie et parfois, tu ne supportais pas la savoir seule mais, elle ne mentait pas quand elle disait qu'elle allait bien. D'ailleurs, cela se voyait. « Je dirais le mec en costard accoudée à la table la bas. J'aime les riches. » Ouais, t'avais un gros faible pour les riches même si t'avais tendance à ne prendre les gens que pour une nuit. « Qu'est ce que tu penses de ton mariage ? »

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Zippeyla

Grace aux Mathers, j'avais la famille que j'avais toujours souhaité avoir. J'avais bon en avoir une mais disons que je ne pouvais plus compter sur celle-ci vu que je les avais visiblement énormément déçue de par mon mariage et surtout d'avoir arrêté ma si prestigieuse carrière de tenniswoman. Je savais que mon père ne me le pardonnerait jamais. Alors oui c'était ma passion, j'avais vécu des moments magnifiques mais je n'avais pas pu vivre la vie d'une ado ordinaire, celle où j'aurais pu faire n'importe quoi m'épanouir réellement sans avoir peur d'être jugée par la suite. J'aurais pu avoir des amis sur qui comptaient mais je n'avais eu que Briony et mon regretté Caleb. Hélas aucun retour en arrière n'est possible. Je me suis quand même rattrapée à Harvard, ici avec la maison de mon coeur, les personnes qui tiennent à moi même si évidemment ça n'a jamais été toujours rose. Je murmurais un merci entre mes lèvres en entendant Zippo me confessait qu'elle sera toujours là pour moi. Des mots que j'avais entendu de la bouche de nombreuses personnes et qui n'avaient été que des paroles dans le vent mais je savais qu'avec elle c'était vrai. Elle est franche, direct, naturelle et pas du genre à te planter un couteau dans le dos. J'appréciais son honnêteté, une valeur rare de nos jours." J'approuve ce choix, en plus c'est intéressant de pouvoir plumer les mecs, ils sont si naïfs de nos jours. " C'est un jeu tellement amusant après tout et puis ils n'ont que ce qu'ils méritent parfois vu comment ils nous en font voir de toutes les couleurs. J'avalai de travers et manquai de m'étouffer suite à sa question. Comme quoi j'ai raison quand je dis qu'elle n'a pas froid aux yeux." Hum je me voile pas la face, je sais qu'il est raté du moins cette première année. Mais peut être qu'avec de chance la deuxième année sera mieux. Je sais que c'est très certainement dangereux de laisser une troisième chance à Kol mais c'est lui ou rien. " Je savais que peu de personnes comprenaient pourquoi je restais attachée à lui mais l'amour n'a parfois aucunes explications rationnelles." Et toi pourquoi tu ne crois pas en l'amour ? " Je sais que c'est une grande réfractaire à une quelconque relation mais pourquoi ? Je me le demande encore.

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Cette question qui te brûlait les lèvres avaient finit par sortir. Après tout, t'avais jamais vraiment réussi à garder les choses pour toi et même si cela pouvait paraître indiscret, quand tu voulais savoir quelque chose, tu demandais. Alors certes, tu pouvais manquer de tact, même énormément mais au pire, si elle ne voulait pas te répondre c'était ton choix. Beaucoup de gens n'appréciaient pas ta franchise et ton côté sans gêne, fallait dire qu'en même temps ce n'était pas vraiment courant mais, tu savais que Keyla s'en fichait un peu. D'ailleurs, elle préférait largement ça plutôt que tu tournes autour du pot pendant des heures et des heures. « Plus que naïf même. Ils font à peu près n'importe quoi pour une paire de seins. » Tu secouais la tête te rendant compte à quel point il était de plus en plus simple de parvenir à tes fins avec la gente masculine. Y avait même pas de combat, rien. En cinq minute c'était réglée et parfois, c'était ennuyant. Comme si t'avais tout sur un plateau d'argent sans fournir le moindre effort. « Je t'avoue que je comprend pas. Mais j'espère sincèrement que les choses vont aller mieux. Vraiment. » Malgré ce que tu pouvais pensé de lui, tu voulais avant tout que Keyla soit heureuse et t'étais bien déterminée à mettre plus bas que terre son mari s'il se décidait encore à lui faire de mal. C'était sa dernière chance parce qu'il était clair que toi, tu lui donnerais plus d'occasion de blesser qui que ce soit si Keyla venait à souffrir. Et puis vint cette question qui te laissa un peu sur le cul. C'était le genre de truc que personne te demandait, le genre de question ou tu n'avais pas vraiment envie de répondre mais après une profonde inspiration, tu prenais enfin la parole. « L'amour ça fait mal inévitablement. Si t'aime personne, t'a pas mal. Et je t'assure que je vis très bien comme ça. Je n'ai besoin de personne. » T'avais pas tellement répondu à la question. En fait, comme à ton habitude tu avais tout simplement contourner la chose pour éviter de donner des détails. « Le Mather que tu aimes le moins ? Y en a bien que t'aime pas non ? »

