It was always only you PV Koleyla

Le matin, j'avais du mal à me reconnaître dans le miroir, comme si je n'étais pas moi même. J'en avais marre de voir dans mon reflet une fille qui a tout raté de sa vie parce qu'elle n'a jamais été entièrement satisfaite et qu'elle se plaît à s'infliger le plus de mal possible. Il est certain qu'avoir quitté Kol et avoir tué notre enfant m'a fait plus de mal à moi même qu'à lui alors qu'à la base j'avais fait cela pour lui asséner le plus de mal possible et le forcer à m'oublier. Mais parfois on a beau élaboré des plans, rien ne fonctionne parce que ce n'est tout simplement pas ce qui doit arriver. Nous ne pouvions changer notre destin que de devoir être liés à jamais dans le bien ou dans le mal. Nous étions des âmes soeurs, sûrement maudites vu la complexité de notre relation mais nous devions accepter ce poids. Il n'y avait rien de plus puissant que la passion que nous avions l'un pour l'autre, elle nous possédait et causera peut être notre perte mais en attendant c'est cela qui pouvait me faire revivre. Je prenais le vêtement qu'il me tendait, retournais un bref instant dans la salle de bain pour enfiler mes sous vêtements et ce t-shirt trop large pour moi et imprégné de son odeur. Je ne prenais pas la peine de me coiffer et revenait dans la chambre." très bien, je vais m’occuper de ranger. Va te coucher. " Lui adressant un bref regard avant d'aller m'installer sur le lit sans me glisser sous les draps. J'étais beaucoup trop exténué mais je parvenais tout de même à parler pour lui demander un dernier service dont j'avais le besoin vital." Tu ne veux pas plutôt rangé demain s'il te plaît. J'ai besoin de toi s'il te plaît. " Je savais que je n'arriverais pas à m'endormir sans ses bras autour de moi, pour me sentir en sécurité même dans mon sommeil.

Keyla était la femme de ma vie, mon âme-sœur, elle était celle que j'avais attendu toute une vie, et c'était elle, et elle seule qui me donné le sourire, qui me rendait heureux. Mais notre relation était loin d'être parfaite, elle était pleine de haut et de bas, et en ce moment c'était plus de bas que de haut, mais elle était comme ça, et c'était largement suffisant ... et parfois on ne pouvait pas avoir mieux, car c'était déjà parfait comme ça. Il était l'heure de dormir, Keyla était fatiguée, et en même temps, je la comprenais. Elle avait vécu quelque chose de dur, et une bonne nuit de sommeil, lui ferrait du bien, peut-être que demain elle irait un peu mieux. Elle s'était allongée sur le lit, je lui avais dit, de dormir, alors que moi, j'avais envie de remettre un peu d'ordre dans la chambre, moi qui en ce moment était plutôt bordélique ... Keyla me changer ça c'était certain, elle était mon rayon de soleil. Keyla avait envie que je sois près d'elle. J'avais donc laissé en plan ce que j'étais en train de faire, pour m'allonger près d'elle. Tout ça m'avait tellement manqué. J'avais plus envie qu'elle m'abandonne, c'était plus possible. On pouvait plus se séparer tous les deux, c'était impossible. J'avais pris la couverture, pour recouvrir son corps, pour ne pas qu'elle ai froid. « Bonne nuit mon amour. » lui avais chuchoté tendrement. Il était hors de question que je la perde une nouvelle fois.

Vivre seule n'était pas mon truc. Je suis beaucoup trop fragile pour devoir affronter les dures péripéties que la vie peut mettre sur notre chemin. Sur ce dernier, j'avais eu la chance de rencontrer Kol, celui qui était à la fois ange et démon envers moi. Toute mon existence est construite autour de lui. Les bons moments n'étaient même pas assez nombreux pour effacer la douleur que nous pouvions subir à chaque seconde que nous étions ensemble. Jamais je ne pourrais lui pardonner de m'avoir détruire mais je ne pouvais le blâmer pour me faire connaître la plus belle des choses qui soit: la passion déchirante que deux êtres peuvent ressentir l'un pour l'autre. J'avais besoin de lui, de me nourrir de cet amour aussi dévastateur qu'un tsunami, c'était la seule chose qui me retenait encore à la vie. Et on ne pouvait pas dire que j'étais pleinement vivante depuis que je lui avais imposé de ne plus s'approcher de moi. Aujourd'hui, je le suppliais de revenir à moi, peut être encore une énième bêtise mais je ne pouvais pas lui dire au revoir et mon coeur avait pris le dessus sur la raison. Quoique je fasse, que je disse ou que je pense, mon subconscient me ramenait toujours vers lui. Je lui demandais une dernière faveur pour réussir à dormir et il vint s'installer à son tour dans le lit recouvrant mon corps avec la couverture. Me lovant dans ses bras, je laissais échapper une larme de tristesse mais à la fois de bonheur. Je n'avais plus la force de parler, je voulais juste quelques instants d'apaisement avec lui.