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Zippeyla

Il était tellement facile de parler avec Zippora, en même temps on se connaissait plutôt bien, c'est ça de partager la même chambre à la Mather, cette maison qui m'avais recueilli après le summer camp alors que j'étais devenue une cabot brisée qui n'avait que le mot vengeance à la bouche. J'avais plutôt bien fait cette chose d'ailleurs en tuant notre enfant à Kol et moi, certainement la pire chose que j'avais faite, moi qui avais pensé que ça me libérer de lui mais non. La preuve en est qu'aujourd'hui je suis de nouveau avec lui. J'avais eu un peu de mal à expliquer le pourquoi du comment à Zippo car en fait être lui était une chose naturelle et évidente quand bien même c'était difficile à vivre. Je comprenais totalement le fait qu'elle devait me prendre pour une sadomaso à retourner dans les bras du mec qui pouvait littéralement me tuer." T'inquiètes pas je suis habituée à ce qu'on me demande ce que je lui trouve. " Il y a bien des mystères dans la vie comme le fait que mon amie avait un réel problème avec l'amour qu'elle ne semblait pas savoir comment expliquer. Je comprenais juste le fait qu'elle essayait de se préserver, ce que je pouvais comprendre, l'amour ça peut vous faire pousser des ailes comme ça peut vous meurtrir. Elle voulait garder son indépendance, c'est compréhensible." Qui sait un jour peut être, un homme te fera changer d'avis. " Je plissais des yeux non pas à cause de l'alcool que j'ingurgitais mais pour sa question. Je me creusais la tête, je n'étais même pas sûre de connaître tous les membres de la maison." Hum je dirais Eugène, avec ses airs d'Eliot, on dirait qu'il cache un truc mais je le connais pas trop en fait. " Il fut une époque où j'aurais pu choisir Briony, ma meilleure amie qui s'était fait un malin plaisir de tourner autour de Kol." La fille dont tu pourrais être jalouse ? " Nous les filles, on a toutes la jalousie en nous.

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Ouais c'était peut être un peu dur comme question aussi. Parce que même toi qui n'aimait pas grand monde, t'avais beau réfléchir, tu voyais pas. Parce que les Mathers c'était comme ta famille et y en avait pas vraiment que t'aimais pas. Y en avait bien à qui tu n'avais sûrement jamais adressée la parole mais, aucun ne t'avais fais quelque chose alors.. Ouais c'était étrange à dire mais pour la première fois, tu détestais pas quelqu'un dans une maison. C'était le genre de truc à marquer en gros dans un calendrier tant c'était mémorable. Tu bloquais quelque seconde quand elle te dit qu'un homme pourrait te faire changer d'avis et effectivement, il y en avait bien un. Sauf que t'hésitais à lui en parler. T'étais totalement flippée à cause de ce qu'il pouvait te faire ressentir et en parlait ne ferais que rendre les choses un peu plus réel. Pourtant, tu ne pouvais pas nier qu'il avait un impact sur toi. Que tu redevenais plus gentille, plus humaine en sa présence. Et surtout, ton coeur s'accélérait étrangement à chaque fois que tu étais avec lui. Mais t'avais peur, t'étais une trouillarde et t'arrêtais pas de le repousser au risque de le perdre une bonne fois pour toute. « Ouais pas faux. J'avoue que parfois il a tendance à me taper sur le système mais il a pas l'air méchant non plus. Enfin, je sais pas trop. » Tu fronçais les sourcils faisant un signe au barman pour avoir un nouveau verre. Et parfois tu pensais vraiment qu'il serait bien que tu arrêtes de picoler autant sauf que t'étais incapable de t'en passer. Encore moins en soirée. Peut être qu'un jour tu finirais aux alcooliques anonymes ou un truc comme ça. « Euh..Je dirais Nevada. La quincy. On dirait que tout lui réussi dans la vie. Puis t'a vu ses fesses ? Bordel, je tuerais ma mère pour avoir un postérieur comme le sien. » T'attrapais le verre qui venait d'arriver et en buvait une gorgée avant de reprendre. « La première chose qui te vient à l'esprit quand on te parle de moi ? »

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Zippeyla

Si une personne aurait osé aborder des sujets si délicats avec moi, je pense qu'il se serait retrouver avec l'empreinte de ma main sur sa joue. Je ne suis pas du tout ouverte, et je me vois mal confier mes pensées les plus sombres à des gens en qui je n'ai pas entièrement confiance mais Zippo me connaît. Après tout elle m'a souvent ramassé à la petite cuillère et puis c'est elle qui n'a pas cessé d'entendre mes pleurs la nuit que j'essayais tant bien que mal d'étouffer sous ma couette. C'est une fille sur qui je peux compter quoiqu'il arrive. Ca fait du bien de ne pas se sentir juger sur les décisions qu'on prend même si elles ne semblent pas être les meilleures aux yeux de certains. De toute façon, on fait tous des erreurs dans la vie et même mon amie ne devait pas faire exception. C'est le crédo des mathers ça, soudés les uns aux autres quoiqu'il arrive, pour ça qu'il avait été difficile de désigner quelqu'un parmi eux. J'écarquillais les yeux à sa réponse, elle avait l'air de décrire cette fille comme parfaite mais c'était impossible à croire pour moi." Elle peut pas être si parfaite que ça, c'est contre nature. " J'irais pas vérifier de toute manière, pas envie d'être désespérée par quelqu'un à qui tout semble réussir. J'hochais la tête alors qu'elle me demandait de la définir en un seul mot. La tâche pouvait semblait difficile mais pas tant que ça! " Je dirais explosif, t'es un vrai volcan en éruption quand tu peux t'y mettre dans le bon sens comme dans le mauvais sens. " Son caractère impulsif n'était pas qu'une mauvaise chose bien au contraire." Mais dis moi tu aimes la personne que tu es ? " La question pouvait paraître étrange mais ça m'intriguait de savoir si elle se sentait bien dans sa peau ou non.

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T'étais pas imbu de ta personne ou quoi que ce soit d'autre. En fait, tu posais même pas cette question pour avoir un quelconque compliment. Non. C'est juste que.. T'étais tellement habituée à ce que les gens ne t'aiment pas que t'étais curieuse de savoir ce que pensais les gens qui pouvaient t'apprécier. Ouais parce que concrètement, les gens te qualifiaient d'emmerdeuse, de conne et tout un tas d'autre truc alors savoir ce que Keyla allait trouver comme mot t'intriguait. Et quelque part, t'appréhendais aussi sa réponse. Parce qu'elle avait beau te connaître un peu mieux que tout les autres, elle avait pu aussi voir à quel point tu pouvais être méchante parfois. A quel point tu pouvais aller loin et c'était pas vraiment dit qu'elle te sorte quelque chose d'ultra positif. Dans ce cas là, tu ne savais pas vraiment comment tu réagirais. Parce que si même tes amis te voyaient d'un mauvais oeil c'était pas forcément bon signe pour toi. « Ouais bon, elle est peut être pas parfaite mais n'empêche qu'elle a une chance de fou cette nana. » En réalité, chez elle tu prendrais tout. Sauf son mari et le gosse. Parce que la vie de couple c'était pas pour toi et avoir un gosse en plus sur les bras c'était la fin du monde. Tu fronçais les sourcils en entendant le mot qu'elle employait pour toi. Explosif. Ouais. En fait, c'était ni positif, ni négatif c'était genre.. Indéfinissable. Mais ça te reflétais bien ce qui prouvait qu'elle te connaissait pas mal. T'étais le genre de fille qui pouvait exploser d'un instant à l'autre. Une bombe humaine. Personne ne savait jamais vraiment comment s'y prendre avec toi parce que tes réactions étaient plus qu'imprévisible. Et là, sa question te laissa sur le cul. Tellement que tu gardas le silence pendant ce qui te sembla être une éternité. Tu savais franchement pas quoi lui répondre. Jouer la carte de l'honnêteté ou contournait la question comme tu savais si bien le faire ? C'était pas le genre de sujet que tu aimais aborder. Bien au contraire même. « Je.. En tout cas les gens ne m'aiment pas, ça a été prouvé scientifiquement. » Tu te risquais à un sourire bien consciente que tu n'avais pas du tout répondu à ce qu'elle venait de te demander. Et finalement après un soupir, tu repris la parole. « Je suis pas le genre de personne agréable. Et parfois ça me pèse d'être autant détestée mais.. J'ai fais ce choix et quelque part, ça m'évite de souffrir puisque les gens ne s'attachent pas à moi. Je sais que beaucoup ne comprenne pas mais je préfère me détester plutôt qu'avoir mal. Enfin tu vois ? » C'était vague. Très vague. Et pour le coup, tu n'avais même pas de question à lui retourner.

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Zippeyla

C'est indéniable, nous étions deux personnes brisées avec un fond sombre que peu de personnes ne distinguait. Cette chose nous rapprochait et cela ne faisait aucun doute que nous nous apprécions au vu de cette ressemblance. Pour une fois que quelqu'un me comprenait, savait ce que je pouvais ressentir, et connaissait cette sensation de ne pas être à l'aise avec soi même, ça tenait presque du miracle. C'est à croire que nous avions peut être les mêmes gênes même si cela semblait plutôt loufoques et quasiment impossible car je n'étais pas du genre à bien m'entendre avec ma famille biologique, je préférait largement celle qui m'avait adopté à la rentrée scolaire. Si seulement j'avais pu avoir une soeur comme elle, et pas une qui me jalousait et me détestait pour avoir eu plus d'attention de la part de nos parents qu'elle. Hélas, on a pas toujours ce qu'on veut dans la vie et ça je m'en étais bel et bien rendu compte au fil des mois. Je me mordillais la lèvre quand je vis que j'avais mis Zippo plus que mal à l'aise avec ma question. Il fallait s'en douter après tout mais j'avais eu le culot de lui demander cela pour l'aider si je le pouvais. Entre cas désespérés on se soutient. Ses explications étaient plus que bancales et j'avais du mal à suivre son raisonnement. Tout ce que je comprenais, c'est qu'elle avait bel et bien exprimée qu'au fond elle était une fille fragile malgré la muraille de méchanceté qu'elle montrait à tous." Je suis désolée de t'apprendre que tu es importante pour certaines personnes. Moi par exemple. Je comprends que tu n'es pas envie de te montrer faible face aux gens par peur d'être détruite mais tu n'aurais aucune honte à être toi même. " J'étais mal placée pour donner des conseils. Mais si je ne peux pas m'aider moi même, il était hors de question que je laisse Zippo combattre ses démons toute seule.

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